L’argent ne fait pas le bonheur

… mais il y contribue largement – c’est ce que la plupart des gens répondent à cette affirmation.

Mais qu’est-ce que le bonheur ? S’il s’agit de ces instants fugaces que la vie nous offrent au détour d’un déjeuner entre amis, d’un réveil auprès de sa moitié, du sourire de son enfant, de l’étreinte affectueuse d’une maman, alors que vient faire l’argent là-dedans ?

Quand je pense à mon bonheur, instinctivement, je visualise les visages des gens que j’aime, les moments passés avec eux et à venir. Je me sens bien parce qu’ils m’apportent l’amour et ce sentiment de sécurité indispensable à la vie.

Je ne visualise pas mon compte en banque, des billets ou des pièces de monnaie en pensant au bonheur.

Crédits photo : BagoGames

Quand je travaillais dans le secteur bancaire, l’argent était une question très présente dans les conversations (après, c’est peut-être le cas dans tous les secteurs du privé) : combien je gagne, quelle augmentation je vais avoir, l’intéressement, la participation, les primes… et bla et bla.

Je dois t’avouer que je me suis souvent sentie seule dans ces conversations que je ne comprenais pas. On peut honnêtement et objectivement dire que mes collègues et moi gagnions bien nos vies. Alors pourquoi avaient-elles ce besoin de gagner encore plus ?

Parce que ça ne suffit jamais. Parce que plus on gagne d’argent et plus on adapte notre mode de vie à la somme, et du coup, on n’est jamais satisfait, on regarde toujours ce qu’il y a au dessus, en oubliant d’apprécier notre étage pas si mal.

Quand je disais que l’argent ne m’intéressait pas et que ce n’était même pas une motivation pour le boulot (dans le sens où ce n’était pas en me faisant miroiter une augmentation que j’allais donner plus à l’entreprise – pas dans le sens où je ne veux pas être payée pour mon travail !), on me regardait comme si j’étais une extra-terrestre. Imagine leurs têtes quand j’ai annoncé que je quittais la banque pour devenir fonctionnaire, moins bien payée !

J’ai peut-être la chance de ne pas avoir des ambitions coûteuses : je ne rêve pas de devenir propriétaire d’un yacht, ni de diamants, de robes de couturier ou d’aller dîner exclusivement dans les restaurants étoilés. Je n’ai pas le goût du luxe (ça aide pour ne pas être attirée par l’argent !)

J’avoue que j’ai même l’impression que les gens qui ont pas mal d’argent, se prennent bien plus la tête que ceux qui en ont moins. Bah oui, ils doivent réfléchir à ce qu’ils vont faire de tout leur argent : comment le placer pour en avoir plus, comment éviter de payer trop d’impôts, comment faire pour qu’il ne parte pas à l’État lors de l’héritage etc. (J’avoue que je ne connais pas toutes les problématiques liées au fait d’avoir beaucoup d’argent, il doit y avoir des subtilités qui m’échappent). Sont-ils malheureux pour autant ? Certainement pas, non, ils doivent être très heureux – eux aussi.

J’ai eu un niveau de vie bien plus bas que celui que j’ai actuellement, et même si ça a été dur à certains moments, je vivais beaucoup de moments de bonheur auprès de mes proches : le fait de ne pas avoir d’argent ne m’a pas enlevé de bonheur. Est-ce que je suis plus heureuse maintenant que j’en ai plus ?

Difficile de répondre à cette question parce que ma vie a évolué en même temps que mon compte en banque… m’apportant du bonheur insoupçonné ; mon homme, mes filles… Ce sont eux qui me rendent heureux, et pas le fait d’avoir un bon salaire à la fin du mois. Que ferais-je de cet argent si j’étais seule ?

Je ne possède pas grand chose – même pas encore ma maison qui appartient à la banque pour les 22 prochaines années… par conséquent, je n’ai pas grand chose à perdre. Et puis, toutes ces choses matérielles, quand viendra l’heure de ma mort, je ne suis pas certaine que ce seront elles qui m’accompagneront dans mes derniers instants.

Je m’attache donc à cultiver mon bonheur en prenant soin des gens que j’aime et non pas en cherchant à amasser des richesses.

C’est sans doute facile pour moi, parce que j’estime ne manquer de rien. D’autres diraient sans doute qu’il manque un garage à ma maison, que je devrais avoir plus de paires de chaussures, qu’il devrait y avoir plus de jouets dans la chambre de ma fille, que nous devrions… Mais le truc, c’est que nous sommes heureux.

Et c’est la plus belle richesse qui puisse exister.

Ça doit être ça, le bonheur : apprécier ce qu’on a.

Et toi, penses-tu que l’argent fait le bonheur, qu’il y contribue, ou pas du tout ? Qu’est-ce que le bonheur pour toi ?

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22 Comments

  • Desplanque Joachim

    9 octobre 2017

    A mon sens, on a tort de vouloir faire 2 catégories : des choses qui apporteraient le bonheur (l’amour des proches par exemple) et d’autres qui n’en apporteraient pas (l’argent par exemple).

    Je vois les choses différemment, et en ce sens je partage l’idée de Schopenhauer (en espérant ne pas trahir les propos du philosophe). Le bonheur, c’est la répétition de l’accomplissement de désirs que l’on jette devant-soi au fur et à mesure (de façon généralement inconsciente). Ça peut-être de faire un bébé, comme d’acheter une voiture. Le bonheur est là quand on est dans l’accomplissement du désir, peu importe sa nature. A la base est une situation de souffrance (qui peut prendre des formes multiples : ennui, tristesse, pauvreté, maladie, isolement social, manque affectif etc.) et le désir que l’on projette vise à faire taire cette souffrance. Dès que le désir est atteint (on rêvait d’une voiture, on l’achète), le bonheur que cela apporte diminue très rapidement (le désir est comblé, il en faut un nouveau). Le truc, c’est qu’avoir un enfant (ou toute autre relation sociale) comble de nombreux désirs et ce de façon répété. Tous les jours, vivre avec un enfant va apporter son lot de « confort affectif » à notre désir répété de ne pas être en état de souffrance émotionnelle. Par contre, pour la voiture ou tout autre bien matériel, généralement cela retombe comme un soufflet peu de temps après l’achat… et on veut acheter autre chose. Raison pour laquelle les riches « veulent toujours plus » et ne sont pas satisfaits d’avoir pourtant autant de choses.

    En résumé, on peut vite tomber dans le raccourci « l’argent ne fait pas le bonheur, mais les relations sociales oui » mais si l’on analyse pas ce qu’il y a derrière, on fait fausse route. Quelqu’un qui n’a pas assez à manger verra comme plus important pour son bonheur d’avoir de l’argent dans l’immédiat pour parer à ce qui lui cause de la souffrance.

    • MlleMora

      10 octobre 2017

      Je suis d’accord sur le « bonheur » éphémère qu’offre le bien matériel, mais pour moi, c’est un « faux » bonheur, j’ai souvent l’impression qu’on cherche à combler quelque chose qui nous manque, et qui, masque le « malheur » émotionnel. Alors qu’une souffrance liée au matériel, elle sera toujours contrebalancée par le bonheur social (malheureusement certains se trouvent dans un malheur matériel et social…)
      Je pense aux personnes qui choisissent de s’éloigner du matériel, je pense à des populations qui vivent avec pas grand chose mais qui n’ont pas la même notion du bonheur que nous…

  • Carlotta

    9 octobre 2017

    Oui l’argent ne fait pas le bonheur et ceux qui ne pensent qu’à devenir encore plus riche perdent bien du temps et de l’énergie pour rien, à mon avis.
    Maintenant je pense qu’il y a un minimum d’argent à avoir pour être heureux plus facilement. Quand tu passes ton temps à faire des heures sup pour pouvoir nourrir ta famille /payer les factures, quand tu vis avec la peur du passage d’un huissier, la honte de ne pouvoir faire un cadeau à un ami ou ne pas pouvoir rejoindre les copains au resto… Là je pense que le manque d’argent (de travail bien payé) pourrit bien plus la vie que le trop d’argent.
    Même si la famille et les amis apportent le bonheur, un certain niveau de vie apporte la sécurité et une absence de soucis qui te permettent de profiter encore mieux du bonheur.

    • MlleMora

      10 octobre 2017

      Oui, je pense que la notion du bonheur est beaucoup dictée par la société dans laquelle on vit…

  • Sarah

    9 octobre 2017

    Je trouve ta vision très intéressante et même si je rejoins ta conclusion , je ne suis pas forcément d’accord sur tous les points.
    Je suis personnellement plus heureuse en me sachant en sécurité financièrement qu’avec un enfant ou des amis. Car mon argent me paie mes vacances, et ma liberté, chose la plus chère à mes yeux. Ce n’est pas tant le fait d’acheter un bien qui me rend heureuse, mais juste le fait de savoir que si je veux je peux. D’ailleurs, je n’achète justement peu de choses car je n’ai pas besoin de les avoir pour que cela me rende plus heureuse.
    Encore une fois, la définition de bonheur est propre a chacun, en fonction de nos désir et nos aspirations, mais à mon avis on ne peut pas en faire de généralités.

    • MlleMora

      10 octobre 2017

      Je comprends très bien ta vision des choses, et effectivement, il y a certainement autant de définition du bonheur que de personnes vivant sur cette planète !

  • La Théière

    9 octobre 2017

    Je suis plus ou moins d’accord : actuellement je gagne très correctement ma vie et je n’ai aucune envie de gagner davantage. J’ai vecu avec plus ou moins le rsa pendant mes années étudiantes et j’ai vecu des années formidables…. mais je n’avais pas d’enfants à charge et je savais que c’était temporaire.

    Sur du long terme la précarité c’est usant. Devoir toujours tout compter c’est épuisant.

    Dans le territoire rural ou j’ai grandi je connais pas mal de gens qui ont deux boulots (souvent pas tres gratifiants), travaillent 7j/7 et ne partent jamais une semaine en vacances. Grand progrès depuis mon enfance : maintenant beaucoup arrivent à faire 2h de route pour partir 3 jours à la mer le temps d’un long week-end… il y a 30 ans ils faisaient l’aller retour sur la journée

    Le décalage avec la société de loisirs dans laquelle on baigne est énorme. Je sais que certains en souffrent.
    En même temps, c’est dur d’imaginer sa vie ailleurs quand on a grandi dans un univers aussi peu mobile…

    Avoir assez d’argent pour pouvoir accéder à quelques loisirs, pour pouvoir se faire plaisir une fois de temps en temps, avoir les moyens de choisir sa vie…. je trouve ça vraiment important.

    • MlleMora

      10 octobre 2017

      La notion de pouvoir choisir sa vie me parle bien ! Après, je me répète, mais effectivement, la société dans laquelle on vit conditionne notre vision du bonheur, parce qu’on nous rappelle ce qu’on devrait avoir ou faire pour être heureux…

  • Raphaelle

    9 octobre 2017

    On voit que le sujet fait débat 🙂 ! Dans la théorie, je comprends ton raisonnement, mais dans la pratique pas vraiment (si je suis bien les détails de ta vie): avoir la possibilité d’acheter une maison pour y faire grandir ta famille, d’avoir fait le tour du monde (et de vouloir le refaire), d’avoir deux enfants, tout ça demande un minimum d’argent tout de même.. Après le voit la logique du « toujours plus » qui me semble à moi aussi aberrante, mais il faut avouer qu’avoir un mini confort de base financier aide à ne pas avoir des soucis qui te minent au quotidien (ne pas devoir s’inquiéter de comment tu vas nourrir ta famille à la fin du mois, si tu vas réussir payer ton loyer, ne pas culpabiliser de ne pas pouvoir offrir de vacances à tes enfants, ne pas être minée par des regrets de grands reves que tu n’arriveras pas à réaliser (style tour du monde)…)

    • MlleMora

      10 octobre 2017

      Oui mes choix demandent un minimum d’argent, mais pas plus que la moyenne : au lieu de faire le tour du monde, on aurait pu acheter une voiture, comme tout le monde, et pour acheter notre maison, on a emprunté à la banque, comme tout le monde..
      Ce sont des choix que nous avons fait, et pour réaliser un second tour du monde, nous devrons faire des choix aussi : on n’aura pas tout, et c’est très bien comme ça !

      • Raphelle

        11 octobre 2017

        Oui je vois ce que tu veux dire, mais quand je vois tes réponses aux commentaires je me demande si ta question c’est pas plutot : « est-ce que les possessions matérielles font le bonheur »? plutot que ‘l’argent »..

  • Gwen

    9 octobre 2017

    Pour déjeuner entre amis, que ce soit au resto ou chez toi il faut de l’argent pour la nourriture,
    Pour rendre tes enfants heureux il faut qu’ils soient habillés, nourris, logés, l’argent paye tout ça,
    Pour ton tour du monde tu as certainement dû dépenser pas mal d’argent,
    Pour avoir un toit sur la tête il faut de l’argent…
    Donc que vient faire l’argent dans tout ça? Hé bien tout ça!
    Imagines-toi sans argent, ne rien dépenser pour tes enfants, ne pas voyager, ne pas manger à ta faim, ne pas avoir de maison où ne pas pouvoir payer ton chauffage… donc oui l’argent contribue LARGEMENT à ton bonheur quotidien ?

    • MlleMora

      10 octobre 2017

      Tout à fait, je sais très bien que l’argent contribue au « bonheur » mais, il ne fait pas tout. Il y a des choix à faire avec l’argent qu’on a : j’ai, certes, fait le tour du monde, mais j’ai pour ça mis de l’argent de côté pendant plusieurs mois tout en étant encore étudiante… J’ai contracté un crédit pour acheter une maison, donc techniquement, je n’ai pas l’argent…
      On a besoin d’argent parce que la société est faite comme ça, mais c’est plutôt la quête du toujours plus en espérant que ça rendra plus heureux qui me dérange.

  • Miss Chat

    9 octobre 2017

    Je te suis entièrement sur le fait qu’on s’adapte à ce qu’il y a dans notre portefeuille et qu’on regarde souvent ce qu’il y a au-dessus de nous, peu importe combien on a.
    Par contre, ayant grandi dans un environnement relativement pauvre ou en tout cas financièrement limité, je n’étais pas heureuse car il y avait trop de limitations. Pas malheureuse en tant que tel mais pas heureuse non plus. J’ai vu hier soir une émission sur les enfants pauvres en Grande-Bretagne (des vraiment pauvres là, genre en dessous du seuil de pauvreté !) et eux étaient réellement malheureux. Quand tu vois un petit bout de 6 ans dire texto qu’il n’est pas heureux parce que son papa n’a pas assez d’argent pour qu’ils vivent dignement, tu te dis qu’un minimum d’argent contribue bel et bien au bonheur.
    Je pense que c’est surtout ça : il faut un minimum digne 😉
    Aujourd’hui, un peu comme toi je crois, j’ai plus d’argent que mes parents, (bientôt) une grande maison dans une zone résidentielle, je ne me pose pas (trop) de questions à la fin du mois mais je n’ai pas non plus assez que pour acheter des produits de luxe à tour de bras ou manger de l’étoilé… Alors, j’avoue que je voudrais avoir plus par exemple pour partir en vacances plus facilement (c’est-à-dire sans me dire « waw Hawaii ça a l’air top moumoute mais c’est trop cher, tant pis »). Au final, ce que je retiens, c’est que je suis heureuse avec ce que j’ai aujourd’hui mais que ce que j’ai m’assure un certain confort de vie !

    • MlleMora

      10 octobre 2017

      C’est clair qu’il faut satisfaire les besoins primaires, c’est d’ailleurs la condition à un minimum de bonheur je dirais…
      Après, être d’un milieu défavorisé en Europe de l’ouest, je trouve ça dur à cause de toutes les sollicitations et les injonctions à posséder et être riche pour être heureux…

  • Claire

    9 octobre 2017

    Personnellement, je partage ton point de vue. On nous fait miroiter que les choses matérielles peuvent nous rendre heureux mais je ne partage pas du tout ce point de vue.
    Evidemment, c’est plus simple si on a un minimum encore que tout est une question de choix.
    Certaines personnes arrivent à vivre en autonomie sans utiliser le système monétaire ou presque. Il n’y a qu’à voir dans d’autre pays comment ça se passe.
    Enfin, au final pour moi, il n’y a strictement aucun rapport entre les 2.
    Enfin, c’est peut être facile à dire pour moi. Je ne suis pas isolée socialement et j’ai reçu une éducation qui m’a permis d’avoir des bases de débrouillardise.

    • MlleMora

      10 octobre 2017

      C’est exactement ça, c’est une question de choix. Quand on a pas le sentiment d’avoir choisi, que ce soit la pauvreté ou la richesse, c’est difficile d’être heureux…

  • Flora

    10 octobre 2017

    Je suis d’accord avec ta conclusion, se satisfaire de ce qu’on a c’est très important pour être épanouie.
    Mais tu parles ici de la différence entre être riche ou très riche (ce qui doit laisser plus de la moitié de la population sur le coté même en Europe occidentale) et pas vraiment du fait d’avoir ou non de l’argent. Quand tu dis « pour acheter notre maison nous avons emprunté à la banque, comme tout le monde » ça définit bien la classe des personnes concernées ici. Parce que sinon « tout le monde » en France n’est malheureusement pas capable d’emprunter à la banque pour acheter une maison (ou même un studio à la campagne).
    L’argent n’est pas un critère pour moi non plus dans le choix du boulot. Mais très franchement, je ne suis pas sûre que j’accepterais le meilleur boulot du monde si il était payé au SMIC non plus…
    En mon sens, ce propos est seulement applicable aux besoins tertiaires. Les besoins primaires ne sont pas discutables mais je crois personnellement que même les besoins sociétaux qu’on doit avoir ici et pas au fond de l’Amazonie contribuent directement à pouvoir estimer « ne manquer de rien ». Du coup je trouve que c’est maladroit envers des personnes qui ont juste besoin de travailler plus pour à peine maintenir un semblant d’équilibre, de faire ce genre de généralité.

  • Madame Bobette

    10 octobre 2017

    Je en cours pas non plus après l’argent, pour autant, la vie est bien plus facile quand on a un peu d’argent. Oui, le bonheur, c’est ces moments en famille, entre amis, en amoureux… Mais il n’empêche que pour vivre ces moments, il faut quand même un minimum d’argent et je veux pouvoir offrir à mes enfants ce dont ils ont besoin sans pour autant compter chaque centime pour m’en sortir à la fin du mois. Car finalement, l’argent de fait peut-être pas le bonheur mais quand il n’y en a pas, c’est aussi beaucoup de soucis.

  • Nya

    10 octobre 2017

    Les personnes qui n’ont pas d’argent peuvent-elles réellement apprécier les instants fugaces dont tu parles ? Les personnes qui n’arrivent pas à mettre 50 € de côté par mois, celles qui se demandent comment durer jusqu’à la fin du mois… ont-elles vraiment la tête à apprécier ces moments d’insouciance ? C’est une vraie question, puisque je n’ai jamais été dans leur situation.

    Depuis l’an dernier, je pense beaucoup plus à l’argent qu’avant. J’essaie de gagner plus, et surtout d’économiser plus. Pour moi, l’argent est un vecteur de bonheur car c’est lui qui me permet de voyager. Voyager est actuellement ma plus grande source de bonheur. Les petits moments du quotidien, c’est mignon, mais pour moi, rien à voir avec la tornade de vie que je prends quand je voyage.
    Être milliardaire n’a pas de sens, mais avoir assez de revenus actifs et passifs pour voyager, si. Je n’adhère pas du tout à l’idée qu’acheter des choses va me rendre heureuse. En revanche, pour assouvir ma soif d’expériences, il me faut de l’argent. Cela m’amène à des questionnements, car j’ai longtemps méprisé, moi aussi, les gens qui essayaient de gagner plus. Si on a un but qui est autre qu’aligner les zéros sur son compte en banque, alors je n’y vois pas d’inconvénient. J’ai beaucoup plus de mal avec l’argent mal dépensé.

  • Nyméria

    11 octobre 2017

    J’habite a 1000km de ma famille, je suis dans un endroit ou à part mon conjoint et mes collègues, je ne connais personne.
    Je suis dans une situation ou le 5 du mois, après avoir payé toutes les factures et fait les « courses » pour le mois, je suis à découvert.
    Je ne peu rien mettre de côté, pas le moindre centime.
    Et pourtant je ne paye que le nécessaire, je ne suis pas du tout matérialiste et je ne possède aucun objet non vital (maquillage, anti-ride et toutes ces merdes…..)
    Quand arrive la fin du mois, j’en suis à compter la plus petite pièce qui traîne chez moi pour tenter d’acheter quelque chose à manger.
    Oui parce que quand ça fais 2 semaines non stop que tu mange exclusivement du riz tu aimerai pouvoir avoir ne serai que 47 centimes pour acheter un mini pot de concentré de tomate histoire de l’agrémenter un peu.

    Quand tu ne peu même pas te soigner car ici le tiers payant ils ne connaissent pas et qu’il faut avancer les frais avant de te faire rembourser.
    Quand tu vit en permanence avec une dent troué car tu n’a pas eu les moyens de la faire reboucher.

    Pour toutes ces choses là, je peu te dire que même quand il y a un fugace moment de bonheur, et bien tu est tout de suite rattrapé par la montagne de souci qui t’écrase la tronche au sol.
    Alors oui l’argent fait le bonheur.

    Même les gens qui vivent isolé, avec leurs propres production de légumes etc…, ils ont forcément à un moment ou à un autre eu l’argent pour acheter leur maison ou leur terrain.

    Je suis d’accord sur le fait que si tu est seule avec une montagne de pognon, tu n’est pas heureuse, mais si tu est en famille ou entre amis, mais que tu ne peu ni faire un repas, ni sortir, ni même les inviter a venir boire un café car tu n’a pas les moyens, et bien tu n’est pas heureuse non plus.

  • Madame Colombe

    13 octobre 2017

    C’est un sujet aussi intéressant que tabou et c’est bien agréable de le voir traité ici. Je suis assez d’accord avec Nya et Nymeria.
    Pour ma part, je suis dans un entre deux. Certains petits plaisirs de la vie comme le chant des oiseaux ou une promenade en forêt ne coûtent rien.
    Toutefois pour les apprécier encore faut il une certaine sérénité.
    Et devoir compter le moindre sou à la fin du mois ( ou bien avant comme cela a pu m’arriver par le passé) n’est pas évident à conjuguer avec l’idée de la sérénité.
    Il est certain que chacun a son point de vue sur la question et chaque témoignage montre bien la complexité du sujet.

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