Une figure emblématique du cinéma français, Sandrine Bonnaire, a partagé des détails intimes sur son enfance marquée par des conditions de vie précaires, loin de tout luxe. Dans son témoignage, elle retrace les années de sa jeunesse vécues dans un chalet sans eau ni électricité, une réalité surprenante qui a façonné son caractère et influencé sa carrière d’actrice et de réalisatrice.
Les débuts dans la ruralité
Issue d’une famille nombreuse de onze enfants, Sandrine Bonnaire a passé les premières années de sa vie dans la région de l’Allier avant de déménager près de Montlhéry. « Mon père et mon oncle avaient construit ce qu’ils appelaient un chalet, on y était sans eau ni électricité et on y a vécu je dirais bien deux ans », confie-t-elle lors d’une émission. Cette expérience, loin d’être un conte de fées, était teintée de difficultés matérielles flagrantes mais aussi d’une grande cohésion familiale.
Une vie quotidienne marquée par le manque
Des éléments aussi fondamentaux que l’eau courante et l’électricité étaient absents, plaçant la famille dans des conditions de vie que certains pourraient comparer à celles des communautés nomades. « On était un peu manouche, un peu gitans, on ne se lavait qu’une fois par semaine », poursuit Sandrine. Dans ce contexte rural et isolé, les tâches ménagères prenaient une dimension partagée et la simplicité était de mise, la toilette se faisant collective dans un grand baquet pour économiser l’eau.
La dignité face à la précarité
Malgré les défis incessants et un certain isolement social, la famille Bonnaire a maintenu une dignité sans faille. L’actrice insiste sur le courage de ses parents face à cette adversité. « Ça n’a rien à voir avec le conte de Cendrillon mais c’était un peu honteux ; les gens savaient comment on vivait », explique-t-elle. Pourtant, cette dignité familiale fut un pilier, aidant chacun à conserver son estime de soi malgré les murmures et les regards extérieurs.
Des leçons de vie qui transparaissent à l’écran
Sandrine Bonnaire admet que ces expériences ont profondément influencé sa personnalité ainsi que ses choix de carrières. Le rôle de Mona dans le film de Agnès Varda, Sans toit ni loi, lui ayant valu un César, semble presque un écho de sa propre jeunesse. « Il y avait aussi une grande liberté et peut-être que ma non-docilité et les audaces que j’ai eues dans la vie plus tard ou que même j’avais à l’époque, peut-être que ça vient de là », confie-t-elle.
Sa trajectoire depuis ces jours de précarité jusqu’au plafond lumineux d’un appartement HLM puis finalement sous les toits de Montmartre, reflète un parcours de résilience et d’inspiration, marqué par une transformation profonde depuis ses jours sans eau et sans électricité jusqu’à sa réussite dans le monde du cinéma.