Dans une affaire qui a capté l’attention du public et des médias, un couple de Birmingham a été reconnu coupable d’avoir causé la mort de leur fils de trois ans, qu’ils ont par la suite enterré dans leur jardin, poussés par une croyance tenace dans les mécanismes de réincarnation. Ce tragique incident, survenu au début de l’année 2020, met en lumière les dérives potentielles de certaines croyances spirituelles.
Les faits : une tragédie au sein du domicile familial
Abiyah, un petit garçon âgé de trois ans, a trouvé la mort après avoir contracté une maladie respiratoire aggravée par de multiples problèmes de santé, dont des fractures, une malnutrition sévère et d’importantes carences en vitamines. L’enquête a révélé que les parents, Tai et Naiyahmi Yasharahyalah, ont non seulement négligé de chercher de l’aide médicale mais ont aussi choisi de suivre un régime alimentaire extrêmement restrictif pour leur fils, malgré ses conditions de santé alarmantes.
Convictions et cérémonial mortuaire
L’obsession du couple pour une réincarnation de leur fils semble avoir motivé leur décision de le conserver à leur domicile pendant huit jours avant d’entreprendre son embaumement. Tai, fort de ses connaissances autodidactes en biologie et influencé par une fusion de croyances personnelles, a orchestré un « rituel de huit jours » visant à préparer l’enfant à un prétendu « retour ». Ces pratiques ont abouti à l’inhumation de l’enfant dans le jardin de la famille.
Un couple à l’écart de la société
Le procès a aussi mis en évidence le mode de vie atypique de la famille Yasharahyalah qui affirmait vivre « hors réseau », rejetant les normes sociales et légales en vigueur. Cette désaffection pour la société a perpétué un isolement qui a malheureusement contribué à l’aggravation de la condition de l’enfant, ce dernier n’ayant jamais été inscrit ou suivi dans un système médical conventionnel.
Le jugement : une issue inéluctable
Après deux mois d’audiences, le tribunal a déclaré Tai et Naiyahmi Yasharahyalah coupables. L’accusation a souligné leur arrogance et leur manipulation, des traits qui ont marqué leur relation avec l’extérieur et le cours de leur défense. La peine, quant à elle, sera prononcée ultérieurement, laissant le temps aux différentes parties de digérer les révélations et les témoignages souvent poignants qui ont ponctué le procès.