Ma recherche d’emploi, minée par mon manque de confiance en moi

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Tenter d'atteindre

Je me présente : je suis Mademoiselle OZ, 24 ans, diplômée d'un master en école de commerce, en couple avec mon chéri depuis deux ans et demi, passionnée de cuisine et de toutes sortes de choses plus ou moins futiles. Il y a quelques mois, fraîchement diplômée, je me lançais à corps perdu dans la vie active, la tête pleine de rêves et d'optimisme.

Il faut dire que les statistiques étaient avec moi : un master en école de commerce, c'est un passeport pour l'emploi. Deux ans d'alternance dans une grande entreprise, avec des responsabilités ? Une expérience à l'étranger ? Bingo !

Sur le papier, mon profil avait une bonne employabilité, et ma conseillère Pôle Emploi m'a vite rassurée : le rendez-vous des quatre mois de suivi ne devrait jamais avoir lieu ! Je suis sortie de mon entretien encore plus optimiste, et j'ai commencé mes recherches. Oui mais voilà, la réalité fait parfois un peu plus de mal que prévu !

Tenter d'atteindre

Crédits photo (creative commons) : Helmuts R

Recherches, échecs et confiance en soi

Il y a quand même des éléments qu'il faut prendre en compte dans une recherche d'emploi, en dehors des compétences et du diplôme. D'abord, le secteur de recherche.

À cette époque, je recherche en Haute-Savoie (là où j'habite avec Chéri) et en Normandie (là d'où je suis originaire). En cherchant dans deux régions, on augmente ses chances, non ? Eh bien non… Dans ma spécialité, il y a peu de postes, et je me rends vite compte que la recherche va s'avérer très compliquée.

Nous en parlons avec Chéri, et nous décidons d'élargir les recherches sur Lyon. Une grande ville facile d'accès, où Chéri a fait ses études, à seulement 1h30 de là où nous habitons. Nous parlons aussi de Paris… La vie de citadins nous fait peur, et nous ne sommes pas prêts à sauter le pas. Mais on convient tout de même que, si nous n'avons pas le choix, nous allons devoir nous y résoudre.

Je me lance dans les recherches. Je passe beaucoup d'entretiens. Les mois passent, les échecs se multiplient. On me donne toujours les mêmes raisons : trop jeune, trop diplômée, pas assez d'expérience, trop timide… Je fais pourtant de gros efforts pour aller de l'avant. Mais je ne ressemble pas au stéréotype du diplômé d'école de commerce. Je suis réservée, je manque de confiance en moi, et malgré tous mes efforts pour le cacher, ça transparaît en entretien. Je désespère : suis-je condamnée par ma personnalité à essuyer des refus à chaque fois ?

Et puis, un peu avant l'été, je postule à une énième offre d'emploi. Cette offre me fait rêver. Mais je suis un peu défaitiste, alors je ne m'attends pas forcément à quelque chose. C'est un CDI, à Lyon, pour un poste de cadre, pile dans le domaine qui m'intéresse.

On me convoque pour un entretien. L'échange se passe bien (comme d'habitude). La dame me décrit le poste, et ça me conforte dans l'idée qu'il s'agit du poste de mes rêves. Mais les échecs précédents m'empêchent d'y croire : je suis trop timide, je n'ai pas assez confiance en moi, jamais ils ne me choisiront pour un poste comme celui-ci.

La dame me dit à la fin de l'entretien que nous sommes une dizaine en compétition, pour plus d'une centaine de candidatures au départ. Ça achève de me désespérer. Moi, choisie au milieu de cent candidatures ? Impossible ! Elle me demande de la recontacter dans quinze jours pour connaître la suite du processus.

Se donner les moyens de réussir

Quinze jours plus tard, j'écris un e-mail de relance, pour confirmer mon intérêt pour le poste. On me rappelle vingt minutes plus tard : je suis convoquée à un second entretien la semaine prochaine avec la DRH du groupe. Oups… Nous devions partir le lendemain quinze jours en Espagne, pour rendre visite aux grands-parents de Chéri. Nous nous organisons pour partir plus tard. Tant pis, nous n'aurons qu'une semaine de vacances ! Il faut quand même se donner les moyens de réussir.

Je passe donc mon second entretien, et je passe également des tests. Dans la foulée, nous partons avec Chéri pour l'Espagne. J'ai l'esprit libre, je sais que j'attends une réponse, mais je me dis que je ne l'aurai pas avant une semaine ou deux. Je n'y crois pas, de toute façon, alors je décide de profiter de mes vacances. Nous arrivons sur place le vendredi dans la nuit.

Je découvre l'univers de mon chéri : le village de ses grands-parents, où il a passé toute son enfance ! Nous sommes dans l'Espagne profonde, dans la nature : il y a toujours un paysan qui traverse le village avec son âne. Nous visitons les jardins de son grand-père, avec les vignes et les oliviers qu'il cultivait autrefois. J'adore cette ambiance ! Elle m'apaise, je me sens bien. Pas d'internet, peu de réseau : adieu recherche d'emploi, bonjour sérénité !

Le lundi, nous faisons salon de beauté avec la tante de Chéri : elle me fait un soin du visage. Vient le tour de Chéri. On rigole, je le prends en photo, et puis mon téléphone sonne. C'est la réponse que j'attendais…

Ah, en fait non. Mon entretien s'est bien passé, mais il y a encore une étape. On doit me faire rencontrer le PDG ! Justement, il est en déplacement sur Lyon ce jeudi. On me donne donc un rendez-vous. Je suis ravie ! Cette fois, je commence à y croire. Est-ce que c'est la bonne ?

J'annonce la bonne nouvelle à tout le monde, et nous partons pour la ville la plus proche, afin de trouver un café qui ait internet (c'est l'Espagne profonde, je te dis !). Je change mon billet. Bon, finalement, au lieu de quinze jours, je serai restée seulement cinq jours dans ce petit coin de paradis. Mais c'est pour la bonne cause, non ?

Le mercredi, Chéri m'emmène à l'aéroport. Il a décidé de rester quelques jours encore, pour profiter de ses grands-parents. Un gros bisou, et c'est parti ! Arrivée à Lyon, je découvre l'hôtel que m'a réservé ma maman pour la nuit. Elle m'a choisi un établissement cosy, à cinq minutes à pied de mon entretien. Pas de stress des transports, merci Maman ! (Il faut dire que pendant ces mois de , je me suis perdue, j'ai eu la grève des taxis en région parisienne, les agriculteurs sur Lyon… Bref, mes trajets pour aller aux entretiens n'ont pas toujours été de tout repos !)

De l'espoir à la désillusion

Le matin de l'entretien, je ne suis pas trop stressée (merci les gouttes de Fleur de Bach !).

Je me rends dans les bureaux de l'entreprise, et on me dit que le PDG va avoir du retard, car son train a eu un souci. J'attends donc dans un bureau, et je me contrôle pour rester calme.

Le PDG arrive, l'entretien se passe bien. Jusqu'à ce que… eh bien, qu'il aperçoive ma bague de fiançailles à mon annuaire gauche. À ce moment-là, j'ai droit à un monologue sur l'importance de ce recrutement pour son entreprise, et l'importance que la personne recrutée soit disponible. Il finit par me dire clairement qu'accepter une proposition d'embauche chez eux, c'est s'engager moralement à ne pas avoir d'enfant pendant au moins trois ans.

Douche froide. Pour le moment, pas de bébé en vue avec Chéri. Nous avons d'autres projets professionnels : il veut reprendre ses études lorsque ma situation sera plus stable. Oui mais… j'ai quand même envie d'avoir des enfants avec lui. Et si je tombe enceinte par accident ? J'avorte pour faire plaisir à mon président ? Voilà les premières pensées qui me traversent l'esprit.

Quelques conseils (à froid) si toi aussi tu rencontres ce problème. D'abord, sache que le recruteur a interdiction de t'interroger sur ce genre de sujet pendant l'entretien, et qu'il a encore moins le droit de te faire promettre quoi que ce soit ! Si malgré tout, il te pose des questions sur un sujet qui n'est pas en rapport direct avec le poste à occuper (que ce soit ta vie privée, ta religion, ton origine, ton orientation sexuelle…), tu as tout à fait le droit de mentir. Il ne pourra en aucun cas te pénaliser pour ça. C'est lui qui est en tort !

Oui mais… je viens de traverser une longue période de chômage. J'ai donc envie de garder ce boulot, si j'arrive à le décrocher ! Et je n'ai pas envie qu'on me mette « au placard ». Je sors de l'entretien dépitée : je ne sais pas quoi faire. Je n'ai rien dit pendant l'entretien sur ce sujet, je suis restée silencieuse. D'ailleurs, c'est le PDG qui m'a demandé de ne rien dire, mais d'y réfléchir avant d'accepter toute offre de leur part.

Pendant le weekend, j'ai le temps d'en parler autour de moi, à Chéri, à mes parents. J'ai le temps de ruminer, aussi. Ce n'est pas assez difficile comme ça, de chercher un emploi, il faut en plus qu'on ajoute une discrimination ?! Et si en face de moi, les trois autres candidats restants sont des garçons ? On va les préférer sous prétexte qu'ils ne peuvent pas être enceintes ?

En tout cas, ma décision est vite prise ! Ce poste, c'est le poste idéal pour moi. Si on me le propose, je dirai oui. Pour le moment, bébé n'est pas d'actualité. Je traiterai donc ce problème s'il se présente. En ce qui me concerne, je n'ai rien dit, donc je ne considère pas ça comme un engagement. Je ferai ce que je jugerai bon le moment venu. Pour l'instant, je me concentre sur notre vie à deux, et sur ma carrière.

Même si je sais bien que ça ne me suffira pas longtemps : j'ai besoin d'une vie de famille. Je crois dur comme fer que vie de famille et carrière peuvent aller de pair ! L'avenir me dira si j'ai raison ou tort…

Croire en soi-même

Finalement, le lundi suivant, j'ai reçu un coup de fil de la responsable : ils souhaitaient m'embaucher. Sur l'instant, je me suis contenue. J'étais seule à la maison, Chéri au .

Mais lorsque j'ai appelé ma mère (que j'ai tirée d'une grasse matinée de vacances au Portugal), je me suis mise à pleurer et à émettre toutes sortes de bruits bizarres, ce qui fait qu'elle n'a rien compris à ce que je lui ai dit. Heureusement, les mamans sont trop fortes et elle a deviné seule. J'ai juste eu à confirmer avec un oui tout mouillé !

Alors, le bilan ? Eh bien, croire en soi, ça ne fait pas de mal !

Cette réponse positive m'a permis de relativiser. Non, ce n'est pas parce qu'on est timide et qu'on manque de confiance en soi qu'on n'est pas capable de décrocher un bon poste et d'être choisie sur cent candidatures. Et ce n'est pas non plus parce qu'on est une femme qu'on n'a pas le droit de faire carrière. Non mais.

Et toi ? Tu as eu du mal à trouver du travail ? Tu as été victime de ta timidité ? On a aussi mis des conditions anormales à ton embauche ? Viens en discuter…

Toi aussi, tu veux témoigner ? C'est par ici !

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23 Comments

  • Clette

    12 octobre 2015

    C’est honteux le coup de te demander de ne pas tomber enceinte !
    Moi j’ai été embauchée avant la fin de mes études, j’ai bien prévenu que je souhaitais commencer en septembre car je me mariais en été … et c’est passé nickel ! Personne ne m’a demandé si je voulais des enfants et encore moins pourquoi je me mariais jeune (23 ans).
    J’ai entendu pas mal d’hsitoires comme la tienne en me renseignant un peu autour de moi, c’est vraiment le profit avant tout dans pas mal d’entreprises ça me dégoûte ;( (ben oui une femme enceinte ça « coûte » cher …alors on n’en veux pas) enfin de toute façon tu es libre de faire ce que tu veux alors n’écoute pas ce gars ! Et bravo pour ton embauche =)

    • Melle OZ

      12 octobre 2015

      Merci ! Et oui malheureusement le profit avant tout… J’ai commencé à travailler et je pense que cette remarque était due à la personne que j’ai rencontré et non à l’entreprise. Ouf ! Ça soulage un peu. En tous cas c’est super que toi tu sois tombée sur des gens biens ! Bonne chance dans ta vie future et merci pour ton commentaire !

  • Madame Vélo

    12 octobre 2015

    Ton témoignage est très intéressant. C’est carrément abusé de la part de l’employeur de te demander de ne pas faire d’enfants ! Je me suis toujours demandée comment je réagirais en pareil cas, et j’aurais peur d’envoyer balader le recruteur ! Mais ceci dit, une fois embauchée, rien ne t’interdit d’avoir un bébé, c’est ta vie, et comme tu le dis si bien : vie de famille et carrière professionnelle ne sont pas incompatible.
    Le pire c’est qu’une femme enceinte ça ne coûte rien à l’entreprise, c’est juste un peu chiant parce qu’il faut recruter un/une remplaçant(e) mais financièrement ça ne coûte rien.
    Et sinon j’ai vécu un peu la même chose que toi, en sortant des études de master à 22 ans j’étais considérée comme trop jeune, trop peu d’expérience, trop diplômée, pas assez spécialisée, etc. Et clairement je n’avais pas assez confiance en moi. Et plus la période de chômage dure longtemps, plus la confiance en soi diminue.
    Félicitations pour ton embauche 🙂

    • Melle OZ

      12 octobre 2015

      Merci ! Et oui ce n’est pas une période facile… Mais quelque part ça forge aussi le caractère !

  • Pitch

    12 octobre 2015

    et beh je croyais que ce genre d’employeur relevait de la légende urbaine :\ sinon moi aussi j’avais un sérieux manque de confiance en moi, ajouté au fait que je fais(ais) plus jeune que mon âge je me sentais toujours obligée de me justifier en entretien. J’ai eu la chance de ne pas connaitre le chômage et malgré mon manque de confiance et ma timidité j’ai trouvé un job avec beaucoup de responsabilités dès le premier coup ! cela fait 3 ans et je peux dire que j’ai gagné énormément de confiance en moi depuis! et puis connaissant mieux les ‘règles officieuses’ des entreprises il s’avère qu’il est souvent plus facile pour les personnes timides de trouver du boulot que pour les grandes gueules car ca effraie moins les chefs 😉 (dans la boite/secteur ou je travaille en tout cas). Pour ce qui est de ta vie privée, j’ose espérer que c’était plus un test pendant l’entretien pour voir comment tu réagirais, mais dans tout les cas rien ni personne ne peux t’empêcher d’avoir des enfants. je suis aussi persuadée que carrière et vie familiale ne sont pas incompatible, suffit de trouver la bonne organisation 🙂 j’espère que tu reviendras nous raconter comment se passe ton job?

    • Melle OZ

      12 octobre 2015

      Et non malheureusement ce n’est pas une légende ! Oui je reviendrai avec plaisir 🙂 Ce n’est pas toujours facile d’être timide mais la confiance en soi ça s’apprend heureusement ! Merci pour ton commentaire 🙂

  • Jahanara

    12 octobre 2015

    J’ai aussi été confrontée en entretien d’embauche à cette question insidieuse de savoir si je comptais avoir des enfants. J’allais me marier un mois plus tard et le patron m’a clairement dit qu’il ne faudrait pas poser un congé de maternité pendant la grosse saison de boulot… Sans surprise, je n’ai pas été choisie et ils ont embauché un homme !!!
    En tout cas c’est cool que tu aies pu avoir ce job malgré le commentaire déplacé du PDG.

    • Melle OZ

      12 octobre 2015

      Ma pauvre … J’espère que tu as pu trouvé un poste dans une entreprise qui te mérite ! C’est vrai que moi ça s’est bien fini, mais ce n’est pas le cas de tout le monde malheureusement !

  • Madame Nounours

    12 octobre 2015

    Super la demande du PDG et pas très légale, ça me rappelle un entretien que j’avais eu avec un chef d’entreprise de Start Up ou j’avais eu le droit à la même question, et j’avais menti à ce monsieur. De toute manière, cela ne regarde en aucun cas un employeur sur sa vie personnelle. C’est vrai qu’être timide n’est pas toujours un avantage dans le monde du travail, mais tout dépend du secteur d’activité et de l’emploi occupé. Je suis assez introvertie comme personne mais à force d’avoir fait des entretiens et les expériences professionnelles, j’ai pris confiance en moi, après je sais que ce n’est pas forcément le cas de tout le monde mais la confiance en soi aide souvent à vaincre ce trait de caractère.

    • Melle OZ

      12 octobre 2015

      Tu as raison je pense que la confiance en soi s’apprend avec le temps et permets de vaincre la timidité. Il ne faut pas baisser les bras 🙂

  • Madame Fleur

    12 octobre 2015

    C’est toujours ce genre de questions que je redoute un peu.
    Même si à l’heure actuelle, je ne l’ai jamais eu en entretien. Mais c’est clairement quelque chose qui me déstabiliserait un peu.

    • Melle OZ

      12 octobre 2015

      Ça n’est pas simple de réagir c’est sûr. Le mieux c’est de mentir finalement, ou de ne rien dire du tout si c’est possible !

  • Marylin

    12 octobre 2015

    Vache, la question du recruteur sur le bébé !
    J’te jure, moi ça me donnait envie de mordre à chaque fois !
    C’est vraiment dégueulasse !
    Enfin, de toute façon, quand t’as passé l’âge de faire des enfants, ils trouvent bien autre chose, va…
    Les recruteurs, ma grande passion ^^

    • Melle OZ

      12 octobre 2015

      C’est sûr, il y a bien d’autres sujets de discrimination malheureusement !

  • Madame C

    12 octobre 2015

    Ah ha, la question du bébé. Elle n’est pas arrivée sur mon premier poste mais plus vers 26/27 ans. Vous êtes en couple, pacsee, mariée, avec des enfants? Bon,aller balance la question suivante…
    Puis depuis mon mariage, les réflexions du genre  » je ne te prendrais pas des mon service, un congés mat à gérer ». Mais le Must, mon chef, même âge que moi et jeune papa, me convoque un vendredi soir :  » madame C, on se demandait, bon la question est un peu indiscrète, je sais j’ai pas trop le droit de la poser… Blabla… Comptes tu avoir un enfant cette année, car un congé mat’, ce n’est pas évident à gérer, puis ça désorganiserai les service, tu nous le diras assez vite ». Ma réponse :  » oui, je compte évidemment avoir un enfant, quand, je ne peux te le dire. Tu seras averti en temps et en heure en comme le stipule la convention ».
    Et dire que je suis dans une entreprise du cac 40! Même en 2015, il faut encore se battre.

    Melle oz, félicitations pour le poste !!!

  • Mélimélanie

    13 octobre 2015

    Ha le coup de la bague de fiançailles…. Je retirais la mienne en entretien car j’ai raté un poste qui me plaisait en suivi de stage de fin d’étude car « Elle est en couple stable depuis plusieurs années dans 2 ou 3 ans elle va nous faire ch**r à pondre un gamin ». Voilà voilà.

    Un homme n’a pas de bague de fiançailles (en tout cas pas identifiable) donc pourquoi nous les femmes devrions nous montrer ce genre d’informations en entretien? Pour l’alliance c’est plus égalitaire on la porte tous mais elle peut effectivement entraîner des questions sur les enfants chez une femme et non chez un homme…

    En tout cas félicitations pour ton travail j’espère que tu t’y épanouiras!!

  • MlleMora

    13 octobre 2015

    C’est honteux ce genre d’attitude. Déjà c’est carrément interdit de parler de ça en entretien, si tu n’avais pas été prise, y avait de la matière pour porter plainte…
    Et secundo, elles commencent sérieusement à nous casser les bonbons ces entreprises qui estiment que leurs salariées sont indispensables et ne peuvent pas s’absenter quelques mois. Ces mêmes entreprises qui sont capables de te virer comme une malpropre…
    j’espère que tu te plairas dans ton boulot et que l’atmosphère de travail n’est pas aussi toxique que ton PDG…

  • Diane

    10 février 2016

    Salut !

    Je me suis reconnue dans ton histoire. Je suis une jeune diplômée en psy du travail et c’est la vraie galère à cause d’un gros manque de confiance en moi.

    Je voudrais en savoir plus sur les gouttes que tu prends. Où cela s’achète t il et de quels fleurs de bach il s’agit ?

    Merci

  • Marina

    2 janvier 2017

    Alors, contrairement aux autres commentaires, je peux comprendre la réaction des patrons même si demander ce genre d informations est illégal. Je ne suis pas patronne mais combien de fois j ai pu constater autour de moi des femmes qui venaient juste de décrocher un CDI ou une promotion et comme par hasard, elles tombent enceinte très peu de temps après. Alors on se demande si cela n a pas été fait exprès à force pour pouvoir percevoir des arrêts maladies à rallonge, un congé maternité de 3 ans en se la coulant douce etc. Cela desorganise l entreprise. Personnellement, on m offre une promotion, je ne vais pas tout gâcher à pondre dans la foulée

    • Riribbd

      8 avril 2017

      Bravo à toi d’être un bon petit soldat entièrement dévouée à ton entreprise ! Et merci de rappeler que la maternité est en effet un frein à la carrière, c’est effectivement le cas car les femmes se sacrifient depuis des siècles pour que leurs maris réussissent en se déchargeant des autorités parentales. Je pense qu’on peut largement se passer de ce genre de commentaires qui véhiculent des clichés bien solides qui consistent à définir la vie familiale et personnelle comme une entrave légitime à la carrière. Il ne t’est peut être pas venu à l’esprit que c’était justement des femmes responsables qui attendaient d’avoir une situation correcte avant de fonder une famille ???? Il serait bon de réfléchir avant de sortir des bêtises pareilles, qui plus est terriblement dévalorisante pour les femmes – comme d’habitude!

      • Marina

        10 avril 2017

        Avoir des enfants d accord mais pourquoi des congés aussi longs ? De nombreuses femmes reprennent le travail un ou deux mois après la naissance. D autres, restent 3 ans chez elles. En attendant, la sécurité sociale et l employeur paient. Cela pèse sur la dette publique (entre autres, évidemment, il n y a pas que ça). Mais ce n est pas le propos. En revanche, je réitère ce que j ai dit, je peux comprendre que ça dérange les employeurs (ça peut désorganiser tout un service, notamment dans les postes à responsabilité).

  • Madame C

    10 avril 2017

    Le congés mat’ n’est pas de un, deux ou trois ans, ni même de 1 mois, mais de 16 semaines. Si tu prolonges, tu es en congés parental, avec une allocation de moins de 400€.
    Faute de place en creche, et également pour profiter de leur petit bout de chou (ce qui arrivera 1 ou 2 fois dans la vie), en effet les femmes osent prolonger leur congés mat de quelques semaines (ou posent leur congés dans la foulée).
    Et sache, Que Le terme congés est plus que mal choisi, tu ne te la coules absolument pas douce quand tu es Chez toi avec un nouveau né.

    J’ai un collègue, homme, qui m’avait également tenue ce genre de promo. Sa démission â également perturbé le service.
    Et je dirai qu’une femme â moins tendance à changer de job quand elle a des enfants, donc une bonne petite employée pour son entreprise.
    Par ailleurs,avec des enfants, tu optimises ton temps au travail et es souvent plus efficaces.

    • Emmanuelle Merteuil

      24 septembre 2019

      Je ne peux qu’approuver Madame C…
      1) Tout autant que je montre les dents quand on me parle de « congé maladie » (c’est un arrêt pour se soigner, pas des vacances !) je trouve aussi que « congé maternité » donne finalement une image erronnée de cette période où la maman a besoin de se reposer
      2) C’est être totalement dans l’erreur de penser qu’une maternité désorganise un service. Pour avoir été RH, une maternité bien gérée en amont est un bonheur : on sait à peu près combien de temps ça va durer, c’est suffisamment long pour que ça vaille le coup de former qqun pour assurer le remplacement, et c’est prévisible ! (contrairement aux maladies graves qui sont bien plus fréquentes et plus dures à gérer). Mais pour que ça se passe comme ça, ça implique que la future maman se sente assez en confiance pour pouvoir annoncer tôt sa grossesse et être sûre de ne pas être discriminée !!! Ce qui est rare (et je dis ça, je suis pas vraiment pro salariés… mais là c’est une réalité).
      Si les mentalités changent, que les femmes se sentent en confiance, et qu’on ne les considèrent pas moins utiles qu’un homme, ça ira beaucoup mieux !

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