L’affaire de l’enlèvement du petit Santiago, un nourrisson prématuré, a pris une tournure judiciaire sérieuse lorsque sa mère a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire. Arrêtée avec son conjoint à Amsterdam, où le couple s’était réfugié après l’enlèvement de leur bébé dans un hôpital de Seine-Saint-Denis, la mère de l’enfant fait désormais face à des accusations formelles d’enlèvement et de séquestration.
Arrêtée et extradée : un retournement dramatique
La saga juridique a commencé lorsque la mère et son conjoint ont été arrêtés dans un hôtel à Amsterdam le 25 octobre, après une traque qui s’étendit sur plusieurs jours. Initialement placés en détention provisoire aux Pays-Bas, ils ont été par la suite extradés vers la France. La mère, Christina N., a été remise aux autorités françaises et présentée à un juge d’instruction au tribunal pour être mise en examen.
Des conditions de contrôle judiciaire spécifiques
Selon l’avocat de la mère, Romuald Sayagh, l’objectif immédiat de sa cliente était de revoir son enfant. La justice a imposé à Christina N. un ensemble de conditions strictes pendant sa période sous contrôle judiciaire. Ces conditions comprennent une interdiction de sortie du territoire français, le versement d’une caution, un pointage régulier au commissariat, ainsi qu’une obligation de suivre des soins médicaux. L’avocat a salué cette décision, la qualifiant de « décision d’humanité » de la part des juges d’instruction, tout en soulignant l’état de fragilité psychologique de sa cliente, en stress post-traumatique suite à la naissance prématurée de Santiago.
Le volet humanitaire de l’affaire
L’état de santé émotionnelle de Christina N. et le contexte de la naissance prématurée de leur fils ont été mis en avant par la défense pour expliquer l’acte désespéré des parents. En effet, les parents d’enfants prématurés sont souvent sous un stress immense et peuvent parfois prendre des décisions irréfléchies dans l’espoir de protéger ou de rester auprès de leur enfant.