Pourquoi demander à un jeune enfant comment s’est déroulée sa journée n’est pas toujours pertinent

  • Home
  • témoignage
  • Pourquoi demander à un jeune enfant comment s’est déroulée sa journée n’est pas toujours pertinent

Interroger un jeune sur le déroulement de sa à l’école est un acte courant chez de nombreux parents. Souvent motivés par le désir de créer des échanges enrichissants avec leur enfant, ils peuvent cependant se heurter à des réponses vagues ou sans consistance. Cet article explore pourquoi demander à un enfant comment s’est déroulée sa journée n’est pas toujours pertinent et comment les parents peuvent mieux engager la conversation.

La complexité du questionnement

Poser la question « Comment était ta journée ? » à un enfant de moins de six ans peut s’avérer déroutant, aussi bien pour l’enfant que pour le parent. Cette question exige de l’enfant un effort mental considérable. En effet, il doit parcourir mentalement les événements de sa journée afin de produire une réponse cohérente. Or, un jeune enfant peut être submergé par la multitude d’expériences, de sensations et d’émotions qui ont jalonné sa journée. Pour lui, il peut être difficile de trier et d’ordonner ces informations de manière à ce qu’elles soient communicables.

Les limites de la mémoire des jeunes enfants

De plus, il faut prendre en compte la mémoire d’un enfant. Celle-ci n’est pas encore complètement développée et peut être fragile. Un jeune enfant peut ne pas se souvenir de tous les détails de sa journée ou les percevoir de manière biaisée. Quand un parent demande des récits précis, l’enfant peut se confondre ou avoir l’impression d’échapper à son expérience réelle, ce qui engendre un sentiment de frustration tant pour lui que pour le parent.

L’impact émotionnel du questionnement

Au-delà de la complexité cognitive, questionner un enfant sur sa journée peut aussi avoir des implications émotionnelles. Parfois, cette question semble trop formelle et peut même le braquer. Savoir que l’on attend d’eux une réponse claire et détaillée peut engendrer de l’anxiété. L’enfant pourrait alors opter pour des réponses monosyllabiques comme « bien » ou « rien » pour esquiver le sujet, laissant ainsi le parent sur sa faim concernant les aventures de la journée.

Favoriser un dialogue plus riche

Pour instaurer un dialogue qui encourage l’auto-expression de l’enfant, les parents peuvent adopter d’autres approches. Au lieu de poser la question classique sur la journée, il peut être plus efficace d’initier des discussions à partir d’une anecdote personnelle. En partageant une petite histoire sur leur propre journée, les parents offrent à l’enfant un modèle de narration. Cela peut inciter l’enfant à réagir et à partager ses propres histoires ou émotions liées à ses expériences. En outre, le partage de moments précis peut susciter des révélations plus authentiques.

Écouter et observer

Les parents doivent aussi garder en tête l’importance de l’écoute active et de l’observation attentive des comportements de l’enfant. Parfois, les enfants communiquent leurs expériences de manière non verbale : des dessins, des jeux ou des expressions faciales. En prêtant attention à ces signaux, les parents peuvent mieux comprendre l’état émotionnel de leur enfant et ainsi les encourager à partager davantage lorsque le moment semble approprié.

Travailler sur le vocabulaire

Encourager l’enfant à développer son vocabulaire et ses compétences en expression peut aussi être précieux. En jouant à des jeux de rôle ou en lisant des histoires ensemble, les parents peuvent enrichir le langage de l’enfant et créer un environnement où l’expression de soi se développe naturellement. Cela prépare le terrain pour que l’enfant se sente plus à l’aise lorsqu’il s’agit de raconter ses expériences, sans avoir à répondre à une question qui semble trop exigeante.

Relatetd Post

Leave A Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

deux × 4 =