Mon expérience du monde du travail – Partie 1

Je viens aujourd’hui te parler de quelque chose de très personnel et qui m’impacte énormément.

C’est pour moi assez douloureux d’en parler.

Clairement je me remets énormément en question quand je regarder en arrière mon parcours professionnel.

J’en ai vécu des choses « compliquées », j’ai été harcelée et j’ai eu ma GEU.

Mais j’ai intégré tout ce que j’ai vécu d’un point de vue personnelle comme mon histoire et les évènements qui m’ont aidé à me construire.

Alors que j’ai l’impression que ce que j’ai vécu professionnellement, jusque-là, n’a fait que détruire petit à petit une partie de moi et de ma confiance (en moi et envers les autres).

Le tout début

Ma première expérience du monde du travail s’est faite avec les stages que j’ai dû réaliser au cours de ma formation initiale.

Plutôt classique et censé nous faire découvrir l’univers de l’entreprise en douceur.

Hum…

Oui ba pour le coup ça n’a pas été une franche réussite pour moi.

Bon je ne compte pas le stage que j’ai fait au lycée et qui durait deux semaines. (J’étais dans la boite de mon papa c’est triché.)

Du coup ma première expérience c’est mon stage de six mois durant ma première année d’école d’ingénieur.

Comment résumer ça…

Je me suis retrouvée dans une équipe connue comme dysfonctionnelle par la direction. J’ai été harcelée par un des membres de cette équipe. Et au final j’ai eu le droit à des excuses de la société par l’intermédiaire de la secrétaire de direction qui m’a demandé de ne pas ébruiter ce qu’il s’était passé.

Voilà…

Point positif : j’ai appris à me protéger dans le monde du travail! Toujours garder des traces de ce qu’on te demande et de ce que tu as fait. Ça m’a sauvé après.

Heureusement les deux stages qui ont suivi au cours de ma deuxième et troisième année ce sont (relativement) bien passés. Je n’ai pas eu de gros soucis et j’ai pu découvrir des environnements de travail beaucoup plus sains.

Credit Photo : rawpixel (CreativeCommons)

Le vrai début

Puis j’ai enfin eu mon diplôme.

A moi le monde du travail, le salaire et les congés payés!

Je n’avais d’ailleurs pas encore mon diplôme que j’avais déjà signé mon premier CDI (oui je sais la dessus je me sens extrêmement chanceuse).

Première déception je me retrouve dans un poste qui n’est pas celui pour lequel on m’a embauché (Ha les joies des sociétés de services…).

Mais bon ce n’est pas ça qui va m’abattre. Je ne connais rien au métier qu’on me demande de faire mais je m’y mets à fond.

Mes efforts payent. Deux mois après mon embauche le client fait des retours à ma société comme quoi ils sont très contents de moi.

Mon chef m’avoue même qu’il a rarement eu d’aussi bons retour et surtout aussi vite.

Je suis sur un nuage et je me dis que ça y est je suis lancée dans le monde du travail je vais pouvoir faire des projets immobilier, mariage…

Mais un mois après désillusion. Ma période d’essai est renouvelée.

Je ne comprends pas, je tombe des nues. Un ami me recommande de ne pas signer un avenant à mon contrat comme ça sans comprendre. Je me retrouve convoquée chez la RH qui essaie de me faire plier en prétendant que je ne connais rien au droit du travail.

Je me retrouve dans une situation ubuesque je ne comprends pas. Pourquoi me renouveler ma période d’essai vu que mon chef et mon client sont contents de mon travail?

La réponse je vais l’obtenir sans trop de difficultés: le client principal de mon entreprise est en pleine période de renouvellement de contrats et a déjà annoncé de grosses baisses de charges. Du coup la direction a déjà pris la décision de mettre fin aux contrats de toutes les personnes en période d’essai.

Illégal?

Totalement!

Mais que veux-tu faire contre ça quand tu as moins de 25 ans et que tu es face à une entreprise qui a prévu un budget « Prud’hommes »?

Surtout qu’en me renseignant j’apprends que les recours collectif ne sont pas possible (à l’époque. Maintenant la loi a changé) et donc mon entreprise ne sera que très peu embêtée par un procès de ce type, là ou moi, je pourrais perdre beaucoup (de temps, de possibilités d’emploi, d’argent…).

Je pars donc de mon premier emploi à la fin de mes sept mois de période d’essai.

A mes conditions (preuve que globalement ils savaient que ce qu’ils faisaient n’était pas légal) et la boule au ventre.

Bonjour le chômage.

L’expérience qui devait me reconstruire professionnellement

J’en suis ressortie avec un dégoût des grosses entreprises, et surtout des entreprises de services, similaires à celle dont je venais de partir.

Je me suis lancée à fond dans ma recherche d’emploi.

Malheureusement le secteur dans lequel je souhaitais travailler était en crise (ba oui le gros client de mon ancienne boite fait vivre beaucoup d’entreprises de la région…).

J’ai donc du changer légèrement ma recherche en valorisant plus le technique de mon diplôme.

Grâce à ça j’ai trouvé en moins d’un mois un poste dans une PME d’une cinquantaine de personnes.

Ce n’était pas du tout mon secteur de prédilection mais j’allais élargir mes compétences techniques!

Et puis une boite de cinquante personnes le climat doit être beaucoup plus sain que dans les grosses machines traitant les employés comme du bétail non?

Non.

Sain est l’opposé des mots que j’utiliserais pour décrire mon expérience dans cette entreprise.

Au début tout était idyllique. J’ai bien remarqué quelques collègues ayant un comportement border line (style te dire à la pause-café qu’il pensait que tu ne méritais pas ton augmentation alors que c’est un collègue avec qui tu ne bosses même pas réellement…) mais rien de bien grave quand on prend du recul.

La seule chose qui m’embêtait vraiment c’était les horaires imposés.

Dans mon métier une des particularités est la flexibilité des horaires.On en fait souvent plus que ce que l’on est censé faire mais on a la possibilité de partir a 15h un jour si on a un rendez-vous chez le médecin par exemple.

Dans cette boite non. J’avais des horaires stricts a respecter (et qui ne me convenait pas du tout…) mais bon au final un emploi n’est jamais parfait. S’il y a juste ce problème d’horaires c’est supportable.

Puis je suis tombée enceinte et là ma grossesse s’est mal passée.

Comme je te l’ai raconté sur Dans ma Tribu j’ai dû être arrêtée très tôt je faisais des malaises.

J’ai cherché pendant plus de cinq mois des solutions pour essayer de continuer à travailler mais mon employeur n’a jamais voulu entendre parler de télétravail ou d’aménagement d’horaires.

Mais la situation s’est vraiment dégradée à mon retour de congé maternité.

Quand tout bascule

Je suis revenue on m’avait changé d’équipe. Bon pourquoi pas autant avoir de nouveaux challenges.

Mais j’ai vite déchanté quand j’ai vu qu’on m’avait mise sur LE type de poste que je ne voulais pas faire. Pisser du code (excuse-moi l’expression) sans rien comprendre. Forcément ma motivation a un peu fuit…

Pour ne pas abuser j’avais écourté au maximum mon congé maternité en ne prenant pas de vacances dans la continuité et en refusant le prolongement que me proposait mon médecin.

Mais du coup j’avais pleins de jours de vacances à poser!

Pour que cela soit le moins contraignant possible pour mon entreprise je les posais au compte-goutte (un jour par ci, une demi-journée par là..). Et puis je ne me sentais pas coupable de prendre des jours étant donné que j’ai très vite été en très grosse sous charge.

Six mois ont passé durant lesquels j’ai remonté plusieurs fois mon soucis de charge à mon chef. Rien.

En revanche son attitude changeait. Il me faisait de plus en plus de remarques si je partais avec 5 minutes d’avances. Suspect.

Puis je suis de nouveau tombée (Plouf) enceinte. En pleine recherche d’emploi vu que six mois de sous-charge s’en était trop et je n’en pouvais plus de ce poste qui ne me plaisait pas et ou j’étais à la limite du bore out (à faire du temps de présence pour rien…)

Et là, la situation qui commençait à me paraître bizarre s’est éclaircie.

J’ai été arrêtée en tout début de grossesse, deux semaines, et à mon retour j’ai eu des réflexions de moins en moins cachées sur mes absences. Comme quoi je mettais en périls l’équipe (je rappelle ma sous charge depuis plus de 6 mois? bref..).

Jusqu’au jour où mon chef m’a couru après alors que je partais 10 minutes plus tôt que d’habitude pour me demander pourquoi je partais à cette heure-là. (Il m’a rattrapé sur le parking alors que j’allais monter en voiture).

Ce soir-là j’ai dégoupillé et le lendemain dès que j’ai pu je me suis pointée dans le bureau de mon chef pour lui demander quel était son problème.

Grosse dispute, il a tenté d’appeler le PDG de la société devant moi quand je faisais remonter l’absurdité de ses propos (et le fait que j’avais déjà parlé avec le PDG de son attitude et qu’il m’avait confirmé des « erreurs de management » me concernant).

Sans grande surprise j’ai été convoqué dans le bureau de notre supérieur. Là aussi grosse dispute et j’ai eu le droit à la magnifique phrase : « Tu es trop difficile a manager Mélimélanie tu connais trop bien tes droits ».

Tout a été dit. Je ne voulais pas me laisser entuber donc ça leur cassait les pieds d’avoir à me gérer.

Ce jour-là j’ai tout sorti: la sous-charge, la rétention d’informations empêchant une quelconque autonomie dans la gestion de mon travail, le harcèlement sur les horaires, les réflexions sur mes congés et j’ai même dit que je ne serais déjà plus là si je n’étais pas de nouveau enceinte.

Mon supérieur était bien embêté. Il a reconnu du bout de lèvres que le souci ne venait effectivement peut être pas uniquement de moi comme ce qu’on essayait de lui remonter depuis des semaines.

Oui parce que j’ai appris à ce moment-là que mon cher chef de projet essayait visiblement de détruire ma réputation depuis des mois.

Ce pauvre type avait visiblement une dent contre moi mais au lieu d’essayer de venir résoudre le souci à essayer de me dénigrer aux yeux des autres… 20 ans de plus sur le papier mais visiblement l’état d’esprit d’un enfant de cinq ans.

Suite à cette journée, lourde en disputes, j’ai reçu un appel à 19h le soir même pour m’annoncer que je changeais d’équipe pour me « protéger ».

Je viens plus tard te raconter ce qu’il s’est passé après ce changement d’équipe.

Toi aussi tu es Madame Poisse dans tes expériences professionnelles? Tu es tombé sur les mauvaises personne? Au contraire tu as été surprise de la bonne façon? Viens nous raconter!

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19 Comments

  • Sarah

    23 avril 2018

    Ah oui en effet tu n’as pas été gâtée… Pour le coup j’aurais pu écrire complètement l’inverse. Ou presque, j’ai quand même fait un burn out ; ) et à part un stage de 2 mois où je n’avais absolument rien à faire, sinon en général j’ai eu la chance de ne tomber que sur de très bons managers. Je n’ai jamais eu besoin de demander ou très rarement, et mes managers ont vite compris comment je fonctionnais et ce qu’il me faut pour etre efficace. De la flexibilite et de l’autonomie.
    Bref, tout ça pour te dire que toutes les boites et les managers ne se valent pas et j’espère que tu as maintenant trouvé chaussure à ton pied !

    • Mélimélanie

      23 avril 2018

      Je ne vais pas spoilier la suite mais je suis actuellement totalement épanouie dans mon travail! Et ça fait un bien fou d’être heureuse de se lever et d’arriver au boulot chaque matin! Alors changement de management ou carrément de boite tu pari sur quoi 😉 ?

  • Miss Chat

    23 avril 2018

    Mon premier job après mes études a été émotionnellement très dur aussi mais j’ai eu la chance d’en sortir rapidement et de retrouver un job et des patrons parfaits après…
    C’est important de se sentir bien au travail… On y passe tellement de temps 🙁 Même ceux qui disent « s’en foutre », je suis sûre que ça les travaille quand ça ne se passe pas bien…
    A l’heure actuelle, on voit d’ailleurs que notre génération, et de plus en plus celles au-dessus, ne se laisse plus faire et passe à autre chose très vite. Ca ne marche pas avec l’emploi/l’employeur X ? Basta, on change. On ne se laisse plus autant marcher sur les pieds que les générations passées… 🙂

    • Miss Chat

      23 avril 2018

      (ce qui veut aussi souvent dire qu’on est beaucoup moins attaché à notre job…)

    • Mélimélanie

      23 avril 2018

      Oui je me souviens de tes articles sur le sujet. Tu n’as pas été épargnée toi non plus. Ca forge tout de suite une image du monde du travail et c’est dommage je trouve… on en devient méfiante et presque désagréable.
      J’étais strictement le genre de personne a pouvoir tout donner à ma boite. Ces expériences ont tout changé. Maintenant je prend ce que j’ai à prendre et dès que ça n’ira plus je n’aurai aucun mal à partir. Finalement ce n’est peut être pas notre génération qui EST comme ça mais peut être qu’on nous REND comme ça…

  • La Comtesse Bleue

    23 avril 2018

    Ouille… Pas facile ce début de carrière … Je trouve ça fou d’offrir des possibilités à ses employés (comme gérer son emploi du temps avec des horaires flexibles) et d’un autre côté avoir des attentes complètement à l’encontre de ça…
    Je suis fonctionnaire (bouh le gros mot !) et je suis aussi dans un milieu qui compte une large majorité masculine (le bâtiment !) mais c’est l’inverse qui se passe dans mon service (et qui s’est passé pendant ma prépa aussi) : mes collègues sont très attentionnés et bienveillants (parfois à la limite du sexisme mais je ne m’en formalise pas) et je mesure à quel point c’est une chance. On m’avait dit qu’être fonctionnaire faciliterait probablement les grossesses en termes logistiques et ça a l’air de se confirmer…
    En tout cas, j’admire ton courage de dire en face à tes chefs (pas très sympas #euphémisme) ce que tu penses et ce que tu ressens (moi j’ai plutôt tendance à me laisser marcher sur les pieds !).

    • Mélimélanie

      23 avril 2018

      Je crois que je n’ai pas eu le choix de me défendre à un moment. J’ai eu un trop plein et avec la fatigue je n’ai plus rien contrôlé (#faitesdesgosses) et du coup j’ai dit ce que je pensais. J’ai redéfinis mes priorités et j’ai décidé de ne plus me laisser bouffer comme ça si une situation de ce genre devait ressurgir. Mais tu va voir ce n’est pas fini 😀

  • Madame Nounours

    23 avril 2018

    Eh bien ton parcours professionnel n’est pas ce que l’on peut dire un long fleuve tranquille. Moi aussi je suis un peu poissarde dans mes expériences professionnelles, mais à force d’avoir côtoyer des sacrés loustiques depuis que je suis dans le monde du travail, je me suis forgée un caractère et une polyvalence de mon métier qui font celle que je suis aujourd’hui et j’avoue que si le travail ou le management ne plaît plus, je préfère m’en aller vers d’autres horizons. Sinon je rejoins l’avis de Miss Chat sur le fait qu’aujourd’hui si ça ne va pas dans une entreprise, il vaut mieux s’en aller plutôt que subir.

    • Mélimélanie

      23 avril 2018

      C’est super si tu as pu ressortir de « ta poisse » quelque chose de positif! Moi je reconnais que pour le moment mon parcours m’a plus brisée qu’autre chose et j’essaie actuellement de me reconstruire. Je suis encore jeune rien n’est définitif!

  • Madame Bobette

    23 avril 2018

    Et bien, tu n’as pas été gâtée avec tes premières expériences… Je comprends ton envie de changer d’air! J’espère que ça va quand même mieux maintenant!
    De mon côté, je suis aussi dans une boite d’une cinquantaine de personne avec une ambiance bien merdique… Parfois beaucoup de lassitude… Mais des avantages sur lesquels je ne crache pas en étant maintenant maman… Ca ne durera qu’un temps, je le sais mais pour le moment, je profite ainsi 😉

    • Mélimélanie

      23 avril 2018

      Je suis actuellement super bien dans mon travail! Je crois que le dénouement arrive bientôt!

      Je comprends ta vision des choses. Il était aussi beaucoup plus simple pour moi de faire petit excité en étant dans une période de sous charge ou j’étais loin d’être indispensable que si j’étais tombé enceinte en tout début d’une nouvelle prise de poste. Parfois le bénéfice « famille » prime sur le boulot.

  • Caro - WonderMumBreizh

    23 avril 2018

    J’ai eu de la chance d’avoir d’excellentes relations au boulot… Jusqu’au jour o^ù ma boite a été racheté et où la direction m’a demandé de changer complétement ma façon de manager. plutot que de me faire subir ça, j’ai pas cherché, j’ai demandé une rupture conventionnelle au bout de 9 ans et je suis partie. J’ai eu de la chance de trouver très vite dans une société qui partage mes valeurs et j’en suis ravie.

    Mais cette expérience m’a bien monté que dans le milieu pro tout peu très vite changé dans un sens comme dans un autre… Malheureusement.

    hâte de lire la suite. Mais j’espère surtout que tout va mieux pour toi actuellement.

    • Mélimélanie

      23 avril 2018

      Ha les rachats c’est l’horreur!!! Comme tu dis le management c’est un peu le nerf de la guerre. Pour moi c’est clairement le (les) manager(s) qui vont influencer toute la vie de l’entreprise. Il suffit d’un pourri dans la hiérarchie pour qu’il y ai énormément de répercussions…

  • LOUTRE

    23 avril 2018

    L’épanouissement au travail, un sujet auquel je pense tous les jours. Cela va faire environ 10 ans que je travaille. Les 8 premières années de manière précaire (CDD Interim) j’ai connu beaucoup de type de structure (multinationales, écoles privées, recherche publique…) ce que j’en retiens c’est que mes meilleures expériences ont été celles des multinationales. Le bien être des salariés est vraiment une priorité pour eux, avec plus ou moins d’application en fonction du supérieur hiérarchique. La recherche publique n’était pas trop mal non plus, surtout par la flexibilité des horaires que par la qualité de la recherche (on en reparle des résultats tronqués pour êtres publiables). Et depuis un an je travaille en CDI (enfin) dans une école privée (toujours dans la « recherche ») car ici il n’y a de recherche que le nom, on pourrait aussi bien donner des rapports d’études remplis au hasard. L’implication professionnelle de mes collègues est le reflet du management que nous SUBISSONS. Ici qu’importe ton travail ce qui compte c’est d’être présent, et c’est encore mieux si c’est à la pause café dans le bureau du chef. Il n’y a aucune ligne directrice de recherche, chacun fait de son mieux pour « trouver » du travail. D’autre font semblant d’être surmenés. Je n’ai qu’une envie c’est de quitter ce travaille qui m’empoisonne et qui fait ressortir des aspects de moi que je n’imaginais pas. J’ai toujours voulu être passionnée par mon travail, qui ne me déplait pas tant que ça au fond. Mais j’aime l’honnêteté et la perfection, la seule structure qui était à mon sens irréprochable de ce point de vu là était la multinationale. Mais je reste, je souhaite avoir un second enfant et j’aimerais acheter ma maison, alors je reste où je suis. Et j’espère à chaque instant un changement de ma hiérarchie. Je me demande si je peux remonter ce que je ressens à la direction (située sur un autre site) ou s’ils sont déjà au courant et laissent faire.

    • Mélimélanie

      23 avril 2018

      J’aurai tendance à te dire de remonter le problème parce que c’est ma façon de faire. Mais malheureusement ça ne marche pas toujours et parfois ça peut aggraver les choses. Alors ne connaissant pas ta situation précisément je ne peux que te souhaiter de voir ton souhait de changer de hiérarchie vite exaucé!

  • KokaisoSweet

    23 avril 2018

    J’ai un peu vécu la même chose.. La grosse déception en sortant de mon école d’ingénieurs,il y a un an et demi ! Je me suis même demandée si ce n’était pas la crise du quart de siècle qui pointait son nez. Finalement je pense que c’est normal de vouloir travailler quelque part où l’on se sent bien, surtout après avoir passé tant d’années à l’école !
    Pour faire court (il y a beaucoup de détails et ça risque de faire un (très) gros pavé !) :

    – Premier CDI signé alors que je n’avais même pas encore fini mon stage (et malheureusement ce n’était pas dans l’entreprise où j’ai fait mon stage !). Grosse désillusion une fois diplômée, c’était une société de conseil (donc des sous-traitants) qui n’a pas pris en compte mes souhaits …
    Résultat : j’étais chez un client, sur un plateau avec d’autres sous-traitants et j’attendais le fameux projet qu’on devait me confier … J’avais beau demander des choses à faire on n’avait rien à me donner … Deux semaines et demi plus tard je n’en pouvais plus de cet ennui mortel (c’était limite du bore-out en fait) et j’ai rompu ma période d’essai. Grosse erreur d’après ma famille, mais c’était insupportable d’être payée à rien faire (apparemment c’est le rêve de beaucoup de personnes …) et de se retrouver dans un coin paumé…

    – Ensuite quelques mois plus tard, je décroche un nouveau CDI (encore des sous-traitants) et on me prolonge ma période d’essai alors que tout se passait bien, que mon chef l’avait validée ! Un mois avant sa fin, il y a eu des problèmes sur le projet où j’étais et mon manager a décidé de prolonger ma période parce qu’il avait des doutes sur mes compétences (alors que c’était plutôt le client le problème sur le coup !) …
    On m’a changée d’équipe et là ça a été une catastrophe, j’étais avec une personne qui disait toujours aux autres et à voix haute que je faisais du bon travail mais ne vérifiait jamais ce que je faisais, malgré mes sollicitations. Ensuite quelques semaines avant la fin de cette seconde période d’essai, il m’a dit qu’il n’était pas satisfait de mon travail. Il avait une certaine fierté à faire de la rétention d’informations … Deux jours plus tard mon manager m’annonçait la fin de ma période d’essai.
    Et autant dire qu’à partir de ce moment-là, j’étais carrément moins stressée et soulagée de partir de cette entreprise qui m’avait un peu pourri la vie pendant huit mois, huit mois où j’ai fait des horaires de folie et où je rentrais chez moi déprimée (au passage le fait que la gestion de la paie et les RH ne sachent pas compter ni écrire correctement, et ne connaissent rien à la loi, a rendu mon départ désagréable …).

    En ce moment je suis en plein dans la période d’essai de mon 3e CDI dans une société plus petite et plus proche de ses employés, et ça va mieux (et j’espère en finir avec ces périodes d’essai non concluantes !).

    • Mélimélanie

      24 avril 2018

      Ha oui tu as eu un parcours pas facile effectivement. J’ai une très très mauvaise image des sociétés de conseil donc j’essaie de m’en éloigner le plus possible mais je sais que ce n’est pas toujours faisable malheureusement.

      J’espère que cette troisième expérience sera enfin celle qui t’apportera la sérénité.

  • Banane

    24 avril 2018

    J’ai eu 2 expériences traumatisantes au travail, avec des managers nocifs que j’ai laissés me dévorer. La dernière s’est terminée en arrêt maladie de 3 mois pour « burn out ».
    Et dans les autres postes que j’ai occupé, j’ai aussi eu le droit au « ton augmentation est pro-ratée sur ton temps de présence (congé maternité) mais si on ramène à une année complète ça fait xx, tu dois être super contente! » –> délégué du personnel –> chef réprimandé par son supérieur –> une ligne spécial dans le manuel des managers pour expliquer qu’on ne peut pas dire ça à quelqu’un (bande de nazes).
    Bref, c’est rock and roll tout ça, mais après on savoure pleinement quand on trouve une bonne place. 😉

    • Mélimélanie

      24 avril 2018

      oui au final nos expériences malheureuses nous font pleinement apprécié le positif dans les postes suivants!

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