Je n’ai pas d’amis.
Cette phrase sonne comme les moqueries de l’adolescence « T’as pas d’amis ! », lancées lorsqu’on avait le malheur de manger seule. Alors, on trouvait un petit groupe dans lequel on pouvait s’inclure. C’étaient parfois des personnes avec qui on s’entendait vraiment bien, et dont on pouvait réellement se dire amie. Parfois simplement des personnes qui acceptaient, mais avec qui on n’avait aucune affinité réelle. Parfois même des personnes qu’on n’aimait pas. Mais au moins, on n’était pas seule.
Aujourd’hui, je n’ai toujours pas de ces fameux amis avec qui on est toujours comme si on s’était quittés la veille, avec qui on se retrouve régulièrement, à la maison ou pour des sorties, et avec qui on papote au téléphone plusieurs fois par semaine. Ça, je ne connais pas.