Au cœur des Yvelines, l’école élémentaire Ferdinand-Buisson de Follainville-Dennemont vit une situation pour le moins anormale. Depuis la rentrée, les élèves de CE1 et CE2 assistent à leurs cours uniquement deux jours par semaine. Un défi considérable que rencontrent de nombreux établissements dans la région, exacerbé ici par l’absence non remplacée d’une enseignante en mi-temps thérapeutique.
Un enseignement perturbé et des solutions tardives
Les jeudis et vendredis, jours où l’enseignante en question ne devrait pas travailler, les élèves se retrouvent sans remplaçant. Un manque qui dure depuis des mois, plongeant les enfants dans une désorganisation nuisant gravement à leur éducation. Selon les témoignages recueillis, les remplacements n’ont été effectifs que pour dix journées sur toute une période allant depuis septembre. Cette situation chaotique fait dire à certains enfants qu’ils se croient en week-end dès le mardi soir.
Les réactions des parents et la mobilisation
Face à cette situation critique, les parents d’élèves ont exprimé leur exaspération et leur inquiétude pour l’avenir académique de leurs enfants. « Nos enfants ont déjà perdu un trimestre, » a déclaré une représentante des parents. La frustration a conduit à une action directe : ils ont prévu de bloquer l’accès à l’école pour attirer l’attention des autorités académiques et médiatiques. Ce geste des parents a semble-t-il porté ses fruits, car la réaction de l’académie ne s’est pas fait attendre.
Une réponse de l’Académie des Yvelines
La tension a poussé l’Académie des Yvelines à agir rapidement. Suite à la mobilisation des parents, elle a confirmé la nomination d’un enseignant pour couvrir les absences jusqu’au terme du mi-temps thérapeutique de l’enseignante initiale. Cette mesure devrait, espèrent les parents, restaurer un rythme normal et stable pour les mois à venir. L’Inspection académique a assuré être « extrêmement mobilisée » pour résoudre ces déficiences, soulignant ainsi l’urgence et l’importance de maintenir la continuité éducative.
Un symptôme d’une crise plus large
Ce cas de l’école Ferdinand-Buisson n’est qu’un exemple parmi d’autres qui illustre une problématique plus profonde touchant l’ensemble du système éducatif. L’insuffisance en personnel enseignant et les difficultés de remplacement sont des enjeux majeurs qui nécessitent une réflexion et des actions concrètes au niveau national pour garantir que l’éducation reste une priorité incontestable dans la société française.