De longues études, un diplôme peu reconnu : le temps des doutes

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Pour beaucoup de jeunes diplômés, trouver un emploi après des études longues et coûteuses peut être une source de grande anxiété. Après avoir investi tant de temps et d’argent dans leur formation, ils se retrouvent souvent sans aucune récompense à la fin de l’année.

Le diplôme obtenu est-il vraiment utile ? Les recruteurs en tiennent compte-t-ils ? Les entreprises offrent-elles des postes aux jeunes qui ont suivi une formation différente ? Autant de questions qui traversent l’esprit des étudiants confrontés au monde du travail.

Des études longues et une formation spécifique

Les études supérieures sont longues et coûteuses et ne donnent pas toujours les résultats escomptés. Une formation supplémentaire pourrait être nécessaire afin de garantir une meilleure insertion professionnelle, mais cela prend du temps et de l’argent que nombre de jeunes n’ont pas.

Certains diplômes ne sont pas très connus des recruteurs, ce qui signifie qu’ils peuvent passer à côté de candidats possédant des compétences intéressantes et pertinentes pour le poste en question. Les entreprises préfèrent parfois se tourner vers des diplômés ayant reçu une formation plus traditionnelle, ce qui peut rendre difficile pour un jeune diplômé de se démarquer sur le marché du travail.

La reconnaissance des formations non-conventionnelles

Cependant, certaines entreprises et organisations commencent à prendre conscience des bénéfices que peuvent apporter des formations non conventionnelles. Des postes sont créés pour profiter des compétences et des connaissances acquises pendant les études et des entreprises adaptent leur manière de recruter et de former leurs employés.

Par exemple, de plus en plus de start-up ou d’entreprises technologiques recrutent des personnes qui ont suivi des études courtes ou non conventionnelles, car elles savent qu’elles ont des compétences spécifiques et un esprit innovant. Par conséquent, les diplômés de ces formations peuvent trouver des opportunités dans des domaines qu’ils n’avaient pas envisagés auparavant.

Créer son propre chemin

Il est possible de combiner différentes formations et expériences pour trouver le bon équilibre entre le savoir-faire et les aptitudes requises pour un poste particulier. Créer son propre chemin professionnel est une alternative qui permet aux jeunes diplômés de trouver des emplois qui correspondent à leurs compétences et qui apportent plus de satisfaction et d’opportunité.

En outre, il est important de se rappeler que les diplômes ne sont pas les seules mesures de succès. Les qualités personnelles et les aptitudes telles que la communication, la gestion du stress et la capacité à apprendre rapidement sont tout aussi importantes et peuvent avoir un impact significatif sur la façon dont un candidat se fait remarquer par les recruteurs.

Transformer les difficultés en opportunités

Les études longues et les diplômes peu reconnus ne constituent pas une sentence à vie. En faisant preuve de persévérance et d’adaptabilité, un jeune diplômé peut transformer ses difficultés en opportunités. Cette attitude positive et constructive peut contribuer à ouvrir des portes qui semblaient jusque-là inaccessibles et ainsi donner aux jeunes diplômés les moyens de décrocher le job de leurs rêves.

Trouver un emploi après des études longues et coûteuses n’est pas toujours facile, mais cela ne signifie pas que cela doit être impossible. Il existe des solutions pour adapter ses compétences à des situations professionnelles variées et la volonté de s’adapter aux nouvelles méthodes de recherche d’emploi peut permettre aux jeunes diplômé·e·s d’accéder à des postes intéressants.

Si vous souhaitez aller plus loin, voici quelques conseils pour tirer profit des études longues et des diplômes peu connus et trouver le job de vos rêves :

  • Prenez le temps d’analyser vos compétences et votre formation et réfléchissez à comment les utiliser pour votre recherche d’emploi.
  • Inscrivez-vous à des sites Internet spécialisés pour trouver des postes susceptibles de vous intéresser.
  • Utilisez votre réseau personnel et professionnel pour trouver des informations et des contacts.
  • Restez curieux et ouvert à de nouveaux défis. Les entreprises recherchent des candidat·e·s motivé·e·s et qui ne cessent d’apprendre.
  • Sollicitez des contacts favorables qui aient eu des expériences positives avec votre type de formation.

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36 Comments

  • Madame Penny

    16 février 2015

    Pour ma part, je suis docteur-ingénieur, c’est-à-dire que j’ai d’abord eu un diplôme d’ingénieur en école, j’ai validé un master recherche en parallèle de ma dernière année, et j’ai continué par un doctorat, que j’ai terminé il y a un peu plus de 2 ans.
    J’ai eu un vrai CDD pour ma thèse, puisqu’aujourd’hui, juridiquement, la thèse est considérée comme un CDD à part entière (et ce depuis ma première année de thèse qui a commencé fin 2009). Le montant minimal de la rémunération de ce CDD est même fixé par la loi.
    Pour ce qui est de l’emploi après le doctorat, j’ai été confrontée aux mêmes a priori que Melle Fleur, et à la différence entre les 2 statuts « ingénieur » et « docteur » : j’ai été vue comme « ingénieur junior » (sortant d’école), et non comme docteur, ou comme ingénieur avec 3 ans d’expérience professionnelle. Cependant, certains grands groupes, et même de petites entreprises (comme celle où je travaille) connaissent les doctorats scientifiques, et surtout les REconnaissent. Il ne faut pas hésiter à bien mettre en avant dans le CV le doctorat comme un CDD en tant qu’ingénieur recherche (ce qui est le cas !), avec la responsabilité d’un projet (gestion de projet, management de techniciens et ouvriers, etc), et l’obtention de résultats, avec des applications concrètes à venir (ou même immédiates). Puisqu’il s’agit bien d’une expérience professionnelle, il faut le faire ressortir comme telle, et non comme une étude universitaire, ce qui est trop « abstrait » pour les industriels (même s’il s’agit du même travail qui se cache derrière). Pour ma part, j’ai mis du temps à apprendre à « vendre » ma thèse, et ce n’est qu’une fois un pied dans le monde de l’industrie que je me suis rendue compte de ce que je devais mettre en avant.

    • Mademoiselle Fleur

      16 février 2015

      Je pense que je sais très bien vendre ma thèse lors d’entretiens. Je dirais que la difficulté est plus d’obtenir l’entretien sur la base de ton CV et lettre de motivation, surtout lorsque cela passe par des recruteurs. Comme j’ai fais ma thèse en entreprise, c’est sans doute plus facile pour moi que si j’avais fais une thèse à l’université. J’ai trouvé un CDI dans une PME tout de suite après ma thèse, mais je ne m’y sens pas écouté et reconnue au niveau de mes compétences.

  • Lady Rainbow

    16 février 2015

    De mon cote j’ai aussi ete tentee par le doctorat en biologie, apres mon master. Mais je me suis rendue compte qu’etre docteur en France n’etait pas du tout reconnu, et qu’on avait plus de chances d’etre au chomage apres un doctorat qu’apres un master ! J’ai donc abandonne l’idee de la recherche. Pour mettre toutes les chances de mon cote, j’ai fait un master specialise en innovation et marketing, histoire d’avoir un profil mixte qui corresponde + aux offres d’emploi. Heureusement que je l’ai fait, ca m’a amene a un CDI en Angleterre 😉

    • Mademoiselle Fleur

      16 février 2015

      Cela m’intéresserait beaucoup de savoir plus exactement, quel type de Master tu as fais ? C’est exactement le type de formation que j’aimerais suivre afin d’améliorer mon employabilité.

      • Lady Rainbow

        17 février 2015

        Avec plaisir, tu veux qu’on en parle par email ? Mon adresse c’est florie.daire[at]gmail.com

        • Mademoiselle Fleur

          17 février 2015

          Merci beaucoup Florie !
          Je ne manquerai pas de te contacter dès que j’aurais un petit trou dans mon emploi du temps surchargé.

  • MlleMora

    16 février 2015

    Ma meilleure amie est dans la catégorie : ils sont partis et ne veulent plus revenir… Elle a fait son phD aux Etats-Unis, en est sortie avec un profil ultra recherché en Amérique du Nord. Elle a essayé de revenir en France, mais peu de moyens chez nous, moins de projets, elle a pris une proposition en or au Canada…
    C’est vraiment dommage qu’en France on ne reconnaisse pas plus le doctorat, alors qu’ailleurs, c’est un truc énorme !

    • Mademoiselle Fleur

      16 février 2015

      C’est effectivement très dommage de perdre des talents comme ta meilleure amie pour une histoire de reconnaissance !
      Malheureusement, c’est le profil le plus courant !

  • Philyra

    16 février 2015

    Vraiment ? Vous ne pouvez pas utiliser votre titre dans la vie de tous les jours ?

    • Lady Rainbow

      17 février 2015

      Tu peux t’en servir de facon « officieuse » mais tu n’as pas le droit de t’en servir sur tes papiers d’identite ou meme sur des factures. Seuls les medecins peuvent utiliser le « Dr ». Au contraire des US ou du UK par ex, ou tu peux meme ecrire que tu as eu un master sur ta carte de visite !

      • Mademoiselle Fleur

        17 février 2015

        « Officieuse », c’est bien le mot !
        Il n’y a que les personnes qui me contactent de l’étranger qui m’appelle « Dr » ! Et mes parents ! Mais là c’est encore plus officieux ^^

  • Amélie C

    16 février 2015

    Comme Madame Penny, je suis docteur ingénieur. Donc doctorat à la suite de mon diplôme d’ingénieur. Je n’ai pas souhaité, tout comme toi, continuer dans la recherche académique, et me suis donc mise à la recherche d’un emploi dans une grande entreprise. Et bien oui, les différentes offres d’emploi qui m’ont été offertes ont toutes été à l’étranger ! Pour des emplois d’ingénieurs, mais ils appréciaient à sa juste valeur le PhD. En même temps, les chefs sont souvent docteurs, en tout cas en Allemagne ou en ici en Suisse, ce qui doit beaucoup aider aussi à la reconnaissance du diplôme. Alors oui, je suis hyper spécialisée (ingénieure dans le spatiale), donc il n’y a pas beaucoup d’offres d’emplois, mais au moins mon profil intéresse beaucoup les boîtes du domaine ! 🙂

    Tout comme toi, je ne regrette pas d’avoir fait une thèse, car cela a été passionnant, tant humainement que scientifiquement, cela m’ a donné une vraie rigueur de travail et de la maturité. C’était parfois harassant, mais c’est une vraie expérience qui forge une personne ! 🙂 Et puis même si maintenant je ne travaille plus qu’à temps partiel dans ma boîte car je suis aussi devenue photographe entre temps, à aucun moment je ne regrette !

  • Weena

    16 février 2015

    Je veux bien croire qu’il soit difficile de trouver du travail en France avec un doctorat …
    Personnellement, j’ai fait le choix de m’arrêter au master parce que la recherche ne intéressée pas … Et si mes deux années de master ont été passionnante, je regrette qu’au final elles me desservent sur le marché de l’emploi!!!

    • Mademoiselle Fleur

      17 février 2015

      Malheureusement, il n’y a pas que le doctorat qui ne soit pas reconnu.

  • Sarah

    16 février 2015

    Ayant été rapidement briéfée lors de mes études sur le status de chercheur en france et de la reconnaissance, de l’emploi, du salaire… je me suis arrêté au master… et même a ce niveau ce n’est pas la joie sur le marché de l’emploi. Je fais partie de ces jeunes qui sont allé rechercher le ‘bonheur’ à l’étranger et pour le moment aucune envie de revenir travailler en France.

  • Emma_chan

    16 février 2015

    Hello Pour donner un éclairage un peu contradictoire, je me place du coté de l employeur en petite PME amené à travailler en R&D avec des organismes de recherche publics. Vu notre observation du monde de la recherche au quotidien je confirme que lorsqu’on a un recrutement à faire, le doctorant issus de la recherche publique ne part pas avec un avantage : L’organisation de la recherche avec un grand R et de l’innovation tel q’ on peut la mener dans une société n ‘ont que peu de points communs et les contraintes sont extrêmement différentes. De fait le jeune docteur ,comparé à l’ingénieur 3 ans d expérience, a souvent moins été confronté aux problématiques concrètes auxquelles nous faisons face tous les jours. Pour contourner les obstacles, les principaux éléments qui vont nous inquiéter et que vous devez pouvoir retourner en Cv/entretien :
    – la gestion de projet/le reporting/ l’échange et la communication (qui ne sont pas du tout un point fort de nos partenaires publics, désolée mais ça laisse des traces)
    – la capacité à concevoir et privilégier une solution bricolée mais qui marche à une solution élégante théoriquement mais qui demande 3 ans de développement qu on a pas
    – la volonté de s’investir sur la partie du travail qui n est pas la pure recherche ou le cœur de la complexité scientifique du sujet ( qui représente max 20% du travail)
    – la capacité à gérer de fronts plusieurs grosses échéances sur des projets différents toutes les semaines
    Mon impression n est pas que les thésards sont inopérants pour ce genre de tâches mais que le temps de la thèse centrée sur un sujet principal avec des échéances clefs bien définis (publications et présentation finale) ne donne pas d’expérience complémentaire sur les éléments cités plus hauts.

    J’avoue que mon avis sera a priori beaucoup plus nuancé pour un doctorant en CIFRE ou autre processus avec intégration directe en entreprise. Voila encore une fois c est pas tant pour mettre de l huile sur le feux, que pour expliquer, peux être un peu, le pt de vue d’un recruteur (avec ses préjugés mais aussi son risque concret)

  • Karine

    16 février 2015

    Bonjour,

    Moi je suis ingé et mon mari ingé-docteur aussi. Il a fait une these universitaire (pas en entreprise quoi) à la suite de son diplome d’ingé. These faite en Suisse (pour des raisons d’intéret pour le labo) puis il enchaine actuellement sur un postdoc … aux USA. C’est une énorme université (Stanford) donc on ne pouvait pas passer à coté de cette opportunité, mais on se pose beaucoup de questions sur le après post doc. On veut revenir en France, mais comment faire ? Dans la recherche, c’est dur et pas bien reconnu (salaires, tout ça), dans l’industrie comme tu le dis le Phd est mal connu et reconnu…

    Pour répondre à Emma, notamment sur la dernière partie des échéances, les postdoc (et thesards aussi) ont énormément de deadline tout au long de l’année et qui tombent souvent en meme temps, que ce soit pour des demandes de bourses, des publis scientifiques à poser ou reviewer… Donc ça pour le coup je pense qu’ils savent faire sans soucis!

    Après ça apprend aussi la débrouille (pas de chef derrière soi tout le temps), la créativité (pour avoir vu mon mari faire son boulot je t’assure qu’il est le roi de la bricole rapide!), l’initiative, la communication (avec les autres post doc ou avec les autres chercheurs pour des collaborations par exemple), ….
    C’est dommage qu’en France on ait pas du tout cette vision du postdoc et juste comme un gars hyper spécialisé dans son sujet qui sait rien faire d’autre…

    Voila
    A+
    Karine

    • Mademoiselle Fleur

      17 février 2015

      Je suis totalement d’accord avec toi, Karine.
      Les échéances tout au long de la thèse ne se limite pas à la rédaction du manuscrit et à la soutenance orale.
      J’étais en entreprise donc c’était un peu différent, mais j’avais des étapes de reporting, des restitutions de résultats aux organismes financeurs, des réunions de projets …
      Et souvent j’étais aussi sollicité sur des sujets plus ou moins proche de ma thèse, donc niveau communication, je pense que l’on fait difficilement mieux.

  • Chat-mille

    16 février 2015

    En France en règle générale, les diplômes universitaires sont peu valorisés. Peut-être parce qu’il y a peu de sélection à l’entrée et que ce n’est pas (si) cher. Peut-être parce qu’en France traditionnellement on préfère les travailleurs aux penseurs. Les études directes et très professionnalisantes sont généralement beaucoup plus recherchées. J’ai un Master en métiers du livre (bac+5) mais je sais que mon profil serait plus recherché si j’avais un DUT (bac+2) dans le même domaine. C’est triste mais bon, une fois qu’on sait que notre diplôme ne sera pas reconnu à sa juste valeur, on le fait pour l’enrichissement personnel… Et ce qu’on y a gagné, ça n’a pas de prix 😉

    • Valicka

      17 février 2015

      à l’entrée du doctorat, il y a quand même une sacrée sélection… sur les 30personnes qui composaient mon master, seuls 5 personnes ont continué en doctorat t seuls 4 ont terminé leur thèse…

    • Valicka

      17 février 2015

      cela se fait souvent sur sélection de dossier ou par concours… j’ai concouru face à 300 personnes pour obtenir ma bourse doctorale, le nombre de places était d’ailleurs limité à 15.

    • Valicka

      17 février 2015

      mais effectivement, on y gagne un savoir qui n.a pas de prix, à mes yeux…

    • Chat-mille

      17 février 2015

      Il y avait aussi une sélection à l’entrée de mon Master… Mais c’est l’image qu’on a de la fac : un moulin plein de gens qui ne savent pas quoi faire de leur vie. Après, moi je ne peux pas parler pour les doctorants puisque je me suis arrêtée au Master (ce qui est peut-être pire parce qu’un bac+5 à notre époque, ça n’a rien d’exceptionnel et que mon manque d’expérience concrète n’est pas compensé par la réputation de grande intelligence des docteurs). Encore une fois, clichés et compagnie.

      • Mademoiselle Fleur

        17 février 2015

        J’ai également eu un sélection en 2e année de master. Par contre, je n’ai pas eu de sélection pour ma bourse de thèse puisque c’est l’entreprise où j’ai fais mon stage de M2, qui m’a proposé une thèse.

  • Madame Medicis

    17 février 2015

    Mon frère a également un profil d’ingénieur-docteur. Il est même un oiseau rare car il a fait un BEP et un bac pro. Effectivement, il a dû aller voir à l’étranger pour trouver un emploi et un salaire en accord à son niveau de diplôme.

    Pour ce qui est des doctorats en sciences humaines, je peux déjà vous dire que ça n’a RIEN à voir ! Contrairement aux doctorants en sciences dures, les doctorants en sciences humaines (socio, histoire, droit, économie etc.) ont un vrai pavé à rendre et correspondent assez souvent à l’image du rat de bibliothèque que tu évoques. Par exemple, en droit (ce que je connais le mieux), il est de coutume de rendre 600 pages et ce, au bout, en moyenne de 5 ans. En comparaison mon frère n’a rendu « que » 120 pages et ce, avec beaucoup de schémas techniques. Les contrats doctoraux sont encore moins nombreux que pour les sciences dures (les entreprises ne se batten pas pour subventionner les fac’s de sciences humaines) et il n’est pas rare qu’historiens, juristes, linguistes etc. concourent les uns contre les autres pour obtenir le financement tant espéré.

    • Mademoiselle Fleur

      17 février 2015

      Merci Madame Médicis, je trouve toujours intéressant de savoir comment cela se passe dans les autres filières. Et effectivement, j’avais souvenir que les thèse dans ces filière là sont plus longues et peu subventionnées.

  • Douce

    17 février 2015

    Je me pose une question, sans jugement aucun, juste une question : Un doctorat c’est un exercice de recherche. Si tu ne souhaites pas devenir chercheur pourquoi avoir fait un doctorat?

    Une entreprise ne recrute pas des chercheurs, des penseurs, des théoriciens, comme le dit emma_chan mais des hommes de terrain pour la R&D. Il ne s’agit pas du même type de « recherches ». Un ingénieur est un praticien, sur le terrain, un docteur est un théoricien, un penseur. C’est peut être réducteur mais c’est quand même quelque chose qui définit 2 différentes formations d’esprit : la capacité d’abstraction et de théorisation ou la mise en œuvre pratique de solutions innovantes.
    tu as travaillé en entreprise certes mais ce n’est pas une obligation pour passer un doctorat. Un ingénieur a une année de stages et les recruteurs le savent.

    La recherche se fait essentiellement au sein des institutions. Oui au sein des institutions il y a du copinage et c’est dur d’y rentrer, d’y travailler, un docteur enchaine les post-doc avant de trouver un CDI. Et ce même au niveau international, il y a ceux qui trouvent, et ceux qui enchainent des posts doc. Souvent un chercheur n’est employable que quand il publie et c’est le même système de copinage dans un field de recherche que dans une institution française. Des docteurs, à l’étranger, ayant passé un PhD, à l’étranger pourtant n’ont un poste stable qu’après 10 ans, et encore ils le créent eux-mêmes en apportant leur propre financement à l’institution qui les embauche. Alors oui, contrairement à la France ils peuvent signer « docteur » leurs mails et le mettre sur le billet d’avion au lieu de Mr/Mme. Mais dans les pays anglo-saxons, on met tout dans sa signature, certaines docteurs mettent même leurs A-levels…

    Après vous parlez de la compétitivité de votre diplôme qui selon vous est très sélectif… sauf que c’est pour le financement qu’existe la compétitivité. Un étudiant qui souhaite faire un doctorat et qui n’a ni contrat ni bourse peut tout de même en faire un, il n’a pas besoin d’avoir été le meilleur de son master ou de réussir un concours. Il a juste des frais de scolarité et de vie à payer.

    Donc voilà, les difficultés de chercher un emploi après un doctorat sont les mêmes que de chercher un emploi après un master, une licence pro, un bts, un bac pro… y’en a pour qui ça marche et d’autres pour qui ça marche pas tout de suite ou pas du tout…

    La seule différence, c’est que plus le diplôme est élevé plus il est exportable, car les recruteurs ont plus l’habitude de baigner dans l’international (va t’exporter avec un cap electrotech…c’est un poil plus dur…)

    • Mademoiselle Fleur

      18 février 2015

      Pour te répondre, oui un doctorat est un exercice de recherche. Et si je l’ai fais c’est pour devenir chercheur. Ce que je ne voulais pas par contre, c’est devenir enseignant-chercheur. Car contrairement à la croyance générale, il y a plusieurs types de recherche : la recherche fondamentale et la recherche appliquée. Personnellement, je n’ai pas d’attrait particulier pour la recherche fondamentale, j’ai toujours travaillé dans l’appliquée.
      Quand je lis ton commentaire, je me rends compte de tout le travail qu’il reste à faire pour faire reconnaître nos compétence. Non, un docteur n’est pas seulement un théoricien ou un penseur (et personnellement, des docteurs comme ça, j’en connais très peu). Un docteur sait aussi être un homme de terrain et un praticien. En recherche appliquée, on ne s’attache pas qu’aux concepts, on essaye de les mettre en avant dans des solutions innovantes pour faire avancer les choses.
      Par contre, je ne suis pas sure que quelqu’un sans financement puisse faire tout de même un doctorat. C’est peut être vrai en droit, en SHS ou autres, mais en sciences c’est extrêmement rare car très compliqué.

      • Lotie

        18 février 2015

        Je confirme, il est impossible de faire une thèse scientifique sans financement! En tout cas dans notre ED, il était impossible…

        De mon coté, j’ai eu plus de chance car j’avais trouvé un emploi avant de soutenir. Les grands groupes s’intéressent de plus en plus aux thèses, et c’est ce qui m’a aidée. Elle a même été valorisé, et considérée avec 3 ans d’ expérience.

        Par contre en lisant certains commentaires, une chose est certaine, il y’a vraiment du travail à faire sur les mentalités et la valorisation de la thèse…

        bon courage pour la recherche d’emploi, j’espère que tu trouveras quelque chose qui te valorisera plus.

      • Douce

        24 février 2015

        C’est bête mais j’ai l’impression de t’avoir insultée en disant qu’un docteur était un penseur, un théoricien…

        Peut-être qu’en France il y a peu de docteur en recherche fondamentale, je te crois. Mais je peux t’assurer que du coté anglo-saxon de la chose, le PhD est directement associé à la recherche fondamentale de part l’apport théorique qu’il doit offrir à la littérature.

        Par ailleurs un étudiant en PhD financé doit donner des heures de cours à son université, et il est formé à la fois comme chercheur et comme enseignant. Les deux sont liés dés le départ. Par la suite les postes d’enseignant chercheur à l’univ comporteront plus ou moins de temps de recherche et ce sera intrinsèquement lié à la capacité de publication du chercheur, plus il publie de qualité plus il peut réduire son temps d’enseignement. Le débutant passe par la case enseignement, qui est aussi une application de sa recherche, ça le garde ancré dans une réalité face à un public, de ne pas être déconnecté (les enseignants chercheurs en parleraient mieux que moi)

        Et il est tout à fait possible de faire un PhD même en science dure, sans financement, en France peut être est-ce compliqué, mais il suffit que l’institution y soit habituée, ce qui est le cas notamment en GB où les études sont payantes dés la première année de fac, les PhD n’échappent pas à la règle. Un étudiant qui ne parvient pas à décrocher un PhD full funded peut rédiger sa proposition de thèse et la faire valider au sein d’une institution en payant ses frais de scolarité, en ayant un financement pour son labo en échange d’heures de lectures par exemple.
        Oui ces PhD là ne se font pas souvent en 3 ans, car l’étudiant travaille à coté donc il est PhD student en part-time et non l’université ne les vire pas après 3 ans full-time/6ans part-time, vu qu’ils payent leur droit d’entrée à l’univ. Les dérogations sont essentiellement pour les 6° et 7° années car les études montrent qu’un PhD a peu de chances d’aboutir après 7 ans de recherches.

        concernant l’après PhD ce n’est pas non plus la fête, beaucoup galèrent pour avoir un emploi à la hauteur de leur diplôme. Les jeunes PhD cumulent les post docs ou trouvent un emploi niveau master, ou par l’effet réseau décrochent leur propre financement.
        Une autre chose, c’est que de l’autre coté de la manche le PhD n’est pas forcément un diplôme d’étudiant qui se passe juste après son master, Les études se font tout au long de la vie, ainsi il n’est pas rare que mon mari supervise des thèses pour des personnes de 40-50 ans.

        La finalité d’un PhD c’est de faire de la recherche fondamentale, bien sûr que ce que l’on y apprend a des prolongements en recherche appliquée, mais comme tu le dis ce n’est pas la même chose, pas le même type de recherche. Et ce n’est pas que en France que le doctorat est associé à la recherche fondamentale alors que les master/ingénieurs sont plutôt associés à la recherche appliquée. Je le répète, le PhD doit offrir de nouveau apports théoriques à la littérature. Ce n’est pas que de la recherche appliqué…

        A part trouver insultant de se faire traiter de penseur et théoricien, je ne vois pas où le bât blesse… Les deux exercices PhD et master ne donnent pas la même formation d’esprit, n’ont pas les mêmes débouchés…

        J’aime beaucoup ce que dit Margot plus bas, c’est tout à fait ça, un docteur ne sait pas faire les mêmes choses qu’un ingénieur, pas les mêmes compétences, pas la même capacité de conceptualisation et l’importance du réseau.

        • Mademoiselle Fleur

          24 février 2015

          Je te rassure, je ne me suis pas sentie insultée et cela ne me blesse pas. Je trouve ça juste réducteur. Personnellement, je pense que théoricienne et penseuse sont clairement des compétences que j’ai mais qui ne me définissent pas du tout. De même que j’adore enseigner mais que je ne le fais qu’en ponctuel.
          Comme je le disais dans l’article, je pense qu’il est inutile de comparer deux formations qui n’ont pas la même finalité. Mais je pense aussi qu’il est important que les recruteurs voient au delà de ces formations. Je pense qu’il y a des ingénieurs plus théorique et penseur que des docteurs et des docteurs plus concepteurs que des ingénieurs. Il faut passer outre les à priori ! Et pour cela il faut au moins donner une chance au candidat d’exprimer ses envies et ses motivations. Pas seulement, le cantonner à sa formation.

  • Pimprenelle

    17 février 2015

    Je suis docteur en sciences moi aussi, mais j’ai obtenu mon diplôme en Belgique. La situation n’est guère plus brillante chez nous. On m’a très souvent reproché mes diplômes et mon profil, même des personnes censées m’aider à trouver un emploi (bouh un diplôme c’est pas bien, et une scientifique en plus quelle horreur !), il y en a même une qui m’a dit à la figure « qu’est-ce que tu fous là ? »
    Après 3 ans de chômage et recherche intensive de travail, j’ai pris la première proposition qu’on m’a faite. Alors je ne suis pas du tout payée à mon niveau, et je ne suis pas à ma place dans ce job, mais au moins je peux survivre (je touchais 500€ par mois au chômage…).
    Je rêve de trouver un post-doc, pour l’instant je n’ai pas eu de chance, mais je m’accroche.

  • Margot

    20 février 2015

    En sciences humaines on peut faire un doctorat sans financement… mais on a peu de chances de le finir! Les doctorants qui n’ont pas de bourses travaillent à côté, comme profs ou pions. Si c’est comme prof, à plein temps, ils n’ont pas de temps pour leurs recherches. A mi-temps, ils meurent de faim (je caricature mais l’idée est là). On attend de nous que nous fassions nos thèses de Sc Humaines en trois ans. Dans les faits c’est impossible (400 pages quoi…) . On nous donne une dérogation, sur dossier, pour les inscriptions en 4e et 5e année (qui consister à prouver qu’on a avancé dans notre travail), mais jamais plus, sauf circonstance exceptionnelle (type naissance de triplés…). Du coup les doctorants qui ont travaillé à côté n’y arrivent pas. En tous cas c’est comme ça dans mon université. Moi j’ai eu un financement, donc en tant que privilégiée, je n’aurai pas d’inscription en 5e année.

  • Margot

    20 février 2015

    Après, pour l’aspect « travail » quand on est docteur en Sc. Humaines… en gros ça n’est pas pour nous dans le privé, à moins de fonder sa propre entreprise! Nous sommes tous profs. ça va si loin que pour les financements, type contrat doctoral,ils ne sont distribués qu’à des gens qui ont déjà l’agrégation. Ainsi on est sûr qu’ils sont susceptibles de devenir maître de conférences ou, s’ils échouent, qu’ils auront un travail. L’université ne souhaite pas encourager les gens qui veulent faire une thèse mais n’ont pas de concours, car elle sait qu’ils n’auront rien de plus en sortant.

    Pour ce qui est de faire valoir ses compétences en tant que docteur face à un recruteur, j’avais suivi une formation où se trouvaient beaucoup de doctorants en sciences dures. En ressortait que les jeunes docteurs se dévalorisent vis à vis des ingénieurs et ne savent pas bien mettre leurs compétences concrètes en valeur. Tous disaient, en gros « mais l’ingénieur il sait le faire, moi je le pense mais je ne sais pas le faire », ce qui a beaucoup fait rire la formatrice (une brochette de sur-diplômés en plein complexe d’infériorité). Elle nous a expliqué beaucoup de choses. Tout d’abord, tout ce qu’un doctorant / docteur doit apprendre à faire qui est valorisé par une entreprise : les compétences à développer pour demander un financement, une bourse, organiser un colloque, travailler en équipe, monter un projet, respecter des deadlines, résister à la pression… Puis elle a exposé les « techniques » pour mettre ça en valeur, en donnant des exemples concrets de situation vécues. Elle a rappelé l’importance cruciale du réseau, de rester en contact de loin en loin avec les gens dont on a la carte. Et elle a rappelé que le docteur sait penser des choses que l’ingénieur ne conceptualise pas toujours, mais que c’est justement de cela dont l’entreprise doit avoir besoin. Mais que c’est mieux d’arriver et de dire au recruteur « vous faites ça et ça, il faudrait ça et ça pour améliorer, je peux le faire ». Bref, de créer son poste.

  • Miss Chat

    1 mars 2015

    Mon mari est docteur en sciences en Belgique. Des docteurs comme l’explique Pimprenelle, qui sont toujours au chômage après 3 ans de doc en sciences et qui ne trouvent pas non plus de post-doc, je n’en connais quasiment pas. A l’exception de quelques-uns qui avaient des domaines de spécialisation particulièrement obscurs, ceux qui en sont arrivés là l’ont été parce qu’au début de leur recherche d’emploi ou de post-doc, ils faisaient la fine bouche et ont fini par s’embourber dans le chômage (comme pour tout le monde, il est difficile de justifier des périodes d’inactivité prolongée à l’heure actuelle, même si c’est involontaire).
    Ce que j’observe autour de moi en revanche en tant qu’épouse de docteur et en tant que recruteuse travaillant quotidiennement avec ces profils, c’est qu’un doctorat en sciences en Belgique ouvre beaucoup de portes. Généralement plus de portes d’ailleurs qu’avec un simple master, qui sont même moins bien reconnus dans certains domaines que des bac +3 ou +8 ! La Belgique non seulement offre un statut particulier aux doctorants (un doc se fait uniquement en université chez nous et, même si c’est parfois financé par une entreprise, les doctorants sont considérés comme des boursiers, avec tous les avantages que cela suppose) mais en plus elle abrite un marché de l’emploi qui leur est très favorable puisque très orienté vers la R&D, le secteur tertiaire, les hautes technologiques, etc. Le doctorat n’est pas toujours reconnu en entreprise comme 4 ans d’expérience professionnelle pure (parce que ça coûte trop cher aux employeurs) mais il l’est sur le principe au moins et sur ce que ça amène en termes de connaissances et d’autonomie. Ce qu’on reconnaît moins ici, c’est le post-doctorat, pour diverses raisons (coûts, hyperspécialisation, manque d’envie de « s’y mettre », etc.)
    Quant au fait d’utiliser le titre « Dr. Machin » dans la communication courante, je trouve ça ridicule personnellement. La Belgique ne le fait pas non plus et ça me semble normal. Mr/Mme sont des appellations civiles qui n’ont rien à voir avec ce que tu as effectué comme travail/études et l’intérêt de refléter ton diplôme dans ton quotidien est franchement inexistant (tu peux cocher « Dr. » pour ta réservation dans un hôtel japonais, youpie ça va tout changer tiens ! 😉 ) De ce que j’ai pu observer autour de moi, entendre/voir quelqu’un utiliser son titre ronflant dans la vie de tous les jours fait doucement sourire…

  • Issoufouboucar

    31 décembre 2017

    s’ il vous plaît je veux que vous me mettiez au clair par rapport à la thèse cifre. est-ce que les ingénieurs et les détenteurs de master2 pro bénéficient-ils de la thèse cifre?.

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