Quand le sexisme est au sein de sa famille

Le sexisme est une forme de discrimination fondée sur le sexe, qui consiste en des préjugés et des stéréotypes négatifs à l’encontre d’un groupe social. Bien qu’il soit souvent associé aux violences physiques ou verbales, il peut également prendre la forme de discriminations subtiles et insidieuses qui minent lentement la confiance et la sécurité des personnes. Malheureusement, le sexisme peut être présent dans tous les aspects de la vie, y compris dans nos propres familles.

Cet article a pour but de donner des informations utiles pour prendre conscience du sexisme au sein de sa , et comment le combattre efficacement.

Reconnaître le sexisme au sein de sa famille

Le sexisme est un problème extrêmement complexe et profondément ancré dans nos systèmes sociaux, politiques et culturels. Cela signifie qu’il peut être difficile de reconnaître le sexisme à l’intérieur de votre propre famille. Il est donc important de commencer par prendre conscience des idées et des discours sexistes – ou même des actes – que vous pourriez entendre ou voir au sein de votre famille. Voici quelques exemples de sexisme :

  • Les hommes et les femmes sont censés remplir des rôles bien définis;
  • Faire des remarques désobligeantes ou des blagues sexistes;
  • Ne pas respecter le des autres membres de la famille ;
  • Généraliser les traits de caractère selon le genre (ex : « Les filles sont trop sensibles »).

Si vous constatez ces comportements chez vos proches, une conversation personnelle et constructive peut aider à faire prendre conscience des implications possibles de ces comportements sexistes.

La communication non-violente

Une fois que vous avez identifié le sexisme au sein de votre famille, il est temps de passer à l’action. La communication non-violente est une méthode très efficace pour aborder ce type de sujet avec tact et diplomatie. L’objectif est de favoriser le dialogue, sans pour autant passer sous silence les problèmes que vous voyez.

Lorsque vous abordez le sexisme avec vos proches, veillez à garder un ton calme et respectueux. Essayez de vous concentrer sur leurs actions et non sur leurs personnes. Au lieu de dire « Tu es tellement sexiste », essayez plutôt de dire « Je me sens blessé(e) et triste quand tu dis/fais ceci ». Ainsi, vous évitez la confrontation directe et encouragez votre interlocuteur à réfléchir à son comportement et à le modifier si besoin.

Trouver un terrain d’entente

Il ne sert à rien de chercher à convaincre les autres de votre point de vue. Changer les mentalités prend du temps et ne se produit pas du jour au lendemain. Au lieu de cela, essayez de trouver un terrain d’entente avec vos proches. Pour cela, posez-vous des questions telles que : « Quel compromis pouvons-nous trouver ? » ou « Quelles sont les solutions qui nous permettraient à tous de nous sentir plus à l’aise ? ».

Si vous constatez que vous êtes impuissant face à certaines attitudes et comportements sexistes, vous pouvez également vous tourner vers des organismes ou associations qui traitent spécifiquement des questions liées au sexisme, et qui peuvent vous aider à trouver des solutions.

Se tourner vers les ressources disponibles

Rappelez-vous que vous n’êtes pas seul(e), et que de nombreuses personnes sont confrontées aux mêmes problèmes que vous. Heureusement, il existe aujourd’hui de nombreuses ressources et organisations qui offrent des conseils et des outils pour lutter contre le sexisme. En voici quelques-unes :

  • Organisation des Nations Unies pour l’Égalité des Femmes et des Hommes (ONU Femmes) : ONU Femmes est une organisation internationale axée sur la promotion de l’autonomisation des femmes et l’élimination des discriminations à l’égard des femmes. Ils proposent des ressources et des outils pour accompagner les individus et les organisations dans leurs efforts de lutte contre le sexisme.
  • Association des Femmes Contre le Sexisme (AFS) : Fondée en France en 1974, AFS est une association à but non lucratif qui œuvre pour la promotion des droits des femmes et la lutte contre toutes formes de violences faites aux femmes. Ils proposent des formations pour apprendre à identifier et à combattre le sexisme.
  • Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles (CIDFF) : Le Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles (CIDFF) est une organisation française qui offre un service gratuit d’information et d’orientation juridique aux personnes victimes de discrimination en raison de leur sexe. Ils proposent des conseils pour lutter contre le sexisme et les discriminations.

En conclusion, le sexisme est une forme de discrimination qui affecte la vie des individus et des familles chaque jour. Il est important de reconnaître le sexisme lorsqu’il se présente et de prendre des mesures pour le combattre. La communication non-violente et le recours aux services et organismes disponibles peuvent vous aider à créer un dialogue ouvert et respectueux et à promouvoir l’égalité et la justice au sein de votre famille.

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20 Comments

  • Marie B

    30 juillet 2018

    Ma 2è fille a eu un an il y a 2 semaines, quand j’ai dit à la crèche qu’elle avait eu un garage à voiture, un gros camion poubelle et un ballon, une des dames de crèche a eu l’air choquée et m’a dit « mais ce sont des jeux de garçons!! ».
    J’ai été très surprise par cette réflexion! Je pensais naïvement que ça n’existait plus!
    J’ai eu la chance d’avoir une maman qui a toujours travaillé, qui a osé garder son nom de jeune fille à une époque ou c’était très mal vue, et qui était la première femme officier dans son corps d’armée, alors j’ai été élevée avec l’idée que je pouvais faire ce que je voulais, que si je voulais mettre un jogging et jouer aux petites voitures personne n’avait rien à en dire, et que si je voulais faire des études dans un domaine dominé par les garçons j’étais totalement légitime!
    Par contre j’ai du batailler avec ma belle mère à la naissance de ma 1ère fille pour qu’elle arrête de penser qu’il fallait mettre une robe pour faire petite fille, mais elle a rapidement pris le pli et a offert d’elle même le camion à ma 2ème fille. (par contre on a eu une explication il y a peu parce que j’ai très mal accepté qu’elle explique à ma fille qu’il faut se maquiller pour sortir parce qu’il faut être belle)
    Alors dès que j’entends ma fille dire « c’est pour les garçons » ou « c’est pour les filles », je la reprends assez rapidement en lui expliquant que c’était juste pour la personne qui en avait envie!

    • Yvanna

      30 juillet 2018

      Ho qu’est ce que j’aime cette phrase « cest juste pour la personne qui en a envie » ?

    • Doupiou

      1 août 2018

      C’est hallucinant qu’une pro de la crèche se permette ce genre de réflexion !

  • Miss Chat

    30 juillet 2018

    Aaaah oui c’est une lutte de tous les instants… Dans ma famille maternelle, les femmes ne se sont jamais laissées faire : ma grand-mère était gérante d’entreprise, une femme forte qui a élevé son fils et sa fille de manière égalitaire. Côté paternel, c’était typiquement espagnol et traditionaliste : ma cousine et moi faisions la vaisselle avec les femmes pendant que nos frères et cousins pouvaient aller jouer dans le jardin. Je me souviens même d’un jour où ma grand-mère m’a dit (j’avais 13-14 ans, mes parents étaient séparés) : « maintenant tu es grande et tu es la seule femme de la maison donc tu dois faire le ménage ». Heu tu rêves. Et heureusement il n’y avait que mes grands-parents qui étaient comme ça !
    Avec mes enfants, j’applique une tolérance zéro par rapport à une différence de traitement fille-garçon. C’est impensable pour moi de les limiter pour quoi que ce soit juste parce qu’ils sont une fille/un garçon. Le plus difficile je pense est avec la famille, celle de mon mari ayant toujours des « réflexes éducationnels » qui ressortent encore type « aaaah un petit fils, on va pouvoir jouer aux petites autos »…

    • Doupiou

      1 août 2018

      J’y aussi eu droit quand mon fils est né : super un garçon, je vais pouvoir l’emmèner au foot – dixit mon papa.
      Du coup c’est ma fille qui veut faire du foot l’année prochaine ! Na !

  • Hellow

    30 juillet 2018

    Bonjour,

    J’ai adoré cet article et me suis reconnue parfois dans tes phrases.
    Je suis d’origine portugaise et chez nous, c’est (en gros) la femme à la maison et l’homme au bistrot. Tout ce que je déteste.
    Mes parents nous ont appris à mon frère et à moi à savoir tenir une maison seul. Bien que mon frère (comme mon père d’ailleurs) sache faire la cuisine, le ménage, le repassage (mon père sait même coudre à la main et à la machine, c’est pour dire…), en présence d’une femme, ils se reposent sur elle.
    Lors des repas de famille, depuis mon adolescence, quand un de mes oncles me faisaient une remarque sexiste comme par exemple « va me chercher un café », je lui répondait « pourquoi ? tu peux pas lever tes fesses ? » . J’ai toujours eu et aurais toujours dans l’idée que la femme n’est pas l’esclave de l’homme et le jour où j’aurais des enfants, c’est ce que je leur apprendrais.
    Avec les années, les hommes de ma famille et mes amis savent que je ne me laisse pas marcher sur les pieds et que je n’admet pas le machisme.
    Je pense que ça soulage même ma mère parfois de savoir que je n’aurais jamais à subir quelqu’un qui met les pieds sous la table en attendant d’être servi.
    Courage les filles ! La route est encore longue avant que le sexisme soit de l’histoire ancienne.

    • Doupiou

      1 août 2018

      Mon mari est portugais alors je comprends trop bien ce que tu dis ! Surtout le côté ou les hommes sont parfaitement capables de faire lzs tâches mais lorsqu’il y a une fêle dans les parages ils se reposent dessus !

  • Charlotte - Enfance Joyeuse

    30 juillet 2018

    Je suis entièrement d’accord avec toi et milite au quotidien contre les stéréotypes que subissent les enfants des leur plus jeune age…Mais comme tu le dis, les vielles habitudes ont la vie dure 😉 En éduquant ainsi tes enfants, tu participes à changer les mentalités 😉 Alors merci pour ça !

    • Doupiou

      1 août 2018

      Dans un monde de bisounours tous les parents éduquent leur enfant comme ça… ! Il y a encore du boulot c’est clair !

  • Madame Nounours

    30 juillet 2018

    Malheureusement il y a encore beaucoup de sexisme dans notre société actuelle. J’ai de la chance d’avoir évolué dans une famille où ce ne fut pas trop le cas. Entre mon grand-père maternel et mon père, qui faisaient leurs parts de tâches ménagères (linge, cuisine par exemple) je n’ai jamais ressenti ça au sein de ma famille. J’ai également mon mari qui a évolué dans une famille où la part des tâches ménagères et s’occuper des enfants étaient partagées entre les deux parents (bon par contre mon beau-père niveau cuisine il repassera!) et aujourd’hui il m’aide beaucoup dans les tâches ménagères et de s’occuper de notre fils car il a eu cet exemple parental devant les yeux et aussi parce qu’il a vécut des années seul ou en colocation. On souhaite inculqué à notre fils le partage et l’aide des tâches ménagères car c’est important, d’ailleurs, il a une cuisine, une poupée pour apprendre ça.

    • Doupiou

      1 août 2018

      C’ est génial que ton petit ait une cuisine en jouet ! Ça paraissait inconcevable il y a quelques décennies !

  • Flora

    31 juillet 2018

    J’ai fait 2h de débat contre la moitié des tantes de mon mari au dernier repas de famille sur ce sujet ! Pour moi c’est aussi tolérance zéro, donc même les choses sans réel gravité, je ne les laisse pas passer. Non une fille ça peut aussi avoir une personnalité en plus d’être belle, non je ne prendrais pas le nom de mon mari même de façon pas officiel (officiellement on ne change pas de nom en Belgique), non je ne laisserai pas mes enfants perpétuer la culture patriarcale du nom de famille sous prétexte que le double nom c’est trop long, non je ne veux pas de la galanterie ni de compliments sur mes tenues au travail… La route est encore longue mais on avance 😉

    • Doupiou

      1 août 2018

      J’aurais adoré être à ton débat de famille ! C’est jouissif ce genre de discussions !

  • 16 A La Douzaine

    31 juillet 2018

    Nous ne sommes pas vraiment une famille « traditionnelle ». J’ai fait des études plus prestigieuses que mon mari, mon salaire est plus important, et clairement, j’ai plus d’ambitions professionnelles que lui. A la maison, je fais plus la cuisine car j’aime bien ça, mais c’est lui qui fait la vaisselle, il étend des machines, change des couches… normal.
    Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai eu cette conversation avec mon petit garçon :
    – moi, quand je serai grand, j’irai à ton travail !
    – ah oui ? tu travailleras avec moi ? je serai ta chef alors, parce que je serai vieille (joke inside) !
    – non! c’est moi qui serai le chef, parce que je suis le garçon !
    voilà voilà…

    • Doupiou

      1 août 2018

      Dure la phrase de ton petit ! Comme quoi ce n’est pas au sein du foyer qu’il a entendu ce type de réflexion

  • Madame Coeur

    1 août 2018

    waw super article! maman de deux filles je me bats chaque jour pour ne pas qu elle ait a subir le sexisme! je suis désespérée lorsque ma belle mere (institutrice au passage!!!!) achete systématiquement du rose ou des poupee a mes filles et des tracteurs a mes neveux parce que « c’est pour les garçons ».

    • Doupiou

      1 août 2018

      Mais c’est fou de voir que le corps enseignant nourri ce sexisme ordinaire ! Ça me fait rager !

  • WorkingMutti

    2 août 2018

    J’ai grandi dans une famille où le sexisme régnait en maître. Pareil pour mon conjoint. Mais j’ai de la chance, il est sorti de sa campagne et n’est pas misogyne pour un sou.

    Mes parents savent à quoi s’en tenir avec moi et ne font aucune remarques sur le partage des tâches. Mais dans ma belle famille …

    Oui c’est toi Mr G qui s’occupe tout le temps (en fait la moitié du temps) des enfants, elle ne fait rien c’est une honte. Mais pourquoi elle en a voulu un troisième c’est encore toi qui va s’en occuper.
    Elle n’a pas pris ton nom ? Mais faut être un bonhomme, il faut controler ta femme.?

    Heureusement ca fait rire mon conjoint autant que moi

  • Issabill

    6 août 2018

    J’ai bataillé ferme avec ma grand-mère pour qu’elle accepte de donner ma poupée à mon fils. Elle voulait à tout prix attendre que j’ai une fille… Mais elle a fini par accepter l’idée que mon loulou aime jouer à la poupée, c’est d’ailleurs un de ses jouets préférés je pense, elle dort même avec lui. Et maintenant, elle trouve même ça très bien 🙂
    (Et puis de toutes façon, comme je lui dit, j’ai eu 2 autres enfants après lui: que des garçons, ça n’aurait servi à rien d’attendre ahaha)

  • Ileou

    13 août 2018

    Dure tâche que de faire évoluer les choses vers un monde plus juste (mais pas forcément égalitaire).

    Chez nous, le partage des fonctions domestiques n’est pas traditionnel. Mais nous ne remettons pas non plus tout en cause.

    Ce qui nous parait le plus important c’est que chacun de nos enfants, un garçon, et une fille, sachent qu’il leur est possible de faire les choix qu’ils veulent, et qu’il leur est possible de refuser certaines choses.

    Je suis capable de beaucoup de choses dans un foyer, mais pas de cuisiner régulièrement…

    Mon épouse est capable de beaucoup de chose dans un foyer, mais pas de bricoler, ou entretenir les véhicules, ni même de faire du ménage.

    Nous conservons donc, en apparence, et en apparence seulement, une organisation « traditionnelle », et c’est très bien ainsi, et ce n’est pas du sexisme.

    Mais, nos enfants savent qu’ils sont libre de reproduire ce modèle, ou pas. L’important étant l’équilibre et le respect.

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