Les transports en commun

Je déteste les transports. La voiture, je n’aime pas trop à cause des embouteillages, sinon, je la considère comme  une annexe de la maison. Les transports en commun, c’est carrément une aversion. En haut de ma liste du pire : le RER et le métro. Pour moi, ces deux types de transports ferrés représentent le top du top de la concentration microbienne. C’est bien simple, j’ai l’impression que les sièges grouillent de vie microscopique (et à ma grande horreur, vu les analyses réalisées de temps en temps, c’est bel et bien le cas). Pourquoi avoir fait des sièges en tissu plutôt qu’en plastique, ou en passant un coup de pschit désinfectant on peut régler le problème ? C’est tout aussi stupide que de mettre de la moquette dans les trains ou les avions (je pense que c’est pour des raisons phoniques qu’ils font ça, mais bon, c’est franchement pas hygiénique).

Le RER et le métro sont néanmoins un terrain d’observation assez intéressant, et permettent de faire passer le temps, surtout quand le trajet domicile-travail est assez long.

Les comportements gonflants

Clairement, ce sont les incivilités. Classiquement, il a ceux qui s’assoient sur les strapontins à l’heure de pointe, ceux qui s’assoient en écartant les jambes, alors que franchement, on n’a la place de poser qu’une demi-fesse sur les banquettes des anciennes rames de métro, ceux qui écoutent la musique trop fort… Il y a aussi ceux qui croient que la barre centrale est à eux, et passent le bras autour. Ou calent leur dos dessus. (aparté sur la barre de métro : rien de plus désagréable que d’attraper une barre encore chaude. J’aimerais croire qu’il n’y a que moi qui touche cette barre !). Il y a les gens le nez vissé sur leur téléphone, qui te bousculent au moment où la sonnerie de fermeture retentit parce qu’ils vont rater leur arrêt. Il y a les touristes qui arrivent de Roissy et qui squattent 8 places, en comptant leurs places assises + l’espace neutralisé par leurs valises (bon, ok, ce n’est pas de leur faute, mais n’empêche que rester debout à l’heure de pointe à cause d’un bagage, c’est rageant).

Amuse toi dans le métro

Il y a deux jeux : actif ou passif. Le jeu passif consiste à compter combien ratent le métro. Voir la personne courir, et s’arrêter net contre la porte. Ou le voir se faire sandwicher dans la porte, parce qu’il a tenté de monter alors que la sonnerie retentissait depuis quasi 5 secondes. C’est petit, c’est mesquin mais c’est rigolo. Je n’ai pas trop de scrupules, les métros passent toutes les quatre minutes à six minutes ! J’aime bien voir aussi les gens se retrouver coincés entre le tourniquet et le portillon parce qu’ils ont tenté de frauder. J’ai l’impression qu’il y a une justice.

Le jeu actif consiste à subitement te mettre à galoper dans un couloir qui débouche sur un quai. A certaines heures, pour peu qu’on entende la sonnerie du métro, plein de gens font de même ! L’efficacité est particulièrement garantie pour emprunter la ligne 4 depuis Montparnasse, sur la dernière volée d’escalier ! Pourquoi les gens se mettent à courir quand ils voient quelqu’un d’autre le faire ? Mystère !

Crédit photo : SofiLayla

Le contact humain

Une chose est indéniable, c’est que les transports en commun favorisent le contact humain. Au sens propre. A l’heure de pointe, il faut jouer des coudes et se frayer une place pour monter ET pour descendre. C’est le seul endroit où on se retrouve littéralement collé contre des inconnus (ou le nez contre la porte). C’est ce que je déteste le plus. Cette promiscuité imposée, l’exposition aux odeurs des autres (shampoings, parfums au mieux, sueur ou haleine douteuse au pire). Argggg ! Il faut surveiller son sac, et les mains éventuellement baladeuses. Et dire que ceux qui vivent à la campagne se demandent pourquoi les parisiens courent toujours et sont stressés ! Mais c’est uniquement parce que ça rend carrément dingue, d’être compressés de cette façon deux fois par jour !

Et parfois…

C’était sur la ligne 6, un été, fin de journée. Je monte à Montparnasse, direction Etoile. Les vitres du métro sont ouvertes, l’air est chaud. Les banquettes sont occupées. Sur un des sièges, un jeune homme, environ 16 ans, s’étale largement. Il porte un casque et la musique est trop forte, tout le monde en profite, les passagers sont un peu agacés et le regardent en coin. Il agite la tête en rythme, indifférent au monde. Il est trisomique. A La Motte-Piquet, il se lève brusquement, et sort. Oublie son sac. Tous les gens présents autour crient pour attirer son attention, se lèvent. Il se retourne et quelqu’un lui tend son sac, à travers les portes qui déjà se ferment. Il attrape son sac, les portes claquent. Il sourit, de ces sourires lumineux qui transforment une journée. Le pouce levé, il remercie. Un élan de solidarité, les passagers se regardent, joyeux et complices d’avoir pu aider. Un instant de temps suspendu dans la frénésie de la ville, un pur moment de grâce.

 

Voiture ou métro ? Avion ou train ? Empruntes-tu souvent les transports en commun ?

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7 Comments

  • Virg

    16 mai 2018

    Je crois que c’est dans les situations les plus chiantes/dangereuses, etc. Qu’on voit le pire des gens … et le meilleur 😉

  • La Comtesse Bleue

    16 mai 2018

    Je hais littéralement le contact physique en temps normal alors dans le métro c’est vraiment ce que je déteste plus. Mon jeu principal est de me trouver un coin où je serai en contact avec le moins de monde possible, quitte à laisser passer un métro ou à me servir de mon bouquin comme d’un rempart. Dans mon top 3 perso j’ai : 1- La personne qui s’allonge sur la barre centrale à l’heure de pointe, n’hésitant pas à t’écraser les doigts s’il le faut 2- Celle qui laisse lentement glisser sa main sur la barre entre deux station jusqu’à atteindre la tienne 3- les gens qui veulent à tout pris être à 3 mm de la porte alors que les portes sont automatiques qu’il est impossible de circuler dans la rame et qu’ils te disent 32 fois « pardon » pour passer même si cela doit t’obliger à te lâcher et donc à te faire éjecter au prochain virage. Au delà de ça, j’ai la chance de n’avoir pas trop de trajet quotidien et plongée dans mon livre (mais debout dans un coin pour ne pas monopoliser une place !) je passe généralement un assez bon moment quand même.

  • Madame Colombe

    16 mai 2018

    Bien vu pour les microbes!! Je me fais souvent la même réflexion.J’habite en Province et ma fréquentation du métro se déroule principalement pendant des week-ends ou des vacances ( quand on a le temps et qu’on peut se permettre de laisser passer un wagon trop chargé).
    Je garde un très mauvais souvenir du métro parisien. Le métro à Lyon ou Marseille est à mon sens mieux.
    Il est vrai que lorsqu’on utilise le métro le week-end ou pendant les vacances, ce n’est pas très représentatif.
    En revanche, j’ai toujours eu un sentiment de sympathie pour les personnes qui utilisent le métro ou un autre moyen de transport en commun tous les jours.

  • Nya

    16 mai 2018

    Je n’irais pas jusqu’à dire que le métro parisien me manque, mais dans ma petite ville, les transports en commun sont tellement peu développés qu’il vaut mieux marcher. J’aimerais bien simplement avoir un réseau de bus efficace qui me permettrait de me passer de voiture.

  • Mélimélanie

    16 mai 2018

    Le métro… mon cauchemar!!
    Et comme d’habitude je suis d’accord avec toi!

  • Gwen

    16 mai 2018

    Je déteste le tramway, le bus et encore plus le métro! Il n’y a que pendant mes études que j’ai du subir ces trajets quotidiens dans les transports et dès que j’ai obtenu mon permis de conduire c’était fini. Comme toi je déteste cette promiscuité avec des inconnus et j’ai l’impression qu’ils font tous la gueule! Bref, je suis ravie de ne plus y mettre un pied, vive la voiture !!

  • Madame Nounours

    17 mai 2018

    En tant qu’ancienne parisienne, le métro parisien ne me manque absolument pas. Habitant désormais à Lyon, je trouve ce dernier beaucoup mieux et surtout moins horrible que son homologue parisien. Pour l’incivilité dans les transports, malheureusement, tant que les gens n’auront pas un savoir vivre digne de ce nom, on peut se brosser mais ça c’est une question d’éducation.

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