Réussir son entrée en catéchuménat : les questions d’ordre idéologiques

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L'entrée en catéchuménat est un de foi important et cela suppose une prise de position sur des questions importantes. Pour ceux qui sont intéressés à entrer dans le catéchuménat, il est donc nécessaire d'examiner attentivement votre foi et vos valeurs. Cet article examinera la façon dont les questions d'ordre idéologique peuvent influencer votre décision d'entrer ou non dans le catéchuménat.

Qu'est-ce que le catéchuménat ?

Le catéchuménat est un processus de formation spirituelle et intellectuelle visant à aider les candidats à mieux comprendre et à vivre leur foi chrétienne. Il s'agit d'une période d'apprentissage et de réflexion durant laquelle les personnes apprennent et mettent en pratique leur foi. Le catéchuménat généralement mené par un prêtre ou un aumônier peut prendre différentes formes selon l'Église et le diocèse concerné, mais il est toujours basé sur la doctrine chrétienne et la mémoire vive.

Comment la question idéologique peut-elle influencer ma décision ?

Une fois que vous avez compris le but et l'importance du catéchuménat, il est nécessaire de considérer comment vos croyances idéologiques peuvent interférer avec votre décision d'entrer ou non dans le processus. Vous devrez vous poser des questions comme : « Est-ce que je partage la même vision et les mêmes convictions que l'Eglise ? » Ou encore « Mes valeurs religieuses sont-elles compatibles avec celles de l'Eglise ? » Il est essentiel de trouver les réponses à ces questions avant de décider si le catéchuménat est la bonne voie pour vous. Si vous ne partagez pas les mêmes principes ou les mêmes valeurs que l'Église, vous risquez de rencontrer des difficultés tout au long du processus de formation. Vous devez également être conscient qu'il n'est pas possible de modifier sa foi afin de correspondre aux exigences de l'Église. Si vous avez des conflits profonds sur certains points, il est probablement préférable de ne pas entreprendre le catéchuménat.

Quels sont les principaux domaines idéologiques à prendre en compte ?

Voici quelques domaines idéologiques importants à examiner avant de prendre la décision de se lancer dans le catéchuménat :

  • La doctrine chrétienne : Vos croyances individuelles doivent être en accord avec la doctrine chrétienne. Si vous ne partagez pas certains aspects de la doctrine chrétienne ou si vous ne les acceptez pas pleinement, cela pourrait compliquer votre entrée en catéchuménat.
  • Les pratiques religieuses : Les pratiques religieuses des catholiques varient d'un lieu à l'autre et le catéchuménat peut impliquer l'adoption de certaines pratiques spécifiques. Il est donc important de s'assurer que vous êtes à l'aise avec ces pratiques et que vous êtes disposé à les appliquer.
  • La morale et l'éthique chrétiennes : Lorsque vous entrez en catéchuménat, il est également important de vous assurer que vous êtes en accord avec les enseignements moraux et éthiques chrétiens. Ces enseignements guident le comportement personnel et social et doivent être pris très au sérieux.

L'entrée en catéchuménat est un engagement important et il est essentiel de prendre le temps de bien réfléchir à tous les aspects de la foi et de la vie chrétienne. Prendre le temps de se pencher sur les questions d'ordre idéologique avant de prendre une décision est primordial. Une fois que vous aurez répondu à ces questions, alors vous serez prêt à prendre votre décision finale et à commencer votre catéchuménat.

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27 Comments

  • Charivari

    27 février 2019

    Pour moi, être catholique, ce n’est pas forcément adhérer de manière aveugle aux principes de l’Eglise… Je n’ai jamais eu à me convertir, je me considère profondément catholique, et pourtant, je crois que je partage beaucoup de tes opinions sur les sujets évoqués. (J’ai comme toi été très choquée quand j’ai appris que l’Eglise était en fait contre la PMA, dans tous les cas). Et que c’est le cas de finalement pas mal de personnes. J’ai eu la chance de rencontrer des prêtres et diacres très ouverts, qui ont des opinions proches des miennes ou qui sont en tout cas prêts à les accueillir et les comprendre. C’est ce qui fait la richesse de la communauté catholique d’ailleurs.
    J’ai aussi croisé des personnes très fermées, qui ont tenu des propos qui m’ont vraiment blessée (en gros, « pourquoi vouloir vous marier à l’église si vous n’êtes pas anti-IVG?? »), mais je me dis que comme partout, il y a des gens « radicaux », et d’autres qui sont prêts à entendre d’autres voix. (parmi ces derniers, je suis sûre qu’il y a des Jean-Eudes!)
    Quant à l’IMG, je pense sincèrement que beaucoup de personnes catholiques ne condamnent pas ce choix. Parce que beaucoup sont conscients que tant qu’on n’y pas été confrontés, il est bien facile d’avoir des opinions tranchées, loin de la dure réalité.
    Bref, moi je trouve ta démarche de conversion tout à fait cohérente, et je l’admire vraiment!

    • Urbanie

      27 février 2019

      Merci Charivari!
      Je te rejoins sur la richesse de la communauté catholique, c’est aussi ce qui fait que tout le monde y a sa place d’ailleurs.

  • Raphaelle

    27 février 2019

    En plus du fait que les gens du clergé sont des hommes et qu’ils vivent au final fort éloignés de la vraie vie (aucun d’entre eux n’est parents à priori, et n’a jamais vécu ce désir profond d’un couple..), est-ce qu’il ne faut pas aussi garder en tête que « l’église » pense ceci, « l’église » pense cela, c’est surtout une énorme machine admnistrative et hierachisée qui vote pour se mettre d’accord sur telle ou telle chose? la preuve des décisions qu’ils prennent peuvent évoluer ou changer au fil du temps. Ce n’est pas parce que ‘léglise condamne telle ou telle pratique que pour autant jésus l’aurait condamné? tu vois ce que je veux dire? après tout c’est une institution humaine, complexe, et parfois lourde et poussiérieuse, qui tente d’interpreter les choses à sa manière, mais ils n’ont pas la parole divine infuse..

    • Urbanie

      27 février 2019

      Ton commentaire est super intéressant, vraiment! Il soulève énormément de questions qui font débat aujourd’hui d’ailleurs.

      Je vais me référer à l’infaillibilité du Pape pour te répondre (puisque c’est quand même lui qui donne le « la » chez les catholiques): grosso modo, il est admis chez les catholiques que le pape est « infaillible », mais il me semble qu’il faut nécessairement que le pape se prononce sur certains sujets précis (la foi – logique- ou les moeurs de mémoire) et qu’il précise qu’il parle au nom de son infaillibilité. En gros, il est infaillible sur certains points et seulement s’il dit qu’il l’est (je ne sais pas si c’est très clair? 🙂 ). Bref, le pape ne peut pas être infaillible sur des questions d’histoire, de sciences (coucou Galilée), de maths ou de littérature par exemple.

      Il est également considéré que le pape peut changer d’avis (d’après « le catholicisme pour les nuls ») (oui, ça existe hahahaha), c’est même selon les catholiques la marque de l’Esprit Saint qui fait grosso modo comprendre au pape qu’il s’est trompé de voie. Ce qui explique sans doute certains revirements dont tu parles. Je trouve personnellement cela assez sain que l’Eglise, malgré son côté en effet hyper hiérarchisé et cadré, réussisse justement à changer d’avis de temps à autre et à avancer avec son temps. Je me dis aussi que la société a tellement évolué ces 50 dernières années que cela leur demande nécessairement un peu plus de temps que d’ordinaire…

      Je ne sais pas si Jésus aurait condamné mes IMG (question à laquelle il est impossible de répondre, in fine). Je laisse les théologiens se battre sur cette question, je me contente d’avancer à mon rythme (et de continuer à me faire des noeuds au cerveau! 😉 ).

    • Urbanie

      27 février 2019

      Ah et sur le clergé qui vit éloigné de la vraie vie, en fait je suis à moitié d’accord: je remarque que les prêtres de la paroisse où je vais son en permanence au contact des fidèles et de la société (ils ne sont pas reclus), et sont également régulièrement en réflexion sur les questions de société (lors des homélies par exemple). Là où je te rejoins, en revanche, c’est que sur certaines questions liées au moeurs, ils manquent nécessairement d’expérience (quoique, il existe des prêtres qui viennent de la vie civile, donc ce n’est pas une généralité). Mais c’est aussi ce qui est attendu d’eux, quelque part: de faire preuve de recul et de rester un peu comme le « phare au milieu de la tempête » pour guider les paroissiens. Je pense que c’est aussi ce qui provoque un réel schisme entre ce qui est recommandé par l’Eglise en matière de morale, et la vie que nous vivons aujourd’hui.
      A titre personne, je sais que, même si je ne suis pas d’accord avec tout (euphémisme), j’apprécie malgré tout qu’une institution comme l’Eglise me pousse dans mes retranchements et me fasse questionner certaines choses sous un autre angle. Cela ne signifie pas que je renie qui je suis, mais j’apprends aussi à entendre d’autres points de vue que le mien. 🙂

      • Raphaelle

        28 février 2019

        Je trouves tes réflexions très intéressantes, c’est rare que les gens se posent autant de questions sur une religion organisée je pense! Je ne suis pas moi-même chrétienne (d’où mon ignorance de certaines choses) mais je suis dans un couple mixte avec un chrétien donc je suis quand même disons « sensibilisée » à certaines choses. Mais dans ma vision des choses, les principales religions monothéistes se basent sur des choses qui ont été avant tout écrites, traduites, racontées et interprétées par des hommes (je veux surtout dire par là des humains, mais aussi des hommes souvent il faut le dire). je pense que ce n’est pas un hasard si au final on n’a rien qui soit écrit « de la main de dieu », tout a été entendu puis transcrit par des humains, donc il y a toujours une partie de faillibilité justement, d’interprétation, de choses qui se sont perdues dans les traductions, dans les traditions orales, de choses qui ont probablement été censurées à tel ou tel moment de l’histoire, de choses qui ont même été volontairement omises pour des raisons politiques par exemples (ne pas oublier les liens entre pouvoir, politique et religion au fil des siècles).. après je te rejoins que c’est probablement le boulot des théologiens d’essayer de démêler tout ça et pas celui des croyants mais je vois quand même ça comme quelque chose d’important : ne pas oublier que les religions telles qu’elles existent sont finalement des système d’organisation, de rassemblement et d’interprétation, mis en place par des hommes qui font probablement tout leur possible et qui se dédient à ça, mais qui ne sont pas des dieux non plus..

  • Viviane

    27 février 2019

    Donc finalement, tu es protestante !

    • Elise

      27 février 2019

      J’ai pensé la même chose! Je trouve celà difficile pour un catholique de dire « c’est entre Dieu et moi », c’est bien sûr vrai, mais pas tout à fait. Tout un chacun peut se sentir catholique, se dire catholique, mais c’est aussi un mot qui a une définition; c’est croire en Dieu, accepter que Jésus est le fils de Dieu, croire à la virginité de Marie, croire à la présence réelle du corps du Christ dans l’Eucharistie, mais aussi accepter les dogmes de l’Église.

      • Elise

        27 février 2019

        Je précise quand même que je ne suis pas catholique (ni croyante) et que mon commentaire a été écrit sans jugement: si tu trouves ta place dans la communauté catholique et que tu t’y plais, c’est super.

      • Urbanie

        27 février 2019

        C’est drôle, je me dis que, même dans une religion aussi « cadrée » que la religion catholique, il existe nécessairement et fondamentalement un rapport privé avec Dieu. La tradition me rassure parce qu’elle offre un cadre, idem pour le credo et la messe (je commence enfin à m’y sentir à l’aise au bout de 6 mois 🙂 ). Mais ma relation avec Dieu reste la mienne: je ne fais que me référer au cadre en cas de questions ou de doutes. Et j’essaie bien évidemment de m’y conformer autant que faire se peut, comme tous les catholiques (si c’était aussi simple, je me dis qu’il n’y aurait pas besoin de confession).

    • Urbanie

      27 février 2019

      Je me rends compte au vu du nombre de commentaires sur ce sujet qu’il va falloir que je rédige un article uniquement sur ce sujet!

      Blague à part, non, je ne suis pas protestante.
      Je reconnais le Pape comme chef spirituel, j’apprécie que les prêtres soient spécifiquement consacrés à leurs missions (il me semble que les pasteurs sont plus des « guides » spirituels chez les protestants? Mais dites-moi si je me trompe), je les crois investis de la capacité à accorder le pardon, je crois en la transsubstantiation (ça s’écrit bien comme ça?), et je récite le crédo avec conviction. Ce ne sont que quelques exemples parmi d’autres, bien évidemment. 🙂

      Quand je dis que mes décisions sont « entre Dieu et moi », je m’exprime mal: cela ne signifie pas que je suis protestante (dites-moi également si je me trompe, mais il me semble que l’IVG et l’IMG ne sont pas non plus hyper populaires chez les protestants – quelle que soit la religion, le problème reste le même). J’estime simplement que seul Dieu a la capacité de juger ma prise de décision sur le moment- je rappelle que je ne suis toujours pas baptisée, je ne peux donc pas encore me confesser. 🙂 J’estime également que la capacité d’écoute du prêtre dépendra avant tout de sa personnalité – comme dans n’importe quelle religion quoi qu’il en soit.

      Cela répond à vos questions? 🙂

      • Elise

        27 février 2019

        Très sérieusement, je pense qu’un article « pourquoi pas protestante » serait super intéressant (mais c’est vrai que si tu crois à la transsubstantiation et que tu reconnais le pape comme chef spirituel, la question est vite réglée).
        Je trouve cette reflexion « rapport individuel avec Dieu vs. doctrine/dogme catholique » très intéressante. Il doit y avoir des tonnes de littérature là dessus mais ca serait intéressant de lire ton point de vue. Et bien sûr la question (très privée) qui me brûle les lèvres: une fois que tu le pourras, vas-tu confesser tes IMG? Finalement, confesser, c’est admettre qu’on a pêché, mais tu ne sembles pas penser que c’est le cas (là encore, aucun jugement de ma part, je suis en faveur du recours à l’IMG si nécessaire).

        • Urbanie

          27 février 2019

          C’est la question à 1 millions! 😉
          Je ne sais pas encore, pour être tout à fait honnête, mais cela me taraude pas mal. J’y réfléchis, j’ai encore un an avant de me décider. 🙂 Sachant que le baptême efface les péchés, ce n’est pas une obligation non plus (plutôt une honnêteté intellectuelle).

          Un article catholique vs protestants, pourquoi pas, mais plutôt à condition d’avoir un regard de protestant pour le co-écrire avec moi (histoire d’éviter une guerre de religion dans les commentaires 🙂 ). Je vais y réfléchir, merci pour l’idée!

          • Viviane

            27 février 2019

            La protestante que je suis peut apporter quelques éclaircissements. La foi protestante repose sur la base des seules Ecritures. Les 6 affirmations qui fondent le protestantisme sont :

            – À Dieu seul la gloire : Rien n’est sacré ou absolu en dehors de Dieu. Les protestants contestent le caractère absolu de toute entreprise humaine. Au nom d’un Dieu de liberté, ils proclament la liberté de conscience de tout être.

            – La grâce seule (Sola gracia) : La grâce et l’amour gratuit et originel de Dieu pour l’humanité. Indépendamment de ses mérites, l’être humain est déjà sauvé. Cette confiance en Dieu le rend responsable. Ainsi aimé, l’homme est apte à aimer son prochain.

            – La Foi seule (Sola fide): La foi naît de la relation de l’être humain avec Dieu. Elle est parfois une rencontre, toujours une recherche parsemée de doutes et d’interrogations. Tout être humain est libre de recevoir la foi.

            – La Bible seule (Sola scriptura) : La Bible est la seule autorité reconnue des protestants qui y voient le livre d’une humanité juive et chrétienne se voulant reliée à Dieu. L’intelligence de son message aujourd’hui provient des efforts de toutes les Eglises dans le respect de leur diversité.

            – Des Églises toujours à réformer : Les églises rassemblent ceux qui se reconnaissent dans le Dieu de Jésus-Christ, notamment par le baptême et la Cène. En tant qu’institutions, elles n’exercent pas de médiation entre les fidèles et Dieu. Communautés humaines, elles évoluent sans cesse au rythme de l’humanité.

            – Le Sacerdoce Universel :Chaque baptisé a une place identique dans l’Eglise, qu’il soit laïc ou pasteur : ce dernier est un homme ou une femme qui a reçu une formation théologique en vue d’aider les autres à avancer dans leur propre réflexion. Le témoignage d’une foi active est la mission de tous les protestants.

            Les principales différences entre protestantisme et catholicisme sont le fait que les protestants se référent uniquement à la Bible comme source de doctrine (sola scriptura). Il n’y a pas de rôle spécifique du prêtre : les pasteurs conseillent et guident, mais tout laïc peut avoir ce rôle.C’est l’ensemble des croyants qui est investi de la prêtrise (doctrine dite du sacerdoce universel, C’est l’ensemble des croyants qui est investi de la prêtrise (doctrine dite du sacerdoce universel,C’est l’ensemble des croyants qui est investi de la prêtrise (doctrine dite du sacerdoce universel, c’est l’ensemble des croyants qui est investi de la prêtrise (sacerdoce universel). Les pasteurs protestants peuvent se marier et les femmes peuvent être pasteur (et mariées ^^). Les protestants ne reconnaissent ni le pape ni les cardinaux. Pour un protestant, il n’y a pas d’intermédiaire entre lui et Dieu. Il n’y a pas de saints, ni de purgatoire, ni d’indulgences. Il n’y a que deux sacrements (le baptême et l’Eucharistie). Les protestants ne croient pas en la transsubstantiation. Marie est un témoin privilégié, de même que les disciples, la naissance virginale de Jésus est admise, pas pas l’immaculée conception (je rappelle que l’immaculée conception concerne la conception de Marie). En résumé, c’est une foi qui est probablement réduite à l’essentiel :

            Je crois en Christ et donc en Dieu, sans intermédiaire. La confession, le culte de Marie, le Pape, me paraissent à la foi exotiques et superflus. Comme beaucoup de protestants, j’ai épousé un catholique, nos trois enfants sont protestants, mon fils ainé a épousé une catholique avec une cérémonie oecuménique pendant laquelle (et malgré ma demande expresse) il a bénit les alliances. Vous aurez compris que pour une protestante, la bénédiction des alliances s’apparente à un grigri superstitieux !

          • Urbanie

            27 février 2019

            Merci pour ces précisions Viviane! 🙂

  • Madame Givrée

    27 février 2019

    Merci pour toutes ces réponses ! J’avais plein de choses à dire mais euh… J’ai oublié ?. #commentaireinutile

    • Urbanie

      27 février 2019

      Hahaha, merci pour ce moment comme dirait l’autre! 😉 N’hésite pas si tu en as!

      • Madame Givrée

        27 février 2019

        Ça y est j’ai retrouvé ce que je voulais dire : sur certaines questions d’éthique (l’img entre autres), comme tu le dis, l’Eglise est composée d’hommes et justement…. Je commence à souscrire de plus en plus à l’idée que « si t’as pas d’uterus, t’as pas droit à un avis ». Je n’irais pas aussi loin mais je pense qu’il existe beaucoup de zones grises autour de ça et que des hommes exclusivement consacrés à Dieu ne peuvent pas forcément saisir de prime abord. D’autant plus qu’on parle là d’une institution de 2000 ans qui a précisément du mal à prendre en compte les évolutions de la société, de la science, etc… (je pense notamment au fait que tu n’aurais pas su tout ça pour tes filles avant leur naissance il y a 100 ans, et que la question aurait été différente alors. L’église doit rattraper son retard sur certains sujets, plutôt que condamner, à mon sens)

        • Urbanie

          27 février 2019

          Je souscris en effet à l’idée que les avancées de la science et de la société de ces 50 dernières années ont quelque peu chamboulé le jeu. Disons qu’il existe aujourd’hui un nombre d’enjeux éthiques qui n’existaient pas il y’a encore un siècle, comme tu le dis très justement.
          Pour le « pas d’utérus, pas d’avis », je suis très mitigée parce que tu peux être réac en étant une femme (et inversement), mais je comprends ton point de vue.

  • Madame Violette

    27 février 2019

    Quel cheminement ! J’adore tes articles et je me retrouve énormément dans ce que tu penses.
    D’ailleurs, pour l’anecdote, je suis mariée à un divorcé et je ne peux donc plus communier (alors que je suis baptisée, que j’ai fait ma communion, ma profession de foi) … Humhum voilà … et moi qui voulais faire ma confirmation, je ne peux plus non plus …
    Après, je pense que la religion est quelque chose de très intime entre soi et Dieu et que ce n’est pas un Pape, un Evêque, un Prêtre, une Eglise, un dogme, etc, etc, qui doivent dire d’agir de telle manière ou de telle autre manière si on ne sent pas qu’agir de cette manière est la bonne manière. Ce n’est qu’un avis purement personnel.
    Concernant l’IMG, je pense (encore un avis purement personnel) que la communauté chrétienne est bien plus ouverte qu’elle ne le dit vraiment. Un des points que j’aime dans cette religion c’est le non-jugement, c’est le fait d’accepter une personne et de respecter ses choix. Encore une fois, il faut aussi tomber dans la bonne Eglise, sur les bonnes personnes (d’ailleurs, ça prouve qu’il n’y a pas qu’une bonne raison de croire ou de faire). Je n’ai jamais été jugée pour avoir épousé un homme marié (enfin divorcé mais selon l’Eglise, marié …). Par contre, on m’a dit que je ne pouvais plus communier mais dans le même temps, on me disait que le temps de prière qu’on a organisé pour notre mariage était une très bonne idée et que l’important c’était notre couple et notre famille.
    Un commentaire un peu brouillon, je suis désolée 🙂

    • Urbanie

      27 février 2019

      Merci Violette!

      Je crois que cette question de communion pour les divorcés et leurs nouveaux époux est de loin celle que j’ai le plus de mal à comprendre, même si je conçois parfaitement que ce « que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ». Disons que je comprends, mais que je trouve blessant pour les divorcés de se retrouver « punis ».
      Par contre je ne savais pas qu’en tant que femme d’un divorcé la confirmation t’était interdite (c’est logique, me diras-tu). Je suis persuadée que cela doit éloigner énormément de fidèles de l’Eglise, je trouve cela dommage, je ne te le cache pas.

      • Madame Violette

        27 février 2019

        On m’a expliqué que si je ne pouvais plus communier ou faire ma confirmation, c’est parce que j’étais un obstacle à ce que mon mari se remette avec son ex-femme … Chacun en pensera ce qu’il voudra 😀

        Après, j’avoue être allée communier à la messe de Noël … Je me suis dit dans ma tête pendant la messe que si la personne à côté de moi éternuait, ce serait un signe et j’irai communier. La personne a éternué, je suis allée communier … On voit des signes où on veut Ahah Je culpabilise un peu mais je l’ai fait en âme et conscience.

        Je suis d’accord avec toi, je pense que ça éloigne beaucoup de gens de la religion … C’est une forme de rejet parce qu’on est pas dans le moule de la religion …

  • Madame Givrée

    28 février 2019

    Ah oui et aussi : je ne comprends pas pourquoi on refuse la communion aux divorcés… Je croyais que l’église ne reconnaissait pas le divorce, et du coup s’il n’existe pas pour elle… Pourquoi y a t il des conséquences pour les divorcés « civils »? ?

    • Urbanie

      28 février 2019

      Alors on te retire la communion si tu te remets en couple, il me semble que si tu n’es « que » divorcé, tu peux toujours communier. En fait pour l’Eglise, une fois marié devant Dieu, tu ne « peux » pas divorcer. C’est un sacrement, ça ne se défait pas (c’est comme les personnes qui demandent à être débaptisées: c’est impossible. Tu peux simplement te faire retirer des registres, mais le « débaptême », ça n’existe pas). Le divorce est également considéré comme étant en contradiction avec la communion, justement (je te cite un mot de Beoit XVI à ce sujet: « Le Synode des Évêques a confirmé la pratique de l’Église, fondée sur la Sainte Écriture (cf. Mc 10, 2-12), de ne pas admettre aux sacrements les divorcés remariés, parce que leur état et leur condition de vie contredisent objectivement l’union d’amour entre le Christ et l’Église, qui est signifiée et mise en œuvre dans l’Eucharistie »)

      L’Eglise reconnait néanmoins le divorce civil et la séparation comme nécessaires dans certaines situations.

      ca, c’est pour l’explication de texte – après je suis bien d’accord que c’est tout de même hyper rude pour les personnes qui souhaitent refaire leur vie ou pour celles qui ne sont j-pas divorcées mais en couple avec un(e) divorcé(e).

  • Madeleine

    28 février 2019

    Bonjour. Merci Urbanie. Je suis catholique pratiquante aussi. Merci pour ton témoignage, qui aide aussi ceux qui croient à dépoussiérer leur amour et leur foi !!!
    Je pense qu il faut voir aussi les propositions de l église en matière de moral comme un idéal, mais après qu il y a les circonstances pratiques, et notre conscience, et même chez les catholiques, notre conscience est jugé en dernier ressort.
    N’oublions pas que notre pape a dit, en parlant de l homosexualité: « qui suis-je pour juger ? » ça remet en perspective l infaillibilité papale !
    J ai fait une PMA (FIV icsi) et notre prêtre nous a accompagné, fait un sacrement des malades pour notre couplé. À ma demande, j ai aussi eu le sacrement de réconciliation pour cela (=anciennement confession). Le changement de terme est important. Le sacrément de réconciliation n est pas un moment où on s autoflagelle, mais le lieu où on reconnaît son humanité, donc son imperfection, et son besoin de Dieu. « que Dieu vienne en ma fragilité ».
    Quand j ai confessé ma PMA (à un prêtre qui d ailleurs était déjà au courant), je n ai pas eu l impression de confesser une horrible faute, mais plutôt de présenter à mon Dieu quelque chose qui a été compliqué pour moi: mes doutes, mes peurs, les fois où j ai perdu espoir, cette envie d avoir un enfant qui balayait tout, et me faisait parfois oublier toutes les belles choses que j avais, le fait que je n étais plus disponible pour les autres, etc…
    Et je me suis sentie accueillie, comme un enfant qu on console.
    On avait parlé de l img avec notre prêtre. Il nous a dit qu il accompagnait de nombreux couples dans cette épreuve. Il nous a dit:  » ces couples sont déjà si éprouvés. De quel droit nous les éprouverions d avantage ? “
    Bref, ça ne me paraît pas si fermé que ça.
    Je pense même que si tu le demandais, et si c était une envie pour votre couple, une cérémonie pourrait être faite pour vos enfants décédés (je me permets de dire enfants décédés comme tu nous a dit leur avoir donné un nom).
    Des bises à tous et toutes.
    C est ça la laïcité en acte, pouvoir parler ensemble et sans jugement les uns avec les autres. Merci mille fois.

  • Madeleine

    28 février 2019

    Et juste pour info, Agapa, l association qui accompagne le deuil périnatale (et les IVG aussi) est une association d inspiration chrétienne… Ça peut être une bonne idée de passer par eux pour trouver un prêtre à l écoute de ces sujets.

  • Mme Vélo

    28 février 2019

    Je prend enfin le temps de répondre. Merci encore pour cet article très riche en réflexions, et plein de bienveillance.
    Une connaissance me faisait justement remarquer il y a peu concernant certaines positions de l’Eglise, que c’est une bonne chose qu’elle garde un cadre qui lui correspond. Elle ne peut pas prôner d’un côté le respect absolu de la vie, et accepter de l’autre côté de façon officielle ce qui va contre la Vie. Mais cela n’empêche pas que les membres du clergé et une bonne partie des chrétiens « modernes » comprennent certains choix, les accompagnent, les vivent même parfois. Nous restons des êtres humains, faillibles. C’est toute la complexité d’un système, quel qu’il soit. Et je trouve ça dommage les gens qui s’appuient uniquement sur telle ou telle position de l’Eglise pour dénigrer les croyants. Moi je crois profondément en un Dieu miséricordieux, que seul l’amour nous sauvera, et par conséquent on a tous le droit au pardon et à la bienveillance.
    Et puis parfois, j’ai eu la chance de pouvoir entendre des explications claires et profondes sur certaines positions. Et ça m’a aidé à comprendre la position de l’Eglise, ça m’a aidé aussi à faire preuve de discernement sur des habitudes de notre société à la dérive. Sans valider, sans condamner non plus, mais juste comprendre et avoir une autre voie (voix), une autre ouverture d’esprit. Et se dire que quand on creuse un peu, la position de l’Eglise n’est pas si bête que ça, est au contraire pleine de sens. Et je le vois plutôt comme un guide, une lumière à suivre, plutôt que comme une règle à ne pas transiger.
    Et sinon, concernant certaines positions, j’ai lu très récemment un bouquin qui m’a pas mal remuée, et qui parle de la vie de Jésus d’un point de vue strictement historique. Et j’ai compris aussi que certains dogmes ne sont pas des enseignements de Jésus, mais sont issus d’hommes. Qu’à l’époque de Jésus et pendant près de 2000 ans les sociétés étaient des sociétés d’hommes, avec infériorité de la femme, patriarcat et tout le blabla. Jésus aurait au contraire essayé de donner une vision plus égalitaire entre l’homme et la femme, tous deux créatures de Dieu. Mais cette vision aurait été étouffée par les évangélistes puis par le clergé, car en complet décalage avec le mode de fonctionnement des sociétés (qu’elles aient été juives, romaines ou grecques, puis plus tard l’europe moyennageuse). Ce qui remettrait en cause pas mal de choses… Sans toutefois remettre en cause le message d’amour et de paix de Jésus !
    Je trouve ça sain en faite de s’interroger, à la fois individuellement, à la fois collectivement au sein de la communauté catholique. Ce qui, à mes yeux, ne remet pas du tout en cause l’autorité de l’Eglise, ni le message initial de Jésus.
    Voilà pour ce commentaire complètement décousu !

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