Je me soigne, j’arrête la pilule et la cigarette pour me lancer dans de nouveaux projets !

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Arrêter la cigarette

Dans un article pour Dans Ma Tribu, j'évoquais mon envie de me lancer dans un projet bébé. La vie a fait que ça a été repoussé : professionnellement et au niveau , tout a été compliqué, depuis cet été jusqu'à maintenant.

Du coup, j'ai commencé cette année 2016 avec une folle envie de retrouver mon corps. Tu sais, celui caché derrière la nicotine et les hormones. J'ai donc décidé d'arrêter les deux… sans pour autant vouloir un bébé rapidement. Pourquoi ?

Déjà, mes problèmes de santé ne sont pas tout à fait terminés, même si ma tension et ma température ont enfin cessé de jouer au yoyo. Je suis tout simplement fatiguée.

Ensuite, certes, je me suis lancée dans l'aventure anti-nicotinique, mais ce n'est pas encore gagné ! J'étais une grosse fumeuse jusqu'à récemment, et aujourd'hui, je ne fume plus dix cigarettes par jour. C'est une belle victoire en une semaine, mais ce genre de victoire ne se fête que dans la durée.

Arrêter la cigarette

Crédits photo (creative commons) : Matt Trostle

Les bénéfices attendus :

  • retrouver mon souffle,
  • ne plus m'inquiéter outre mesure pour ma santé,
  • récupérer mon odorat (j'ai déjà testé un mois sans pression, la différence est simplement énorme : j'avais dû laver toute la maison !),
  • gagner de l'argent, qui me permettra de financer une partie de nos travaux (et, en conséquence, de moins faire peser de pression sur les épaules de mon mari qui, certes, gagne très très bien sa vie, mais qui, en contrepartie, fait des horaires de dingue et craque un peu parfois),
  • envisager sereinement le projet bébé,
  • ne plus avoir à sortir alors qu'il pleut/neige/fait super froid juste pour fumer,
  • avoir une voiture plus propre (c'est dingue ce que les cendres de cigarette peuvent salir !),
  • arrêter d'intoxiquer mes animaux : c'est idiot, mais je n'en ai pris conscience que récemment, alors que ça paraît tout simplement logique qu'ils soient eux aussi fumeurs passifs,
  • faire ralentir mon mari par voie de conséquence et, peut-être, l'encourager à arrêter lui aussi, même si je sais pertinemment que c'est une décision profondément personnelle,
  • le principal : me sentir libre ! Ne plus dépendre de ça = libertééééé !!

Je ne crains pas du tout la prise de poids, il paraît qu'elle est biologique : le corps compense le manque en faisant des réserves pour l'hiver, et ces kilos se perdront naturellement dans la durée. Et puis, de toute façon, j'ai perdu quatre kilos en décembre à cause de mes soucis de santé, donc j'ai de la marge.

Enfin, la pilule. Qu'a-t-elle bien pu me faire, celle-là ?

En fait, j'ai l'impression d'être sous traitement et en prison depuis mes 16 ans, et j'en ai aujourd'hui 35. C'est quand même un truc qu'on doit prendre chaque jour à peu près à la même heure, un oubli étant censé coûter cher.

J'ai pris la même marque pendant plus de dix ans. Or, non seulement il y a eu le scandale des pilules de quatrième génération, dont elle faisait partie, mais en plus, j'ai lu la notice et elle est déconseillée aux personnes qui portent une certaine maladie orpheline… comme moi. Lorsque j'ai lu ça, j'étais écœurée : ma gynéco me suit pour cette maladie, je profite de sa prise de sang annuelle pour en vérifier l'évolution (j'ai une chance sur 10 000 pour qu'elle évolue d'une manière peu sympathique), pourquoi ne m'en a-t-elle pas prescrit une autre ? Il en existe tout de même un certain nombre, non ? Désintérêt ? Ignorance ?

Et celle que j'ai prise après m'a tout simplement coupé toutes pertes. Je n'ai donc plus aucun symptôme de règles depuis trois ans. S'est ajoutée à ça une légère perte de libido, qui commence sérieusement à m'énerver, plus une prise de sang régulièrement mauvaise pour les trigly-machins. Pourquoi devrais-je supporter ça ? Pourquoi infliger ça à mon propre corps, alors que j'ai la possibilité de l'arrêter ?

Puis avec la trentaine, est venue une envie : celle de vivre plus naturellement, tout simplement. J'en ai assez, c'est tout. Je veux râler parce que j'ai mes règles, je veux revivre dans mon corps « normal ». C'est mon droit et j'ai décidé de le prendre. La pilule, auparavant libératrice, est devenue une corvée au fil des années, j'ai comme une sensation d'étouffement. Je l'ai donc arrêtée aussi.

Bien sûr, si bébé arrive, tout s'accélérera pour la cigarette, je suis prête. D'ailleurs, j'espère ne pas nous porter la poisse en parlant comme ça. J'ai aussi des doutes sur ma fertilité, et ça me fait peur. J'ai toujours pris cette satanée pilule un peu à n'importe quelle heure, et il m'est déjà arrivé de l'oublier. Mais nous sommes en couple depuis quatorze ans et je n'ai jamais eu aucune alerte…

En tout cas, si bébé décide que c'est l'heure, nous assumerons pleinement : nous voulons être parents. Ça, c'est certain. C'est simplement que j'aimerais me retrouver avec mon corps quelque temps : voir si on s'entend toujours aussi bien, tous les deux, et s'il fonctionne correctement. Avant d'accueillir un petit nous dedans, dont il faudra prendre grand soin !

Et toi ? Tu es une grosse fumeuse ? Tu prends la pilule ? Depuis longtemps ? Est-ce que tu songes à arrêter, ou ce n'est pas à l'ordre du jour ? Viens nous dire pourquoi !

Toi aussi, tu veux témoigner ? C'est par ici !

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13 Comments

  • Miss Chat

    8 février 2016

    Je n’ai jamais fumé donc j’ai beaucoup de mal à comprendre cette addiction… Mais je te souhaite beaucoup de courage pour arrêter ! 😉
    Même si tu n’en es qu’au début, tu dois te sentir effectivement si libérée !
    Je vais bientôt également arrêter la pilule par contre. Un peu comme toi, je me sens prisonnière de ces hormones… Je crois que ça fera du bien !

  • MlleMora

    8 février 2016

    Arrêter la pilule a été très bénéfique pour moi – une sensation d’être « libre », que mon corps vit sans hormone. c’est étrange à expliquer, mais je pense que ça te plaira !!
    Quant à la cigarette, je ne suis pas fumeuse, mais j’imagine que ça doit pas être évident d’arrêter, alors bon courage à toi !

  • Gwen

    8 février 2016

    Ahhh l’arrêt de la pilule, quel bonheur, quelle liberté, enfin je l’ai vécu comme ça! Je l’ai prise pendant 10 ans et aujourd’hui, en essai bébé, ça me fait un bien fou de ne plus m’angoisser à l’idée de l’oublier! Ma peau a moins bien apprécié car l’acné est revenu en force (à 27 ans c’est pas top!), mais ça s’améliore petit à petit. N’ayant jamais fumé je n’ai pas ce problème d’addiction mais je suis sur que ça ne doit pas être simple d’arrêter.. Bon courage ?

    • Charlotte

      8 février 2016

      J’ai aussi arrêté la pilule (pour l’instant j’ai opté pour un DIU au cuivre avant le projet bébé…) et presque que des bénéfices sauf l’acnée à 27 ans ici aussi (6 mois après l’arrêt)!

  • Madame Fleur

    8 février 2016

    J’espère que tout se resoudra naturellement pour toi 🙂
    Je revis depuis l’arrêt de ma pilule et je comprends tout à fait cette envie de trentenaire de vivre plus en phase avec son corps.
    Bon courage pour tout !

  • Choupichette

    8 février 2016

    Je n’ai que 24 ans et pourtant je comprend tellement ce besoin de revenir au naturel.
    Je prend la pilule depuis mes 16 ans et au delà du projet bébé qui devrait se mettre en place d’ici une grosse année, j’ai envie d’arrêter de prendre des hormones, de redécouvrir mon corps, mes cycles.
    Pour la cigarette je te souhaite beaucoup de courage ! je ne fume pas, n’ai jamais fumé et j’en suis heureuse chaque jour comme aujourd’hui où je vois mes collègue affronter les bourrasques de vent et la pluie pour fumer leur clope 😉

  • Madame Rose

    8 février 2016

    C’est fou finalement que la pilule auparavant considérée comme libératrice soit vue maintenant comme une prison… Peut-être est-ce parce que notre génération la prend très (trop ?) longtemps ? Ou que l’on a en partie perdu une certaine foi en la médecine ou la science ?

    En tout cas, je suis un peu angoissée, cet article a un mois et je n’ai toujours pas les règles…. paraît que c’est normal…

    Quant à la cigarette, c’est un vrai défi : imaginez un jeûne « forcé » où vous auriez constamment faim ! La seule différence est qu’on peut relativiser ce manque en se disant que ce besoin n’est pas vital… bien au contraire !

  • Madame Rose

    8 février 2016

    N’avez-vous pas eu comme une sentation de ne pas avoir fait vos devoirs les premiers temps de l’arrêt pilule ?? Je me surprends chaque soir à regarder le meuble où je l’entreposais puis à me dire « mais non, c’est fini ! « 

  • Marln

    8 février 2016

    Ici ca a été complètement différent à l’arrêt de la pilule (mème raison sur l’arrêt: l’envie de se retrouver au naturel): des douleurs plus importantes au moment où ca commence, une prise de poids importante où la seule chose qu’on peut faire c’est essayer de la limiter… et plus de douleurs, ca nécessite plus d’anti douleurs qu’avant… Oui, c’est agréable de pouvoir observer son corps et de pouvoir prédire son cycle mais il faut aussi se rendre compte que l’arrêt de la pilule peut avoir des effets secondaires dont les médecins ne parlent pas tout le temps!

    • Madame Rose

      10 février 2016

      lol, j’y ai pensé car je suis sujette aux migraines hormonales mais je me dis que j’arriverais à vivre avec ces petits soucis… comme auparavant. Je pense qu’on n’est plus habituées, c’est tout.

  • Habé

    9 février 2016

    Comme je te comprends pour la pilule ! Bon, pour moi, c’est le schéma inverse: rupture donc pas de projet de famille.

    Mais j’ai ressenti les mêmes sentiments que toi : liberté, redécouverte du corps. Je trouve que les gynéco nous bazardent la pilule trop facilement. Pour moi, ça a été à 16-17 ans avec le début de ma vie sexuelle, sans aucune tergiversation de la part de ma gynéco. (Or, je n’ai pas eu de partenaire stable avant mes 20 ans et je ne suis pas allergique au latex donc il n’y avait aucun intérêt ! Gynécos, je vous en veux un peu sur ce point).
    Ce qui fait que jusqu’à mes 26 ans, je ne connaissais plus mes vrais cycles, ni les manifestations classiques du genre glaire cervicale ou ovaires qui tiraillent etc. J’avais 20-25 ans et franchement je ne connaissais pas mon corps, c’en est presque inquiétant.

    Et surtout… j’ai retrouvé une super libido qui mine de rien, s’était un peu endormie au fil des années (pas lié au partenaire, j’en ai changé).

    Du coup la pilule: plus jamais ! Aux gars de redécouvrir le préservatif (dont il faut aussi rappeler l’importance pour les MST/IST) et un DUI si d’aventure je retrouve un partenaire très stable.

    La pilule a fait beaucoup pour l’émancipation sociale et sexuelle des femmes, je ne discute pas cela (Merci Lucien Neuwirth!). Mais si on pouvait développer les modes alternatifs de contraception (comme les DUI pour nullipares), ce serait vraiment bien. Aux femmes ensuite de choisir de façon éclairée. Mais plus jamais le gynéco qui tend à la gamine de 16 ans la pilule qu’elle avalera comme une automate pendant des années.

    • Madame Rose

      10 février 2016

      Je te suis tout à fait, je n’ai découvert que récemment les histoires de glaire cervicale et de baisse de libido. A tout le moins, les gényco devraient au moins expliquer les conséquences de la prise de la pilule, c’est trop totomatique 😉

  • Chaperon Rouge

    12 février 2016

    c’est fou ce besoin général de « retour à la nature » lol. sur DMT aussi, ça parle beaucoup de ce genre de choses…

    Ici, j’ai eu ma première fois plutôt tard (disons que j’ai attendu d’avoir le permis, mais ca n’a aucun lien mdr) et j’ai attendu d’avoir un vrai amoureux pour me mettre à la pilule… bref, je ne l’ai prise que 7 ans, avec Mr Loup. moins que ça d’ailleurs puisque projet bébé donc 5 plutôt. J’avais une pilule très légère, donc je n’ai pas vraiment eu l’impression d’avoir des problèmes suite à ça; pas de changement de peau de poids etc. Par contre, la baisse de libido, OUI!! ca c’est un effet radical… Mr Loup a été ravis lors de mon sevrage mdr.
    Bon après, ne crachons pas dans la soupe: le fait de savoir EXACTEMENT quand vont arriver les règles, voir de pouvoir les faire sauter en enchainant une autre plaquette, c’est carrément confort!

    Avec les essais bébés, j’ai redécouvert les douleurs utérines, les pertes très abondantes, et le coté aléatoire du calendrier menstruel lol. Maintenant que la Lueur est là, et que j’allaite, ça fait 1 an que je n’ai pas eu mes règles. Je ne suis pas pressée d’y retourner, pourtant je ne reprendrais pas la pilule: Mr est stérile, on va pas s’emmerder avec la contraception! 🙂

    Bon courage pour l’arrêt de la clope et le reste… ne t’inquiète pas pour tes règles longues à venir, ça peut avoir du mal à se remettre en route après une si longue période de « prison »… et pour ce qui est des accidents que tu n’as jamais eu, si tu oublie la pilule dans des périodes sans danger, ou que tu décale sa prise de qqs heures, c’est pas la cata non plus! la prise à heures fixes est justement faite pour éviter un trop gros écart entre deux prises, mais la durée de l’hormone n’est pas de 24h PILE POIL! 🙂

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