En route vers Compostelle : l’envie de (re)partir

Le pèlerinage de Compostelle existe depuis le IXe siècle et était considéré comme l’un des plus importants, avec celui de Rome et de Jérusalem, l’objectif étant de relier Santiago de Compostela pour se recueillir sur les reliques de Saint Jacques. Ce pèlerinage connait un regain d’entrain depuis quelques années, même si les marcheurs d’aujourd’hui ne prennent plus forcément la route pour les mêmes raisons.

Je suis moi-même très attirée par cette randonnée, j’en ai fait quelques étapes, et je te propose de me suivre à la découverte des Chemins de Compostelle !

Crédit photo (creative commons) : Andre_Grunden

Aimer marcher

J’ai toujours aimé la randonnée. Nos parents nous ont donné très tôt le goût de la marche (la première photo où on me voit chaussée de mes chaussures de marche, je dois avoir quelque chose comme 3 ans …). Nos vacances, on les passait (très) souvent à la montagne. Oui, mais nous, c’était en été. Pour marcher. Et c’était horrible génial. Bon, non, ok, quand tu es enfant/adolescent, faire de la randonnée quand tous tes amis partent à la mer, et ne pas partir en hiver, quand eux partent faire du ski, c’est la loose, on est bien d’accord (je plaisante hein).

A l’époque, on partait faire des circuits sur une journée, avec le pique-nique dans le sac à dos, et la gourde en bandoulière. En général, on avait toujours un objectif, soit faire le tour des lacs, grimper en haut du sommet pour découvrir le point de vue, … On n’a jamais fait de randonnées sur plusieurs jours (ou alors je ne m’en souviens pas). En tout cas, mes parents ont su me donner cet amour de la marche, du plaisir que tu prends à découvrir la nature à ton rythme, à prendre le temps, à avancer juste grâce à ton propre corps (merci maman, merci papa <3).

Crédit photo (creative commons) : pcdazero

Mais pas que

Mais ce n’est pas seulement pour l’amour de la marche que j’ai eu envie de partir, et surtout de repartir sur les Chemins. Y a un truc en plus. Plus compliqué à expliquer. Un bien-être intérieur. Une expérience à vivre.

La première fois que je suis partie, je n’avais pas de raison particulière, j’avais envie d’essayer, de tenter une randonnée en itinérance, sur plusieurs jours. L’idée de faire un trek me faisait envie depuis quelques temps. Je rêvais plutôt d’Himalaya mais bon … Il ne faut pas taper trop haut (c’est l’cas d’le dire ma brave dame!) !

L’occasion s’est présentée de partir marcher sur les Chemins de Compostelle (le GR65, celui qui part du Puy-en-Velay), pour accompagner ma maman, qui rêvait de les faire. On a donc pris notre sac à dos, et nous sommes parties toutes les deux pour une grosse semaine de marche. Difficile d’expliquer ce que j’ai ressenti pendant ces jours. De la fatigue, bien sûr, des douleurs, mais également un réel bien-être. Ne penser qu’à avancer, à arriver à l’étape suivante. Dormir, prendre une douche, refaire le ravitaillement. Finalement, on ne pense plus qu’aux choses essentielles, et ça fait un bien fou. Se détacher de tout le reste, de tout le superflu qui parfois nous retient dans notre quotidien. Et profiter pendant la marche. Profiter des paysages qui défilent, des gens qui nous doublent disent quelques mots, profiter pour discuter à cœur un peu plus ouvert avec ma maman, ces moments de complicité sont tellement précieux.

Depuis cette première semaine de randonnée, je n’ai plus qu’une envie, y retourner. De nouveau ne penser qu’à avancer. C’est une immense fierté d’arriver à l’étape suivante, et de repartir le lendemain. C’est bon pour le moral, c’est bon pour la tête, et aussi pour les jambes. Dès que les beaux jours arrivent, j’ai le sac à dos qui me démange, les chaussures de rando qui frétillent … J’ai hâte de reprendre la route.

J’ai envie de repartir avec ma maman, et j’espère un jour pouvoir partager de tels moments avec mon mari et mon (mes) enfant(s). Partir en randonnée itinérante est vraiment devenu mon rêve de vacances en famille.

Et toi, tu aimes les randonnées ? Tu en as déjà fait sur plusieurs jours ? Qu’est-ce que cela t’apporte ?

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8 Comments

  • Marie Obrigada

    7 janvier 2020

    Oh que ça donne envie ! J’ai eu les mêmes vacances que toi enfant. Pendant mes études, j’ai senti l’appel de Compostelle mais je n’ai pas osé. Et puis j’ai rencontré mon futur mari, lui ai parlé de ce rêve et en juin suivant nous partions ensemble pour 10 jours. Au début de poids du sac me pesait franchement, les nuits en tente étaient difficiles et celles trop peu intimes, mais au fur et à mesure le sac à dos est devenu une partie de moi et c’était d’en être allégé qui était surprenant. En couple, nous nous disions que si on réussissait à cheminer ensemble malgré nos rythmes différents, nos souffrances (ampoules, courbatures) individuelles, la pluie ou la chaleur… on réussirait à cheminer aussi dans la vie ensemble. Et effectivement, il a fallu prendre sur soit pour aider l’autre dans ses moments de faiblesse, prendre des décisions ensemble (ou poser la tente, continuer encore un peu ou s’arrêter, quoi manger…) et apprécier la beauté des paysages, les rencontres, la pause déjeuner et le café qui permet d’avancer encore quelques kilomètres malgré la fatigue… Bref, un jour nous repartirons !

    • Welna

      7 janvier 2020

      Vous avez dû vivre un super moment tous les deux ! J’aurais aimé partir avec mon mari juste avant notre mariage, mais avec les préparatifs et tout le reste, nous n’avons pas pris le temps … Mais je ne désespère pas le faire un jour avec ma famille !
      Et je te rejoins complètement sur le sac à dos, au bout d’un moment, il fait complètement partie de nous !

  • 100drine

    7 janvier 2020

    Mes vacances préférées !
    Avec mon mari, nos premières vacances en amoureux c’était le GR 20 en corse. On est partis en totale décontraction en se disant : on verra si on va jusqu’au bout…et on l’a fait !
    Des vacances parfaites car déconnectées de tout (même si pas des plus glamours pour un jeune couple !). On en garde un souvenir magique.
    Depuis on a fait aussi le chemin de Stevenson (en deux ans car la première fois on a du arreter à mi parcours pour des douleurs au genou ).
    Mon mari rêve de faire le tour du mont blanc mais pour l’instant on va peut être faire un peu de cyclotourisme qui nous paraît plus adapté avec une petite de 2 ans !

    • Welna

      8 janvier 2020

      Oh super ce que vous avez fait ! C’est vrai que ça devient plus compliqué avec un enfant en bas-âge, mais ensuite vous pourrez randonner tous ensemble !

  • Sarah

    7 janvier 2020

    La randonnée c’est la vie ! je n’aurais pas toujours dit ça puisque plus petite c’était mer l’été et ski l’hiver de temps en temps … et je détestais marcher. J’ai commencé très tardivement à 25 ans en arrivant dans une région montagneuse et depuis je ne décroche plus. Il y a 2 ans j’avais aussi cette envie de faire un trek pour sentir cette adrénaline et hop un GR20 ! et 2 mois plus tard on faisait le GR54 🙂 pas de gros treks en 2019, plusieurs mini à la place, mais en 2020 on réfléchit déjà à celui qu’on va faire. C’est vrai que ça fait un bien fou de se déconnecter et de ne penser à rien qu’à son effort , c’est pas pour rien que la rando revient à la mode ces derniers temps

    • Welna

      8 janvier 2020

      C’est vrai que la rando revient à la mode, on sent de plus en plus le besoin de se déconnecter ! Et c’est tant mieux ! J’espère moi aussi pouvoir repartir cette année, mais rien de sûr …

  • Athéna

    9 janvier 2020

    J’adore la marche, mais je n’ai au un sens de l’orientation et je ne suis pas fichu de lire une carte ? du coup je n’ai jamais fait de randonné, de peur de me perdre. Lol.
    Je me contente de me promener dans les parcs et parfois les petits chemins.
    De toute façon, je doute d’avoir les capacité physique pour faire des randonnées d’une journée complète, voir de plusieurs.
    Mais j’ai la foi, un jour j’en serai capable et je le ferai. ?

    • Welna

      9 janvier 2020

      Alors rassure-toi, les chemins de grande randonnée (GR) comme Compostelle (nous avons suivi le GR65) sont super bien balisés. A part une ou deux fois où on a un peu hésité, nous n’avons jamais eu besoin de sortir de carte 🙂
      Quand à la capacité physique, il « suffit » de faire un peu moins de km ! J’en parle dans une prochaine chronique (spoiler) mais de notre côté nous avons réduit les étapes pour être plus tranquille justement !
      Tout est possible 🙂

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