Chercher un nouvel emploi : entre désillusions et remises en question

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Femme dans le doute

Je t’ai parlé, il y a peu, de mes congés. Et dans cet article, j’ai laissé entendre que changer de boulot pourrait être dans mes projets… En fait, c’est bien le cas ! Je veux bouger, je veux du changement, je veux me rapprocher de chez moi (oui oui, j’en ai marre des trois heures de trajet par jour) et, surtout, je rêve d’enfin travailler dans ma branche ! Je le veux, ce boulot dans la communication !

Comme je le disais dans mon article précédent, j’ai pris mon emploi actuel parce que j’en avais vraiment besoin (et aussi parce que le contenu m’intéressait, je ne suis pas folle non plus !). J’étais réellement persuadée que l’important pour les employeurs était de voir qu’on avait de la bonne volonté, qu’on en voulait (utopiste, moi ? Il faut croire !)…

Je me suis donc dit : « C’est un contrat stable, c’est ce dont j’ai besoin pour louer un appart’. Ce n’est peut-être pas à 100% dans ma branche, mais ce qui compte, c’est de bosser et d’acquérir de l’expérience… Peu importe le domaine, non ?! » Et tu sais quoi ? Ce n’est pas vrai… Enfin, pas tout à fait.

Femme dans le doute

Crédits photo (creative commons) : Pedro Ribeiro Simões

Bosser est évidemment bien vu, mais si la fonction que tu occupes n’est pas dans ta branche d’origine, c’est comme si tu n’avais pas d’expérience… Je dis souvent à mon mari : « Après quatre années de , je suis au même stade qu’une jeune diplômée ! » Il fait les gros yeux en disant que j’exagère, mais c’est bien vrai ! Car, au final, si un employeur me demande : « De quelle façon avez-vous appliqué la technique X dans le cadre de votre boulot ? », je suis bien forcée de dire que je ne l’ai jamais fait…

J’ai pourtant bien développé mes connaissances… Mais pour les montrer, il me faudrait parvenir à décrocher un entretien. Je suis vouée aux examens écrits pour le moment et tous, ou presque, comportent cette fameuse question des techniques utilisées dans le job actuel. Impossible, donc, d’aller en face-à-face montrer ma valeur et ma motivation !

Alors qu’est-ce que je fais ? Je dois bien avouer qu’en ce moment, je baisse un peu les bras, style « Je n’y arriverai jamaaaaiiiiiis !! ». J’en veux un peu à tous les gens qui m’ont dit : « Tout ce qui compte, c’est l’expérience de la vie en entreprise, même si le boulot n’est pas dans ta branche. »

Là tout de suite, au lieu d’entendre : « Mais si, ça va aller ! Ne te démoralise pas, tu peux le faire ! », je préférerais qu’on me dise : « Oui, tu as raison, ça craint ! Allez, asseyons-nous, réfléchissons à cette situation et tentons d’inverser la tendance. » Juste une fois… Allez, on essaie ?

Mais à part ça, que faire de concret et de vraiment utile (car non, « geindre » n’aide pas) ?

  • Continuer à chercher, et essayer de me « sur-vendre » (c’est-à-dire mettre en avant tout ce que j’ai fait en lien avec la communication durant ces quatre années depuis la fin de mes études).
  • Faire des formations complémentaires sur les techniques que je ne connais pas ou ne maîtrise pas assez (coucou Google Adwords !).
  • Et (c’est sûrement ce qui est le plus difficile pour moi) passer à l’acte, c’est-à-dire m’inscrire, un jour (je repousse l’échéance au maximum), sur Facebook. (Quoi ?! Elle veut travailler dans la com’ sans être sur ce fameux réseau social ?! Eh oui, je suis une extraterrestre… Mais je sais que ma curiosité me pousserait à toujours être scotchée à ce site, et j’ai vraiment peur que ça me pourrisse la vie ! Je n’ai pas besoin de ça pour être en contact avec mes amis. Ce sera sûrement le sujet d’un prochain article…)
  • Enfin, un dernier point important : arrêter de culpabiliser parce que je cherche un nouvel emploi. Je me sens mal vis-à-vis de mon employeur actuel, mais ainsi va la vie : les gens bougent ! C’est difficile, car j’ai l’impression d’être malhonnête et je déteste ça, mais je travaille sur moi. Petit à petit, je me dis que je n’agis pas égoïstement, mais de façon normale…

Si, toi aussi, tu es dans le même cas que moi, ne baisse surtout pas les bras ! Le marché du travail est impitoyable, chercher du boulot est un parcours du combattant, mais si tu n’es pas positive, ça se ressentira et nuira à tes entretiens.

Mets toutes les chances de ton côté en continuant à te former, suis les nouvelles tendances pour ne pas perdre le fil… Et surtout, n’abandonne pas ton « rêve ». Je refuse de croire qu’un parcours de vie peut être tout tracé à cause d’un premier boulot soi-disant mal choisi (d’ailleurs, il n’y a pas de mauvais choix : la vie n’est pas une fatalité !). Haut les cœurs, tout est possible !

Et toi ? Tu as l’impression que tes choix professionnels précédents te bloquent dans ta recherche d’un nouvel emploi ? Ou crois-tu, au contraire, que toute expérience est bonne à prendre ? Viens nous dire !

Toi aussi, tu veux témoigner ? C’est par ici !

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6 Comments

  • Mademoiselle Pétillante

    11 novembre 2015

    Je ne peux que t’encourager à suivre tes rêves, car je suis un peu dans le même questionnement en ce moment ! Je fais partie de ces gens qui ont besoin de se sentir épanouis dans leur travail, d’aimer ce qu’ils font. J’ai beaucoup de gens autour de moi pour qui le travail reste le travail. On y va, on le fait et puis voilà. Moi j’ai du mal avec ça. J’ai besoin de faire un travail où je m’ennuie pas et où ma tête cogite un minimum.
    Je te dirais donc oui « ça craint ! ». Aujourd’hui ce n’est pas du tout facile de trouver du travail. Pour cause, j’ai mis deux ans avant de trouver une place en BTS, et j’ai donc entre temps fait des petits boulots. Mais je suis contente de ne pas avoir lâché le morceau et d’avoir persévéré. Maintenant que mon BTS arrive vers la fin, j’ai encore envie d’aller plus loin mais j’ai eu beaucoup de mal à franchir le cap, à me dire « allez, lance-toi ». Ça fait toujours peur de laisser tomber un emploi stable pour se lancer dans l’inconnu mais je préfère vivre sans regrets car je sais que je n’ai pas envie de me contenter de mon travail actuel. Ce n’est bien évidemment pas péjoratif, ça se passe super bien et je n’ai pas à me plaindre, mais je ne me sens pas épanouie. Je ne sens pas que mes capacités sont exploitées à fond, j’ai envie de plus de responsabilités, alors j’ai décidé d’aller plus loin dans mes études, mais toujours en alternance, car ça reste la meilleure méthode pour moi.
    Mais je t’avoue que la décision n’a pas du tout été facile à prendre, heureusement que mon homme me soutient ! Et quand on prend la décision, c’est déjà la moitié du chemin de fait.
    Maintenant il va falloir l’annoncer à ma responsable et ça, j’en fais des cauchemars ! Je m’entends super bien avec mes chefs, ils ne s’y attendent pas du tout et j’ai vraiment peur de les décevoir. Mais comme ce sont des personnes vraiment extraordinaires, je pense qu’ils comprendront mon choix malgré la déception qu’ils pourraient ressentir.
    Maintenant il n’y a plus qu’à se lancer !

  • Virginie

    11 novembre 2015

    Je ne peux qu’aller dans ton sens. Mon mari a été diplômé en 2008, inutile de dire que c’est la pire année pour fêter un diplôme. Il ne trouvait rien dans sa branche et a donc fait divers boulots (faut bien remplir le frigo non ?) que nous faisions tout de même apparaître sur son CV pour montrer qu’il ne se tournait pas les pouces.
    Quelle réflexion ça donne aux employeurs qui ne te reçoivent pas en entretien ? je te le donne dans le mille : « celui-là ne veut pas travailler dans sa branche » « il ne sait pas ce qu’il veut faire de sa vie », etc. Heu.. Messieurs les recruteurs, vous vous rendez compte qu’on ne peut pas attendre après vous pour payer le loyer, les factures, etc. ?
    ça a été une période où j’étais vraiment en colère contre le monde entier : il ne bosse pas, on est dans la m… et il passe pour celui qui glande, il bosse, on lui reproche de ne pas travailler dans sa branche qui ne le reçoit donc pas en entretien à cause de ses jobs… tu sens le cercle vicieux qui te fait hurler là ?

    A la finale, il a bien obtenu un poste d’ingé mais complètement hors de son domaine où il a dû tout apprendre. Ba il s’en sort très bien et Na !

  • Sarah

    11 novembre 2015

    Ton récit me rapelle malheureusement l’épopée de mon mari… il a une licence dans un domaine si particulier qu’il n’a jamais pu trouver de travail dans sa branche et il enchaine les boulots dans des secteurs trèèèès differents (tourisme, vente, golf…) jusqu’à présent il arrivait à mettre en avant ses changements réguliers et la diversité de ses expériences comme un atout, mais la pour son dernier job il lui a fallu plus d’un an pour trouver. Alors je n’ai qu’un conseil, c’est dure oui, beaucoup de remise en question, mais surtout n’abandonne pas il y a un boulot qui te correspond quelque part et tu vas finir par le decrocher!

  • Karine

    11 novembre 2015

    Aie aie aie j’ai l’impression de voir un peu mon probleme aussi dans ton récit.

    Je dirais qu’en plus je les cumule. Comme toi, j’ai quelques années d’experience dans un domaine proche de ce que je veux faire mais pas completement (concretement c’est appliqué à la chimie alors que moi je veux en pharma ou agro alimentaire, ça parait rien comme ça mais dans ce boulot c’est pas trop la meme chose). Donc pareil on me dit à chaque fois « mais vous n’avez pas d’experience »… mmm ben si techniquement 3 ans mais pas en pharma je vous l’accorde.
    En plus de ça pour corser un peu, je suis actuellement expat en Californie où je n’arrive pas du tout à trouver un job dans cette branche ni en pharma, ni agro, ni chimie, ni rien meme sous qualifié. Donc en plus du « vous n’avez pas d’experience en pharma » je vais avoir droit à « mais vous voulez pas bosser dans votre branche, qu’est ce que vous avez foutu pendant ces 3 ans? ».

    Voila voila… ou comment sentir poindre l’énorme probleme à notre retour en France dans quelques mois…

  • Marine

    11 novembre 2015

    Je me retrouve dans votre article ! Je suis actuellement à Paris mais avec mon chéri on cherche à partir et changer de région. Lui ça va il décroche des entretiens mais moi rien du tout ! Car en plus de changer de région j’aimerais me spécialiser dans une tâche de mon job actuel. Ce job actuel hors de question que je le poursuive tel qu’il est ! 3 à 4 jours par semaine en déplacement c’est invivable je n’ai plus de vie sociale ! Des journées à rallonge, passées dans les trains et les avions… Je ne peux plus. Alors je continue à postuler. J’ai également une passion créative et ce que je fais plaît autour de moi. Donc là je me demande s’il ne faudrait pas que je tente le coup de créer mon entreprise et trouver un petit job alimentaire à mi-temps à côté. Mais est-ce par réelle envie ou juste parce que mes candidatures n’aboutissent pas ?
    C’est que c’est dur de garder le moral parfois.
    Courage à tous ceux dans la même situation :).

  • Madame Confettis

    12 novembre 2015

    Bonjour! Merci pour vos commentaires. Ça fait du bien de se sentir moins seule… Merci d’avoir partagé vos histoires avec moi. Courage à toutes (tous)!

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