L’hyperacousie est une hypersensibilité aux sons même faiblement perçus. Il s’agit d’une pathologie pouvant impacter la vie quotidienne des personnes qui en souffrent. La prise de conscience de mes difficultés à supporter certains bruits a été graduelle, jusqu’à ce que je réalise que j’étais victime d’hyperacousie. Aujourd’hui, cet article retrace mon parcours.
Comment j’ai découvert ma maladie ?
Tout a commencé au collège. Je commençais à me sentir très agacé par les bruits ambiants du couloir entre les heures de cours, notamment les conversations entre mes camarades. J’éprouvais un certain inconfort quand les autres discutaient trop fort ou quand le professeur élevait la voix. Au début, je n’ai pas réagi plus que ça, pensant qu’il s’agissait là d’une simple nuisance sonore. Mais très vite, j’ai compris que le bruit prenait une place toujours plus grande dans ma vie.
Je faisais alors partie d’un groupe de musique avec des amis et petit à petit, je me suis mis à mettre mes mains sur mes oreilles pour ne rien entendre et je finissais par sortir de la pièce chaque fois que j’avais l’impression que le volume sonore était trop important.
À l’âge adulte, j’ai commencé à remarquer des symptômes supplémentaires liés à l’hyperacousie : des acouphènes, des bourdonnements permanents qui m’empêchaient de m’entendre penser ou encore une difficulté à me concentrer et à me relaxer si le son était trop fort.
J’ai donc décidé de consulter un spécialiste qui m’a diagnostiqué une hyperacousie sévère. J’ai eu le sentiment d’avoir mis un nom sur ce que je ressentais depuis tant d’années.
Quelles sont les conséquences de mon hyperacousie ?
Mon hyperacousie se manifeste principalement par :
- Un inconfort aux bruits forts ou imprévisibles
- Une perception amplifiée des hautes fréquences
- Une tendance à fuir les endroits bruyants
- Des acouphènes constants
Cette hypersensibilité à certains sons m’a empêché de participer normalement à différentes activités sociales ou professionnelles. Les lieux publics bruyants restent très difficiles à supporter et peuvent provoquer chez moi une sensation de panique et de malaise.
Par ailleurs, mon hyperacousie est généralement aggravée par le stress. En effet, lorsque je suis anxieux, je me sens plus sensible aux sons et je commence à m’inquiéter à propos des bruits qui m’entourent, ce qui m’empêche souvent de me concentrer.
Comment je gère au quotidien mon hyperacousie ?
La gestion de mon hyperacousie implique de développer des stratégies pour faire face aux situations qui me causent du stress. J’ai appris à reconnaître les signes avant-coureurs de mon trouble et à prendre des mesures immédiates pour les atténuer, comme par exemple chercher un espace calme pour me relaxer.
J’utilise également des techniques de relaxation pour me calmer, telles que la méditation ou la respiration profonde. Ces techniques m’aident à soulager ma tension et à me libérer de l’anxiété et de la panique provoquées par les sons intenses.
Enfin, j’essaie de maintenir mon niveau de stress à un niveau bas. Pour cela, je limite l’exposition aux sons aigus et je prends le temps de m’accorder des pauses durant les moments de forte agitation.
Les bénéfices à long terme de la prise en charge de mon hyperacousie
Grâce à la prise en charge appropriée et à une bonne gestion de mon hyperacousie, je me sens plus calme et plus détendu. Ma vie est devenue plus facile car je suis capable de mieux réagir et de gérer les situations stressantes sans m’effondrer.
Je peux à présent mieux apprécier la musique et je n’interprète plus comme une insulte personnelle les sons intenses qui m’entourent. Mon hyperacousie ne me contrôle plus et je peux à nouveau profiter des plaisirs simples de la vie sans me sentir oppressé par les bruits.
L’hyperacousie est une condition difficile à vivre et qui peut affecter la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Chez moi, elle s’est manifestée par un sentiment d’insatisfaction permanent et par une incapacité à profiter des choses simples que la vie offre.
Heureusement, j’ai pu trouver des solutions pour mieux gérer mon inconfort et je me sens beaucoup plus détendu et satisfait. L’hyperacousie peut être gérée grâce à des techniques de relaxation et à une prise en charge adéquate.
Maye
12 avril 2020Oh oui le câble qui siffle c’est une vrai horreur ! Et les gens qui siffle, brrr. Et encore moi ça me dérange « juste », je n’ai pas de douleur. Je compatie tellement.
Capela16
12 avril 2020Bonjour,
Je te comprends je fais des crises d hyperacousie, par moments ponctuels, liée à ma maladie génétique. Dans ces cas là je ne supporte pas tous les petits bruits secs : ouvrir un opercule de yaourt, racler un bol avec une cuillere, dechirer un bout de papier… par contre, des bruits de voix ou de la musique, ca va. Du coup j ai investi dans un casque audio avec réducteur de bruit, et je le mets quand c est vraiment insupportable. Surtout quand les crises apparaissent dans la rue, le métro…
Je ne savais pas qu il existait des traitements de desensibilisation, je serais curieuse d en apprendre plus.
Rusalka
12 avril 2020J’utilise dans un cadre pro des bouchons d’oreille filtrants, je me demande si ça ne pourrait pas t’aider ? (références par mail si tu veux)
Ils sont très discrets car moulés à la forme de mon oreille, pas de mousse fluo ou de tige qui dépasse comme dans des protections auditives plus traditionnelles !
Ils me permettent de continuer à entendre les fréquences nécessaires et à volume moindre, ce qui m’épargne de grosses crises d’acouphènes. Je ne pense pas souffrir d’hyperacousie, car c’est très ponctuel et vraiment lié au volume sonore du boulot, par contre, ma Maman en souffre avec l’âge : l’eau qui coule du robinet par exemple lui fait très mal aux oreilles.
GetQoralHealth
12 avril 2020Depuis plusieurs mois, mon hyperacousie et moi-meme vivons en communion avec un chantier. Des du matin, les pelleteuses, marteaux-piqueurs et autres foreuses chantent une douce melodie jusqu’a, du lundi au vendredi. Et ce, juste en bas de chez moi. Imaginez etre allergique a la bouse de vache et devoir vous rouler dedans toute la journee, ca vous donnera une idee du merdier dans lequel je suis. Sans mauvais jeu de mots.
Merle
24 avril 2020Je ne souffre pas d’hyperacoustie mais je suis très sensible au bruit dans le sens où un bruit trop « fort » (et mon seuil et bas) ou répété va me faire très très vite m’énerver, me fatiguer … j’ai acheté (avant le confinement ouf) des bouchons d’oreilles qui diminuent le bruit. En pratique ils filtrent le brouaha, les bruits trop aigus et me laisse entendre les conversations. Ce n’est pas une solution miracle mais peut être que ça peut aider !