Faire avancer la cause animale, sans être militant

Depuis toujours, j’aime les animaux ! Et je souhaite leur faire le moins de mal possible. Malheureusement, notre « société » ne leur accorde pas beaucoup d’importance. En Belgique, l’association Gaia (équivalent de L214) se bat depuis des années pour faire inscrire les animaux dans la Constitution, et ainsi mieux les protéger. Début 2018, un parti politique animaliste a vu le jour. Mais en attendant des changements au niveau sociétal, tu peux également faire avancer les choses, à ta manière et sans forcément devenir militante (ce qui implique des compétences sociales dont je suis dépourvue, moi la timide qui vit dans ma grotte). Je te propose dans cet article quelques pistes…

Crédit photo (creative commons) : Matthias Zomer

Tout d’abord, en ligne

Sans bouger de chez toi et pour pas un rond, tu peux déjà faire la différence. Comment ?

  • En signant et partageant des pétitions liées au bien-être animal (sur Avaaz ou MesOpinions).
  • En cliquant régulièrement sur des sites comme AnimalWebAction pour offrir gratuitement des croquettes aux animaux abandonnés.
  • En partageant sur Facebook les annonces d’animaux abandonnés venant des refuges qui cherchent des familles.
  • En lisant des blogs, regardant des vidéos YouTube ou en suivant des comptes Instagram engagés, qui permettent de t’informer (je te recommande au hasard le compte Insta de Badger’s Burrow).
  • En repostant sur tes réseaux des articles liés à la cause animale qui te parlent – je te conseille toutefois d’éviter les images « chocs ».

Offre un peu de ton temps…

Tu peux aussi devenir bénévole pour un refuge, par exemple. Les tâches sont souvent les mêmes : nettoyer les cages, nourrir les animaux et passer du temps avec eux (les promener, les brosser, jouer avec eux,…). Je vais être honnête avec toi, j’ai tenté l’expérience au refuge d’où vient ma chienne, mais je n’ai pas tenu longtemps car j’ai constaté que je ne me sentais pas assez à l’aise avec les (grands) chiens un peu trop foufou pour moi.

Mais cela ne m’a pas découragée car j’ai trouvé un autre moyen d’aider ce refuge à ma manière : deux fois par an, une chaîne de magasins animaliers organise une collecte nationale en faveur des refuges locaux et je suis bénévole pour passer une ou deux après-midis à accueillir les clients et leur proposer de faire un don. Même si les clients ne sont pas toujours sympathiques (ou t’ignorent carrément…), la plupart des gens offrent un petit quelque chose, et c’est agréable de discuter avec les gens de nos boules de poils. Et en fin de journée, quelle fierté de voir mon coffre rempli de plus d’une centaine de kilos de nourriture ! Si tu es un peu timide, tu peux aussi embarquer un copain/copine dans l’aventure, à deux, c’est plus chouette et puis tu finis par maîtriser ton discours.

…ou de l’argent

Bien sûr, si tu n’as pas de temps à y consacrer, tu peux également choisir de parrainer un animal en refuge ou encore de soutenir une association de protection animale. Personnellement, je verse 20€ chaque mois au refuge d’où vient ma chienne (j’en parle beaucoup mais un article plus détaillé viendra) et réalise une fois par an des dons au profit de Natagora (qui achète des terrains pour en faire des réserves naturelles) et Gaia. En Belgique, les dons de plus de 40€ sont déductibles fiscalement (si l’ASBL est reconnue), une bonne raison d’aider !

Tu peux aussi commander de la nourriture en ligne et la faire livrer dans un refuge, ou bien offrir un petit quelque chose quand tu croises une collecte en magasin (voir point précédent, héhé). Enfin, si tu as chez toi des couvertures/gamelles/litières dont tu n’as pas l’usage, n’hésite pas à les offrir à un refuge.

Crédit photo (creative commons) : Alexas Fotos

Acheter, c’est voter

Ce slogan bien connu est vrai. Chaque euro dépensé dans une entreprise permet à celle-ci de poursuivre ses activités. Voici donc quelques petites pistes pour aider nos amis, les animaux :

  • Boycotte les attractions impliquant des animaux : zoos, manèges où tournent des poneys sur des foires, spectacles de rapaces, aquariums et delphinariums, calèches dans les grandes villes,…
  • Tourne-toi vers un refuge, plutôt que vers une animalerie/éleveur si tu souhaites agrandir ta famille : non, tous les animaux de refuge ne sont pas des cas sociaux, ils n’ont juste pas eu de chance (maître décédé, saisie,…). Quand tu adoptes un animal, tu en sauves 2 : celui que tu adoptes et celui qui va pouvoir prendre sa place en attendant sa famille. Et il n’y a pas que des chiens ou des chats, tu peux recueillir des lapins, rats, poules, chevaux,… via des associations.
  • Réduis ta consommation de produits animaux dans ton assiette (avoue que celui-là, tu le voyais venir, pas vrai ?) : sans vouloir forcément devenir un parfait vegan (spoiler alert : c’est impossible), tu peux déjà faire un petit pas pour les animaux en réduisant ta consommation de viande, de produits laitiers, d’œufs et de miel. Même bio ou locaux, les animaux sont exploités. Après, pour la poule dans ton jardin qui te donne un œuf de temps en temps, c’est toi qui voit. Personnellement, je mange végétalien à la maison et ai fixé ma limite personnelle à « végétarien à l’extérieur » (resto, repas de famille ou au bureau,…) quand ce n’est pas possible d’éviter les œufs ou le lait.
  • Boycotte les marques cosmétiques ou d’entretien qui testent sur les animaux. En plus, ils sont souvent néfastes pour ta santé (ça valait le coup de tester, du coup…) et tu peux les fabriquer toi-même pour moins cher pour certains. Tu trouveras sur le site de PETA une liste des marques cruelty free (attention, cruelty free est différent de bio/sain !).
  • Pour la mode (et tes canapés), évite la fourrure et le cuir. Ma garde-robe comporte encore quelques pièces en cuir, dont certaines achetées d’occasion et je les porte encore car je trouve bête de me débarrasser de chaussures en bon état. Mais à l’avenir, si tu souhaites du cuir, pense au simili ou bien aux boutiques de seconde main.

Voila déjà quelques pistes, mais si tu en vois d’autres, n’hésite pas à les ajouter en commentaire, c’est toujours un plaisir de découvrir d’autres chemins pour aider la cause !

Et toi, es-tu aussi sensible au sort des animaux ? Ou bien pas du tout ? As-tu déjà été bénévole pour une association aidant les animaux ? Connais-tu d’autres chouettes astuces pour aider ? Dis-moi tout !

Relatetd Post

18 Comments

  • Virg

    22 octobre 2018

    En parler autour de soi. Le bien-être animal passe aussi par l’éducation, combien de fois ai-je entendu des propriétaires de chien m’expliquer qu’il est triiiiste (ne projette pas stp, il est seulement désappointé et a besoin d’être rassuré), que son lapin mange du pain (hum, tu crois que, dans la nature, les lapins passent à la boulangerie tous les matins ?), que son lapin vit très bien dans une cage de 1m3 (t’es au courant que ton lapin a besoin de sauter et de se dépenser ?), que son chat est comme un chien (moui, alors là… j’avoue que je ne sais pas trop contrer si la personne n’a jamais eu de chien), etc. Il n’y a pas seulement les animaux maltraités dans les refuges/abattoirs, etc., il y a aussi les animaux maltraités par des maîtres imaginant bien faire. Je ne commente pas l’attitude des vendeurs en animalerie, ça risquerait de m’énerver. De bon matin, je préfère éviter 😉

    • Pippa

      22 octobre 2018

      Ce que tu dis est tout à fait vrai ! J’ai eu un lapin quand j’étais plus jeune et il a passé sa vie dans une cage, car je pensais que les rongeurs vivaient en cage et les chiens/chats en liberté… Puis, je me suis renseignée et ai découvert la richesse de leurs comportements et expressions (non, un lapin n’est pas silencieux, au contraire) et ai essayé de « me rattraper » en sauvant un lapin de ferme, qui a donc vécu chez moi « en liberté totale ». Il passait sa nuit dehors, creusait un terrier, tapait de la patte au sol quand il était contrarié… C’était fascinant. L’éducation est donc importante, et comme tu le soulignes, les « professionnels » ne sont pas toujours de bons conseils…mais avec internet, les infos sont plus faciles accessibles 🙂
      Bonne journée à toi !

  • Fabienne

    22 octobre 2018

    Bravo, je pense que tout est dit, et bien dit ! Je suis également végétarienne (quasi végétalienne) et j’ai aussi adopté (successivement) 2 chiennes en refuge, la première avait 5 ans et la deuxième presque 10 ans, et elles se sont révélées des amours.

    • Pippa

      22 octobre 2018

      Merci pour le beau compliment !
      C’est déjà un beau geste d’adopter un chien en refuge, mais alors donner sa chance à un chien âgé est vraiment incroyable. 🙂
      J’ai un article en cours de rédaction sur mon expérience d’adoption (petite mamie-chien de 10ans, malade chronique)…affaire à suivre ici donc 😉

  • Miss Chat

    22 octobre 2018

    Les manèges à poneys commencent à être interdits dans la majorité des villes belges, je trouve ça top ! Bon, on repassera pour les zoos par contre… Cette année, on s’est dit que ce serait sympa de visiter le Sea Life et Pairi Daiza avec nos enfants parce que ça avait l’air respectueux… bah on y retournera plus. Quelle horreur.
    Je ne donne pas de mon temps ni de mon argent à des associations pour les animaux mais je travaille pour l’une d’elles et je sais que les pétitions sont déjà de bons vecteurs. J’ai voulu être bénévole en refuge pendant mes études mais ils avaient trop de volontaires (!) Je l’avais pas vu venir ça !
    Techniquement, les cosmétiques ne peuvent légalement plus être testées sur les animaux en Europe depuis 2013. Dans les faits, les marques testent en Chine typiquement puis vendent les produits ici… Du coup, très bon site, je connaissais pas, merci !

    • Pippa

      22 octobre 2018

      La Belgique réussit de plus en plus d’avancées en ce qui concerne le bien-être animal, dont l’interdiction des manèges à poneys et ça fait plaisir à lire 🙂

      J’ai été déçue comme toi de Pairi Daiza, j’ai habité la commune et ai ainsi obtenu gratuitement l’abonnement pendant des années mais je suis tombée de haut au fil des visites… Je ne me souviens plus du Sea Life car ma dernière visite remonte à l’école primaire mais ils avaient une clinique pour animaux marins, ce qui peut effectivement donner une « bonne image », à tort.
      C’est chouette de partager ton « envers du décor » et de nous apprendre que les pétitions sont vraiment utiles 🙂
      Et ton anecdote avec l’excédent de bénévoles pour un refuge me rappelle une copine qui avait eu la même surprise que toi. Mais bon, s’ils ne manquent pas de bras, c’est déjà un signe positif (je suppose…)

      • Miss Chat

        22 octobre 2018

        Comme toi, ma dernière visite Sea Life datait du primaire ! Mais la clinique pour les phoques me semblait indiquer une atmosphère positive. Et en fait pas du tout, les bassins sont vraiment minuscules, les ‘terrestres’ ont des enclos d’une dizaine de mètres à peine et les requins/raies/tortues sont dans des réservoirs ridiculement petits pour la quantité de bestioles qu’ils contenaient. On n’y remettra plus les pieds…
        L’association pour laquelle je travaille agit au niveau européen, ils ne font pas tant de conscientisation individuelle. Mais ils utilisent les pétitions comme « preuves à l’appui » pour négocier avec les parlementaires et autorités. Bref, il y a du boulot !

        • Gwence59

          22 octobre 2018

          Petite question que je me pose par rapport à Pairi Daiza, qu’est ce que vous reprochez à ce parc ? Pour y avoir déjà été plusieurs fois j’ai toujours vu des animaux avec des grands enclos et bien traités donc je suis curieuse de connaître votre avis la dessus ?

          • Miss Chat

            23 octobre 2018

            Tu trouves vraiment que 3 ou 4 éléphants dans 400m², c’est grand ?…
            Les animaux sont effectivement bien traités mais non, leurs enclos ne sont pas grands. Plus que dans d’autres zoos mais moins que ce qu’il faudrait et certainement moins que dans la nature.

        • Gwence59

          23 octobre 2018

          Bien sûr que leur enclos est plus petit que ce qu’ils pourraient avoir dans la nature (logique !) mais ça reste un zoo et le principal c’est qu’ils soient bien traités.. Les bisons par exemple ont une immense plaine et je trouve ça bien

          • Pippa

            23 octobre 2018

            Les volières et aquariums sont aussi clairement trop petits… Les éléphants qui balancent leur tête de droite à gauche ou le diable de Tasmanie qui fait en boucle le même parcours sont des stéréotypies, qui surviennent quand l’animal se sent mal.

            Ils ont des animaux qui ne sont pas fait pour vivre sous notre climat (ils veulent un ours polaire et une pétition « contre » circule sur les RS). Je pense que le parc a bien réussi sa com’, (reportage à la télé, création d’associations,…) et est certes mieux que certains zoos urbains (comme le zoo d’Anvers qui est très vieux) mais dans l’idéal, on pourrait supprimer ces endroits et remettre ces animaux dans des réserves. 🙂

  • Die Franzoesin

    22 octobre 2018

    Merci pour cette liste de bonnes idées pas insurmontables 🙂 .

  • Margot

    22 octobre 2018

    Petites question: pourquoi le miel ? Merci!

    • Pippa

      22 octobre 2018

      Les abeilles produisent du miel pour avoir une réserve « suffisante » de nourriture pour l’hiver. Dans les élevages industriels, le miel qui leur est pris est remplacé par du sirop de glucose, plus pauvre nutritivement. Lors de la récolte, les abeilles sont enfumées et peuvent piquer pour se protéger (ce qui entraine leur mort).
      Je n’ai jamais aimé le miel mais mon compagnon qui adore ça a trouvé un bon compromis à ses yeux : certains apiculteurs pratiquent un élevage « raisonné » où ils ne récoltent qu’une partie du miel et en laissent en suffisance aux abeilles. Si tu veux plus d’infos, il y avait un reportage sur Youtube de l’émission « Tout compte fait » qui explique comment le miel de grandes surfaces est produit. 🙂

  • Raphaelle

    23 octobre 2018

    Sans vouloir « créer du débat » je pense qu’il faut faire un peu attention à l’impact écologique de beaucoup de produits marketés « vegan ».. lait de soja importé des états unis, substituts de repas aux ingrédients douteux, « faux cuir/fourrure » synthétiques à la fois peu durables (s’usent vites/surconsommation) et faits dans des conditions qui ne respectent ni les travailleurs ni l’environnement, produits cosmétiques végan bourrés de pétro-chimie.. Protéger la planète, c’est aussi protéger l’habitat des animaux..

    • Pippa

      23 octobre 2018

      Je suis tout à fait d’accord avec toi et tu fais bien de relever ce point.

      On peut très bien réduire sa conso de viande sans forcément la remplacer par des substituts à la compo horrible. Perso, j’en consomme très occasionnellement, quand j’ai envie de « junk food ».
      Pour ce qui est du cuir, je pensais comme toi au début, préférant les matières naturelles aux synthétiques mais j’ai appris par la suite que le tannage du cuir est également une cata écologique et pour les travailleurs car les produits utilisés sont très toxiques (métaux lourds, dérivés de goudron, etc)…

      Ce n’est qu’une liste d’idées, chacun fixe la barre où il le souhaite, l’important étant d’être bien informé de chaque option. Cause animale et écologie sont très liées, comme tu le dis, et on peut retrouver beaucoup de produits (cosmétiques notamment) à la fois bios et sans cruauté.

      Malheureusement, tout comme le greenwashing, certaines marques aiment surfer sur le coté « sans cruauté » à la mode mais vendent des produits cracras (coucou The Body Shop, c’est toi que je vise).

      • Raphaelle

        23 octobre 2018

        Aha je pensais justement aussi au Body Shop 😉

      • Croco

        23 octobre 2018

        Il existe des marques de chaussures qui travaille pour être le plus écologique possible et qui proposent des chaussures en cuirs comme Pikolinos ou El Naturalista par exemple. A chacun de voir où il met ses priorités.

Your email address will not be published. Required fields are marked *

dix-huit − 2 =