Donnons

Ceci est un article absolument pas objectif et qui a clairement pour but de te convaincre 🙂

Donner son sang

Le sang est un produit fabuleux, constitué par trois éléments principaux qui intéressent les médecins : les globules rouges (qui transportent l’oxygène vers tes cellules), les plaquettes (pour la coagulation) et le plasma (du « liquide » avec des protéines thérapeutiques). Je donne mon sang depuis 12 ans environ. Je ne donne pas énormément (en moyenne une à deux fois par an), et le plus souvent, je ne donne que mon plasma ou mes plaquettes.

Le don du sang classique

L’avantage de ce type de don est que tu peux te rendre directement au camion de prélèvement, dès que tu vois une pub dans ta ville ou sur ton lieu de travail. Après un entretien avec un médecin, qui vérifie que tu remplis les critères de poids (minimum 50kg), et de santé (certaines conditions de prise de médicament ou de voyage contre-indiquent le don), c’est parti ! Le don du sang classique consiste à te piquer une aiguille de prélèvement dans le pli du coude, et hop ! On te prélève environ 450mL directement, en une quinzaine de minutes. Un peu de repos, une petite collation et c’est reparti ! Une femme peut donner son sang quatre fois par an et un homme six fois par an.

Le don par aphérèse

Dans ce type de don, tu es relié à une centrifugeuse, toujours par l’intermédiaire de l’aiguille plantée dans le pli du coude. Cela demande un peu plus de logistique, donc il faut prendre rendez-vous. Tout le matériel utilisé est stérile et à usage unique. Il n’y a donc aucun risque de contamination croisée avec le sang d’autres donneurs. La centrifugeuse « trie » le plasma et/ou les plaquettes, et te renvoie tes globules rouges. Au lieu de récupérer une belle poche bien rouge, les infirmiers en charge du prélèvement obtiennent une poche remplie d’un liquide jaunâtre. On te prélève un peu plus de volume (750mL environ), et le don dure plus longtemps (45min à 1h30 environ). Quel est ton intérêt ? Tu repars avec quasiment tout ton stock de globules rouges -> pas de risque d’anémie post-don !

Pourquoi trier les produits sanguins ?

Chaque produit présente un intérêt thérapeutique différent, et chaque produit a une durée de vie différente. Ainsi, les globules rouges ont une « durée de vie » de 42 jours, le plasma congelé peut se conserver un an, mais les plaquettes ne sont conservées que pendant cinq jours ! C’est très peu, d’où la nécessité d’avoir des donneurs réguliers, tout au long de l’année, et pas seulement quand il y a des catastrophes.

Crédit photo : rdelarosa0

Donner sa moelle osseuse

Ouhh ça fait peur ! Il faut bien faire la distinction entre la moelle osseuse et la moelle épinière. La moelle osseuse se trouve dans tes os (tu vois, l’os à la moelle chez ton boucher ? bah c’est pareil chez nous !). Elle permet de fabriquer les cellules souches à l’origine de toutes les cellules sanguines. La moelle épinière appartient à ton système nerveux central et se trouve bien à l’abri de ta colonne vertébrale. Lorsqu’on réalise un don de moelle osseuse, on ne touche pas du tout à ton dos, rassures-toi ! Le don de moelle osseuse permet notamment de traiter des patients atteints de leucémie.

Comment et pourquoi s’inscrire sur la liste de donneurs ?

Si tu es volontaire, il te suffit de prendre rendez-vous dans un établissement français du sang, où on t’expliquera les procédures, répondra à tes questions. Si tu es toujours d’accord, un prélèvement sanguin classique sera réalisé, afin de déterminer ton typage HLA (détermination de tes antigènes, pour identifier ta compatibilité avec un malade). Au sein d’une fratrie, la probabilité de compatibilité est de 25%. Si un malade n’a pas de personne compatible dans son entourage, alors les médecins consultent la banque de données, mais les statistiques de compatibilité sont seulement de 1 sur un million ! Donc plus il y a d’inscrits, plus il y a de chance de sauver le malade. A chaque déménagement, changement de coordonnées ou autre, tu t’engages à prévenir l’agence de biomédecine afin que tu restes joignable.

Comment se passe un don ?

Il y a deux types de don qui peuvent être réalisés, mais ce n’est pas toi qui choisi, c’est le médecin, en fonction des besoins du malade. Dans le cas le plus « léger », on t’injecte un produit qui permet de faire migrer les cellules de tes os vers ton sang, et ensuite, une récupération par aphérèse et c’est fini. Dans le cas le plus lourd, le médecin prélève directement ce dont il a besoin dans l’os de ton bassin, sous anesthésie générale. Tu as du temps pour t’organiser (entre un et trois mois après le contact de l’agence de biomédecine), le don ne se fait pas en un claquement de doigts. Ton consentement doit être recueilli dans un tribunal de grande instance et tu dois voir un médecin qui s’assure de ton état de santé afin de garantir ta sécurité et celle du receveur.

J’y gagne quoi ?

Que ce soit dans le cas du don du sang ou du don de moelle, c’est bénévole. Un don est un don. Tu ne seras pas rémunéré pour cela, contrairement à certains pays  (en Allemagne, aux Etats-Unis, en Chine…). Et moi je trouve ça bien, parce que ça évite une marchandisation du corps humain, mais également évite que certains, attirés par « l’appât du gain », si faible soit-il, ne cachent aux médecins des pathologies qui contre-indiqueraient le prélèvement. Le don est anonyme : tu ne sauras jamais qui en a bénéficié, et ton identité ne sera pas dévoilée au donneur. Oui, tu aimerais savoir si tu as sauvé quelqu’un, mais tu sauras déjà que tu as tout fait pour. Et c’est déjà pas mal ! Concrètement donc, tu n’y gagnes rien, à part la satisfaction du devoir accompli !

Le don de gamètes ?

Je ne suis pas donneuse d’ovocytes. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons totalement égoïstes. Déjà, le prélèvement est contraignant (injection d’hormones, prélèvements internes…). Ensuite, je n’aime pas l’idée que mon patrimoine génétique « se balade » : je n’ai pas envie d’imaginer l’existence d’enfants que je ne connais pas. Je ne sais pas pourquoi, envisager ce type de don suscite chez moi un refus primaire. Je comprend le désarroi qu’une femme qui a besoin d’avoir recours à des dons d’ovocytes peut ressentir en lisant ces propos, et je m’excuse si cela te heurte directement. Mais la seule chose qui pourrait me faire changer d’avis sur ce sujet serait qu’une de mes proches en aie directement besoin et que je donne pour raccourcir son délai d’attente.

Le don d’organe ?

Le don d’organe est un sujet encore plus compliqué, puisque la personne qui donne est alors considérée comme décédée, même si le cœur bat encore. epuis peu, afin d’augmenter le nombre d’organes disponibles pour des greffes, tout le monde est présumé consentant. Dans le cas contraire, si tu ne souhaites pas donner, il faut t’inscrire sur le registre national des refus. A titre personnel, je suis totalement pour qu’on prélève tous mes organes, puisqu’ils ne me seront plus utiles (pragmatique !). Quitte à devoir mourir (ce que je ne compte pas faire avant de looooooongues années), autant sauver des vies (oui parce qu’un donneur d’organes « sert la cause » de plusieurs receveurs la plupart du temps !). La détresse des gens qui attendent doit être mise en regard de la détresse de tes proches qui apprennent ton décès et doivent prendre une décision (même si elle n’est théoriquement plus que consultative, je doute fortement que les médecins imposent des prélèvements). Ma famille est au courant de mes choix, et si cela devait se produire un jour (je n’espère pas !), ils sauront quoi faire, rapidement, sans se poser de questions et sans culpabiliser.

Tu donnes, tu ne donnes pas ? Raconte-moi !

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28 Comments

  • Mme Figuier

    7 mai 2018

    Merci pour ce rappel nécessaire ! Je ne peux pas donner mon sang, en revanche je suis donneur d’organes (dit et redit à l’entourage + carte de donneur dans le portefeuille) et inscrite sur le registre des donneurs de moelle osseuse depuis mes 18 ans… J’ai été sensibilisée très tôt par une cousine de ma mère, décédée d’une leucémie très jeune en laissant quatre enfants de 1 à 7 ans…

    • Rigel

      8 mai 2018

      Je suis devenue donneuse de moëlle osseuse suite à une leucémie d’une amie, mais qui a eu plus de chance que la cousine de ta maman. C’est triste de voir qu’il faut parfois des facteurs d’encouragement un peu violents (j’appelle ça la pédagogie coup de pied au c** !). Il faut vraiment en parler le plus possible car les gens ont peur quand ils entendent le mot moëlle.

  • Banane

    7 mai 2018

    Je coche les mêmes cases que toi : don de sang, de moëlle (enfin, sur la liste) et d’organes, mais pas les ovocytes pour des raisons similaires.
    Et j’encourage les gens à donner, avec un succès très très mitigé, sauf pour le don d’organes : plus facile qd on sera mort que vivant, le scalpel et les aiguilles apparemment. 😉

    • Rigel

      8 mai 2018

      Je ne sais pas si le don d’organe fait juste moins peur à cause des aiguilles/scalpel ou si c’est parce que c’est abstrait « oui un jour peut être ». Alors qu’un don du sang ou de moelle c’est concret et ça demande de l’implication ! En tous cas, continuons d’en parler et d’encourager !

  • Miss Chat

    7 mai 2018

    Je ne peux pas donner mon sang, pour ma plus grande déception vu qu’en plus je suis donneuse universelle, ni plaquettes, ni plasma 🙁 Je ne suis pas très chaude pour le don de moëlle, je ne sais pas pourquoi mais je trouve la procédure inquiétante…
    Par contre, je compte me rattraper en don de gamètes et en Belgique, tout le monde est également par défaut donneur d’organes, ce que je supporte tout à fait 😉 J’ai même précisé à mon mari et mon entourage qu’ils pouvaient vraiment TOUT donner.
    Par contre, on peut être donneur d’organes et rester vivant ! Si par exemple tu donnes un morceau de foie…

    • Rigel

      8 mai 2018

      Oui effectivement, on peut donner de son vivant un lobe de foie ou un rein mais il y a des conditions strictes sur le rapport donneur/receveur, pour éviter les dérives (type compensation financière). Je ne sais pas si les doubles dons croisés (2 couples donneurs/receveurs qui s’associent pour des raisons de compatibilité) sont autorisés en France.

  • Caro - WonderMumBreizh

    7 mai 2018

    je donne mes plaquette ou mon plasma tous les mois depuis 2ans (avant ma grossesse) Je vais bien sure reprendre assiduement après ma grossesse.

    Je suis aussi sur le fichier des donneurs de Moelle Osseuse…

    Pourquoi je fais ça ? parce que si un jour j’en ai besoin, je serai contente d’en avoir, parce que j’aime me sentir utile, parce que ca ne me coute rien mais je sais que ca représente beaucoup pour certain …

    je le fais tout simplement parce que j’en ai envie que mon sang, mon plasma, et mes plaquettes sont à moi et j’en fais bien ce que je veux. 😛

    • Rigel

      8 mai 2018

      C’est super que tu prennes le temps et la peine de donner autant !

  • Gwence59

    7 mai 2018

    Je ne suis donneuse de rien du tout, par choix, c’est peut être mon côté égoïste qui parle ! Je ne suis pas non plus issue d’une famille (n’y celle de mon mari) qui donnent leur sang donc ce n’est pas quelque chose de logique pour moi. Pour les organes il me semblait que même en étant donneur comme tout le monde on demandait quand même l’avis de la famille.. J’ai du voir ça dans un reportage sur les urgences hospitalières..

    • Rigel

      8 mai 2018

      Chacun(e) fait ce qu’il veut, et c’est bien comme ça ! L’important est de faire -ou pas- selon ses convictions et ses possibilités. Concernant les dons d’organes, dans la vraie vie, je ne pense pas qu’une équipe médicale ira à l’encontre d’une famille qui s’oppose farouchement au prélèvement, même si la loi dit le contraire. Un deuil brutal est suffisamment dur à vivre pour ne pas rajouter la colère contre le personnel soignant au tragique de l’accident.

  • Nya

    7 mai 2018

    En France j’essayais de donner mon sang chaque année, toujours retoquée à cause d’anémie… Et au Canada, je ne peux pas donner du tout, puisque je vivais en Europe pendant l’affaire de la vache folle : il est dit que je ne pourrai pas donner mon sang ! Pour le reste, je refuse catégoriquement le dons d’ovocytes et je ne savais pas qu’on pouvait donner sa moelle osseuse. Je vais me renseigner.

    Je suis répertoriée comme donneuse d’organes le jour où je décède, et j’envisage d’aller plus loin : faire une procédure pour donner mon corps à la science une fois morte. Pour celles que ça intéresse, certaines facultés de médecine proposent cette option. Il faut en informer ses proches et/ou signer un formulaire et répondre à certaines conditions au moment du décès (notamment mourir assez près de la fac pour être transporté.e rapidement – si on meurt en Chine, c’est foutu). Autant servir le plus possible une fois mort, et si l’étude de mon corps peut servir à faire avancer la médecine, tant mieux.

    • Rigel

      8 mai 2018

      Les critères d’exclusion varient d’un pays à l’autre et il me semble bien qu’en France, seuls les personnes ayant résidé au Royaume-Uni dans une certaine période sont interdits de don. Heureusement que le périmètre géographique est moins vaste que l’Europe entière sinon le nombre de donneurs serait plus que significativement réduit ! Pour le don de moëlle, je ne sais pas si les critères sont harmonisés au niveau international (même si les registres le sont), donc si tu ne peux pas t’inscrire au Canada, tu pourras en France (peut être lors d’un de tes passages si tu reviens de temps en temps ?)

    • Freesia

      24 mai 2018

      Pour le don de corps à la science, tu as un don financier à effectuer aussi (de 1300 euros chez moi). Ils serviront pour le rapatriement du corps etc. Et le corps est éventuellement « rendu » après selon les souhaits du donneur, donc rien n’empêche une cérémonie funéraire. J’aime beaucoup l’idée !

  • Emilie

    8 mai 2018

    Petit gabarit pesant moins de 40 kilos je ne peux rien donner ni sang, ni plasma, ni plaquettes ni moelle. Pour la moelle ce fût une immense déception car malgré mon poids j’avais pu m’inscrire en tant que donneuse. Un jour j’ai été contactée, les examens de compatibilité approfondis ont commencé jusqu’à ce que tout à coup mon poids devienne un problème. Le receveur devait faire dans les 70 kilos, un prélèvement sur moi ne permettait pas d’assurer le volume nécessaire de moelle osseuse. La directrice du centre de don a préféré me retirer du fichier.
    Enceinte je me suis inscrite pour le don du sang de cordon. Le prélèvement n’a pas été conservé car il n’y en n’avait pas suffisamment.
    Je suis frustrée de ne rien pouvoir donner.

    • Rigel

      8 mai 2018

      L’altruisme ne doit pas te mettre en danger (par rapport au don du sang) ni mettre ton receveur en danger (par rapport au don de moëlle). Tu as fait toutes les démarches en ton pouvoir pour donner, c’est déjà énorme ! Tu dois être fière de toi, et tu peux contribuer à ta façon en faisant de la pub autour de toi !

  • Madame Colombe

    8 mai 2018

    Émilie,

    Je comprends votre frustration car je suis dans une situation similaire à la vôtre concernant le don du sang.
    Le problème n’est pas mon poids mais le fait que j’ai été transfusee en 1983.

    Pour des raisons de sécurité ( affaire du sang contaminé) je suis définitivement exclue du don de sang.

    Pour les ovocytes ( que j’aurais donnés volontiers), je souffre d’endometriose donc c’est impossible.

    Pour le don de moelle osseuse, je ne sais pas. Il reste le don d’organes ( mon mari et mes parents sont informés de mon choix), le plus tard possible.

    Très souvent je pense aux donneurs qui m’ont sauvé la vie et le fait de ne pouvoir rendre ce geste si noble m’attriste.

    Mais je parle beaucoup de don autour de moi quand l’occasion se présente et j’accompagne mon mari lorsqu’il veut se rendre à une collecte.
    Merci à vous Rigel pour cette chronique aussi utile que touchante.

    • Rigel

      8 mai 2018

      C’est super de faire de la pub autour de vous ! L’important, c’est d’en parler parce que souvent les gens n’y pensent pas. Dire autour de vous que vous avez bénéficié d’un don montre que ce ne sont pas seulement des inconnus anonymes qui peuvent avoir besoin de sang mais aussi des gens que l’on côtoie.

  • Flora

    8 mai 2018

    Le don de gamètes est souvent moins motivant c’est dommage… Je crois qu’il faut se dire qu’un enfant par don d’ovocyte n’est pas «ton enfant », tout simplement parce qu’il faut plus qu’un tas de cellules pour être mère ! Il n’y a beaucoup de différences entre ovocytes et enfants et heureusement, parce que sinon on serait toutes coupables de meurtre à chaque fin de cycle !
    J’ai déjà aussi entendu que c’est moins important parce que « non vital » contrairement au sang ou à la moelle. Mais même si on en meurt pas, ça peut quand même rendre la vie de certaines assez douloureuse…
    Je ne te jette pas la pierre je pensais comme ça aussi et puis je suis passée par la case PMA et j’ai côtoyé ces femmes désemparées. Aujourd’hui mon avis est devenu que je préfère leur donner un peu d’espoir avec mes gamètes plutôt que de les envoyer à la poubelle.

    Pour le reste je te rejoins à 100% même si je suis loin d’être assidue. Merci pour le rappel 😉

    • Rigel

      8 mai 2018

      Je comprend ton point de vue Flora, sur le don de gamètes, et je ne peux qu’imaginer la douleur de ne pas pouvoir être mère. Néanmoins les modalités de prélèvement sont (beaucoup) plus contraignantes qu’une simple aiguille dans le pli du bras. Un ovocyte est très différent d’un enfant parce qu’il manque 50% du patrimoine génétique… il y a toujours cette opposition (ou complémentarité ?) inné/acquis pour savoir ce qui fait un enfant, mais je te rejoins pour dire que ce n’est pas une cellule (aussi fabuleuse soit-elle !) qui fait un enfant ou une maman.

  • Marie Obrigada

    8 mai 2018

    J’ai donné mon sang plusieurs fois quand j’étais étudiante. Et puis j’ai été refusé car tout juste à 50 kg,parfois anémie. Et puis au final j’ai reçu 3 poches suite à une hémorragie donc merci aux donneurs.

    • Rigel

      8 mai 2018

      Encourage les gens autour de toi en parlant de ton expérience ! Ça ne fait pas mal, c’est gratuit et ça t’a sauvé la vie 🙂

  • Mulan

    9 mai 2018

    Ici, donneuse de sang complet 1à 2 fois par an (pas plus sinon c’est l’anemie), mais à ma grande déception une maladie chronique m’empêche d’être donneuse de moelle osseuse.
    En revanche, je trouve assez difficile de motiver les gens autour de soi lorsque les convictions sont très ancrées. Mon mari par exemple n’a jamais donné et ne souhaite pas être donneur d’organe. Et je pense que ce sujet implique trop de ressenti personnel pour pouvoir insister lourdement mais j’aimerai pouvoir faire plus (d’autant plus qu’étant enceinte je suis momentanément indisponible! ).

  • Camomille

    9 mai 2018

    Mon grand a du recevoir une vingtaine de transfusion de plaquettes (une tous les deux jours en attendant que son corps en reproduise…) et une dizaine de transfusion de globules rouges. Et une transfusion d’immunoglobuline (encore un dérivé du sang mais je ne sais pas du tout comment on le récolte). Bref, je ne remercierai jamais assez les donneurs. J’ai moi même été une donneuse régulière de mes 18 ans à mes 25 ans. Et ensuite mon médecin a dit qu’il fallait que j’arrête de donner. Mes veines sont trop fragiles et je les abîmais. Et je suis vraiment déçue de ne pouvoir continuer à contribuer à ce don.

  • La Dentelle Zébrée

    9 mai 2018

    Comme beaucoup j’ai voulu donner mon sang mais après m’être renseignée mon traitement est incompatible avec le don (enfin ils ne savaient pas trop donc dans le doute ils refusent).
    Pareil pour le don de moelle, les anesthésies générales et les opérations étant à limiter aux urgences c’est impossible.
    Les ovocytes j’étais un peu de ton avis, puis de toute façon maintenant qu’on m’a diagnostiqué une maladie génétique on oublie aussi !
    Me reste plus que le don d’organe, je ne sais pas si ça pourra servir mais mon mari sait que je suis pour et j’ai la carte dans mon portefeuille.

    Ta chronique est super complète et indispensable !!

  • Soiz

    9 mai 2018

    Je ne donnais pas mon sang par peur de l’anémie, je vais donc me renseigner sur le don par apharèse que ton article m’a fait découvrir.
    Par contre je donne… mon lait ! C’est un peu contraignant (Il faut tirer son lait (évidemment..), stériliser son matériel avant, bien respecter les règles d’hygiène et la chaîne du froid), mais le lait maternel sauve les bébés nés très prématurément qui ne survivraient pas si on les nourrissaient avec du lait « artificiel ». Toutes les mamans qui allaitent peuvent donner leur lait quel que soit l’âge de leur enfant, il suffit d’avoir un congélateur pour stocker le lait jusqu’à ce que le lactarium (la banque de lait) organise sa collecte à domicile (tous les 2 mois ici), une dizaine de biberons de 100ml suffisent.

  • KokaisoSweet

    11 mai 2018

    Il y avait une collecte de sang le jour de mon anniversaire, pas loin de chez moi. J’ai trouvé que c’était une belle coïncidence et qu’il était temps d’affronter la peur de la très grosse aiguille (en général pendant les prises de sang je détourne le regard et je n’aime pas trop voir tout ce sang couler…).
    J’ai réussi à motiver Monsieur en insistant bien sur le fait que je voulais y aller, pour une fois que je pouvais le faire (la dernière fois j’avais attrapé un rhume une semaine avant la collecte), mais il avait l’air assez réticent/pas si motivé que ça – il n’avait jamais donné son sang non plus. J’ai cru qu’il m’aurait juste accompagnée mais il a voulu faire un don lui aussi. Je n’ai pas pu donner mon sang parce que j’avais les veines qui roulaient (« pas de veine ! » comme dirait ma belle-mère) et qu’ils m’avaient trop piquée (j’ai quand même bien souffert…). En tous cas Monsieur a bien aimé l’expérience et serait prêt à le refaire. 🙂 La prochaine fois ce sera peut-être la bonne pour moi 🙂
    Pour la moelle osseuse j’ai trouvé que c’était un processus assez contraignant … Mais peut-être que je changerais d’avis un jour.

  • HeleneP

    20 mai 2018

    Bonjour, il y a aussi le don de lait maternel. Je ne l’ai pas fait pour mon premier allaitement car je tirais déjà tout juste pour mon fils, mais peut être que pour un second allaitement je pourrai le faire. Ça me tente bien d’essayer d’aider des petits prema. Et le don de sang de cordon, je ne l’ai pas fait car dans ma maternité cela ne s’organisait pas. Mais peut être la prochaine fois…

  • Mme Figuier

    23 mai 2018

    J’ajouterais un point concernant le don de moelle osseuse : pour moi, c’est vraiment le plus important d’être inscrit sur ce fichier. Je m’explique : si on ne veut ou peut pas donner son sang/plasma/plaquette, une personne qui en a besoin en recevra d’un autre donneur et ça ne changera rien pour elle. En revanche, pour la moelle osseuse, les chances de compatibilité hors frères et soeurs sont de une sur un million. Plus il y a de monde dans le fichier, plus il y a de chance que la personne qui en a besoin puisse recevoir une greffe…

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