Parigot, tête de veau ?

Lorsque le confinement a été décrété, de nombreux parisiens, mais également des habitants d’autres grandes métropoles je suppose, ont quitté leurs logements principaux pour gagner leurs logements secondaires. Et depuis, on a vu fleurir des articles sur la lâcheté, sur les envahisseurs etc…

Crédit photo (creative commons) : Sulox32

A partir du moment où les gens possèdent une résidence secondaire plus adaptée à un confinement, pourquoi les fustiger ? En quoi c’est de la lâcheté de choisir un endroit plus agréable qu’un logement exigu ? De choisir d’emmener leurs enfants dans un lieu où ils pourront courir dans un jardin plutôt que de rester dans un trois-pièces avec la fenêtre ouverte sur un boulevard désert pour seule perspective ? En quoi est-ce de la lâcheté que de tenter de rester loin de la foule, avec des mesures de distanciation sociale beaucoup plus difficiles à respecter, et des risques de contamination accrue quand on vit dans un immeuble, où l’on doit presser les boutons de l’ascenseur ou tenir la rampe de l’escalier ?

Est-ce que les parisiens (puisque c’est majoritairement eux qui sont visés, puisque 1,2 millions de personnes auraient quitté l’agglomération parisienne) vous volent quelque chose ? Votre nourriture ? Votre air ? Vos places dans les hôpitaux ? J’ai lu dans les commentaires sous un article « les hôpitaux de province ne sont pas dimensionnés pour des afflux comme ça, alors si on en a besoin, on n’aura pas de place en réanimation ». Bravo, bel esprit. Sauf que là, on voit bien que pour aider les hôpitaux d’Alsace, les gens sont transférés dans les hôpitaux de l’ouest de la France. Alors oui, peut être que vous croiserez plus de parisiens dans les rayons de vos supermarchés, et dans ce cas, respectez les gestes barrières, et voilà.

Vous êtes ravis, à l’Ile de Ré, aux Sables d’Olonne, à La Baule, en Normandie et en Bretagne, de les avoir, ces foutus parigots au printemps et en été, pour apporter un peu de leur argent pour faire tourner les commerces saisonniers. Vous êtes contents qu’ils soient là pour acheter des maisons qui parfois tomberaient en ruine faute d’occupation. Vous êtes heureux qu’ils paient leur taxe foncière et les droits de mutation, pour alimenter les budgets de vos communes, et qu’ils paient pour la scolarisation de vos enfants et l’entretien de vos routes.

Crédit photo (creative commons) : Tama66
Ma résidence secondaire (quand j’en aurai parlé à mon banquier)

Et vous les parisiens, tenez-vous. Certes, vous êtes chez vous mais pas en vacances. Non à la plage, non aux barbecues avec des amis. Oui, vous restez à la maison, et non, vous ne partez pas en balade bucolique à vélo. Non, vous ne râlez pas parce que le coq du voisin fait trop de bruit, ou que le maraicher du coin épand du fumier pour ses cultures. Par contre, vous pouvez proposer vos bras, pour donner un coup de main aux agriculteurs qui pourraient en avoir besoin. Si ça se trouve, vous pourrez voir une vraie vache de près, dans son milieu naturel (qui n’est pas le Salon de l’Agriculture, porte de Versailles !). Vous pouvez proposer vos porte-monnaies pour acheter hyper local. Vous pouvez le faire, profitez-en !

Pour le travail, je suis restée chez moi, dans un petit appartement avec deux enfants en bas âge. Oui, on peut le faire, mais ce n’est pas super rigolo tous les jours. Mais oui, si j’avais eu la double chance d’avoir un logement plus spacieux en région et la possibilité de tout planter, je serai partie. La France appartient à tous ses habitants, les infrastructures aussi. Non, ce n’est pas vraiment une guerre, contrairement à ce que le Président a déclaré. Pas une guerre mais un long et difficile combat. Alors, on ne peut pas se permettre de se tirer dans les pattes. Soyons ensemble, tous ensemble.

Et évidemment, parce qu’un moment de congratulation est toujours le bienvenu, bravo à tous. Oui, tous. D’abord bravo à ceux qui nous soignent en première ligne. Mais aussi bravo à ceux qui nous nourrissent (les agriculteurs, les routiers, les logisticiens, les commerçants). Bravo à ceux qui continuent à faire leur travail dans l’ombre, les éboueurs notamment. On aurait l’air malins avec des tonnes d’ordures et des rats partout. Bravo aux professeurs, de tous les niveaux, qui travaillent avec des outils au fonctionnement aléatoire pour assurer le suivi de leurs élèves. Et enfin, bravo aussi à tous ceux qui restent sagement chez eux.

Et si vous supportez mal le confinement, méditez là-dessus : Le plus grand secret du bonheur, c’est d’être bien avec soi. B. Fontenelle

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30 Comments

  • Aurelie

    31 mars 2020

    Il me semble que tu omets un point essentiel : l’intérêt du confinement réside dans la limitation de la propagation du virus. Or nombre citadins (ne ciblons pas uniquement les parisiens) étaient déjà porteur du virus (en incubation ou porteur sain) et ont de fait transporté le virus dans des régions qui n’étaient pas encore contaminées. Par ailleurs, il convient de rappeler que les infra structures (hôpitaux / petits commerces de proximité) de certains lieux « saisonniers » (Île de Ré ou autres) ne sont tout simplement pas dimensionnés et équipés pour accueillir un tel afflux de personnes dans ces conditions …

    • Emma_chan

      31 mars 2020

      moi cet article m a fait bien rire et je le trouve plein de bon sens (d autant qu il fustige le mauvais comportements des uns et des autres).
      Par ailleurs rappelons que le virus circulait sur TOUT le territoire avant le confinement. A moins de vous êtres confinés 15 jours AVANT tout le monde il est fort possible que votre bout de campagne comportait déjà 50 a 75% de porteurs sains et que la masse de parisiens n est rien changé statiquement à l’affaire. En revanche croire que c est l AUTRE qui amène la maladie dans sa verte campagne c est un comportement connu en cas de crise. Et ça ne nous a jamais valu à l’échelle historique nos plus glorieux moments nationaux…

      • Louisa

        31 mars 2020

        Point Godwin.
        En un seul message c’est fort !

        • Emma_chan

          31 mars 2020

          pardon mais dans 8 commentaires sur 10 la propagation de la maladie est reprochée à un groupe de personnes spécifiques qui viendrait infecter un bout de territoire réputé clean auparavant. Si je suis la seule a être vraiment mal à l’aise de ce genre de raccourcis , be it

          • Louisa

            31 mars 2020

            Ça me paraît un peu simplifié à l’extrême, non ? Je crois qu’il faut quand même voir ce qui est dit dans le texte de base au sujet des Parisiens qui paient la scolarité des enfants dans les villages touristiques et autres clichés sur les bienfaits du tourisme pour comprendre que les commentaires soient pour le moins agacés.
            Je crois que c’est le texte de base qui nomme un groupe de personnes spécifiques parce que concrètement, je pense être d’accord avec pas mal de commentaires et la question n’est pas d’opposer les parisiens aux habitants d’endroits cleans mais bien de ne pas augmenter fortement le nombre d’habitants dans des endroits dont les infrastructures ne sont pas prêtes à ça.
            Encore une fois je comprends que des personnes l’aient fait, vraiment. Je suis dans un appartement avec deux enfants, en effet j’aurais préféré avoir un jardin et je peux comprendre que certains aient fait ce choix il me semble en revanche profondément égoïste et indéfendable.

          • Ornella

            7 avril 2020

            @Emma_chan, tu n’es pas la seule si ça peut te rassurer, mais au moins on voit qu’il y a une vrai cohérence avec l’accueil réservé aux réfugiés tout au long de l’année hein.

      • Aurelie

        31 mars 2020

        J’ai indiqué « limiter la propagation du virus » je n’ai pas affirmé que personne n’avait le virus en campagne; ni même prétendu y vivre moi même ! Je vous trouve bien agressive dans vos propos et de là à
        rattacher cet événement inédit à ce que vous appelez « glorieux moments nationaux » faudrait pas pousser non plus !

  • Angel

    31 mars 2020

    Oui, non, alors, je vais peut être péter un secret de polichinelle mais on n’est pas content de les voir débarquer aux vacances non plus cette catégorie de parisiens qui se paie une résidence secondaire en Normandie… Enfin, peut être que ça fait les choux gras des restaurateurs et de quelques locaux, mais je vis en Normandie et je peux te dire que leur attitude de friqués imbus de leur personne, leurs déchets sur la plage, leurs mégots partout, leurs marinières achetées en fast fashion, leurs résidences secondaires occupées 2 mois par an qui ont tellement fait monter le prix de l’immobilier qu’on a cru ne jamais y avoir accès pendant dix ans… Très peu pour nous. Après je suis d’accord avec toi sur le fait qu’ils ont eu raison de partir s’ils en avaient la possibilité. Être confinée en maison à la campagne ou dans un mini appartement, le choix est vite fait. Mais si c’est pour faire ça en train, n’importe comment, en se collant à 3000 personnes qui ont pris la même décision, et pour venir se poser en Normandie à aller chercher son pain tous les jours tranquillou et à faire des balades avec les vélos ou des châteaux de sable sur la plage (#vudemesyeux), non, qu’ils restent chez eux !

  • Sarah

    31 mars 2020

    Pour être très franche, oui ce comportement m’a énervée. Oui, parce que mes parents et ma famille habitent dans l’ouest et ont vu ces parisiens arriver en masse chez eux amenant avec eux le virus et leurs mauvaises manières. Oui. J’ai de la famille qui travaille en supermarché et qui a vu la différence du jour au lendemain entre les habitués et les ‘citadins’ qui dévalisent les rayons.
    Et le deuxième point qui m’énerve c’est que les parisiens sont très condescendants et très arrogants envers le reste du pays et les zones rurales tout le reste de l’année, mais là d’un seul coup ils sont tous bien contents d’y avoir accès à la campagne. Il y a un moment, la vie à Paris ils l’ont choisi, Avec les avantages ET les inconvénients. Ben voilà, les inconvénients ils sont là, que chacun prenne ses responsabilités. Tu veux mon cadre de vie, prends aussi mon salaire et les autres inconvénients que ça implique.

  • Noursette

    31 mars 2020

    Je rejoins les autres commentaires. Ce comportement a eu pour effet de déplacer le virus dans des endroits peu touchés, où les structures médicales sont peu nombreuses, les médecins moins nombreux. Hors saison, beaucoup de commerces ne sont pas ouverts. Et non en été on est pas forcément ravis d’être envahis par les touristes, de voir nos routes bouchées et de mettre 2h pour aller bosser au lieu de 20 min. Alors oui je comprends qu’on ait pas envie de rester enfermé dans son appart parisien, mais il faut assumer ses choix de vie. Perso je reste enfermée dans mon appart du Sud Ouest et oui ce genre de comportement me semble irresponsable.

  • Ursula

    31 mars 2020

    Je ne suis pas d’accord avec la première partie de tes propos, car je pense que nous sommes dans un contexte assez particulier (pandémie), et dans ce contexte, c’est le bien commun qui doit primer sur le confort personnel. Je habite en région parisienne et j’ai un enfant en bas âge; j’aurais aimé partir chez mes beaux-parents qui sont à la campagne et qui ont un jardin. Je suis d’accord, c’est plus confortable et mon petit serait plus heureux de pouvoir s’ébattre au soleil, tant qu’ici, ses sorties sont très rares, et c’est dur de ne pas pouvoir profiter du soleil. Mais comme des autres personnes l’ont dit, ça aurait pu ramener le virus chez eux, et chez leurs voisins. C’est une roulette russe, ce virus, et, personnellement, je préfère ne pas jouer à ce jeu là avec la santé.
    Mais je te rejoins pour le bravo de la fin 🙂

    • Croco

      3 avril 2020

      Rigel ne parle pas de se rendre dans sa famille mais bien dans une résidence secondaire, où l’on ne sera pas en contact avec des personnes extérieures à notre foyer (enfin, sauf pour faire ses courses ect.). Ce sont deux choses très différentes.

  • Mamichiko

    31 mars 2020

    Moi ce qui m’a énervé c’est une connaissance parisienne, qui est malade le samedi, forte fievre et toux, et sa femme qui revient d’un voyage pro en Afrique, le lundi, et tous deux partent dans le Gers, le mardi chez ma belle mère qui a 57 ans et une santé très fragile et qui habite un hameau que de personnes agées de plus de 65 ans. Et qui décident que là où ils sont ils ont pas besoin de se confiner.
    Y en a combien qui sont partis malades ? Partir pour se confiner strictement au moins les 14 premiers jours, parce que symptomes ou pas, si on ne sait pas si on est porteur, on rigole pas, pas de problème.
    Combien sont arrivés et sont directement allés faire les courses ?

  • Syann

    31 mars 2020

    En effet, ce comportement m’a aussi choquée, non pas pour les raisons que tu cites, mais parce que cela favorise la propagation virale parce que certains de ces citadins (parisiens ou non d’ailleurs) étaient porteurs sains ou bien encore en phase d’incubation, et cela en tant que médecin, je pense que c’est irresponsable. Ça n’engage bien sûr que mon avis…
    Et je suis loins d’être ravie d’être envahie l’été de touristes condescendants en Bretagne, qui font par ailleurs monter le prix de l’immobilier… mais ça, c’est une autre question !

  • Doupiou

    31 mars 2020

    J’habite depuis toujours à la campagne. La vraie de vraie : je connais la météo des jours à venir en fonction de la période et de la nature de
    l’épandage des agriculteur…
    Ici, on est très anti-parisiens. C’est presque « culturel ».
    Pour autant, est-ce que si je n’avais pas été confinée avec deux enfants dans une grande maison avec 1500m² de terrain et que des champs autour et si j’avais eu la possibilité de partir d’un petit appart parisien je serais partie ? Je ne peux pas répondre à cette question.
    Néanmoins, c’est plus le comportement « dangereux » de cet exode qui me tracasse : déplacement du virus et confinement chez des personnes plus âgées (parents, beaux-parents…) qui sont plus fragiles.
    En tout cas, un seul mot d’ordre : restez chez vous et bon courage à tous !

  • Anne-Claire

    31 mars 2020

    Bonjour.
    Je suis assez surprise du ton de cet article, bien que je ne doute pas que ce soit de la maladresse.
    Ce qui me gêne, ce n’est pas l’aspect Coronavirus mais plutôt le passage que nous sommes bien contents à la campagne d’avoir les parisiens…
    Hum, hum, comment dire, les commerces saisonniers sont une toute petite minorité des commerces de province…et marchent avec le tourisme en général, pas uniquement avec les parisiens…Les habitants de province partent eux-aussi en vacances (et ont pour certains aussi des résidences secondaires).
    En ce qui concerne les maisons, hum, comment dire, cela me gêne d’avoir le sentiment que je devrais dire merci aux parisiens qui achètent des maisons ici… Parce que, tout pareil, les provinciaux eux-aussi achètent des maisons… Si certaines ne se vendent pas, c’est ainsi…je ne vois pas le drame, à part pour les propriétaires bien sûr, qu’elles soient inoccupées… Idem pour les impôts…nous en payons tout pareil! (Taxe d’habitation et taxe foncière sont parfois bien élevées même dans des petites communes)…et puis de toute façon, l’entretien des communes est l’affaire de tous…même si on n’y vient que pour les vacances, on est content d’y venir via une jolie route…
    Bref, je pense bien sûr que ce n’est forcément ce que tu voulais dire mais je suis un peu blasée de l’opposition parisiens/provinciaux… La province n’est pas qu’une terre à résidences secondaires, on y vit aussi bien qu’ailleurs, avec les mêmes capacités, l’argent de notre travail (et nous ne sommes pas tous agriculteurs hein ^^), des soucis, des avantages comme partout ailleurs…

  • Louisa

    31 mars 2020

    Mon Dieu le mépris de cet article est vraiment à vomir !
    Je suis assez d’accord avec tous les commentaires et j’ajouterai que ta mauvaise foi est hallucinante, notamment sur les hôpitaux : oui il y a des déplacements de malades dans des hôpitaux moins touchés mais franchement si on pouvait éviter de les déplacer ce serait une économie de temps d’argent et d’énergie bénéfique à tous. On ne peut pas feindre d’ignorer que les infrastructures en région ne sont pas faites pour autant de monde, que ce soit les magasins ou les hôpitaux, cet afflux massif de nouveaux habitants met tout le monde en danger. Comme toi je suis restée dans mon appartement en ville avec mes enfants et j’ai pourtant accès à une maison de famille que nous avons tous préféré laisser vide que d’apporter nos potentiels microbes dans une autre région.
    Je comprends individuellement que certaines familles aient préféré se déplacer, il est certain que c’est préférable à un potentiel infanticide, en revanche non, désolée, ce n’est pas défendable de manière globale et on le voit d’ailleurs dans ton article qui, pour le faire, étale un mépris parisien pour le reste du pays complétement fou (parler des Parisiens qui paient la scolarité des enfants de l’île de Ré je pensais pas qu’on pouvais oser).

  • Ally

    31 mars 2020

    Pareil que les commentaires précédents…
    Oui, sans doute que c’est plus confortable d’un coup d’aller à la campagne (le reste du temps, à part en été, quel ennui) mais pas en emportant le microbe avec soi, je suis désolée, en s’entassant dans les transport et ensuite en envahissant les commerces et les plages… A te lire, on croirait que le transport de malade n’est qu’une petite formalité, alors qu’il y a de vrais risques pour eux. On est obligé de le faire dans le grand est, parce que la situation est dramatique.
    Et excuse moi, mais les bouseux de la campagne (dont je fais partie) sont tout à fait à même de payer leurs impôts locaux et les infrastructures qui vont avec.

  • Lalie

    31 mars 2020

    Je suis assez étonnée de la virulence de certains commentaires précédents. J’habite une petite ville du sud ouest. Je n’ai pas la télé mais je m’informe tous les jours par la radio. Je n’ai jamais entendu dire que l’arrivée en province de certains parisiens, menaçait directement la population et risquait de submerger les hôpitaux dans un court terme. Étant donné que le confinement dure déjà depuis plus de 15 jours, on peut considérer que cette éventualité était erronée, non ?
    Je trouve assez triste et un peu lamentable que cette crise sanitaire soit l’occasion pour certains de régler des comptes envers « les » parisiens, et d’enfoncer les clichés en tout genre : méprisants, inconséquents… N’a-t-on aujourd’hui pas mieux à faire que de se tirer dans les pattes de cette façon ? Il me semble que l’égoïsme ne se trouve pas toujours là où l’on pense. Ayant une grande maison et un jardin, oui j’avoue comprendre complètement les familles qui ont pris la décision de venir se confiner en province, dans un lieu plus spacieux où il peuvent éventuellement faire sortir leurs enfants s’ils disposent d’un jardin. Ça me semble simplement du bon sens et cela ne fait pas de ces personnes des idiots ou des délinquants…

    • Madame Suisse

      31 mars 2020

      Si en effet il relève du bon sens de préférer être confiner dans une maison avec jardin qu’en appartement, qu’en est-il de 1) se déplacer 2) en train 3) massivement, alors que la consigne principale est de rester chez soit et d’éviter les transports en commun?
      Concernant les clichés, je suis d’accord qu’il ne faut pas généraliser (non, tous les Parisiens ne sont ni idiots ni délinquants) mais l’article est malheureusement une illustration parfaite de ce cliché d’arrogance attribué aux habitants de la capitale 🙁 La première partie me choque beaucoup, je n’aurais pas pensé un jour lire de telles choses.

  • Mme Tracteur

    31 mars 2020

    J’ai du mal avec l’idée que le virus circule autant la où il y a moins de monde mais, ok, il circulait.
    J’ai du mal avec l’idée que les parisiens payent la scolarité debos enfants. Parce que dans ce cas, les parisiens sont bien content que je paye l’entretien de leurs voies ferrées et les aides de leurs entreprises.
    Mais quand j’apprends que des parisiens venus se confinés a la campagne portent plainte contre l’agriculteur voisin qui épand non des phytosanitaires mais du fumier…
    Je suis hors de moi

  • Madame Suisse

    31 mars 2020

    Je comprends que les gens ayant des maisons secondaires aient voulu y aller mais il n’empêche que dans un contexte où tout déplacement comporte un risque, ce comportement est assez égoïste et la critique ne me paraît ici pas anormale. Que les Parisiens n’aiment pas être critiqué, c’est humain, mais il faut l’accepter.
    Ce qui me choque le plus dans cet article est l’arrogance et un certain mépris qui en ressortent: non, les Parisiens ne sont pas les sauveurs de la France entière, attendus comme le messi lors des vacances et financant toutes les infrastructures. Et je pense que beaucoup de gens de « province » (rappelons ici que nous partons de la France entière hors Paris…) ne sont pas ravis des investissements immobiliers des Parisiens faisant augmenter les prix des maisons et appartements… principaux. Je pense que c’est cette mentalité qui passe très mal.
    Vous devriez relire cet article à tête reposée pour en mesurer la portée.
    Concernant la 2ème partie de l’article, je suis d’accord avec vous et cela concerne tout le monde: il est important de respecter où l’on se trouve, surtout lorsqu’on est « l’étranger » ou le touriste.

    Ceci dit, bon courage à toutes et à tous dans cette période pas toujours évidente.

  • Matou

    1 avril 2020

    Mon dieu mais quelle arrogance.
    Il suffit de regarder les actualités pour savoir que c’est ce comportement qu’on eût les italiens du Nord. Ils ont de ce fait propagé le virus au reste de l’Italie. Alors oui certe le pays aurait certainement été touché dans son intégralité par la suite mais pas à ce point

  • Marina

    5 avril 2020

    Pure provinciale de la campagne centre France, et y vivant toujours, et travaillant depuis trois ans en partie à Paris où je passe une semaine par mois, je bénéficie à la fois des atouts de la province et de ceux de Paris, et je comprends certains des arguments de cet article. Mais, Rigel, je crois que tu ne t’es pas rendue compte que ton paragraphe sur l’air « vous êtes bien contents que les Parisiens vous financent vos routes et vos écoles » est incroyablement maladroit, pour ne pas dire condescendant, et pour le coup, relève d’un vrai cliché.
    Et quand tu déplores l’esprit consistant à dire que les hôpitaux locaux ne sont pas dimensionnés pour accueillir l’afflux de population alors que des hôpitaux provinciaux servent à délester les hôpitaux saturés d’IDF et de l’est, soit tu es un peu de mauvaise foi soit tu ne réalises pas de quoi on parle. Les transports de patients relèvent d’une politique réfléchie par les autorités sanitaires et les patients sont envoyés dans de grosses structures régionales. Alors que ça relève de l’évidence de dire par exemple que Belle Île où Ré n’ont absolument pas la capacité de traiter un afflux important de patients ayant besoin d’une assistance respiratoire. Absorber un surplus d’activité pendant la période estivale pour traiter les accidents de planche à voile ou les brûlures de barbecue ou les fractures et appendicite des touristes, ça n’a rien à voir avec les soins nécessités par le placement en réanimation pour 15 jours de patients arrivés de Paris en incubant le coronavirus…

  • Cash Cat

    6 avril 2020

    Je suis née dans une grande ville de province, vécue dans une ville de capacité moyenne, suis repartie dans une ville universitaire et depuis… longtemps j’habite dans un département rural du sud-ouest, l’Ariège pour ne pas le citer.
    Autant dire que non nos structures médicales ne sont clairement pas adaptées en temps normal puisque beaucoup de patients vont sur Toulouse ou Montpellier, je n’ose donc imaginer les dégâts occasionnés par un afflux de résidents supplémentaires (-:
    Et oui, après avoir vécu en appartement, je mesure ma chance d’habiter dans un village paumée, même si le revers de la médaille est qu’il me faut me déplacer en bagnole pour le moindre ravitaillement sur des routes de m…mal entretenues.
    Mes parents sont âgés, handicapés et vivent seuls dans leur maison. Pour autant je ne suis pas montée chez eux, il y a des consignes claires sur les déplacements que je respecte.
    Je rejoins la majorité des commentaires sur le côté un brin condescendant et certainement maladroit. Et désolée de casser le mythe, mais la plupart des touristes, où qu’ils se trouvent, se ravitaillent majoritairement auprès d’enseignes ayant pignon (et pognon) sur rue…
    Et pour finir, je vous livre un sketch d’un conteur local…
    https://www.youtube.com/watch?v=B_MDz-4Znjo&list=PLCapRrfBamNEpsxcFvhWkJkxZK7LfcjtY&index=2&t=0s

  • Marinette

    7 avril 2020

    Comme les commentaires plus haut, je suis un peu étonnée par le ton de l’article. Que des gens souhaitent se confiner à la campagne si ils le peuvent, pourquoi pas. Mais on parle bien dans ce cas de confinement et pas de vacances !
    Par ailleurs, vivant à l’année en milieu rural, je sais bien ce qu’implique le terme de « désert médical »… Le reste de l’année clairement tous ces néo-confinés n’en n’ont rien à foutre qu’on fasse 40km pour voir un pédiatre ou un dermato, qu’il faille se mettre sur une liste d’attente (et attendre donc un décès) pour avoir un médecin traitant ou un dentiste… Donc là si ils veulent se pointer, qu’ils ne viennent pas en ayant des symptômes bordel !
    Bon et respecter le travail des gens d’ici, et des agri notamment je n’en parle pas !
    Et pour finir, non je ne crois pas que les parisiens en vacances financent nos écoles… En tout cas pas plus qu’on finance leurs réseaux ferroviaires et leur lieux culturels auquels nous nous n’avons que peu accès…

  • Jeanne

    7 avril 2020

    Je ne vais pas repeter ce qui a été dit dans les commentaires au-dessus mais Rigel, une petite réponse, un petit mot d’excuse pour ces « maladresses » pour parler gentiment me semblerait adéquat non ? N’est-ce pas un peu facile de pondre un article aussi polémique et de ne plus pointer le bout de son nez pour répondre aux critiques/questions ?

  • Ornella

    7 avril 2020

    Tout ce bruit pour pas grand chose quand même…
    – les parisiens ont amené le virus : En réalité si vous et eux respectez les gestes barrières, bah ils vous amènent pas grand chose à rien du tout non? Dans la mesure où vous ne pouvez pas les sentir, le risque de contact reste donc limité. Restez chacun chez vous et le Covid sera bien confiné. Pour finir sur le sujet, la consigne était de se confiner, tant qu’ils partent mais ne font pas d’aller-retours, c’est pas dramatique non plus. La vague de départ a eu lieu il y a plus de 15 jours et les faits sont là, et on a pas vu de flambées de cas voir de cas graves dans ces régions donc…
    – Nos hôpitaux, nos commerces ne sont pas dimensionnés pour tant de personnes : oh la blague, vos ARS font l’exercice tous les ans pour s’adapter à l’afflux d’activité saisonnière, vos commerces aussi, donc là encore on souffle un coup. Et comme tous les étés on jouera au jeu des chaises musicales de lits hospitaliers. Le seul point sur lequel cette remarque pourrait se valoir, c’est sur la médecine de ville dont l’adaptation à l’activité saisonnière est plus complexe, mais encore une fois, c’est un exercice auquel les ARS sont rodés donc un poil fallacieux et auxquels elles répondent.
    -Oui il y a eu beaucoup de départ dans les grandes villes dont la majorité n’était probablement pas d’affreux représentants des classes supérieures (bah oui hein ceux qui se déplacent c’est jamais les plus pauvres!), mais probablement aussi pas mal d’étudiants? Là encore qui peut leur reprocher, de se rapprocher du domicile familial par les temps qui court.

    Sur la partie, j’habite à la compagne et les parisiens s’en foutent que je sois obligée de faire 40 km pour voir un médecin. C’est à double tranchant, vous vous souciez de la mauvaise qualité de l’air en plein Paris, du mal logement des grandes villes, des pauvres parisiens coincés dans les transports en commun, des parisiens qui vivent à 5 dans 20 m2? Sans compter que breaking news, les déserts médicaux existent aussi en region parisienne/ urbaine. Regardez les zonages médecins et les APL de certaines villes d’île de France, bah c’est pas joyeux hein. Donc que cette crise servent à certains de receptacle pour leur fiel envers les parisiens/citadins why not, mais dans les faits, on voit bien que ça n’a pas vraiment posé de problèmes ni sanitaires, ni d’alimentation, ni épidemique (à ce jour hein, peut-être que Pierrot le parigot ira demain faire le tour du village en tapant des bises à tous les habitants du coin et disséminera ses miasmes à tous).

    Au moins certains commentaires sont clairement d’équerre avec ce qu’on sert aux réfugiés. Les “ils nous volent notre pain, ne respectent rien, piquent nos lits d’hôpitaux, ramènent leur maladie…” ca vous dit rien? Bientôt on entendra « nos campagnes ne peuvent accueillir toute la misère sanitaire d’île de France ». J’exagère hein, mais que ça fasse suer, parce qu’on pensait pouvoir être tranquille entre gens de bon goûts ok, mais est-ce que réellement ça valait la vague d’indignation envers ces citadins qui se déplacent? J’en doute.

    Bon et en vrai vous en connaissez beaucoup des parisiens de Paris? Sur Paris, j’ai surtout croisé des provinciaux installés sur Paris, donc c’est peut-être juste le retour des fils prodiges ?
    Allez hauts les coeurs !

    • Sarah

      8 avril 2020

      Désolé mais il y a une pointe de mauvaise foi dans ton commentaire quand même.
      – pour la saison, en effet les ARS anticipent pour pallier à l’afflux, mais dans un cas comme celui, non prévisible, là où tout le personnel soignant est réquisitionné sur tout le territoire tu conviendras que ca ne peut se gérer comme lors des vacances.
      – commerces: l’été les commerces comme tout le reste fait appel à des saisonniers et des temporaires. C’est une chose de recruter du monde à l’avance, mais c’est bien plus compliquer de recruter du personnel + remplacer le personnel existant au chômage partiel en juste 15 jours.
      – dans les chiffres je ne suis pas persuadée que les étudiants, toujours rattachés au domicile familial aient été comptés dans ces franciliens qui ont bougé
      – dans notre malheur, la chance a voulu que les régions vers lesquelles les mouvements de population ont eu lieu étaient les moins contaminées à la base. Tant mieux, mais je ne suis pas sûre que ce soit ce qui ait pesé dans la balance quand les gens sont partis. Ca aurait pû être tout l’inverse, et par principe peut importe les chiffres, c’est juste le fait de partir qui est choquant.
      – la comparaison et le raccourci avec les réfugiés … alors là je suis scotchée. Dans un cas on parle de gens qui pourrait rester chez eux mais choissisent de bouger égoistement par confort. Dans l’autre cas des gens qui sont forcés de quitter leur pays en guerre mais qui auraient sûrement préféré ne pas le faire. Aucun rapport.
      Et pour ton dernier point je suis d’accord, je pense en effet que beaucoup sont des provinciaux qui sont rentrés chez eux. Et alors ? Ca devrait les excuser ?
      Je trouve ça normal de s’indigner quand 95% de la population fait des efforts, reste dans son appartement, même en province, et qu’une petite minorité n’en fait qu’à sa tête et se croit au dessus des autres. L’article parlait des parisiens (et d’une minorité, tous les parisiens sont loin d’être comme ca, faudrait pas généraliser) mais pour ma part je suis tout autant indignée par les montagnards qui en profitent pour aller randonner, des gens qui font du surf, des ruraux qui font des fêtes avec tous les copains dans le jardin et j’en passe.
      On parle de 1-2 mois de confinement, pas 2 ans, y’a un moment zut ces caprices d’enfants pourris gâtés.

      • Ornella

        13 avril 2020

        Que tu puisses y voir de la mauvaise foi, j’ai envie de te dire que je n’y peux hélas pas grand chose. Je vais te répondre, puis comme on a tous d’autres choses à faire, je retournerai à mon confinement.

        Je ne sais pas ce que tu appelles « tout le personnel est réquisitionné ». Si tu parles de la réserve sanitaire, elle est tranquillement activée tous les étés sans que je n’ai vu qui que ce soit sans émouvoir.
        Les plans blancs activés, là encore je te renvoie au données d’activation des plans blancs, c’est tout les étés et toutes les saisons de grippe. Les ARS n’ont pas plusieurs mois pour se préparer à l’afflux saisonnier, ou alors tu connais assez mal leur activité. Ce qu’elles anticipent c’est les missions intérims liés au remplacement de congés, et ça tous les ans, cette gestion se fait quasi au jour le jour (d’ou les fermetures parfois inopinés de services d’urgences, de SMUR….C’est le plus gros noeud de leur anticipation, Ici il a surtout fallu, qu’elles mettent en place des solutions qui n’existaient pas ou peu avant l’arrivée de cette épidémie. Telemedecine, nouvelle autorisation de lits, redéploiement de personnels de lits d’hospitalisations classiques vers des lits pour accueillir des intubés ventilés, nouvelle organisation pour les transports… Donc l’arrivée ou non des « citadins auraient changé entre rien et pas grand chose (sauf peut-être pour la ville et encore…). Dans tous les cas ils auraient dû ouvrir des lits et comme tous les étés, ils auraient fait des évacuations sanitaires pour les autres. Donc oui les organisations en régions sont globalement en capacité d’absorber ce flux qui semble tant te gêner..

        Pour les commerces et on parle bien des grandes surfaces, tu fais preuve d’une plus grande mauvaise foi que moi. D’un c’est probablement le ou les secteurs qui ont le moins eu recours au chômage partiel actuellement car ils n’ont pas eu de réduction de leurs activités. Pour beaucoup, elles ont principalement absorbé l’activité par un redéploiement de leurs ressources. Beaucoup d’entreprises’ l’été, elles utilisent les saisonniers pour pallier en grande partie aux vacances de leurs employés et ensuite à une potentielle hausse de l’activite. Ici leurs employés n’étant pas en congés, le besoin a été moins criant.

        Les étudiants ne sont pas comptés car rattachés au domicile familial: et bien si! Ce qui a été utilisé ce sont les données d’émission des téléphones portables et pas le domicile déclaré ou de rattachement donc bon….

        Enfin toutes les migrations ne sont pas des migrations de zone de guerre, le statut de réfugiés n’est pas la norme de la migration. Beaucoup de migrations’ sont aussi et avant tout économiques, de gens sans pour autant avoir des menaces physiques sur leur existences ont des envies d’une vie meilleure, plus confortable et désolé mais on leur sert bel et bien le même discours. On les décrit comme un autre nuisiblé nuisible à un nous, comme définit ici comme les résidents permanents, on leur adjoint des comportements’irrespectueux, degradant l’environnement et la paix locale. On les essentiallise (« ils ne respectent rien »….). Sur un phénomène plus circonscrit, les même mécanismes sont mis à l’œuvre. La recherche du confort n’est pas un caprice, sinon nous tous avec notre confort moderne et nos débats sur « à quel point on a le droit de verser sa bile sur les citadins partis se confiner ailleurs » ne serions que des égoïstes suprêmes. Et vu l’impact de notre confort quotidien sur le reste du monde, ce ne serait finalement qu’une gouttelette dans notre océan d’égoïsme.

        Enfin est-ce anormal de vouloir rentrer chez soi dans la situation actuelle! Je trouve que c’est relativement entendable. Dans une situation où le pire pourrait arriver, je ne tombe pas de ma chaise d’apprendre que certains préfèrent vivre ces moments en se confinant avec les leurs , dans le lieu qu’ils considèrent comme leur « chez ». En sus, une fois qu’ils y sont, s’ils respectent les règles du confinement et ne font pas 15 allers-retours, ça ne m’empêche pas de dormir.

        Donc oui tu peux t’indigner, c’est ton droit, j’ai le droit de trouver cette indignation relativement disproportionnée. Ensuite quand les données ne vont pas dans le sens des théories selon lesquelles les citadins allaient amener du sang des larmes et des colonnes de fumées dans les zones rurales, on peut aussi admettre qu’on est pas tous de bonnes Mme Irma.

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