Acheter pour louer : de la naissance du projet au choix de l’apppartement

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Résidence Noirmoutier

J’ai investi l’année dernière dans un appartement en bord de mer, que je mets actuellement en location saisonnière. Cette démarche n’étant pas banale, et pas toujours comprise par l’entourage, j’aimerais faire passer ce message :  certains rêves sont réalisables, et parfois moins difficiles à atteindre qu’il n’y paraît.

Vue sur la mer

Le bon moment

Depuis que je suis adulte et que j’ai quelques notions d’économie, l’idée d’investir dans un lieu touristique afin de proposer une location saisonnière m’attire.

Pourtant, le temps passe, des projets personnels se réalisent, d’autres n’aboutissent pas, et ce désir d’investissement est mis en sourdine.

Et puis, l’an passé, je fais ce constat : ma situation professionnelle est stable, j’ai la possibilité de placer de l’argent sur du long terme, les taux d’intérêt sont historiquement bas…

Mais voilà, je ne me vois pas investir dans mon lieu de vie, car j’habite une zone rurale peu dynamique sur le plan immobilier, et éloignée de ma famille. En clair, il serait facile d’y acheter, mais pas de revendre si je venais à déménager.

C’est à ce moment que la vieille idée d’investir en bord de mer repointe le bout de son nez…

Le bon endroit

Tu me diras : « C’est bien beau d’en avoir l’idée, mais ça reste vague. »

En effet, première question à se poser : où souhaiterais-je investir ? (Et donc aussi : où aimerais-je potentiellement passer quelques weekends détente tout en étant chez moi ?)

Pour moi, la côte vendéenne s’impose rapidement comme une évidence. C’est également un bon compromis : accessible de chez moi en moins de trois heures, me rapprochant de ma famille, et pleine de souvenirs d’enfance. Et comme je fais rarement les choses à moitié, autant choisir LA destination rêvée : j’ai nommé la très réputée île de Noimoutier !

Je te rassure, à ce stade, je ne sais pas encore si mon projet tiendra la route financièrement. Il aurait très bien pu rester totalement utopique !!

La définition du budget et mon début de prospection

Avant de commencer à éplucher les annonces immobilières, une petite visite chez mon banquier s’impose quand même, pour connaître l’enveloppe dont je peux disposer, et ainsi éviter de fantasmer sur des biens inaccessibles. Investir, oui, se mettre dans le rouge au quotidien, non.

Cette formalité réglée, c’est parti pour quelques heures de prospection sur la toile, afin d’évaluer ce à quoi je peux prétendre et ce dont j’aurais envie !

Je repère quelques biens qui pourraient me correspondre. L’envie de concrétiser ce projet se fait grandissante. Je profite de quelques jours de repos pour prendre rendez-vous dans une agence et me rendre sur place.

Je prépare toute une série de questions, je liste l’ensemble des charges qui me viennent à l’esprit, mais l’inconnue qu’il me reste est le montant du retour sur investissement que je peux espérer. Sur ce point, j’avoue, c’est le flou total ! C’est pourtant de cette donnée que dépendra la réalisation ou non de mon projet.

Le rendez-vous décisif

Un samedi matin, je me rends donc à l’agence, accompagnée de mes parents. Ils me soutiennent dans ce projet. D’une part, mon père est le référent « travaux » de la famille. Et d’autre part, à plusieurs, on évoque forcément des questions auxquelles on ne pense pas seul.

Je me retrouve donc à discuter de mon projet avec une personne très professionnelle, qui connaît son sujet d’investissement locatif sur le bout des doigts. En deux heures, elle me démontre par A + B que mon projet est viable, et définit un peu plus précisément le type de bien qui pourrait me correspondre.

Mon cahier des charges se précise donc :

  • capacité d’accueil de deux à quatre personnes,
  • bien à rafraîchir (forcément moins cher), mais sans gros travaux (difficiles à gérer avec la distance),
  • idéalement, une chambre séparée,
  • un environnement « vacances »,
  • le tout pour un prix inférieur à mon budget !

La personne de l’agence me sélectionne plusieurs biens qu’elle a à la vente et qui entrent dans ces critères. Il s’agit de trois studios à des prix et des besoins de rafraîchissement différents, tous trois situés dans une même résidence.

Nous nous donnons rendez-vous l’après-midi même pour les visites.

Les visites

Les trois appartements sont construits sur le même modèle : une superficie de 25m², une entrée, une pièce de vie avec coin cuisine, une salle de bain et des WC. Du basique, mais du fonctionnel !

Visite 1 :

Contrairement à ce que je m’imaginais, la pièce principale paraît grande. Ici, concrètement, tout est à refaire : peinture, sol, radiateur, cuisine aménagée… L’appartement est resté dans son jus depuis sa construction. Il offre une jolie possibilité de rénovation. Seul point négatif : il n’y a pas d’extérieur et la porte vitrée mène directement sur le trottoir.

En résumé, je dis : « Oui, peut-être… »

Visite 2 :

Le studio a exactement la même configuration que le premier. Les actuels propriétaires ont dû s’essayer à la déco, mais le rendu crée une sensation d’étouffement. Bon, on essaie de faire abstraction.

Mais s’il faut tout casser pour tout refaire, autant se rabattre sur le premier. Celui-ci est donc éliminé d’office !

Visite 3 :

Pour ce studio, on monte en gamme, et aussi d’un étage. L’appartement est propre, les matériaux sont de qualité, mais il y aura tout de même une remise au goût du jour à prévoir. La configuration de base est la même que pour les précédents, mais il y a en plus une petite mezzanine de couchage et… un balcon ! Ce dernier élément achève de me convaincre, c’est un vrai coup de cœur.

J’échange avec mon père, on est d’accord sur ce qui est faisable ou pas. Ce sera celui-ci, ou rien d’autre.

L’offre d’achat et la paperasse

Retour à l’agence où, après moult réflexions, je décide de faire une offre d’achat. J’ai cru comprendre que les propriétaires étaient pressés de vendre, je négocie donc un peu le prix.

Ma proposition passe. La banque me suit, et me propose un taux intéressant.

On enchaîne sur la signature du compromis, durant laquelle j’ai la bonne surprise de découvrir qu’une place de parking privée est également comprise dans le prix de l’appartement (pour moi qui suis déjà convaincue d’avoir fait une bonne affaire, c’est la cerise sur le gâteau !!).

Signature définitive en décembre 2014, me voilà propriétaire à la mer !!

L’heureux élu

Voici quelques photos de l’appartement tel que je l’ai visité. N’aie pas peur, tout ce marron a disparu depuis !

Résidence Noirmoutier

Studio salon

Studio mezzanine et salle de bain

Studio balcon

Toutes photos : Photos personnelles

Pour conclure cet article, c’est vrai que ce projet peut paraître un peu ambitieux, mais je voulais justement te montrer qu’il était accessible sans pour autant avoir gagné au loto !

Il s’est passé à peine plus de six mois entre le moment où cette idée à recommencer à me titiller et le moment où j’ai dit banco. J’ai pris le risque d’essayer, l’avenir me dira si j’ai eu raison ou pas… Dans le pire des cas, je pourrai toujours revendre.

Et toi, tu as déjà envisagé ce type de projet ? C’est une idée qui te plaît ? Qui t’intrigue ? Qui te fait peur ? Viens donner ton avis !

Toi aussi, tu veux témoigner ? C’est par ici !

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14 Comments

  • Madame Fleur

    9 septembre 2015

    Merci pour ton article.
    J’avoue que souvent quand je parle d’acheter pour louer, on me regarde un peu comme une folle.
    Mon mari et moi n’avons pas les moyens d’acheter où nous vivons et je ne suis pas optimiste au point de penser que d’ici 10 ans cela sera le cas (du moins pas tant que nous vivrons à Paris et que nous n’aurons pas un meilleur travail).
    Je trouve du coup la démarche d’acheter pour louer très attirante.

  • Lauriane

    9 septembre 2015

    Félicitations pour ce rêve accompli ! Je me demandais comment ça se passe au quotidien pour la location saisonnière : le ménage, la remise des clés, etc. ? C’est une des choses qui me bloque, surtout quand on n’habite pas à côté de la location.

  • Dubmel

    9 septembre 2015

    Merci pour cet article très intéressant. J’adorerais savoir la suite : comment redécorer quand ça ne doit pas juste te plaire à toi, quelles sont les possibilités de gestion de la location, et ton retour sur le tout !

  • MlleMora

    9 septembre 2015

    Bravo de t’être lancée dans tes projets sans te laisser déstabilisée par les avis extérieurs !
    Ton père a du être d’un soutien important.
    J’aimerais bien savoir comment tu gères l’organisation de la location à distance, et si tu arrives à le louer toute l’année etc…
    Tu nous raconteras, hein ?!

  • Lutine Chlorophylle

    9 septembre 2015

    Je plussoie les demandes de Lauriane et Dubmel : j’aimerais beaucoup avoir un retour d’un point de vue pratique (peut-être après avoir vécu une saison, donc dans un an ?). Et comment ce studio de vacances a-t-il été relooké ?
    J’espère que tu pourras faire ces deux billets. 🙂

    Pour ma part je n’avais jamais envisagé ce type de projet, et l’endroit où nous souhaitions emménager est à la fois accessible et suffisamment prisé pour qu’on puisse revendre. Donc pas d’investissement locatif. Mais je trouve le sujet intéressant, pourquoi pas un jour si notre budget le permettait !
    Bon sinon comme j’ai toujours un million d’idées folles nécessitant l’héritage d’un fameux mystérieux « oncle d’Amérique » fortuné (et d’un miracle pour trouver le lieu qui correspond à mes envies), j’ai déjà pensé à monter un hôtel, une salle de réception avec des prestations dont rêvent tous les futurs mariés en quête DU lieu… Bref, des trucs bien trop énormes pour se concrétiser un jour selon toute vraisemblance ! Tandis qu’un petit investissement comme celui que tu décris, ça pourrait potentiellement devenir envisageable un jour. Merci donc d’avoir abordé le sujet ! 😉

    • Amélie C

      16 septembre 2015

      Ahaha Lutine, tu m’as bien fait rigolé en parlant de tes projets que tu pourrais réaliser grâce à un héritage surprise d’un oncle inconnu millionnaire ! 🙂 J’ai exactement les mêmes ! Un chouette hôtel charmant, ou une salle de reception avec logement sur place pour les invités et des prestations trop chouettes, ça me fait trop trop rêver et j’en parle régulièrement à mon mai « au cas où » on gagnerait un jour au loto ! (oui oui, on y joue de temps en temps donc on peut gagner, j’y crois ! 🙂 )

  • Die Franzoesin

    9 septembre 2015

    Moi aussi ça m’intéresse !! Ce serait même un petit rêve. Donc j’espère que nous pourrons vite connaître la suite.

  • Nya

    9 septembre 2015

    Cet article tombe à pic, alors même que nous réfléchissons à investir dans l’immobilier locatif avec mon homme. On possède déjà un appartement mis en location à Lyon mais qui ne nous rapporte rien,et envisager d’acheter un bien mis en location longue durée (pas pour les vacances, donc) nous plaît.

    J’aurais aimé voir abordées les questions financières, puisque le but de ta démarche est d’en tirer un revenu : quel prix à l’achat ? Quel prix à la location ? Au bout de combien de temps est-ce rentable, compte tenu des frais engagés pour les travaux ? Quel investissement de temps y consacres-tu ? Fais-tu toi-même les entrées et les sorties, le ménage, l’entretien ?

  • Claire

    9 septembre 2015

    Merci pour ton article. J’y pense aussi mais mon mari n’est pas favorable. Je pense que c’est une bonne alternative quand on ne peut pas acheter là ou on vit. Et une fois rentabilisé, ça peut servir de capital pour la retraite. Ou revendre pour pouvoir acheter une résidence principale. En tout les cas, c’est super d’avoir oser.

  • Croco

    9 septembre 2015

    Mais qu’elle idée de vouloir acheter autre chose que sa résidence principale, vraiment ! Et encore, toi, tu fais un investissement qui a pour but d’être rentable.
    Nous avons décidé d’acheter notre résidence secondaire, que nous ne pourrons même pas louer (trop d’objets personnels : sa console, ma collection de BD, le piano que ses parents doivent nous donner… on ne veut pas prendre le risque). Je ne te raconte pas les remarques auxquelles on a eu droit…

  • Mathy

    9 septembre 2015

    Et bien je ne pensais pas que ce sujet allait susciter autant de commentaires et de questions! Bien sûr vous aurez la suite: les travaux, la gestion au quotidien, le bilan de cette 1ere saison feront l’objet de prochains billets.

  • Mademoiselle Licorne

    9 septembre 2015

    Très intéressant ton article ! Je connais très bien noirmoutier si ton bien est propre et bien placé je ne me fait pas de soucis pour la location ! J aimerai aussi savoir comment tu gères la location au quotidien… Et oui nous aussi on vient d investir pour louer mais dans le neuf donc on a un peu de temps avant que l appartement sorte de terre mais justement ça me permettrai d avoir un retour d expérience pour la mise en location d ici la !

  • Sarah

    9 septembre 2015

    C’est intéressant ces réflexions que tu as pu recevoir… Chez moi c’est tout le contraire, si a50 ans tu n’as pas au moins 2 résidences secondaires c’est que tu n’as pas su placer ton argent (j’exagère un peu mais l’idée est la). Du coup avant même d’avoir acheter notre maison j’avais placer le budget pour acheter une maison secondaire… Mais bon mon projet se retrouve bloque à cause de la surcharge d’impôts que cela créerait 🙁 du coup je me demandais comme tu n’habite pas à côté, passe tu par une agence pour la location? As tu bénéficié de crédit d’impôts?

  • Corinne

    10 novembre 2016

    Merci pour le partage ! C’est un article intéressant 🙂 Je m’intéresse également à la location saisonnière, mais j’hésite à me lancer. Je crois que c’est parce que j’ai peur de ne pas avoir les épaules assez solides pour gérer les contraintes locatives. As-tu des conseils ?

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