La naturalisation : acquérir ou pas une deuxième nationalité (suite)

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Il y a de cela un peu plus d’un an – seulement ? Cela me parait une éternité ! – je m’étais interrogée ici sur mon envie et mes possibilités d’acquérir la nationalité allemande. Je relis en souriant mes réflexions d’alors, ma joie et ma quasi-certitude notamment de faire partie d’une Union Européenne que je jugeais inamovible. Je tirais comme conclusion que tout cela n’était sans doute qu’une question de temps, qu’un jour je finirais bien par me sentir allemande spontanément et qu’alors je franchirais le pas. Et puis finalement c’est un peu plus compliqué que cela…

Crédit photo : Michael Gaida

L’actualité s’en est mêlée, malheureusement pas de façon très réjouissante.

Pour commencer il y a eu les attentats et leurs suites en termes de mesures de sécurité : très vite, mon fils et moi n’avons plus pu traverser la frontière entre ses deux pays sans montrer nos papiers. Je sais que beaucoup se sont réjouis de ces contrôles et je peux les comprendre. Ils m’ont quand même personnellement causé un petit pincement au coeur, de me dire que mon fils ne connaîtrait peut être pas un monde aussi libre que le mien, que ses pays étaient de nouveaux vraiment séparés. Je vous passe également les débats qui ont presque exclusivement concernés les bi-nationaux…

Et puis les électeurs ont commencé aux Etats-Unis comme chez nous à déjouer les pronostics. Et l’an dernier, pour la première fois, un grand pays a choisi de se retirer de l’Union européenne. Depuis je vois arriver les élections présidentielles en France avec appréhension. Et si la candidate du Front National l’emportait ? Et si, comme le prévoit son programme, elle organisait un référendum sur une sortie de la France de l’Union Européenne ? Que deviendraient ces droits que je pensais acquis ? Est-ce que je pourrais continuer à travailler pour la fonction publique allemande sans problème ? Est-ce que je pourrais rester si mon mari venait à décéder ? Est-ce que je pourrais encore prétendre à la double nationalité ? Les questions se pressent dans mon cerveau et je vois arriver le mois de mai et la suite dans une sorte de déni et de peur – je continue d’essayer de me rassurer et de me dire que ce n’est pas possible, que ça ne peut pas arriver.

A cause de ce contexte incertain qui est ici aussi largement relayé dans les médias mon mari et ma belle-famille me pressent désormais d’acquérir leur nationalité. Je trouve cela mignon au fond, c’est qu’ils se font un peu de souci pour moi, leur étrangère de la famille.

Mais il y a plusieurs choses qui me retiennent et me font toujours plus repousser cette décision.

La première c’est mon rôle de maman d’un petit franco-allemand. Depuis que j’ai écrit mon dernier article, mon fils Pierre a bien grandi, il a désormais un peu plus de deux ans. Il ne sait pas encore qu’il a deux pays évidemment. Mais il sait pour chaque mot que maman dit comme ça et papa dit comme ci. Il sait qu’il a une voiture de police de France et une voiture de police d’Allemagne. Et que la voiture de France vient du pays de papi et mamie. Son évolution dans ce contexte franco-allemand m’interroge parfois, alors j’aime lire et m’informer sur le sujet. Et j’ai commencé à me demander, insidieusement, si prendre la nationalité allemande ne risquait pas de brouiller un peu son identité – déjà un petit peu plus compliquée que celle des autres. Il a pour le moment un papa allemand et une maman française, il peut vivre avec ça, et je sens qu’il commence de plus en plus à percevoir cette particularité. Mais si je deviens franco-allemande, pour lui ça voudrait dire quoi ? Qu’on mélange tout ? Qu’il n’est plus qu’un quart français ? Vous allez peut-être penser que je pousse la réflexion trop loin. Mais j’en ai discuté avec d’autres dans mon cas et je ne crois pas que mes questionnements soient totalement illégitimes.

La deuxième chose, peut-être la plus importante, c’est tout simplement que je ne le sens toujours pas. Pas seulement vis à vis de mon fils, aussi vis à vis de moi. J’adore l’Allemagne, ce pays où je vis, je m’y sens chez moi, oui. Mais je ne me sens toujours pas allemande. Alors en demandant cette nationalité j’aurais l’impression de tromper quelqu’un, moi-même au minimum. Mon mari a du mal à comprendre, il m’a proposé de garder ces démarches secrètes, si cela me dérangeait d’en parler. Mais je n’arrive pas a m’y résoudre. Comme je lui ai dit, pour moi, c’est comme épouser un homme en secret pour une histoire de papier ou d’impôt. Ca manque terriblement de romantisme. Je ne veux pas me faire naturaliser allemande juste pour ça, parce que l’évolution de mon pays me fait peur, parce que j’ai peur pour mes droits. Le jour où je me ferai naturaliser allemande, je veux le faire avec fierté parce que j’aurai atteint cette étape, cette absence de doute, parce que je me sentirai vraiment allemande. Et je n’en suis pas encore là.

Alors j’essaie de ne pas paniquer. J’attends, un peu beaucoup fébrilement, le mois de mai et les résultats à venir. Je sais que si la candidate que je redoute l’emporte je devrai sérieusement penser à déposer mon dossier. Mais j’espère surtout – pour beaucoup d’autres raisons d’ailleurs – que je n’aurai bientôt plus à y penser, au moins pour les cinq prochaines années.

Et vous, à ma place… vous feriez quoi ?

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23 Comments

  • Anna Breizh

    27 mars 2017

    Ton questionnement est légitime, surtout face à l’actualité. Je ne suis pas dans ton cas et je n’ai jamais tenté l’expérience donc je ne suis pas très légitime pour te donner un conseil. Je ne sais pas en quoi ça engage d’avoir la double nationalité.
    De mon point de vu, je pense que je le ferai pour protéger mes enfants et mon mari d’un avenir incertain, pour avoir une unité familiale.
    Au fur et à mesure que j’écris je réfléchi. Je pense que moi je fais une différence entre la nationalité d’origine (c’est celle où tu es née, le pays où vit ta famille, où sont tes racines et ton histoire) et la nationalité que tu acquierts (celle où tu vis, celle que tu construits, la nouvelle vie que tu te construits). Même si prends la nationalité allemande, tu es française dans tes racines et tu ne peux l’oublier. C’est ce qui fait que tu es toi, c’est une part de toi que tu transmettras à tes enfants.
    C’est une question vraiment pas facile. C’est toi qui dois sentir ou pas. Bon courage ! Et quelque soit l’actualité, j’espère que les frontières ne se fermeront pas, car c’est tellement enrichissant.

    • Die Franzoesin

      27 mars 2017

      Merci pour ta contribution 🙂 . Cette différence que tu fais entre la nationalité d’origine et celle qu’on acquiert est intéressante !

  • MmeExpat

    27 mars 2017

    De mon côté, c’est l’actualité qui pousse ma réflexion aussi mais dans l’autre sens. Je crois que le Brexit m’a justement motivée à réfléchir plus sérieusement à la naturalisation.

    Je me suis longtemps dit « quand cela fera 10 ans que tu vis en Allemagne, tu feras les démarches » et puis, les 10 ans sont passés et je n’ai rien fait. Dans quelques jours, cela fera 13 ans que je vis ici et j’y songe sérieusement.

    Pour plusieurs raisons, j’ai décidé de passer le certificat C2 en allemand fin mai (seul le B1 est demandé pour la naturalisation mais j’ai un bon niveau alors autant passé un certificat qui corresponde vraiment) et une fois que j’aurai le certificat, je contacterai le service s’occupant de la naturalisation pour savoir quels documents sont requis (il y a toute une liste de documents possibles mais selon les dossiers, seuls certains sont demandés) et où/quand passer le test.

    Mon fils est franco-allemand comme le tien et même si son allemand est nettement plus fluide que son français, même s’il grandit ici et fréquente l’école allemande, il est attaché à son 2e pays (il y passe 2 semaines de vacances seul 2 fois par an depuis quelques années) et nous avons pour projet qu’il y passe une année (en 2nde probablement).

    J’aimerais vraiment pouvoir voter aux élections allemandes parce que la politique menée me concerne directement, bien plus finalement que la politique en France même si j’irai voter au consulat pour les présidentielles françaises, que je suis l’actualité française, c’est plus « flou » et me touche nettement moins au quotidien. Pour pouvoir voter, la seule solution, c’est la naturalisation.

    Je reste persuadée que c’est une décision très personnelle, il n’y a que toi qui sache ce qu’avoir la double nationalité signifierait pour toi. Mon mari et ma belle-famille s’en fichent un peu, je n’ai aucune « pression » de ce côté. Je crois que mes parents auront l’impression que je ne suis plus française. Pour moi c’est plus compliqué que cela, je me sens réellement franco-allemande (certainement autant que mon fils), ce serait une façon d’officialiser ce ressenti. Et puis, on est parti pour rester ici (mon mari est fonctionnaire, quitter l’Allemagne n’est pas une option tant qu’il travaille) alors ce sentiment d’être « moitié-moitié » ira crescendo.

    Désolée pour le roman, le sujet me touche comme tu peux t’en douter!

    • Die Franzoesin

      27 mars 2017

      Oui je m’en doute 😉 . En fait je pense que dans six ans environ, j’en serai justement au même point que toi, je serai sans doute « prête ». Le problème est que pour le moment c’est encore un peu tôt pour moi…

  • Miss Chat

    27 mars 2017

    Tu es dans la situation de mon père, avec quelques différences notables : lui est arrivé très tôt en Belgique, à l’âge de 5 ans, et il se trouve dans un contexte international et politique bien différent de ce que nous connaissons actuellement (il a vécu l’âge d’or de l’Union et ni l’Espagne, ni la Belgique n’ont de velléités d’en sortir).
    Mais en raison de ces différences, à ses yeux, il s’est toujours senti « citoyen européen », pas juste « espagnol » ou « belge ». Il n’a donc jamais acquis la nationalité belge. Toutefois, je n’ai jamais eu l’impression d’être plus espagnole parce que lui l’était toujours. Ses frère et soeur en revanche sont devenus belges très vite et ont renoncé de facto à leur nationalité espagnole. Pourtant, ça n’a perturbé aucun de mes cousins, je t’assure !
    Quand je nous observe, ce que je constate, c’est que ceux qui ont gardé le plus de lien avec l’Espagne, nationalité ou pas, sont ceux dont le parent a fait le plus d’efforts en ce sens pour conserver une part de la langue, de la culture. Mais ça n’a rien à voir avec la nationalité et un « simple bout de papier » 🙂

    Donc pour Pierre, je ne m’inquiéterais pas outre mesure. Ta situation en revanche est effectivement plus « problématique », politiquement. Suite au Brexit, de nombreuses connaissances britanniques ont fait les démarches pour devenir belges : souvent, ils hésitaient depuis des années et le référendum les a décidé. Une collègue m’a notamment dit qu’elle avait été déçue par la décision de son pays d’origine et que ça lui avait comme coupé l’envie d’en faire partie…
    Donc à ta place … j’attendrais le résultat du vote présidentiel 🙂 Peut-être que ce n’est pas la meilleure des motivations. Mais au final tu peux même transformer cela en un « vote de protestation » a posteriori.

    • Die Franzoesin

      27 mars 2017

      C’est très intéressant de lire ton témoignage et ton ressenti en tant que fille d’émigré ! Et je pense pour le moment faire comme tu dis…

  • Ragnagna

    27 mars 2017

    J’ai l’impression que tu te contredis dans ta tête. D’un côté tu évoques l’union des pays mais de l’autre tu ne souhaites pas prendre un bout de papier qui ferait de toi une Allemande.

    D’ailleurs tu te caractérises sur ton message FB comme une « expat » alors que tu es vraiment une émigrée au fond, tu es partie pour une durée indéterminée.
    Tu as pas émigrée pour des raisons économiques ou fuir une guerre, mais tu es tombée amoureuse d’un Allemand, ainsi va la vie et c’est très bien ainsi !!

    Si je devais émettre des hypothèques, je ne sais pas si au fond tu ne caresses pas un faible espoir de revenir dans ta région un jour avec ton mari et tes enfants.
    Ou encore tu as peut-être peur aussi en devenant Allemande de vivre un arrachement définitif avec tes racines et ta région d’origine à laquelle tu es toujours tendrement attachée.
    Et puis être Française est une partie de toi dont tu es fière, cela te caractérise (surtout depuis l’étranger, on est jamais autant Français que hors de France). Tu peux craindre en devenant Allemande de perdre une facette de ta personnalité.

    Après pour moi ton fils que tu sois sur le papier Française ou Allemande je pense qu’il s’en moque, ce qui importe c’est ce que tu partages avec lui et comment tu te perçoies.

    Pour le moment tu as encore le choix de rester dans cet entre-deux contrairement à beaucoup d’émigrés, peut-être que ça changera mais tu sauras toujours te débrouiller pour retomber sur tes pattes c’est sur 🙂

    • Die Franzoesin

      27 mars 2017

      C’est très bien vu et je pense que tes hypothèses sont vraies 🙂 . Tu aurais du voir déjà le drame que ça a été au moment de prendre un nom allemand ! Ca me fait réfléchir du coup ce que tu me dis, merci 🙂 .

  • Nya

    27 mars 2017

    Depuis ta première chronique, mon ressenti n’a pas vraiment changé face à l’acquisition d’une double nationalité, mais peut-être qu’à la lumière de tes nouveaux questionnements, tu y trouveras des éléments de réponse ? 🙂

    J’ai toujours eu l’optique d’avoir la double nationalité. Ça fait deux ans et demi que je suis partie, je pourrai déposer mon dossier d’ici le même temps, et il me tarde. Si je m’installe ici à long terme, je veux pouvoir voter ici, je veux être considérée comme citoyenne à part entière, du moins par le gouvernement (on reste toujours « d’origine étrangère » aux yeux des gens, ne soyons pas naïfs). Je veux aussi avoir le plus grand champ des possibles et maintenant que l’Europe me semble au bord d’un gouffre, je veux être en mesure de rester indéfiniment ici sans craindre d’être expulsée un jour (même si on n’est jamais à l’abri du débat sur les binationaux…).

    Il y aura toujours mon pays de naissance et mon pays de cœur. Je ne me pose pas de question sur le fait de me sentir canadienne comme condition à la nationalité. C’est plutôt l’inverse : c’est en acquérant la citoyenneté que je me sentirai pleinement canadienne. Je me sens déjà canadienne d’adoption : j’ai été adoptée par les valeurs d’ouverture et de tolérance du pays, et acquérir la double citoyenneté, ce sera aussi accepter pleinement ce que ce pays peut me donner, et lui donner en retour mon intégration ultime, avec les devoirs que cela suppose.

    J’espère que cela t’aide 🙂

    • Die Franzoesin

      27 mars 2017

      Oui j’avais déjà trouvé ta réflexion très intéressante la dernière fois ! Je ne sais pas pourquoi je suis aussi « coincée » sur ce thème… J’ai sans doute au fond de moi un peu peur de perdre mon identité comme le dit ci-dessus Ragnagna.

  • MlleMora

    27 mars 2017

    Je suis peut-être trop optimiste, mais si ça peut (un peu) te rassurer, je ne pense pas que la candidate que tu redoutes sera élue, et même si elle l’est, les législatives se chargeront de rééquilibrer la balance et elle ne pourra pas entièrement gouverner.
    Je pense que tu as encore le temps de te questionner et de te sentir allemande, je trouve ça bien que tu le prennes au sérieux et que tu ne le fasse que si tu en éprouves vraiment l’envie !

    • Die Franzoesin

      27 mars 2017

      Merci de me rassurer !! Sincèrement je n’y crois pas trop non plus mais parfois j’ai peur d’être dans le déni et surprise par le résultat. Je croise les doigts !!

  • Elise

    27 mars 2017

    Je suis dans le même cas que toi comme tu le sais (coucou, ici Munich) et je songe de plus en plus à demander la nationalité allemande. Ma motivation principale est le droit de vote: j’ai envie de participer à la vie politique du pays dans lequel je vis et je me sens presque gênée de voter en France et de prendre des décisions importantes pour un pays où je ne vis pas. Pour moi, la nationalité n’est pas forcément la même chose que l’identité nationale, il y a tellement de facons de se sentir « francais » ou « allemand ».
    J’ai aussi très peur des résultats des élections francaises à venir, de ce que ca va vouloir dire pour nous, pour nos enfants…

    • Die Franzoesin

      27 mars 2017

      De mon côté j’ai encore beaucoup de mal à m’intéresser à la vie politique allemande. Mais peut-être que si j’avais le droit de vote ce serait différent justement ! Ca me fait réfléchir en tout cas ce que tu dis 🙂 .

  • Claire

    27 mars 2017

    Moi, j’ai juste envie de te dire, si tu le sens pas, c’est que c’est pas le moment!
    Après c’est un super commentaire, très constructif 😉

    • Die Franzoesin

      27 mars 2017

      Figure toi que c’est généralement mon conseil de base, faire confiance à son « Bauchgefühl » comme disent les allemands justement !

  • Sarah

    27 mars 2017

    Si tu as la double nationalité il est où le problème ? Tu restes française et tu deviens allemande en même temps moi je trouve ça cool et c’est aussi un beau message que tu montres à ton fils ! J’ai une collègue qui a le problème inverse, elle n’a pas la même nationalité que sa fille mais elle ne peux pas prendre la double nationalité et elle se questionne beaucoup car renoncer à sa nationalité c’est difficile . Bon courage pour ta réflexion ?

    • Die Franzoesin

      27 mars 2017

      C’est en effet une vraie chance que, pour le moment, nos deux pays acceptent la double nationalité 🙂 .

  • Fantomette

    27 mars 2017

    C’est drôle, cette question de nationalité! Je vis aussi en Allemagne (salut! Ici la Hesse!), et y ai passé la moitié de ma vie. Même si je ne me sens plus étrangère ici, je n’ai jamais envisagé prendre la nationalité Allemande. Je me sens Européenne avant tout, d’origine Française.

  • Flora

    27 mars 2017

    Pour avoir déjà été naturalisée je peux te rassurer sur un point : tu ne perdras pas ton identité française (en tout cas pas des choses que tu ne veux pas perdre). Je suis française depuis bientôt 7 ans et je suis toujours aussi rwandaise qu’avant et je suis loin d’y aller aussi souvent que tu rentres en France. Etre binationale c’est être 100%A et 100%B, il n’y a rien de tel qu’une demi-nationalité 😉

    Après je t’avoue que pour le moment j’ai du mal à voir l’intérêt d’avoir deux nationalités européennes donc je comprends ton point de vue. J’ai trouvé une très bonne excuse pour que ma belle famille me laisse tranquille, la Belgique étant une monarchie et moi antiroyaliste, mais ça ne peut pas te servir…

    • Die Franzoesin

      27 mars 2017

      Ah mais j’apprends quelque chose je croyais que tu étais belge !! Merci de ton expérience en tout cas c’est très intéressant 🙂 . J’écoute souvent la chanson « bâtard » de Stromae et j’ai peur que mon fils se sente toute sa vie comme ça, ni l’un ni l’autre… (oui je me pose beaucoup trop de questions).

      • Flora

        28 mars 2017

        Pas du tout, cette question fait partie de mon top ! Sachant en plus que ma progéniture sera on ne peut plus proche de Stromae, noir vu de l’Europe et blanc vu d’Afrique…
        Mais j’ai l’impression que le métissage (de peau ou de culture) est plutôt à la mode, alors j’espère que ce sera plus une force qu’un handicap pour la génération de nos enfants.

  • Marie

    16 novembre 2017

    Coucou 🙂
    Je suis tombée sur cet article par hasard et evidemment je te comprends. Nous nous étions déja rapidement parlé, lorsque j´ai créé mon blog (mzellelafrancaise, du Nord Ouest de l´Allemagne aussi), par manque de temps je ne l´ai pas continué, mais je pense m´y remettre.
    Pour revenir á ton article. Je te comprends à 1000%! Je vais me marier avec mon chéri, allemand, dans un peu moins de deux ans. On prévoit de fonder une famille, en Allemagne et bien sûr que ces questions lá je me les pose déja, puisque je suis moi « étrangère » à ce pays.
    Je sais que je souhaite que nos enfants aient les deux, mais moi je ne sais pas. Je suis francaise avant tout. Et en même temps aujourd´hui, je ne vois pas l´extreme utilité d´avoir la double nationalité un jour. C´ets pas simple, car il faut penser á soi, au futur, à la famille et à des sujets politiques que l´on ne maitrise pas.
    Où en es tu depuis ?

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