Les discriminations à l’embauche : ma réalité

Aujourd’hui, j’ai envie d’aborder un sujet de société sensible : les discriminations à l’embauche.

Comme tu t’en souviens peut-être, je suis recruteuse (entre autres). Ces discriminations font donc partie de mon quotidien. En tant que femme et future mère, j’en ai aussi été victime.

Alors voilà, aujourd’hui, j’ai envie de t’en parler pour te donner un aperçu de « l’autre côté » (*Hello from the other siiiiiiide* … hreum pardon pour ces quelques secondes de légèreté avant ce sujet qui me tient à coeur) et pour échanger avec toi sur cette réalité qui touche bien plus de gens qu’on n’imagine.


Crédits photo : Foundry

Moi, recruteuse discriminante

Jusqu’à présent, j’ai recruté dans plusieurs secteurs pour presque tous les types de fonctions : finance, banques et assurances, consultance, humanitaire, associatif, industries, pharma, agro-alimentaire ; ingénieurs projet, assistants administratifs, commerciaux, techniciens, chargés de projet, directeurs, relation clientèle, réceptionnistes, formateurs, etc. Tu vois, j’ai un peu tout fait. Et dans toutes ces catégories, industries et organisations, j’ai vu de la discrimination, plus ou moins prononcée, plus ou moins ouverte, plus ou moins reconnue.

Je pourrais écrire un livre complet sur ce que j’ai pu voir et entendre. A chaque fois que j’ai assisté à un de ces épisodes, j’ai été choquée au plus profond de moi. Choquée et révoltée, avec l’envie de faire manger leur téléphone aux coupables, de les dénoncer sur la place publique, de les traîner dans la poussière pour que plus jamais ils n’aient l’envie de refuser un autre être humain comme eux.

C’est ça, la discrimination à l’embauche : refuser à quelqu’un comme soi d’avoir la même chose que soi. Ca n’a pas de sens. Au-delà de l’inhumanité de la chose, la discrimination à l’embauche, c’est aussi se dire que certains candidats valent moins que d’autres parce que… la couleur de leur peau est différente ? parce qu’ils ont 20 ans de plus ou de moins que soi ? Parce qu’elles aiment se couvrir la tête d’un tissu ? C’est tellement risible comme arguments quand on y pense.

C’est si pathétique et pourtant, cela arrive tout le temps. Petit florilège de ce que j’ai déjà entendu en à peine 4 ans de carrière :

  • Un manager qui « n’a eu que des problèmes avec les deux noirs de son équipe », qu’il décrit comme « fainéants et lents », et qui du coup n’en veut plus d’autres.
  • Un client qui refuse purement et simplement les étrangers parce que « ça ne passera pas face aux clients ». Ironie de la situation : ce client était lui-même d’origine étrangère. Allez comprendre.
  • Un autre client dans la même situation que celui ci-dessus car son client à lui, qui doit valider les engagés, « n’aime pas trop les gens des pays de l’Est ».
  • Une responsable du personnel qui explique un peu gênée qu’ils ont eu des cas de fraude grave avec du personnel arabe et ne veulent donc plus réitérer l’expérience.
  • Une candidate musulmane qui ne met pas de photo sur son CV par peur d’être discriminée pour son voile mais qui ne veut pas non plus mentir en mettant une photo sans voile.
  • Un collègue qui analyse des CV avec moi et lâche tout de go « 42 ans, c’est trop vieux, on passe ».
  • Un directeur qui rejette systématiquement les profils féminins et se justifie d’un « elle n’a pas l’air compétente » en regardant droit dans les yeux les deux recruteuses en face de lui.
  • Plus insidieux encore, des organisations humanitaires qui refusent les étrangers extra-européens parce qu’elles ne veulent pas s’embêter avec les procédures administratives des permis de travail.
  • Un bâtiment de co-working, abritant notamment une ONG de promotion pour l’insertion des personnes handicapées, qui place ses toilettes au-dessus d’un escalier.

Je pourrais continuer longtemps.

Alors, je n’ai pas abordé ici la discrimination « systémique », involontaire. Celle qui est tellement ancrée dans notre inconscient à cause de notre environnement et de la société actuelle, que justement, on n’est plus conscient qu’on discrimine bel et bien, au même titre que le manager pourri qui refuse une catégorie d’âge. Pourtant, celle-ci fait beaucoup de dégâts.

Moi, le mouton qui n’intervient pas

Pourquoi je n’ai rien fait, rien dit face à ces remarques ?

Parce qu’il est toujours plus facile de faire l’autruche évidemment, parce qu’on n’a pas envie de se mouiller ou, pire, de s’impliquer. Je peux me trouver beaucoup d’excuses plus ou moins bonnes mais au final, la racine de cette absence de réactions est là : je ne voulais pas avoir de problèmes, je ne voulais pas être rejetée comme ces candidats. Je ne voulais pas être discriminée en luttant contre les discriminations.

Pourtant j’ai lutté, à mon échelle.

Quand un client annonçait d’entrée de jeu qu’il refuserait les candidats d’origine arabe, j’en proposais quand même dans mes listes de présélection. Un jour, j’ai même poussé jusqu’au raisonnement suivant : « ils m’ont dit littéralement ‘pas d’arabes’ mais cette candidate est turque et les turques ne sont pas des arabes. Elle aura peut-être une chance ! » (je te laisse deviner si cette candidate a été engagée ; disons que ma foi en l’être humain est parfois trop grande)

Contre la discrimination par rapport à l’âge, je défendais des candidats et leur riche expérience, qui serait tellement utile et valorisable dans l’entreprise.

Face à la mouvance anti-voile musulman, j’ai invoqué le style « occidental » de la candidate, son mariage interculturel, son ouverture d’esprit.

D’une certaine manière, cela me permettait de mieux vivre avec ma conscience : ce n’était pas moi qui discriminais, MOI j’essayais d’être objective et de donner la même chance à tout le monde. Légalement, cela évitait également à mon entreprise d’être prise en faute face aux lois anti-discrimination : ce n’est pas nous, c’est le client.

En tant que consultante en recrutement, je suis à peu près pieds et poings liés par mon client. Si je ne respecte pas ses desiderata, il ira à la concurrence. Il changera trois fois de recruteur s’il le faut mais il n’engagera pas, jamais, le public qu’il discrimine. C’est aussi simple que cela.

Moi, candidate discriminée

Tu me diras, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Un peu. Il n’empêche que ça m’est arrivé et que j’en garde de l’amertume. Pourtant, je ne suis pas à plaindre ; ça n’a jamais mis de barrière à ma carrière professionnelle. J’avais fini mes études et je venais de tomber enceinte. Je préférais être honnête dès le départ et ne pas me mettre éventuellement à dos mon employeur une fois que l’annonce serait officielle, alors j’ai annoncé ma grossesse aux deux sociétés qui m’avaient fait une offre d’embauche. L’une m’a confirmé son intérêt, sans condition ; l’autre a préféré retirer son offre parce que « vous comprenez, on ne peut pas se permettre de former et payer quelqu’un pendant 6 mois puis de la voir partir aussi longtemps ».

Non, je ne comprends pas.

 

En Belgique, vient d’être lancée une campagne contre les discriminations. Dès maintenant, les inspecteurs gouvernementaux ont le droit de se faire passer pour des candidats et de créer de faux documents pour mieux pincer les sociétés discriminantes. C’est un pas en avant. Pour moi, en attendant une évolution de la société dans son ensemble, c’est à l’Etat de mettre en oeuvre des politiques de ce type, pour que chacun ait les mêmes chances.

Quand on voit un cas de discrimination, on peut aussi se mettre en rapport avec un centre pour l’égalité des chances ou un organisme de lutte contre la discrimination, qui centralisent les signalements et peuvent éventuellement porter plainte. C’est un petit pas pour toi, une goutte dans l’océan mais de goutte en goutte, on finira peut-être par voir une véritable vague, non ?

C’est mon espoir, pour ne plus jamais rencontrer ces situations où le candidat parfait n’a aucune chance parce qu’il est né trop tôt ou trop loin.

Et toi, as-tu déjà été confrontée à un cas de discrimination à l’embauche ? Comment as-tu réagi ?

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15 Comments

  • Madame Nounours

    20 septembre 2017

    Sacré sujet que voilà. C’est intéressant de lire des anecdotes de la part des recruteurs et ma foi il y a des choses vraiment hallucinantes. L’anecdote qui me surprends le plus C’est l’employeur qui refuse de prendre une personne étrangère alors que lui-même est d’origine étrangère, C’est dingue comme comportement. J’ai aussi connu la discrimination à l’embauche avec deux employeurs, l’un à préféré prendre une personne qui avait une expérience dans l’événementiel mais qui ne connaissais pas le secteur d’activité de l’entreprise avec aucune maîtrise du logiciel utilisé dans la société alors que moi oui et j’avais aussi une expérience dans l’événementiel pas très longue, j’avoue avoir été surprise mais bon pas grave. Mon autre expérience de discrimination fut que j’étais une jeune mariée et qui allait faire un bébé dans la foulée, chose qui n’est pas arrivé. Des fois certains employeurs devraient balayer devant leur porte en repensant à leur propre expérience avant de discriminé des candidats pour des bêtises. C’est bien ce que fait le gouvernement Belge pour contrer la discrimination à l’embauche. J’espère que ça portera ses fruits

    • Miss Chat

      25 septembre 2017

      Je ne les excuse pas et je ne connais pas leurs raisons mais je te donnerais un exemple que j’ai rencontré pas plus tard qu’aujourd’hui qui peut te donner un peu de perspective 😉 On recrute un futur collègue actuellement et il y avait un candidat en particulier qui avait le parcours et l’expérience parfaits pour le job. Mais on lui a préféré quelqu’un d’autre avec qui l’équipe s’était beaucoup mieux entendue et qui avait l’air plus motivé. C’est indispensable de vérifier que tout le monde y trouve son compte, que les personnalités correspondent !

  • Croco

    20 septembre 2017

    Je pense avoir été victime par deux fois de discrimination à cause de mon sexe.
    La première fois, c’était pour un stage (pour de la maintenance de remontées mécaniques). Le recruteur m’a demandé au moins 10 fois si j’étais sure de ne pas avoir le vertige (alors que je lui ai dit que je faisait de l’escalade, et que je montais au mât des bateaux même en pleine mer pour faire des réparations). Je pense qu’il avait surtout peur que ça ne passe pas forcément bien au niveau de son équipe exclusivement masculine, ce que je peux comprendre, mais d’un autre côté, ce n’était qu’un stage de 6 semaines, ça aurait pu être l’occasion pour lui de tester (et de ne pas juger uniquement sur un pressentiment s’il avait plus tard une candidate pour un CDI…)
    La deuxième fois, c’était pour un poste d’ingénieur polyvalent dans une société fabricant des machines pour l’industrie du bois. Le directeur ne voulait pas accepter que ça ne dérange pas une jeune fille d’aller mettre les mains dans le cambouis lorsqu’il s’agirait d’installer une machine chez un client.
    Mais la bonne nouvelle, c’est que dans l’entreprise où je suis actuellement, mon N+2 aurait dit « d’ici un an, c’est sure qu’elle est enceinte », ce qui ne l’a pas empêché de m’embaucher. (Il faut dire que j’étais mariée depuis tout juste un an et que lorsqu’il m’a demandé si je voulais des enfants, j’ai répondu honnêtement, même si j’ai hésité à lui dire que sa question était déplacée, mais bon, comme toi, je préfère que ce soit clair et qu’on ne me le reproche pas par la suite.)

    • Miss Chat

      25 septembre 2017

      La discrimination par le sexe est une des plus rares que j’ai croisées mais je n’ai pas travaillé avec des secteurs où elles étaient prédominantes. C’est « intéressant » comme témoignage ! (et triste…)

  • Vanouille

    20 septembre 2017

    Super article, sur un sujet hyper délicat qui plus est !!
    Je travaille aussi dans un domaine où la discrimination a lieu, un peu différente cela dit. Il y a encore beaucoup d’efforts à faire…
    Bravo pour tes efforts, si on tire tous dans le bon sens, ça finira par faire effet boule de neige.
    Et j’espère que la nouvelle loi belge va porter ses fruits. Bon courage pour la suite !

    • Miss Chat

      25 septembre 2017

      Merci à toi !! 😉

  • Madame Zou

    20 septembre 2017

    Sujet très intéressant. Je fais part de mon expérience en tant que jeune maman. Tout le monde n’est pas comme cela, mais j’ai eu des remarques dans les deux sens. Je m’explique. Quand j’ai eu un bébé, on pensait que je voudrais un poste routinier avec des horaires cool et pas très challenging (limite on voulait décider pour moi de ce que je voulais à mon retour). J’ai démontré le contraire et je voyage, j’ai donc des remarques de mes collègues féminines parfois de certains hommes sous entendant maintenant que ce n’est pas bon pour ma famille de voyager, de vouloir un poste à responsabilité… J’ai l’impression qu’en tant que « population discriminée », en tant que femme, on se crée parfois nous même notre discrimination. Nous crions haut et fort certaines choses, mais sommes parfois contradictoires dans nos réactions ??? Je suis choquée pour l’histoire des escaliers, sur ce que tu racontes pour le patron étranger… je peux comprendre le permis de travail pour une PME (pas une grosse boite car ils ont les services RH nécessaires pour faire ce boulot). Et pour amener un peu de positif, j’ai une collègue qui a eu une superbe promotion enceinte, preuve qu’on peut tomber parfois sur un patron humain qui regarde bien en priorité les compétences professionnelles et qui ne s’amuse pas à faire des suppositions sur la personne parce qu’elle est comme ci ou comme ça.

    • Miss Chat

      25 septembre 2017

      Oui je comprends ce que tu veux dire… C’est vrai que même moi qui veux lutter contre ces discriminations, j’ai préféré réorienter ma carrière pour justement alléger mes horaires après être devenue maman 😉
      En fait, il faudrait simplement avoir la liberté de choisir sans être critiquée et avoir plus de gens comme le patron de ton amie !

  • Mélimélanie

    20 septembre 2017

    Moi j’ai eu « on va pas l’embaucher elle va nous pondre un gamin dans 2 à 3 ans max »..
    Bon ce n’était pas faux (j’ai même en réalité était enceinte moins de 2 ans après) mais ça montre bien que quand on est une jeune femme on n’est pas jugée sur les mêmes critères que les hommes…

    • Miss Chat

      6 octobre 2017

      Ah non, ça c’est sûr que le traitement est différent…

  • MlleMora

    20 septembre 2017

    Oh oui, j’ai eu le même genre de truc quand je faisais du recrutement. J’ai même été utilisée comme vitrine genre bah nan on fait pas de discrimination puisqu’on a une recruteuse métisse… (vive les SSII)…
    J’ai ensuite surtout rencontré beaucoup de candidats qui me racontaient comment ils avaient été discriminés (parce qu’ils venaient des banlieues chaudes d’IDF) et au final, comme on était localisé dans la banlieue chaude, on les embauchait et ça se passait super bien… Mais c’est pas évident de casser les stéréotypes que les gens ont dans la tête…

  • Madame Bobette

    20 septembre 2017

    C’est tellement révoltant ce genre de chose. Et ce qui est triste, c’est que je suis certaine que dans bien des cas, la personne ne s’en rend même pas compte qu’elle est discriminante…
    Heureusement, dans mon quotidien, je ne l’ai pour le moment jamais vécu.
    Juste une fois, j’ai reçu 2 personnes en entretien pour un stage dont une personne atteinte de bégaiement. J’ai eu beaucoup de mal à me décider car les 2 candidatures me correspondaient et je ne voulais pas faire de la discrimination vers le handicap ni de la discrimination positive…

  • Béré

    21 septembre 2017

    C’est tellement ça …

    dans mon parcours :
    « moi les femmes, je ne suis pas trop pour… la dernière que j’ai engagée, elle est en arret pour dépression depuis qu’elle a eue des enfants « (dans un jury d’admission à une grande école)

    « pour les enfants, ce serait bien d’attende au moins deux ans quand même … » (mon grand patron à l’entretien d’embauche)

    « sinon, est-ce que je peux parler à une personne compétente techniquement, s’il vous plait madame ? » –  » heu oui, c’est bien moi, je ne suis pas la secrétaire » (un potentiel client )

    « Chacun sa méthode pour s’imposer sur le chantier : certains hommes baraqués parleront forts et joueront les gros bras, et certaines pourront défaire un bouton du chemisier » (en formation prévention sécurité sur les chantiers)

    « je ne t’ai pas aidée aujourd’hui, car je voulais voir si tu étais capable ! (chef de chantier après m’avoir laissée une journée entière à faire des prélèvements de 30-40 kg et les charger dans la voiture toute seule, normalement, ils aident les autres techniciens sans même demander, mais moi il a fallu me tester / et après, j’ai eu toute l’aide que je voulais 😉

    « ah, vous savez la filière Génie Civil ils ne prennent AUCUNE femme » (forum d’orientation post bac au lycée en 1998)

    Après, je n’ai pas à souffrir d’autres discriminations à titre personnel et je pense savoir naturellement comment les gérer (si tu es sensibles aux blagues graveleuses à 8h du mat, le BTP n’est pas pour toi !)

    Le BTP n’est pas le secteur le plus exemplaire sur les autres types de discriminations (provenance, religion) surtout en province.
    On a eu un cas de conscience sur un recrutement d’un géomètre sourd récemment. Il ne pouvait pas communiquer par téléphone autrement que par SMS et parlait avec difficulté. Mes collègues n’en voulait pas.
    On avait en fait, surtout peur de l’accueil sur le chantier car ce ne sont pas toujours des tendres. Finalement, nous ne le saurons pas car il a trouvé un poste qui lui convenait mieux.

  • Flora

    21 septembre 2017

    Nous en avons déjà discuté et c’est assez grave en effet ! J’ai un pote qui travaille à l’égalité des chances et il a toujours des histoires à dormir debout…
    Personnellement je n’ai encore rien eu au delà de remarques sexiste ou même mysogine. Réussir à se faire embaucher comme femme noire enceinte c’est déjà pas mal je crois.

  • Christine Collin

    1 octobre 2017

    La seule solution (peut être ?à c’est de créer sa propre société …et de s’inspirer de tus les rejets dont on a été victime pour ne pas les reproduire..ce que j’ai fait ..les plus hauts salaires chez moi ce sont des femmes c’est très pluriculturel etc..Quand j’ai vendu ma boîte à un grand groupe international tout en continuant à la gérer j’ai revécu ces discriminations lorsque j’ai postulé à un « niveau »plus élevé dans ce groupe.ils ont préféré prendre un incapable qu’une femme..c’est mon seul regret professionnel et peut être que c’était une chance car de un l’incapable s’est planté et de deux j’ai alors décider de moins travailler pour eux et de faire autre chose en plus et ça a pas mal marché..La chose que m’agite c’est que certains membres de mon personnel estiment avoir des droits et peu de devoirs..enfin c’est plutôt l’exception

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