Voilà un sujet toujours un peu délicat à aborder. Pour autant, on le sait toutes et tous, les divorces représentent environ la moitié des mariages. Pire, à en croire les données de l’INSEE, nous nous marions de moins en moins et nos divorçons de plus en plus. Le fait est qu’il est impossible ne pas évoquer cet événement presque inéluctable de nos vies modernes. Alors comment faire pour que cette séparation se passe au mieux et qu’elle ne vire pas au cauchemar traumatisant à vie ?
Tout prendre en compte et tout anticiper
Au départ, un mariage, c’est la promesse d’une éternité passée à deux. Plus qu’une séparation de corps et de bien, un divorce est donc avant l’apparition d’un grand vide. Tout ce qui a été projeté, rêvé, imaginé n’arrivera jamais. Pire encore, les projections elles-mêmes n’ont plus de matière, de consistance. Il en résulte une confusion extrême entre la réalité brutale du moment et les plans tirés sur le futur. Comme une énorme contrariété. Il ne faut pas éluder le choc que cela représente mais plutôt bien le prendre en compte, accepter que l’on devra tout remettre à plat et essayer de clore le chapitre en cours de la meilleure façon qui soit. Même si les émotions sont fortes et parfois contradictoires, il est impératif de ne pas succomber à leurs injonctions.
La première chose à retenir lors d’un divorce ou d’une séparation, c’est de ne pas franchir la ligne rouge. Quoiqu’il en coûte émotionnellement, il est toujours préférable de maintenir le dialogue et, surtout, de ne pas instrumentaliser les enfants. Ça facilitera grandement les choses par la suite ; les négociations autour de la répartition des biens, les choix de mode de garde des enfants, la gestion du patrimoine commun, etc.
Opter pour un divorce par consentement mutuel
Si c’est possible, l’idéal est de raccourcir au maximum les délais de procédure. Pour ça, il faut donc choisir le divorce à l’amiable. C’est, de loin, la meilleure solution. Peu onéreuse et rapide, la procédure permet aux époux de signer une convention de divorce qui sera entérinée par un notaire. Chacun son avocat et plus de passage devant le juge aux affaires familiales. Un gain de temps, d’énergie et de bien-être psychologique fort appréciable. Et parle par expérience…
Être opérationnel administrativement
N’ayons pas peur des mots. C’est sans aucun doute le point le plus « chiant » ! Mais aussi le plus important. Actes de naissance, livrets de famille, acte de mariage, titre de propriété d’un bien immobilier, … En bref, tout ce qui a trait aux revenus, aux possessions, aux investissements, aux placements, aux dettes et aux charges du couple doivent être étalés. Pour effectuer un partage juste et rapide, tout doit être discuté et rien ne doit être oublié. Plus les affaires sont en ordre et plus les discussions sont claires, plus la procédure est rapide et moins elle est coûteuse. Ce n’est pas le moment de faire de la phobie administrative…
Faire l’inventaire du patrimoine
On reprend tout, mais cette fois du point de vue financier. Quels placements ? Quelles acquisitions ? Quel mode de garde pour les enfants et combien cela coûte ? L’inventaire du patrimoine commun est indispensable et là encore il ne faut rien oublier ; dettes, crédits en cours, valeur des biens mobiliers, etc. C’est au prix de ces derniers efforts ensemble que la vie en solo pourra commencer sous les meilleurs auspices. Tant pis pour les vieux rêves. Au moins, on les aura eus. Il est inutile d’entretenir une nostalgie mélancolique. Elle fait plus de mal que de bien et fait traîner les choses. Ce qui n’est bon pour personne, surtout pour les enfants… Il est temps de se construire de nouveaux rêves et d’entamer un nouveau cycle de vie.
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