Pourquoi j’ai choisi d’adopter un vieux chien malade ?

J’ai toujours eu des chiens.

Chez mes parents, c’était un à la fois. D’abord un Yorkshire, acheté chiot dans un élevage. Il était infernal et a fini écrasé devant la maison quatre ans après son adoption. Ensuite, il y a eu un second chiot également acheté dans un élevage, tout aussi compliqué à éduquer. Celui-là a fugué et on ne l’a jamais retrouvé. Mes parents m’ont avoué après être presque soulagé de sa fuite (mais on l’a quand même cherché pendant des semaines, ne va pas croire des choses…).

Mes parents ont alors pris une jolie décision : adopter un chien âgé dans un refuge. C’était encore un Yorkshire, elle avait déjà 10 ans et était un amour. Elle était calme, propre, ne détruisait rien et passait sa journée à dormir. Elle a du être opérée à deux reprises pour cause de tumeurs mammaires et nous a quitté à l’âge de 14 ans. J’en ai eu le cœur brisé car c’était « le meilleur chien du monde ».

Ce passé m’a permis de me rendre compte de quelque chose : élever un chiot demande ÉNORMÉMENT de temps, d’argent et d’énergie (achat, puçage, stérilisation, vaccins, cours d’éducation canine, croquettes pour chiots…). Il faut pouvoir être ferme (et non violent, je précise !) avec les principes d’éducation et ne pas le « pourrir-gâter », ce dont je suis incapable. Parfois, il faut savoir reconnaître ses limites…

Après mes études, j’ai emménagé avec mon compagnon de l’époque, qui avait déjà un chat. Comme nous étions locataires et absents près de 11h par jour à cause de nos boulots, nous nous sommes contentés du chat. Puis, j’ai changé de copain, qui lui, adorait les chiens et n’envisageait pas une vie sans canidé. Sauf qu’étant toujours locataires et devant stabiliser plusieurs aspects de notre avenir, nous sommes restés sans animaux. Il était peiné de la situation mais comprenait. Puis, j’ai fini par changer de boulot et acheter une maison, dans laquelle nous emménagerions quelques mois plus tard.

Quand j’ai appris que j’allais devenir propriétaire, l’envie d’un chien s’est aussi fait sentir de mon coté. Nous sommes en janvier 2017, le déménagement est prévu pour début mars, je commence alors à me renseigner sur les refuges proches de mon domicile. L’un d’entre eux, une ASBL qui ne pratique pas l’euthanasie, me plait bien car une description de chaque chien figure sur leur site internet, ainsi que les conditions d’adoption qui sont claires et complètes.

Sur la quarantaine de chiens présents sur le site, trois me font bien de l’œil : un Beagle de 11 ans, un Braque de 9 ans et un American staff de 10 ans. De vieux loulous qui sont là respectivement en raison d’un déménagement, du décès du maître et d’une saisie. Tous les trois sont là depuis des mois, car les vieux animaux sont moins prisés.

Au refuge

Je ne tarde pas à me rendre sur place pour leur rendre visite et les voir « en chair et en poil ». Lors de cette première visite, je fond en larmes à peine les grilles franchies. Ce n’est pas la première fois que je visite un refuge, mais je suis vraiment prise d’émotions en sachant que je vais peut-être pouvoir en aider un à sortir de là. Je fais le tour, en cherchant les chiens que j’ai « repéré » sur le site mais en me laissant ouverte à toute jolie rencontre. Je passe devant la Braque, mais elle est bien plus grande que ce que j’imaginais et doit être adoptée avec son « frère », encore plus grand qu’elle…ce qui est impossible pour moi. Je trouve ensuite le Beagle, qui me fait beaucoup rire mais semble avoir son « petit caractère » même si c’est un papy. Je ne trouve pas la vieille Amstaff et décide de rentrer chez moi (on est en janvier, il fait froid). Mon copain et moi débriefons dans la voiture : il a une préférence pour les chiens plus jeunes et actifs, et rêve depuis toujours d’avoir un Amstaff. Pour ma part, le critère « vieux chien » est non-négociable : même si ma vie se stabilise, je ne me sens pas capable de canaliser une boule d’énergie, ni d’assumer un chien pendant 15 ans, sans savoir où j’en serais.

Après une semaine à consulter quotidiennement le site internet du refuge pour me repasser les portraits des chiens, nous retournons sur place une seconde fois et demandons à un bénévole où se trouve la vieille Amstaff car nous ne la trouvons toujours pas. Là, elle nous explique qu’elle se trouve à « l’infirmerie », une petite pièce chauffée avec deux cages, accessible uniquement avec un bénévole. Elle nous fait entrer et les larmes me montent immédiatement aux yeux quand je la vois. C’est elle que je souhaite aider. Nous la caressons un peu à travers les barreaux et promettons de venir la revoir une seconde fois pour mieux la connaitre.

Crédit photo : Photo personnelle – ma bouille de troll

Une semaine plus tard, nous revenons voir cette adorable chienne, qui fera une balade avec nous (enfin, nous on accompagne car seuls les bénévoles peuvent tenir les laisses – pour des raisons évidentes d’assurance et de sécurité). Je discute avec les bénévoles qui s’occupent d’elle et apprend qu’elle a du être opérée à son arrivée, car elle souffre de tumeurs mammaires. Je suis touchée que le refuge lui ai donné sa chance, en déboursant une somme conséquente pour sauver cette louloutte (plus de 1.000€, je l’apprendrais plus tard de la clinique…). Ils me racontent aussi brièvement son histoire : elle vivait dans une pièce très sale, sans gamelle avec deux congénères mâles. Aucun chien n’étant stérilisé, elle a eu beaucoup de portées. Elle a par chance été saisie, alors qu’elle ne pesait plus qu’une quinzaine de kilo (contre plus d’une vingtaine aujourd’hui). Elle souffre également d’otites chroniques, qui lui feront prendre un médicament quotidien jusqu’à la fin de ses jours. A son arrivée au refuge, elle a reçu un autre prénom, procédure courante pour les chiens qui n’ont pas eu une vie heureuse. Elle est devenue Pippa.

    Crédit photo : Photo personnelle.

L’adoption

Dès que la date précise de mon déménagement est connue, je fixe un rendez-vous de « pré-inspection » pour qu’un bénévole puisse venir vérifier la sécurisation de mon jardin et discuter ensemble des implications de l’adoption (où ira le chien si vous allez en vacances ? si vous êtes hospitalisé ? à quel véto pensez-vous faire appel ? …). Comme c’est un chien de race « catégorisée », il m’encourage à me renseigner auprès de la commune pour connaitre les règles à respecter mais heureusement, le port de la muselière n’est pas obligatoire.

L’après-midi même, je reçois un coup de fil du refuge m’informant que le feu est vert et que je peux venir chercher Pippa deux jours plus tard, car elle doit encore repasser chez le véto entre temps. Deux jours plus tard, je vais chercher le troisième membre de notre famille. Ce 8 mars 2017, il pleut des cordes mais je suis ravie.

Une fois à la maison, Pippa se sent tout de suite à l’aise, et s’endort même sur mes genoux moins d’une heure après son arrivée. La vie avec elle est très facile car elle dort 20 heures par jour, récupérant tout le sommeil et le calme qui lui a manqué au cours de sa vie antérieure. Elle est propre, calme et surtout, pot-de-colle. Elle n’a pas besoin de grandes promenades car elle se fatigue vite et demande à rentrer après 500m, ce qui m’arrange aussi (hihi). Elle est adorable et douce avec les humains qu’elle rencontre, aussi bien adultes que bébés. Son seul défaut est de ne plus supporter la présence d’autres chiens et de montrer des signes d’agressivité à leur égard. J’ai assisté à un cours d’éducation canine et l’experte m’a expliqué qu’elle réagissait par peur, sans doute par rapport à son passé. Je n’ai pas continué les cours car elle est reste essentiellement à la maison et que je voulais lui épargner ce stress (même si je suis convaincue des bienfaits).

L’an passé, elle a du subir une seconde lourde opération mais elle s’en est très bien remise car c’est une guerrière ! Elle doit prendre des médicaments au quotidien mais les prend facilement et se laisse manipuler sans montrer les dents, même quand les soins lui font mal. Depuis son adoption, elle est devenue complètement sourde, ses yeux se voilent et son museau blanchi…

Crédit photo : Photo personnelle.

Le mot de la fin

Je suis consciente que Pippa ne sera pas auprès de moi pour 10 ans encore. Je le savais au moment de l’adoption et m’y prépare. Je me dis que chaque jour passé, c’est une jolie journée de plus qui lui est offerte. Je lui souhaite de vivre encore longtemps, elle nous a déjà fait quelques frayeurs mais se remet toujours, car c’est une coriace (comme la plupart des chiens croisés, qui sont plus solides que les « pur race consanguin »).  Elle fêtera ses 13 ans en février et je lui souhaite encore beaucoup d’anniversaires !

Il y a quelques années, même si je souhaitais aider un vieux chiens de refuge, je ne pensais pas adopter un jour un American staff… Mais, pour en avoir côtoyé certains au refuge, j’ai découvert que ce sont de grosses boules d’amour et qu’ils sont victimes d’un « délit de sale gueule » dans la société, alors que le problème vient souvent de l’éducation qu’ils reçoivent : tous les chiens peuvent mordre mais un molosse fera forcément plus de dégâts qu’un chihuahua. Pippa a aidé mes parents et quelques amis à changer d’avis sur ces molosses, et ça aussi, c’est une jolie victoire sur les préjugés.

Je vais finir cet article par une jolie phrase que j’ai lue au refuge « adopter un chien ne changera pas le monde, mais pour ce chien, c’est tout son monde qui change ».

Crédit photo : Photo personnelle.

Adopt, don’t shop 😉

 

Et toi, as-tu déjà recueillis des animaux âgés ? As-tu un chien « catégorisé » ? Que penses-tu des refuges ? Partage ton expérience en commentaire.

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11 Comments

  • Lil’ma

    15 janvier 2019

    Ton article m’a beaucoup ému même si je suis plus « chat » que « chien »:). C’est un geste magnifique que de pouvoir offrir une « seconde vie » à ces animaux au passé visiblement très douloureux. Bravo! Et sur les photos, Pippa a l’air si paisible et tellement en confiance. C’est un magnifique cadeau que vous lui avez fait, et comme tu dis ce n’est peut-être pas grand chose à l’échelle de tous les malheurs de notre monde mais pour cet animal c’est toute sa vie qui change. Je suis admirative. Longue vie à Pippa.

  • Fabienne

    15 janvier 2019

    Bravo, et je souhaite à Pippa encore de longs mois de bonheur auprès de vous ! J’ai aussi adopté successivement deux chiennes en refuge ; la 1ère avait 5 ans, 9 ans de grand bonheur ensemble ; la 2ème avait presque 10 ans quand je l’ai adoptée (dont presque 9 ans de refuge, elle avait peur de presque tout et était notamment en panique à la simple vue d’un homme de loin, elle a mis un certain temps à cesser d’avoir peur de mon compagnon) et là encore une chienne formidable, un amour vraiment, qu’on a eu presque 5 ans avant son décès. Si autre adoption, pour moi ce sera aussi un chien âgé en refuge !

  • Madame Givrée

    15 janvier 2019

    C’est chouette ça !
    Ici pas de chiens, je suis une ancienne phobique (c’est une longue histoire, mais dans une génération antérieure, une enfant a été tuée par un chien — ça a créé une phobie familiale autour des chiens qui s’est transmise aussi à ma génération). J’ai beaucoup travaillé la question et maintenant, j’en suis à un stade où je suis capable d’être dans la même pièce qu’un chien si je ne dois pas le toucher, et s’il ne me saute pas dessus.
    J’ai beaucoup de mal avec les gens qui disent « il n’est pas méchant » parce que pour moi un chien n’est pas méchant jusqu’au jour où il décide de te sauter dessus. Mais ça aussi j’essaie de m’en soigner.
    Ça, c’est pour la partie « chien » 😀
    Pour la partie adoption, nous avons deux chats : l’une d’elle vient d’une association, nous avons suivi une procédure proche de la tienne pour l’adopter, elle avait quelques mois au moment de l’adoption, l’autre vient tout simplement de chez mes beaux-parents : c’était un chaton abandonné sur lequel j’ai complètement craqué. Il nous arrive de parler de quand nos chatounes ne seront plus là, et on se voit bien adopter un chat déjà adule, auprès de l’association où nous avons adopté notre premier chat.

  • Maye

    15 janvier 2019

    C’est beau comme geste 🙂 Je ne pense pas que je pourrais. L’idée de prendre un nouveau membre dans ma famille, de l’aimer et de savoir qu’il va partir tôt.. Trop dur.
    Nous avons eu deux chiens pendant ma jeunesse, deux petits gremlins qui ont vécu 18 et 20 ans. Ce fut une terrible perte pour chacun d’eux pour tous les membres de la famille. Par contre je n’ai pas trouvé que c’était particulièrement éprouvant d’avoir un chiot. Ça dépend peut être des races et j’étais peut être trop jeune pour m’en rendre compte, mais ils étaient adorables, n’ont jamais nécessité de cours ou de croquettes spéciales. Ma mère est assistante maternelle et même a l’époque ils se laissaient martyriser sand bouger un poil par les enfants. Bon évidemment faut leur apprendre la propreté et les règles de la maison mais bizarrement je trouve ça bien plus difficile avec ma fille xD

  • AurélieB

    15 janvier 2019

    Félicitations pour ce bel article et pour l’adoption d’une chienne âgée. Il est vrai que les animaux avec quelques années ont beaucoup plus de mal à être adoptés et c’est bien dommage.
    Pour ma part, je n’ai pas de chien mais un chat. C’est une petite minette de 5 ans que j’ai adoptée quand elle avait à peine plus d’un mois. Elle avait été retrouvée par une amie avec ses 3 frères, abandonnés. Je l’ai donc recueillie. Le jour où il lui arrivera quelque chose, je pense reprendre un chat, probablement déjà adulte car une fois de plus ce sont eux qui ont le plus de mal à trouver un foyer. Mais une chose est sûre c’est que j’irai le chercher en refuge pour donner une nouvelle vie heureuse à un chat qui n’a pas toujours eu la belle vie…

  • Madame Bobette

    15 janvier 2019

    Je trouve que c’est une très bonne initiative et ton témoignage me fait un peu changer mon regard sur ce type d’adoption.
    Pour l’instant j’ai mon petit Yorkshire qui vieillit tranquillement (11 ans cette année) mais j’y réfléchirai à 2 fois si un jour nous nous reposons la question.

  • Nathalie

    15 janvier 2019

    Mon chat avait 7 ans quand je l’ai (enfin !) récupérée. J’ai raconté son histoire sur mon blog https://contesdeneigeetdepapier.wordpress.com/2018/12/24/grisouille/ !

    Un chat vit plus longtemps qu’un chien en moyenne donc elle n’était pas « si » vieille mais concrètement si je ne l’avais pas récupérée personne ne l’aurait fait.

    Quand je pourrai, je voudrais prendre un chien mais (n’en ayant jamais eu) je ne me vois pas avec un chiot, donc ce serait aussi une adoption d’un chien adulte.

  • Urbanie

    15 janvier 2019

    Nous avons adopté en juin 2017 deux chats: Diabolo, 13 ans, et Icare, 4 ans. Leur histoire était triste, comme celle de tous les chats abandonnés: ils avaient vécu respectivement 9 et 2 ans dans la même famille, avant d’être « relâchés » dans la nature. Le pauvre Diabolo aura donc été jeté après presque une décennie. Icare aura payé le prix de ne plus être un chaton mignon. Le pire? La famille d’origine a bien été recontactée, mais ils n’étaient plus « intéressés ». Impensable.

    Nous cherchions de notre côté à adopter un couple de chats quand nous avons contacté l’association qui les avait recueillis, et je vais t’avouer que nous étions un peu réticents devant âge de Diabolo. Et puis nous avons accepté de le rencontrer en famille d’accueil, et nous avons eu un gros coup de foudre. Diabolo était un chat absolument adorable. Câlin, intelligent, gourmand, propre et sage. Le chat parfait. Diabolo aura vécu sa dernière année avec nous, avant de décéder d’une maladie indétectée (parce qu’indétectable). Icare est toujours la, nous venons d’adopter un nouveau copain pour lui tenir compagnie (le pauvre n’avait vécu qu’avec Diabolo toute sa vie durant).

    Donc effectivement, il ne faut pas hésiter à rencontrer des animaux un peu âgés, ils en valent vraiment la peine. <3

  • Pippa

    21 janvier 2019

    Merci à toutes pour vos gentils témoignages/réactions à mon article. J’ai écrit cet article en octobre et Pippa se porte toujours aussi bien ! 😉

  • Madame Ophrys

    23 janvier 2019

    Super, magnifique message à faire passer !
    Comme je le disais dans mon article sur les furets, tous nos animaux ont été adoptés en refuge, et nous avons à chaque fois choisi des furets assez âgés, car nous partageons totalement ton point de vue !

  • Cherishyourpet

    30 mars 2021

    Comme je suis heureuse de lire ce genre d’articles. Tu prêches une convaincue : j’ai eu 3 chiens, dont 2 adoptés adultes (la première, 11ans, en refuge et le 2nd, 10mois, une dame le donnait au premier venu dans la rue!!! C’était un chien passé de main en main depuis les 4 premières semaines de sa vie. Pour les 2, les premières années furent rock’n’roll. Méme si pour le 2nd, ça s’est jamais vraiment fini alors qu’il a 10ans a présent. Je suis heureuse d’avoir pu les sauver et de leur avoir offert une 2éme chance. Léna, la 1ére s’est retrouvé au refuge car elle a mordu un membre de sa famille (un enfant, je suppose, car elle en avait très peur) et karnaj a souffert d’un sevrage précoce, il n’est pas hyper équilibré même s’il est adorable et que je l’aime. Bref, va savoir où ce qui ce serait passé si je les avais pas recueilli. Je recommande à tout le monde de faire ça, mais, clairement, tout le monde n’en est pas capable et il faut connaître les chiens. tu adoptes un chien adulte avec son passé et l’éventualité qu’il soit traumatisé. Il faut être doux et patient. Une marque d’agression est souvent signe de peur et il faut savoir rassurer sans prendre peur soi-même. Je me suis fait mordre plus d’une fois, au début. On apprend à se connaître. Un copain avait suivi mon exemple et a adopté un berger allemand de 7ans, son premier chien. Il l’a fait piqué, sans me le dire, quelques semaines plus tard car il a mordu sa copine ! J’étais sous le choc et dégoutée qu’il l’ai fait sans me le dire car je l’aurais sûrement récupéré. Bref, comme toutes décisions qui concerne un animal, en recueillir d’un refuge ne se décide pas à la légère. Ne faites pas des fausses joies à des loulous déjà pas épargnés par la vie.

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