J’ai longtemps hésité à témoigner de ce qui m’est arrivé. Un peu par honte, beaucoup par pudeur, et puis aussi parce que j’ai mis du temps (beaucoup, beaucoup de temps) à réaliser et à digérer cette histoire.
J’ai été enfermée pendant plus de 10 ans dans ce que l’on pourrait qualifier d’amitié toxique.
La rencontre
J’ai rencontré mon amie au lycée, dés le premier jour de classe. Nous nous sommes vite « trouvées » : elle la créative, bourrée d’humour noir, qui venait d’une famille aimante et unie. Moi, l’adolescente mal dans sa peau, qui sortait d’une enfance très chaotique. Elle aspirait à sortir de l’ordinaire, moi à trouver enfin un équilibre : nos histoires respectives se sont merveilleusement fait écho. On est très vite devenues inséparables, à tout partager.
Enfin, partager… je me suis rapidement rendue compte qu’elle aimait tout ce que j’aimais. J’ai mis quelques mois à comprendre qu’elle ne se contentait pas de me complimenter sur mes derniers achats, mais qu’elle retournait les acheter en catimini une fois qu’elle avait noté le nom du produit et la marque. Parfois ça m’agaçait (après tout, on essaie aussi à l’adolescence de se démarquer et de se trouver une personnalité propre), mais je n’en faisais pas grand cas. En soi, rien de bien grave.
Et puis il y a eu les premières scènes. Je ne me souviens absolument plus pourquoi ni comment, mais le jour où elle s’est retrouvée à me hurler dessus dans la rue parce que je n’avais pas fait quelque chose qu’elle voulait, je n’ai pas vraiment compris ce qui se passait. Parce que, de meilleure amie adorable, elle pouvait parfois devenir une terreur. Elle changeait alors complètement de visage : cris, menaces, insultes… pour des choses qui me semblaient être des broutilles. Un commentaire que j’avais dit, un refus de ma part de l’accompagner quelque part. Le pire, c’est qu’une fois l’orage passé, elle gardait rancune pendant des semaines, voire pendant des mois.
Bien entendu, elle n’agissait jamais de la sorte devant les autres. Les crises n’avaient lieu qu’en privé.
Je mettais ça sur le compte de sa dépression (elle était effectivement dépressive), et surtout d’une immaturité (nous étions tellement jeunes !).
Crédits photo (creative commons) : Frank Kovalchek
Le premier déclic
Je suis devenue hyper fan d’un groupe de musique (comme on peut l’être à l’adolescence), elle en est devenue hyper fan aussi. Je faisais quelque chose, elle le faisait aussi. J’ai commencé à étouffer un peu, je voulais aussi développer mes gouts personnels. Mais je me disais qu’en étant amies, il était normal de partager des goûts et des envies communes.
Et puis un jour, je l’ai vue traverser la cour du lycée : elle avait teint ses cheveux dans la même couleur que celle que je portais à l’époque ; elle portait exactement le même pull-over et le même pantalon que moi, achetés dans les mêmes boutiques, dans la même couleur. Sur ses ongles, le vernis que je mettais tout le temps. Une copie quasi conforme, si ce n’est que nous étions (heureusement !) physiquement très différentes.
J’ai eu vraiment peur de jour-là, et j’ai pris mes distances. Elle l’a très mal vécu, s’est mise à détester les nouvelles amies que je m’étais faites. Je me suis éloignée d’autant plus.
La reprise des mauvaises habitudes…
Et puis après le lycée, nous nous sommes à nouveau rapprochées. Nous entrions à la fac, j’étais persuadée que les errances du lycée (le copiage systématique, les crises de colère) étaient dues à l’adolescence, que cela changerait.
J’ai rencontré mon futur mari, elle a commencé à avoir des relations sérieuses avec des garçons, elle semblait aller mieux. Et puis les crises de colère sont revenues tout doucement. De façon insidieuse.
Parfois, tout allait bien pendant plusieurs mois, et puis soudain, pour une bêtise, elle me hurlait dessus à nouveau, devenait violente, ordurière. J’ai commencé à remarquer que ça lui arrivait souvent à des périodes où il se passait quelque chose dans ma vie. Comme si elle avait peur que je sois tellement distraite que je ne m’occupe plus d’elle. Oui, même lorsqu’il m’arrivait des choses graves, comme un décès.
Mon petit ami me disait qu’elle était folle, qu’il fallait que je fasse attention à moi, mais je refusais de l’écouter. Pour moi, être amie voulait dire être là pour l’autre, quoi qu’il arrive. Et puis elle pouvait aussi redevenir si douce, si tempérée, si… normale !
Jusqu’au jour où le père de mon petit ami est mort. Ça a été une période très difficile, y compris pour moi. Je n’aspirais qu’à me retrouver au calme, mais ce jour-là, le canari de mon amie est tombé malade. Elle en était très affectée, il fallait donc impérativement que je l’accompagne ce soir-là à une soirée chez une copine à elle, que je ne connaissais absolument pas. Pour lui changer les idées. À elle. Le jour de la mort de mon beau-père.
J’ai refusé, bien entendu : cris, insultes, menaces. J’ai passé une journée, qui aurait du être une journée de deuil, à tenter d’éteindre l’incendie. J’ai même du couper mon téléphone, qu’elle inondait d’appels et de SMS injurieux. Aujourd’hui, je me rends compte à quel point tout ceci n’était pas normal. J’avoue que j’en viens à me demander sérieusement si l’histoire du canari était vraie… Mais sur le coup, comme tant d’autres fois auparavant, je lui ai trouvé des excuses.
Mais j’ai commencé à ouvrir les yeux et à faire plus attention : je me suis rendue compte qu’elle me parlait très souvent de gens avec qui elle était en froid parce qu’ils avaient essayé « d’abuser de sa confiance », qui lui avaient « manqué de respect ». Des personnes dont elle décidait ensuite de se… venger, purement et simplement.
Je la savais rancunière (mieux que quiconque, je pense) mais le jour où elle a décidé de postuler au même programme universitaire qu’un garçon à qui elle en voulait, juste pour lui prendre sa place, j’ai réalisé qu’il n’y avait pas que moi qui faisait les frais de sa colère. Le pire, c’est qu’elle y est arrivé ! Mais qui irait suivre des études juste pour se venger de quelqu’un ? Impensable, non ?
J’ai commencé à avoir peur pour moi. Si elle était capable de ça avec d’autres, à quoi aurais-je droit, moi, si je devais aussi un jour « trahir sa confiance » ?
Elle a fini par rencontrer un garçon charmant, avec qui elle s’est mise en couple. Très charmant, en effet : une copie conforme de mon petit ami, sur le papier en tout cas. Mêmes études, mêmes goûts, même origines. Mais il était gentil, prévenant, amoureux… Il lui faisait du bien, je n’allais pas lui faire des reproches pour s’être mise en couple avec un garçon sous prétexte que je trouvais qu’il ressemblait un peu trop à mon copain à moi !
Elle a aussi essayé de suivre les mêmes études que les miennes, mais ça n’a pas marché. Bizarrement, je me suis sentie soulagée, alors que j’aurais dû la soutenir. Ça me faisait du bien d’avoir « mon truc » à moi. Sans elle.
Le déclic final
Et puis je me suis mariée : elle était mon témoin bien entendu, le contraire eut été impensable. J’ai pris grand soin de vérifier avec ma meilleure amie qu’elle était d’accord sur le fait que je pouvais choisir un second témoin, et sur choix de la personne que je voulais choisir.
Jusque-là j’avais toujours bien veillé, devant son comportement exclusif, à ne pas trop l’introduire dans mes cercles d’amis : je sentais bien que cela pouvait représenter un risque réel, mais sans savoir trop quoi ni comment. Avec le mariage, plus moyen de reculer ! Et puis, à presque 30 ans il était temps d’arrêter d’avoir peur.
Officiellement, tout s’est très bien passé : mes deux témoins se sont entendues à merveille, nous nous voyions toutes les 3 très régulièrement. Bref, tout roulait.
Jusqu’au jour où, sans prévenir, ma meilleure amie m’a envoyé un SMS pour se plaindre de ma témoin n°2, en menaçant de lui « casser la figure ». Oui, des menaces physiques, qui m’étaient adressées à moi.
Le message était clair : choisis-moi, ou ton amie va payer.
J’ai eu tellement peur en lisant le message que… je l’ai effacé. Et j’ai commencé à essayer de la calmer en la couvrant de cadeaux. Un bijou, des attentions spéciales par-ci par là, une suite offerte pour la nuit du mariage dans l’hôtel où nous nous marions… Et je la remerciais, encore et encore, pour la rassurer, pour qu’elle se sente spéciale. Des centaines d’euros, juste pour la rassurer.
J’ai commencé à voir ma meilleure amie me parler de son mariage avec son petit-ami de l’époque (alors qu’ils n’étaient pas encore fiancés) en le comparant au mien (qui n’avait pas encore eu lieu). Elle m’a aussi dit vouloir s’inscrire dans le même club de lecture que moi (elle qui n’aime pas spécialement lire) où je m’étais fait des tas d’amis.
J’ai senti que les vieux démons revenaient, je n’ai rien dit, nous étions à une semaine du mariage…
Le jour J a été une suite de plaintes et de scènes de sa part, dont je te ferais grâce : sa suite était « plus petite » que celle de ma témouine n°2. Laquelle s’est installée d’ailleurs à côté de moi lors du repas (nous n’avions placé personne)… Ce qui a tellement mis ma meilleure amie hors d’elle qu’elle a exigé des maitres d’hôtel qu’ils… refassent le plan de table pendant le discours de mon mari (non, ce n’est hélas pas une blague) !
Lors des animations, elle a insisté pour se faire applaudir. Je n’ai rien dit non plus.
Je me suis contentée de l’inviter à diner 2 jours plus tard, pour, encore une fois, la remercier.
La rupture finale
Le diner a été une catastrophe, un festival de reproches contre mon autre témoin. Mon mari n’a très poliment rien dit, mais je sentais qu’il bouillait. Elle tenait des propos incohérents, des accusations qui n’avaient aucun sens. J’ai tenté de la raisonner, rien à faire. Elle a commencé à me faire la tête. J’ai compris très rapidement ce qu’elle voulait : que je raye mon autre témoin de ma vie. Que je la choisisse elle.
Mais la choisir… de quoi ? Pour quelle « faute » ?
Cette fois-ci, j’ai refusé de céder.
J’ai fini par lui envoyer un e-mail au bout de plusieurs jours pour lui expliquer que j’étais mal à l’aise face à sa demande, et que je refusais de choisir. Je n’ai eu aucune réponse, jusqu’au jour où une amie m’a dévoilé le pot-au-rose : par rage, ma meilleure amie avait envoyé un e-mail truffé de mensonges à mes amies les plus proches, en leur faisant croire que j’avais refusé de reconnaitre leur aide et leur soutien lors du mariage. En m’attribuant des propos que je n’avais jamais tenus. Par vengeance, elle essayait de retourner mes propres amies contre moi.
Ça a été la fois de trop : j’ai rompu tout contact. J’ai encore eu droit à un message haineux sur mon téléphone, mais j’ai refusé de céder. Je n’en pouvais plus des insultes, des tentatives d’intimidation. De ses « vengeances » arbitraires.
En menant l’enquête, je me suis rendue compte qu’elle avait menti à mon entourage pendant les longs mois de préparatifs. Ma témoin n°2 devait se rendre au chevet d’un parent mourant ? Ma meilleure amie racontait partout que ma témoin n°2 était égoïste et refusait volontairement de venir aux réunions de préparation de mon enterrement de vie de jeune fille. Ma témoin n°2 s’était retrouvée chargée du discours lors du diner, parce que ma meilleure amie l’avait suppliée (devant moi !) de le faire pour elle (elle était trop timide pour prendre la parole en public) ? Ma meilleure amie avait ensuite été voir mes proches pour leur faire croire que ma témoin n°2 l’avait empêchée de prendre la parole.
Un ramassis de mensonges, tissés patiemment au fil des mois, auprès de mes proches. Pour être, encore une fois, la préférée, la seule amie valable dans ma vie.
J’ai réalisé alors ce que serait ma vie si je gardais ma meilleure amie près de moi. Aujourd’hui, elle s’en prenait à mes amies. Mais demain ? À qui le tour ? Mon mari ? Mes enfants ?
Si je cédais, ma vie serait un enfer.
J’ai donc rompu tout contact, non sans craindre, les premières semaines, qu’elle ne m’attaque physiquement moi, mon mari, ou ma témoin n°2. J’avais toujours en tête le fameux SMS envoyé quelques semaines plus tôt.
Conclusion
Aujourd’hui, je vais bien mieux : suite à cette histoire, je suis redevenue très sociable. Aujourd’hui, je n’ai plus peur de me faire de nouveaux amis, et je redécouvre que l’on peut être amie avec quelqu’un sans devoir en permanence rendre des comptes, ni se faire hurler dessus.
Si je devais analyser cette amitié très malsaine, je dirais qu’elle se comportait de la sorte parce qu’elle n’avait jamais eu confiance en elle. Calquer sa vie sur celle d’une autre personne devait sans doute être rassurant pour elle. La moindre personne qui entrait dans ma vie devait ainsi lui apparaitre comme une menace : si elle ne croyait pas en elle-même, alors pourquoi les autres devraient-il l’aimer ? Forcément, j’allais tôt ou tard finir par la remplacer !
Ce qui était malgré tout extrêmement malsain, c’est cette spirale infernale de manipulation et de menaces. Bien entendu, elle ne me menaçait presque jamais directement : tout était toujours implicite. Par exemple, elle avait un don hors du commun pour me mettre mal à l’aise devant les autres, en révélant « pour de rire » des choses que je ne voulais pas qu’ils sachent. Le jour de mon EVJF, elle a fait un programme entier basé sur des gages, moi qui l’avait suppliée pendant des mois de ne surtout pas en faire… pour ensuite, devant mon embarras, aller se plaindre aux autres participantes que j’étais ingrate, elle qui avait tant travaillé pour organiser cette journée. Comment, en effet, ne pas passer pour une fille capricieuse ? De la manipulation, encore et toujours. Sans arrêt.
Le pire, c’est que ça prenait sur les gens. Qui se serait imaginé une seule seconde qu’une personne, en apparence équilibrée, puisse mentir à ce point ?
Et puis, surtout, elle n’était exclusive comme ça qu’avec moi. Elle avait plutôt tendance au contraire à se séparer tôt ou tard de ses copains. Et ça, c’est quand même assez flippant… comme si elle voulait d’un double féminin pour combler un vide.
Bien entendu, cette histoire m’a marquée : je fais très attention à tenir loin de moi toute personne qui présenterait des traits de caractère commun avec elle. Je refuse de devenir, à nouveau, fusionnelle avec quelqu’un : j’ai de toutes façons compris que ce n’était pas sain. Quant à mes amis, désormais, ils me prendront comme je suis, et non comme ils voudraient que je sois lorsqu’ils en ont besoin.
Et toi ? Tu as été amie avec une personne qui calquait tout sur toi ? Qui était incroyablement jalouse dès que tu nouais la moindre amitié avec quelqu’un d’autre, qui te demandait des comptes pour tout et n’importe quoi ? Quand as-tu fini par comprendre qu’elle te manipulait ? Viens en discuter…
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Toi aussi, tu veux témoigner ? C’est par ici !
Fleur-Joséphine
23 février 2015Waouh, quelle histoire. Tu as vraiment été très tolérante pendant de longues années avant de sonner définitivement l’arrêt de votre amitié. Je comprends que ça a dû être difficile de finalement accepter que ton mari puisse avoir eu raison en te mettant en garde, et à renoncer totalement à cette longue relation. Tu devais être quand même très attachée à elle pour la choisir comme témoin et lui passer tout ce qu’elle te faisait vivre.
Mon instinct d’auto-protection ne m’aurait pas fait tenir une si longue distance!
En tout cas, tu as fait le bon choix, et j’espère sincèrement que tes amis qu’elle a voulu manipuler ont pu faire la part des choses, et qu’elle ne vous a pas éloignés. Je comprends vraiment facilement que tu sois mieux maintenant. C’était une vraie source de stress. J’espère aussi que son attitude ne gâchent pas les souvenirs que tu gardes de votre mariage.
Enfin, ton histoire m’évoque le film Gone Girl sur certains aspects…
Elisa
23 février 2015En fait, c’est le propre des manipulateurs: ils alternent périodes de gentillesse et de flatteries, et coups de colère. Toi, en face, qui est rationnelle, tu mets du temps à comprendre que le problème ne vient pas de toi. Au début, tu as même tendance à te remettre en question. Justement parce que ce qui se passe n’est pas rationnel du tout, donc tu cherches du sens là où tu peux en trouver.
Elle ne m’a heureusement pas gâché mon mariage, et je suis heureuse d’avoir eu le déclic à ce moment là: je me dis que cela m’a évité bien des déconvenues pour le futur.
Fleur-Joséphine
23 février 2015C’est vrai qu’en alternant avec les périodes de gentillesse, elle doit déstabiliser….
J’espère qu’elle ne s’est pas trop agrippée à toi quand tu as rompu les liens et qu’elle ne t’a pas poursuivie. Bravo, en tout cas.
Mademoiselle Mo
23 février 2015En te lisant j’ai l’impression de d’être dans une fiction… Des gens comme ça existent donc vraiment ?! Au moins tu as pu te sortir de cette spirale infernale…
Elisa
23 février 2015Oui, les manipulateurs agissent comme ça… c’est justement parce que cela parait si « incroyable » que, souvent, l’entourage ne se rend pas compte de ce qui se passe. Les manipulateurs jouent beaucoup là dessus, sur le côté invraisemblable de leur comportement.
Moi j’ai eu des gens pour venir me dire de « faire des efforts » suite au mariage, oui, même quand je leur parlais des menaces physiques. Pour eux, quelqu’un d’aussi machiavélique… ça n’existe tout simplement que dans les films.
MlleMora
23 février 2015Quelle histoire… certaines personnes sont vraiment toxiques comme tu le dis très bien. C’est dingue que ces gens existent en vrai !
Tu as été rudement patiente et compréhensive avec elle, j’espère qu’aujourd’hui elle n’est qu’un mauvais souvenir et que tes amitiés sont plus saines. L’amitié doit être source de joie et non d’angoisse tout de même !
Elisa
23 février 2015Oh que oui, un lointain mauvais souvenir 🙂
Madame Nounours
23 février 2015Eh!bien, on peut dire que tu es tombé sur un sacré numéro comme ex-amie!. J’avais déjà lu des témoignages de personnes qui ont été victimes d’amitiés ou de relations amoureuses toxiques et c’est toujours avec stupéfaction que je découvre ce genre d’histoires. Je trouve que tu as été très gentille de redonner une chance à cette fille qui t’a fait des sales crasses notamment à ton mariage. Es-ce que tu lui avait suggérer d’aller consulter un psychiatre?Je dis ça car les personnes qui souffrent de ce genre de comportement sont invités à consulter un spécialiste pour les aider. Quoi qu’il en soit tu as bien fait d’avoir cesser tout contact avec cette fille qui te voulait plus de mal que du bien.
Elisa
23 février 2015Alors je sais qu’elle a déjà consulté des psys en raison de sa dépression, mais je ne sais pas dans quelle mesure elle était suivie. En plus, comme je parle d’une manipulatrice, il est très probable qu’elle manipulait aussi ses médecins (même s’ils sont sensés détecter ce genre de comportement, personne n’est infaillible). Mais en général les manipulateurs ne consultent que s’ils sont acculés.
Madame Nounours
23 février 2015C’est vrai que c’est rare qu’ils consultent de leur plein gré et surtout ils ne se remettent pas en cause sur leur comportement envers les autres. Et en plus si elle est dépressif, son cas ne risque pas de s’arranger au fil du temps même si ses proches veulent l’aider. C’est bien triste ce genre de personnes mais il faut de tout pour faire un monde mais au final elles restent seules et abandonner. Je ne comprends pas les personnes qui veulent du mal à leurs amis, l’amitié c’est fait pour s’apprécier et non pour se haïr.
Madame Nounours
23 février 2015Ah!oui et je terminerai pour te remercier pour ton témoignage car c’est un sujet qui reste encore tabou même si depuis quelques années je vois des articles qui en parlent de plus en plus de ce type de personnes. Ton témoignage peut aider des personnes qui peuvent vivrent des relations amicales voir amoureuses et leurs permettra d’ouvrir les yeux. Malheureusement c’est tomber sur toi avec cette fille mais tu as pu mettre un terme à cette amitié mais je vois que tu as pu trouver l’amitié avec d’autres personnes qui t’apportent une véritable amitié sans te pourrir la vie comme l’a fait ton ex-amie.
Philyra
23 février 2015Comme tu le dis. Le père de mon chéri a été un manipulateur un temps (je ne dis pas pervers narcissique exprès car je ne sais pas) mais il a aussi berné son psy…. Aujourd’hui, on, (surtout mon chéri) se méfie toujours et mettons des barrières et des distances même s’il a toujours été réglo.
Tu as été d’une grande patiente et tolérance. Comme tu le dis, elle manquait surement de confiance en elle sauf qu’à un moment, c’est au-delà de ce que n’importe qui peut supporter.
Franchement, tes amis (les vrais) ont de la chance d’avoir quelqu’un comme toi 🙂
Cloblue
25 février 2015Merci pour ton témoignage car j ai vecu la même chose. J ai mis aussi 10 ans à me rendre compte qu elle etait toxique. Pour ma part c est aux preparatifs de notre mariage que je l ai compris. J ai rompu immédiatement (c est vraiment le bon mot!). Elle m a malheureusement harcele pendant plus d un an. J espère que c est vraiment fini mais je ne pense pas.
Mafta
13 mars 2015Pfiou, les amitiés toxiques dans le genre, j’en ai déjà fait les frais. J’ai fini aussi par couper les ponts avec le sujet ! Et ma vie a été beaucoup plus tranquille sans les jalousies et autres drames associés. S’entourer de gens simples qui vous prennent comme vous êtes, sans vous mettre aucune pression, c’est le mieux à faire en effet.
Xavierem
23 mars 2015Bonjour Elisa. Votre article m’a profondément touché car j’ai également fait l’expérience d’une amitié qui m’était nocive l’année dernière et dont je suis sorti grâce à l’aide d’une psychologue. Je ne pense pas que la personne concernée était une « perverse narcissique » comme il est de mode d’utiliser ce terme-là mais elle était capable de souffler le chaud et le froid. C’est-à-dire tantôt de me faire tous les compliments possibles, tantôt de se montrer dure voire cassante et cela de façon souvent injustifiée. A tel point que j’avais l’impression de marcher sur des œufs et de faire attention à ce que je disais. Quand je repense à tout cela, j’ai la sensation d’avoir été emporté dans une spirale infernale. A la fin, j’avais réellement peur d’elle et rien qu’à l’idée de la rencontrer j’éprouvais des douleurs physiques comme des maux de ventres ou de tête. Par conséquent il ne me restait plus qu’une seule chose à faire: rompre ce qu’elle a mal pris et ses propos auraient pu me détruire psychologiquement parlant. Je mentirais si je disais que je me suis totalement remis de ce petit drame mais j’ai néanmoins conscience qu’après une expérience comme celle-ci, on sort grandi et plus armé dans les relations amicales. J’ai noué d’autres amitiés depuis lors et un jour je me suis dit: « c’est quand même plus simple et plus sain avec mes nouveaux amis »! Dernière chose: n’hésitez pas à consulter un(e) psychothérapeute si vous êtes pris dans ce genre de relations qui vous fait souffrir. Il ou elle vous aidera à y voir plus clair.
Florian
8 octobre 2015Bonjour Elisa,
Dans le cadre de l’émission « Toute une Histoire » sur France 2, nous sommes en train de préparer une émission sur les amitiés toxiques.
Et en effectuant mes recherches, j’ai eu connaissance de votre histoire. Pensez-vous qu’il serait possible de me contacter au 01.53.84.30.25 ou par mail à fcarassou@reservoir-prod.fr afin que nous puissions discuter de votre témoignage.
Je vous remercie et je vous souhaite une bonne journée.
A très bientôt.
Steven
6 mars 2016Merci beaucoup pour ce témoignage, c’est très touchant.
Je suis pour ma part en pleine confusion, je sais que la relation avec mon ami est toxique mais je ne sais pas si il est un véritable PN.
En effet, il me semble beaucoup plus subtile que votre meilleure amie. Mais après nos 12 ans d’amitié, le bilan est que de notre cercle d’amis qui comptait 5 personnes très soudées à la base, il ne reste que moi, je suis le seul à être encore avec lui.
Tous les autres, dont mon meilleur ami que je connaissais de bien avant sont entrés en conflit avec lui et j’en souffre de ne plus les voir.
Mais dans mon cas, nous avions un but commun, de percer dans la musique, c’est pourquoi j’ai toujours vu ces conflits comme le résultat de grosses pressions financières, différences de points de vue et autres que nous avons subis il y a quelques années.
Donc pour ma part j’ai beaucoup plus de mal à y voir clair. Je n’ai aucun doute sur le fait que c’est un manipulateur et qu’il se remet peu en question, qu’il est jaloux, envieux etc.
Mais malgré ça, j’ai énormément de mal à le voir comme quelqu’un de dénué de sentiments. Je le vois comme quelqu’un de très têtu, avec une vision, un objectif qui est la réussite et qui pour cela a dépassé certaines limites. Et malgré son peu de remise en question, je trouve qu’il a tout de même changé au fils des années. Il est entré en sévère dépression après le clash avec un autre ami, il a arrêté de manger, de faire du sport, de s’entretenir et a passé des mois à ne rien faire.
Est-ce que c’est vraiment de la poudre aux yeux pour se faire passer pour la victime tout ça ?
Je l’ai toujours trouvé beaucoup trop manipulateur et contrôleur des autres, têtu etc, mais dans le cadre de notre projet commun particulièrement, c’est pourquoi j’ai beaucoup de mal à le situer. Je ne sais pas si il est un véritable PN ou si il est juste quelqu’un avec ce but de la réussite et de la reconnaissance et qui pour y arriver est prêt à sacrifier ses relations et à manipuler les gens.
Tiffanie Calas
30 mars 2016Wahouuuu quelle histoire! Je voulais faire le lien de ton témoignage avec et le film « Respire ». Pour des jeunes filles fragiles et influençables, les amitiés malsaines peuvent être totalement destructice surtout au stade de l’adolescence. Il ne faut pas hésiter à parler davantage des amitiés malsaines.
J. Laurent
18 avril 2017Bonjour,
Je réalise un reportage sur les amitiés toxiques, comme celle que nous venons de lire. Elisa, j’aurais souhaité en discuter avec vous pour connaître les retombées de cette amitié, avec le temps. De même, si les personnes qui commentent et connaissent la même situation d’amitié toxique, cela m’intéresserait d’entendre leur témoignage. N’hésitez pas à me contacter,
Bien cordialement, JL.
Nonino
18 août 2017Merci Elisa pour votre témoignage. Mon histoire ressemble a la votre mais en moins grave, heureusement… Grâce à une personne que nous connaissions en commun, j’ai fais la connaissance de mon meilleur ami.
Rapidement nous sommes devenus inséparables. J’étais heureux d’avoir trouvé quelqu’un qui me ressemble autant et me comprend si bien. Mais avec le temps qui a passé cette situation idéale n’a pas duré…
Il a finit par me demander des milliers de services mais n’était jamais libre pour me voir lorsque je n’avais rien à lui apporter. Dans une période difficile pour lui j’ai passer des heures entières à le soutenir et l’écouter, mais quand c’est moi qui a eu des problèmes, il ne s’est même pas soucié de moi.
Tout comme vous, j’avais droit parfois à des compliments énormes (tellement énormes que c’était comique) puis c’était des remarques blessantes, des humiliations, des réflexions… Je me disais que j’étais trop susceptible mais lorsque je racontais cela à d’autres amis, ils étaient choqués. Il y a eu beaucoup de victimisation car je me reprochais d’être invivable alors que j’ai des relations normales avec tout le reste de mon entourage. De la manipulation aussi car il allait jusqu’à me dicter certains choix de vie qui ne correspondaient pas à ce que je voulais.
C’est épuisant du point de vue émotionnel. A la fin j’ai décidé de prendre mes distances. Cela ne servait a rien d’aller au clash car il aurait eu assez de talent pour retourner les choses à son avantage et tout aurait continué…. J’ai préférer me tourner vers d’autres amis et cultiver des amitiés plus saines.