Mes peurs, mes phobies et moi

En cette période d'Halloween, où l'on parle plus volontiers des peurs et frayeurs, souvent de façon dérisoire afin d'adoucir les choses, je souhaiterais te parler de mes peurs à moi.

Attention, je te préviens tout de suite : si tu n'as pas trop le moral aujourd'hui, je te déconseille de lire l'article jusqu'au bout, car cela risque de contribuer à ton état un peu morose.

Mes peurs

On commence tranquille avec ces petites choses qui me mettent mal à l'aise. Tout d'abord, et de façon extrêmement classique, il y a les insectes et les araignées. Etant petite, j'en avais réellement peur, à hurler à la mort et à courir dans tous les sens dès que je voyais une patte velue ou une guêpe me tourner autour. Puis j'ai fait des études en biologie, et j'ai été désensibilisée. Soigner le mal par le mal, comme on dit.

En effet, les insectes et les araignées, j'ai dû les étudier de très très près, qu'ils soient vivants ou morts. Et voir un « visage » d'araignée dans un binoculaire (donc fortement agrandi), de façon à en dessiner les contours et les différents éléments (Combien d'yeux celle-là ? Ah oui, il y en a encore 2 petits là-bas derrière… Oh les grosses mandibules !), c'était certes pas très agréable pour moi, mais bon comme il fallait bien y passer…

Donc maintenant, quand je vois un opilion (ou faucheur, selon comment tu les appelles), qui ressemble à une araignée à très fines et longues pattes, je le laisse tranquille vivre sa vie dans ma maison. Déjà parce qu'il n'a pas de venin, qu'il est parfaitement inoffensif envers les humains et qu'il ne fait pas de toile. En gros, il ne me cause aucun dérangement et il est même plutôt utile car il se nourrit d'autres insectes nuisibles (comme les moustiques ou mouches), y compris leurs cadavres.

Quand je vois une guêpe me voler autour lors d'un barbecue, je sais qu'il ne vaut mieux pas être agressif envers elle, sous peine de te faire piquer. En effet, si tu ne le sais pas, chez les guêpes l'adulte se nourrit uniquement de nectar, mais les larves sont carnivores. Donc, lorsqu'elles viennent roder autour de ta brochette, c'est en fait pour chercher de quoi nourrir ses petits (c'est mignon dit comme ça, non ?). Donc maintenant, je découpe un petit bout de viande que je laisse bien à l'écart, sur la table. Et lorsqu'elle l'a enfin repéré, je m'amuser à la voir découper méticuleusement un petit morceau de viande qu'elle va ensuite emporter jusqu'à son nid.

Donc en gros, depuis la fin de mes études, je tolère beaucoup mieux les insectes et araignées. Pour autant, une araignée (ou un cadavre d'araignée) c'est soit via un mouchoir, soit via une pince, mais au grand jamais je ne la touche directement avec mes doigts !

Mes peurs, mes phobies et moi

Crédit : Couleur (CC)

Je te mets juste une illustration de toile, au cas où toi aussi tu sois sensible aux araignées.

Mes angoisses / phobies

On grimpe d'un cran dans l'échelle de la peur avec les angoisses. J'en ai une assez banale qui est la peur des hauteurs (le vertige donc). Je me sens mal à l'aise dès que je grimpe d'1 m sur une échelle, je supporte difficilement les attractions à sensations fortes (en particulier celles avec une grande chute), je ne peux pas regarder par la fenêtre sans me sentir mal dès que l'on dépasse le troisième étage (et ne parlons pas d'aller sur le balcon, c'est limite impossible). Et même regarder via écran ou photo quelqu'un qui est proche du vide (ou dans le vide) m'incommode.

Bon, l'avantage c'est que cette angoisse ne m'empêche pas de vivre. Il suffit que je me tienne éloignée des hauteurs et des hauts buildings tout en verre. Et heureusement pour moi, Chéri lui est un vrai petit singe, et grimper à peu près partout et sans attache ne lui cause aucun souci, donc c'est lui qui se charge des travaux en hauteur (et des travaux tout court d'ailleurs, puisque c'est mon Mr Bricolage à moi ^^).

Un cran au dessus encore, il y a ma phobie, un peu moins courante mais qui est réellement handicapante : j'ai peur des aiguilles. Ou plus largement, je déteste tout ce qui transperce ou se plante dans la peau (un peu comme Mme Vélo). Mais contrairement à elle, je n'ai aucun souci avec le sang (le voir, le manipuler, tout ça), ni même avec les blessures. Par exemple, je ferai probablement un malaise si je vois quelqu'un se couper profondément, en revanche je n'aurai aucun problème par la suite à regarder et soigner cette plaie, même sanguinolente. Alors dans les films, je détourne à chaque fois les yeux dès que je vois un objet transpercer/couper la peau, qu'il s'agisse d'un objet « flippant » comme un couteau, une épée, une lance (on en parle des empalements ?), ou d'un objet a priori moins impressionnant, comme une aiguille. Et je te raconte même pas la galère quand il faut me faire une piqûre, que ce soit pour une prise de sang ou un vaccin.

Et histoire d'aller jusqu'au bout, j'ai des veines très difficiles à trouver, qui sont fines, qui roulent et qui se collapsent facilement (super pour poser un cathéter… Ça se bouche à chaque fois). De fait, je finis souvent trouée de partout, aux plis des bras, des poignets, sur les mains… Parfois on doit aller jusqu'à piquer dans le pli du genou, et crois-moi ça ne fait pas chatouille ! Je dois réellement me faire violence pour me laisser faire, et comme ça marche rarement du premier coup en plus, les tentatives répétées ne font qu'ajouter à mon angoisse. Et bien entendu, ce que les infirmiers et médecins me disent le plus souvent, c'est « Détendez-vous mademoiselle, sinon ça n'ira pas mieux !« . Oui ben merci Captain Obvious, heureusement que tu me le dis, d'ailleurs je me sens beaucoup mieux hein ! Donc non, me convaincre que « Ce n'est que 30 mauvaises secondes à passer« , ça ne marche absolument pas pour moi car ça je ne sais jamais combien de temps va durer cette torture, et avec combien de trous je vais ressortir !!!

Même si je prends toujours le temps de prévenir la personne devant moi, la plupart du temps elle ne m'écoute pas (Oh ça va, j'en ai vu d'autres !), puis ça ne marche pas, alors elle insiste, à l'autre bras, tout ça… Puis un 2ème infirmier vient, se moque du 1er et tient aussi à essayer. Parfois, histoire de bien me détendre (ironie inside), un 3ème vient me bloquer les bras pour que je ne puisse pas bouger, pendant qu'on va appeler le médecin. Résultat, la plupart du temps je finis en crise d'hystérie totale, à devoir respirer dans un sac et totalement en pleurs (parce que m'évanouir ce serait beaucoup trop facile hein, mon corps veut que je reste consciente pour bien subir tout ça !). Et je me fais engueuler en prime… En général, le personnel médical ne prend pas ce que je dis au sérieux, tout simplement parce que pour eux, les piqûres, tout ça ne leur pose aucun problème psychologique (sinon ils n'auraient pas choisi ce métier), et la plupart prennent ma remarque comme un manque de confiance dans leurs compétences (Alors peut-être que d'habitude les autres infirmiers ont du mal, mais avec moi ça va aller hein, je connais mon métier !).

La fois où j'ai dû me faire opérer des dents de sagesse, j'avais bien précisé à l'anesthésiste que je voulais être endormie au masque. Résultat, lors de l'opération, je vois que l'on prépare le cathéter, alors je rappelle gentiment que ce n'est pas ce qui est noté dans mon dossier médical. « Oui mais c'est plus facile pour nous comme ça », qu'ils me répondent. Super, donc à quoi bon avoir noté mon souhait dans mon dossier si finalement ils ne le respectent pas ? Après 2 infirmiers, un anesthésiste (pas le même que celui que j'avais rencontré), des bleus partout sur les bras et une crise de ma part, finalement ils m'endorment au masque… Tout ça pour ça…

Par ailleurs, de mémoire, les 3 dernières fois où j'ai dû subir une prise de sang, je n'ai pas pu retourner au travail par la suite, car j'étais en crise toute la journée (larmes, tremblements, tout ça). Depuis lors, lorsque je dois me faire opérer, tu peux me croire ou pas, mais ce que je redoute le plus, c'est la piqûre de l'anesthésie ou lieu de l'opération en elle-même. Bref, je déteste les piqûres.

Mes peurs, mes phobies et moi

Crédit : Fanette (CC)

C'est totalement moi, enfin juste au début car après je suis pire…

Mon traumatisme

Bon, jusqu'ici ça pouvait encore aller, tu ne te sentais peut-être pas très concernée et cela te faisait peut-être sourire intérieurement (je ne t'en veux pas du tout rassure-toi, chacun a une sensibilité différente). Mais ce dont je vais parler ici concerne tout le monde et ce n'est pas très gai. Je veux parler de la mort (au moins on reste dans le thème Halloween ^^).

Comme tous les enfants, quand j'étais petite la notion de mort était abstraite. On me disait que « Papy est parti ailleurs, très loin, on ne le reverra plus« . Puis j'ai compris que c'était quelque chose qui arrivait à tout le monde, mais surtout aux personnes âgées et aux inconnus. Que donc ça ne me concernait pas, et pas non plus les gens que je connaissais. C'était un concept lointain : la mort, ça n'arrive qu'aux autres. J'ai bien été à quelques enterrements et crémations de personnes qui pourtant avaient encore de longues années à vivre, et j'étais triste, mais cela ne m'avait pas réellement atteint. La mort, ça n'arrive qu'aux autres.

Puis il y a eu la tentative de suicide de ma Maman (peut-être t'en parlerai-je plus amplement plus tard), et bien que ça m'ait profondément touché, j'en vite eu tendance à enfouir tout ça et à ne plus y penser. La mort, ça n'arrive qu'aux autres, d'ailleurs Maman, elle, elle est passée entre les mailles du filet. Et puis un jour, sans prévenir, en regardant un film (que j'avais déjà vu en plus), lors d'un passage où de nombreuses personnes meurent et le héros regrette les moments passés avec ses amis, ça m'a frappé d'un coup : un jour, tout le monde devra mourir. Y compris moi, y compris mes proches. La mort, ça n'arrive pas qu'aux autres.

Ça a été le déclic, je me suis sentie extrêmement mal, j'étais oppressée au niveau de la poitrine, j'ai eu des points noirs devant les yeux, je n'arrivais plus à respirer, je me suis mise à pleurer, pleurer… Cet état a duré plusieurs jours, durant lesquels j'étais vraiment très mal. Chéri ne savait pas quoi faire pour me remonter le moral. Il ne pouvait pas dire les phrases bateau du genre « Ça va passer« , car s'il y a bien quelque chose d'inéluctable, c'est bien la mort.

Je me suis mise à envier les croyants, de toutes les religions d'ailleurs, ceux pour qui il y a « quelque chose » après la mort. Le souci, c'est que moi je suis pure scientifique et cartésienne : quand on meurt, c'est la fin. Je ne crois ni au paradis, ni à l'enfer, ni à la réincarnation, ni à quoi que ce soit qui reste (esprit, âme, fantôme, tout ça) une fois que ton corps te laisse tomber. Je pense que c'est le fait de n'avoir rien à quoi se rattraper, aucun espoir « d'après » qui m'a fait le plus paniquer. Oh, comme j'ai envié les croyants !

Mes peurs, mes phobies et moi

Crédit : Pexels (CC)

Je crois que ce qui m'a fait le plus mal, c'est de m'imaginer la vie sans mes proches. Car pour moi, lorsque je mourrai, bien sûr j'espère que je ne le sentirai pas (ou alors que ça se fasse vite), mais surtout je n'aurai pas l'après à gérer. Tandis que pour mes proches, j'aurai à gérer ma peine, mon , ma solitude, bref la vie sans eux. Et ça, ça m'effraie plus que tout. Encore maintenant, lorsque j'y pense (et crois-moi, j'y pense souvent, à croire que mon esprit se venge de toutes les années où j'ai fait l'autruche), j'essaie de me convaincre que c'est le cycle de la vie, que la mort en fait partie et que c'est on ne peut plus naturel.

Alors depuis, j'essaie au maximum de « cristalliser » dans mon esprit le temps passé avec mes proches. Je m'applique à me créer des souvenirs heureux. Quand je me dispute avec Chéri, à présent j'ai une petite voix qui vient rapidement me rappeler que la vie est courte, et que se disputer pour des bêtises c'est vraiment idiot. Je me rappelle aussi que je n'ai qu'une vie, et que j'ai déjà 30 ans. J'ai conscience que les années en début et milieu de vie sont plus précieuses que celles en fin de vie, car on sait faire plus de choses. Combien de fois ai-je entendu des personnes âgées se plaindre qu'elles n'ont plus l'âge de faire telle ou telle chose, ou encore que si elles devaient recommencer leur vie, elles changeraient ceci ou cela. Ces phrases, je les avais déjà entendue de nombreuses fois, mais c'est seulement depuis mon déclic que je prends vraiment conscience de leur signification.

Parfois, je me sens comme les personnes à qui l'on a annoncé une maladie grave ou qui sont passées à côté d'un accident mortel, et qui prennent alors conscience à ce moment-là que la vie est plus précieuse que tout. Finalement, je suis reconnaissante d'avoir eu ce déclic à 30 ans, quand certains l'ont à 80 ans, voire même certains ne l'ont jamais. Cela me fait peur oui, ça me met mal à l'aise à chaque fois que j'y pense, ça me réveille même parfois la nuit. Mais quelque part, cela me permet d'avoir à présent une meilleure qualité de vie. Je passe du temps de qualité avec Chéri, ma famille et mes amis. J'ai d'autant plus envie de réaliser mon projet de micro-ferme avec Chéri, c'est mon projet personnel, mon projet de vie. J'ai envie de faire des enfants, de les élever correctement et de faire en sorte qu'ils se souviennent de moi en de bons termes. Car après tout, ce qui reste de nous après notre mort, c'est bien les souvenirs qu'on laisse derrière soi…

Et toi, as-tu des peurs, des angoisses, voire des phobies ? Les assumes-tu ou n'oses-tu pas en parler ? As-tu eu un déclic sur le sens de la vie ? Raconte-moi tout !

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18 Comments

  • Caroline

    2 novembre 2018

    Merci pour ton article super intéressant! Je partage assez la peur ou le dégoût des araignées et des guêpes (mais j’en suis allergique donc c’est vraiment flippant), et ton info sur les guêpes me sera utile pour les tolérer mieux. Merci.
    Pour les piqûres je te comprends et compatis, même si ça ne me touche pas personnellement. C’est dingue ce que tu dois subir au niveau médical juste par manque d’ecouTe! Ça me révolte !
    En ce qui concerne la mort, je suis moi aussi une pure scientifique, et j’ai eu la chance si on peut dire de côtoyer la mort pendant 5 ans dans mon travail (police scientifique). Ça a vraiment apaisé ma relation avec l’idée de la mort, même si ça paraît contradictoire… mais savoir ce que devient notre enveloppe corporelle après 1 jour, 1 semaine, 1mois sans vie, m’a vraiment fait comprendre que c’est un processus biologique, immuable et inévitable. C’est devenu concret et je l’apprehende Mieux. Notre société cache la mort et nous la rend inconnue, et ce qui est inconnu fait peur. J’ai aussi peur de devoir faire le deuil de mes proches mais comme toi ça rend ma vie meilleure car j’essaaïe de vraiment VIVRE maintenant avec eux. Merci pour ton témoignage!

    • Madame Ophrys

      10 novembre 2018

      Je suis contente que mon éclairage sur les guêpes ait pu t’aider :-).
      Pour les piqûres, je sais bien que le souci vient de mon côté (c’est moi qui ait peur, et en plus mes veines sont pas faciles à trouver), mais il est vrai qu’avoir le sentiment d’un manque flagrant d’écoute et de compréhension de la part du corps médical, ça n’aide pas à se relaxer…
      Et enfin concernant la mort, je te remercie beaucoup de ton point de vue, et je ne peux qu’y adhérer. Dans les métiers où l’on côtoie la mort (humaine ou animale), elle est beaucoup mieux vécue car connue et acceptée.
      Certes, je me doute que ça ne doit pas forcément être agréable au début, mais au moins cela fait relativiser et comme tu le dis, on « vit » mieux après.

  • Doupiou

    2 novembre 2018

    Merci pour cet article plein de franchise ! Je ne me retrouve que dans une de tes crainte : le vertige ! Par contre, habitant à la montagne avec un mari et des proches férus de randonnées, cette peur me gâche la vie. Au point de reconsidérer un achat immobilier si l’appartement dépasse le premier étage…

    Concernant les insectes, j’ai eu une période de grosse frousse aussi mais va savoir maintenant, ils ne me font ni chaud ni froid !
    Par contre les aiguilles, je suis à l’inverse de toi ! J’adore regarder ce petit bout de métal pénétrer dans la peau. Bizarre hein ? J’ai des piercing, des tatouages donc aucune crainte des aiguilles. Même si je dois avouer que celle de la péridurale est impressionnante quand même !

    Concernant la mort, je n’ai aucun tabou avec cela. Je te rejoins : la société veut en faire un sujet tabou. Mais moi j’utilise sans problème le mot « mort » et surtout avec mes enfants.

    • Madame Ophrys

      10 novembre 2018

      En effet, le vertige dans ton cas doit être handicapant, surtout si ton entourage n’en éprouve pas du tout, et je te plains sincèrement.
      Concernant les aiguilles, tu n’es pas la seule à me dire qu’elle apprécie regarder, donc non ça ne me semble pas bizarre, cela prouve juste qu’on a tous des réactions différentes face à la même situation.
      Et tu as bien raison d’utiliser le mot « mort » et de l’inculquer très tôt à ton enfant.
      Après tout, ce n’est pas un « châtiment » ou autre, juste la fin de la vie, et en parler peut peut-être éviter à ton enfant de ressentir cette claque désagréable que j’ai moi-même ressentie un jour en « comprenant » la vérité.

  • La Parenthèse Psy

    2 novembre 2018

    Salut !

    Un article plutôt touchant et intimiste, comme j’aime beaucoup en lire. Je partage avec toi la phobie des aiguilles ! Impossible de me faire une prise de sang avant mes 25 ans et les vaccins, un enfer pour ma mère et le médecin. Ce qui m’a « guéri » c’est ma mononucléose le jour de mes 25 ans justement. Pas le choix, sous contrainte, j’ai du faire au moins une dizaine de piqûre avant que le corps médical comprenne ce que j’avais. Le fait d’être exposé m’a en partie « désensibiliser » et c’est d’ailleurs ce qu’il se passe dans les thérapies TCC très utiles pour gérer ses phobies ! Quant à cette prise de conscience de la mort, je crois que j’ai eu la même, le jour de mes 26 ans cette fois ci et je dois dire que je ne vis plus de la même manière. Mes 27 ans approchent et je les redoute 🙂

    A bientôt,
    Line

    • Madame Ophrys

      10 novembre 2018

      Je peux tout à fait comprendre le phénomène de désensibilisation, puisque j’ai eu le même pour les insectes et les araignées.
      Par contre ça n’a pas du tout marché pour les aiguilles : j’ai fait une thrombo-phlébite, et j’ai donc dû subir les piqûres quotidiennes dans le bidou pendant 6 mois, et ça n’a rien arrangé à ma peur, malheureusement…
      Et je te comprends pour les anniversaires : depuis mon déclic je les vois autrement que juste une fête innocente, je célèbre plutôt le fait d’être encore en vie.

  • Caroline

    2 novembre 2018

    En lisant ta chronique (et particulièrement la peur des aiguilles), je me suis demandée : as-tu entendu parler de la kinésiologie ? Je connaissais une super kinésio (je gardais ses filles !), et plusieurs connaissances sont allées la voir : phobie des araignées, vertige, phobie de l’autoroute (oui oui), elle en est venue à bout ! C’est peut etre une piste, pour une phobie qui peut être handicapante (même si bon, je te souhaite de ne pas avoir besoin de trop de piqures dans la vie de tous les jours !)

    • Madame Ophrys

      10 novembre 2018

      Merci pour le conseil, en effet je n’y ai jamais pensé.
      J’avoue aussi que ma méfiance naturelle pour tout ce qui est « médecine parallèle » (oui je mets plein de choses dans ce sac ^_^) y est pour beaucoup, mais je me renseignerai.
      Ça m’a déjà posé pas mal de problème, notamment par le passé avec ma thrombo-phlébite, et c’est d’ailleurs une des rasions qui font que j’ai pas très envie de tomber enceinte (prise de sang, accouchement, péridurale, épisiotomie, tout ça…)

      • Caroline

        10 novembre 2018

        Je peux comprendre ton point de vue 🙂 Après, je n’appellerais pas ca une « médecine parallèle », c’est quand même basé sur l’étude musculaire, le kinésiologue exerce des pressions sur des points musculaires pour dénouer des blocages physiques et donc psychologiques (en tout cas la kinésiologue que je connais est une femme très terre à terre, donc l’impression que j’en ai est très scientifique ahah !) J’ai trouvé cet article qui résume bien le sujet, je trouve : https://www.femmeactuelle.fr/sante/medecine-douce/jai-teste-pour-vous-seance-de-kinesiologie-kinesiologue-32211
        Mais bien sûr, à chacun de trouver ce qui lui convient 🙂

  • Nathalie

    2 novembre 2018

    Pour ma part, après des années à croire « en rien », j’en suis à croire en quelque chose de plus vaste que je saurais difficilement qualifier. Ça se rapprocherait un peu de la réincarnation, mais plus au sens de « la croisée des mondes ». Enfin bref, ça me plaît de me raccrocher à ça !

    • Madame Ophrys

      10 novembre 2018

      Je te comprends, moi aussi j’ai envie de croire en quelque chose, ne serait-ce que pour m’apaiser lors des moments de doute ou d’angoisse comme ceux cités ci-dessus…
      Pour l’instant je reste hermétique à à peu près tout ce qu’on m’a proposé, mais qui sait, peut-être un jour trouverai-je chaussure à mon pied 🙂

  • Mme Vélo

    2 novembre 2018

    Oh bah dis donc, je suis même citée dans cet article !!! Et tu décris très bien cette phobie des aiguilles ! Bon, sur ce coup là j’ai un peu plus de chance que toi, car apparemment mes veines sont faciles d’accès. De toute façon à chaque fois ils sont prévenus : ils n’ont qu’une seule chance pour y arriver, car je ne les laisserais pas me charcuter !! Mais je trouve ça horrible que personne ne te croie et qu’ils s’acharnent comme ça 🙁
    Ma deuxième grande peur c’est la peur des chiens. Et là ça commence vraiment à devenir handicapant. Quelqu’un aurait des pistes pour m’aider à me soigner ?
    Et sinon j’ai une autre peur originale : j’ai peur d’avoir peur !!

    • Virg

      3 novembre 2018

      En général, on a peur de ce qu’on ne comprend pas. Du coup, est-ce qu’un livre sur la psychologie du chien ne te serait pas utile ? Sur sa façon de penser, voir, analyser les choses ? Ça te permettrait de mieux analyser son langage corporel et donc de mieux identifier celui qui t’accueille, celui qui te menace, celui qui veut jouer et celui qui est inquiet, donc potentiellement dans la réaction et « dangereux ».

    • Madame Ophrys

      10 novembre 2018

      C’est ton article qui m’a d’ailleurs donné envie de faire celui-ci, donc merci à toi pour l’inspiration ^_^.
      Concernant la peur des chiens, je peux totalement comprendre que ce soit handicapant car ils y en a vraiment beaucoup, et les gens persistent à te dire « il est gentil, n’ayez pas peur sinon il va le sentir », de la même façon que les infirmiers te disent « relaxez-vous, sinon ça sera plus difficile encore »…
      Ouais ben merci pour le « conseil »…

  • Elodie

    4 novembre 2018

    Personnellement je suis très mal à l aise avec les serpents et ce qui rampe. J étais traumatisée par la mort, ça m angoissait terriblement surtout la mort de mes proches et du corps mort en lui même. Malheureusement pour moi j’ai été confronté jeune et souvent à des deuils et je ne parvenais pas à me rendre aux enterrements. Mes études d infirmière puis de sage femme m’ont réconciliée avec la mort. Par contre depuis que je suis devenue maman j’ai peur de ma propre mort parce que je me dis que mon fils est si petit…Il a tellement besoin de sa maman…Je ne peux pas lui faire ça

    • Madame Ophrys

      10 novembre 2018

      Comme je le disais à Caroline ci-dessus, je suis persuadée qu’exercer un métier qui te confronte avec la mort aide à mieux appréhender celle-ci.
      Concernant le moment auquel la mort frappe, on ne peut malheureusement pas y faire grand chose, à part les grands principes de base : un corps sain, ne pas prendre de risques inutiles, etc.
      Et pour ton petit c’est parfaitement normal de penser cela, mais chaque jour tu le prépares au mieux à vivre sa propre vie, et c’est ce sur quoi tu dois te focaliser.

  • Chloé

    5 novembre 2018

    Merci pour cet article ! au risque de passer pour une folle, ma phobie à moi, très handicapante, c’est… le fromage. Je me sens mal rien qu’à sa vue (ne parlons pas de l’odeur), je serais incapable d’en toucher. Aller manger chez des gens, à un mariage etc… j’ai toujours une appréhension car je sais qu’il y en aura. Mon problème maintenant c’est que j’ai des enfants qui aiment ca…

    • Madame Ophrys

      10 novembre 2018

      Ne t’inquiète pas tu n’es pas folle. Une phobie est par essence irrationnelle (et donc parfois ridicule) pour ceux qui n’en souffrent pas.
      Je peux comprendre que celle-ci soit difficile à vivre dans la vie de tous les jours car peu banale et sûrement peu comprise…
      Peut-être une solution (humoristique ^^) : déménager dans un pays où ce ne soit pas un mets typique que l’on retrouve à chaque repas ?

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