Travailleuse sociale de profession, la crise sanitaire, économique et sociale que nous traversons avec le Covid19 n’a fait que renforcer le rôle important des associations, notamment auprès des publics les plus vulnérables et précaires. Cela m’a donc amenée à la réflexion suivante : la vie associative fait partie de moi depuis très longtemps.
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Un premier engagement à 16 ans
Ayant certainement été influencée inconsciemment par ma mère, qui était alors mère au foyer et a toujours été bénévole dans diverses associations, j’ai très vite souhaité m’investir dans l’association où je prenais des cours de danse. Ainsi, dès que j’ai eu 16 ans et donc l’âge d’entre au CA (Conseil d’Administration), je me suis présentée et j’ai été élue secrétaire.
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J’ai pris ce rôle très à cœur durant plus de deux ans, jusqu’à ce que j’obtienne mon BAC et quitte ma ville pour la poursuite de mes études supérieures. Ce fut donc mes premiers pas dans la vie active d’une association. J’ai contribué à l’organisation/gestion d’un gala de danse, de portes ouvertes, de rentrées « scolaires » avec campagne d’affichage publicitaire etc. Ce fut une expérience très riche et ça n’a fait que me donner le goût de ce type d’action.
Association et vie étudiante
En arrivant à la fac, j’ai cherché justement une association dans laquelle m’engager. Malheureusement, au départ, j’en ai pas trouvé. Aucune qui ne me corresponde. Et puis un jour, j’ai été approchée par un étudiant de 3ème année, qui a réussi à me convaincre dans un premier temps de m’investir dans un syndicat étudiant indépendant. Les idées me plaisaient, je me suis dit pourquoi pas ! Seulement j’ai très vite compris que je n’étais pas du tout faite pour la vie « politique » et j’ai laissé tomber mon engagement.
Ce même étudiant est toutefois revenu vers moi quand il a créé son association. Le concept me correspondait parfaitement : donner des cours de soutien à des élèves en difficultés, et reverser l’intégralité du tarif horaire à une association caritative du choix de la famille et/ou du bénévole. C’est ainsi que je me suis retrouvée bénévole mais aussi responsable d’un secteur géographique pendant une petite année.
Je retiens surtout de cette expérience de belles rencontres, notamment avec un jeune homme de 14 ans, porteur de handicap, et à qui j’ai essayé de faire rattraper son « retard » en français et histoire/géographie. Cette aventure a pris fin du fait de différents facteurs. De mon côté, cela m’a arrangée car je faisais alors face à des problèmes personnels qui ne me permettaient pas de m’investir entièrement dans ce genre d’engagement.
Association créative
Toujours intéressée par le modèle associatif, j’ai par la suite souhaité trouver une association de scrapbooking, activité manuelle que je pratiquais, à l’époque étudiante, intensément (peut-être même plus que mon activité étudiante ! Hum …).
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Ne trouvant pas chaussure à mon pied, j’ai décidé de sauter le pas et de créer alors ma propre association, embarquant une amie avec moi car c’est une des conditions de création d’association : il faut minimum 2 personnes !
Malheureusement, je manquais alors cruellement de réseau … Et l’association n’a pas fonctionné comme je l’imaginais. Je n’ai pas pu obtenir de salle municipale pour mettre en place une séance hebdomadaire, je n’ai eu que 4 participantes et j’ai donc tout arrêté lors de mon déménagement sur le département voisin. Pour mieux recommencer une fois dans ma campagne … Pleine d’espoir, je me suis dis que ce serait plus simple, dans une petite ville, d’obtenir quelque chose et de mobiliser d’autres personnes passionnées. Quelle erreur ! Ce fut un nouvel échec … même si, coucou l’ironie, j’ai eu des demandes d’adhésion à l’association … une fois l’association dissoute !
Et aujourd’hui, je découvre que depuis, plusieurs associations de ce type ont fleuri sur le secteur … Mauvais timing ?
La maternité : une révélation
En devenant mère, j’ai très vite ressenti le besoin de m’engager à nouveau, et je n’ai eu que l’embarras du choix.
Tout d’abord par le biais de l’allaitement, en adhérant à une association de soutien à l’allaitement pour les mères allaitantes du secteur. J’ai participé pendant plusieurs mois à des réunions en tant que simple membre de l’association et depuis quelques semaines, je suis désormais membre actif, en formation, afin de pouvoir moi aussi devenir animatrice en allaitement, animer des réunions et répondre à des permanences téléphoniques. Ce projet m’emballe et me correspond entièrement. J’ai l’impression de retourner un peu sur les bancs de l’école, à suivre des formations, lire des bouquins spécifiques, me créer une doc’ et des outils …
Et puis, en faisant le choix d’accoucher pour mon premier enfant en Maison de Naissance, je me suis engagée très rapidement dans le Collectif de parents en soutien à la maison de naissance. Ces Maisons de Naissance étant en pleine expérimentation en France, l’enjeu était de taille : permettre la pérennisation de ce type de structure pour accoucher en France.
Pour le coup, j’ai été très active, répondant présente au maximum de réunion, assistant à tous les ateliers de la Maison de Naissance, à tous les événements organisés par les sages-femmes et le Collectif. J’ai passé une grand partie de mon congé maternité et parental à me dévouer à cette cause. Et puis, en début d’année, quand les statuts de l’association qui gère la Maison de Naissance ont changé, je me suis présentée au CA et j’ai été élue secrétaire ! Autant vous dire que le début d’année a été chargé car justement, l’Etat doit statuer sur le sort des Maisons de Naissance en France. Mais me battre pour une telle cause me convient et me donne l’énergie que je n’ai plus toujours avec un bébé de 15 mois et une grossesse déjà bien avancée !
Mon dernier « bébé »
Et donc pour finir, toujours influencé par la découverte de ma maternité, j’ai eu très rapidement envie de créer « mon » association. Une association qui me correspondrait pour le coup, à 100%. J’ai donc tout posé à plat mes idées, mes envies, mes projets et ambitions ! J’ai vu large. Je ne me suis pas censurée. Et j’ai embarqué ma voisine, jeune maman également, ainsi que mon mari, dans l’aventure. Il s’agit d’une association de parents autour de la … parentalité ! Cette association mériterait un article entièrement dédié.
A ce jour, l’association est à ses tout premiers pas, loin de ce que j’imagine pour son activité. Mais je compte profiter de mon nouveau congé maternité et parental qui se profilent, pour la développer. Mes défis sont à ce jour de développer un réseau à la fois avec les communes du coin, mais aussi des professionnels de la parentalité. Mais ce que je trouve aussi le plus difficile, dans la vie association, c’est de trouver non seulement des adhérents, mais aussi et surtout des membres actifs ! Cela sera l’objet d’un prochain article !
Et toi, as-tu une ou des expériences avec la vie association? As-tu déjà fait du bénévolat ? Ou as-tu réussi le pari un peu fou de créer ta propre association ?
Madame Parenthèses
14 mai 2020Copine de scrapbooking ! ^^
J’admire beaucoup ton enthousiasme dans ton engagement ! J’ai été membre d’une association d’anciens élèves, mais je n’ai jamais été aussi motivée que toi pour y participer activement… Peut-être parce que cela ne me parlait pas trop, sans doute !
Votre association sur la parentalité me semble très intéressante !! Hâte de lire ton prochain article 🙂
Madame Bulle
26 mai 2020Oui je pense qu’il faut vmt trouver LE truc qui te porte …
Pour la suite, du coup ce sera sur Bribes de vie 😉
Cricri2j
14 mai 2020Hâte d en savoir plus sur ton projet et félicitations pour le 2eme qui arrive bientôt
Madame Bulle
26 mai 2020Merci !
Du coup pour la suite de l’aventure, tu pourras me retrouver sur Bribes de Vie !!!
Lucie
16 mai 2020J’ai été secretaire d’un petit club de sport durant 2 ans le dynamyt’club ou j’etais aussi animatrice bénévole.
J’ai été secretaire 2 ans et membre tres actif d’un comite des fêtes.
J’ai fait un peu de bénévolat pour une assos d’aide aux devoirs et à la SPA dutant des périodes de chômage.
Dernièrement, j’etais bénévole dans un collectif de musicien pour organiser un concert de fin d’année.
Mes envies se porteraient aujourd’hui soit sur l’aide aux migrants, l’écologie ou toujours la musique…
Mais difficile de tout concilier!
Bonne expérience à toi dans cette nouvelle association ?
Madame Bulle
26 mai 2020Comme tu dis, c’est aussi très prenant donc dur de concilier nos envies et nos vies déjà bien remplies !
L’important c’est de réussir à faire ce qu’on peut, à notre niveau, sans se mettre de pression 🙂
Selma
19 mai 2020C’est un peu pareil pour moi…
Déjà enfant, en fin de primaire et au collège, je participais à des opérations de vente de gâteaux ou autres petits bricolages avec des copines, pour financer des projets associatifs ou humanitaires. Ensuite, étant scoute depuis petite, j’ai naturellement bifurqué pour devenir chef quand j’ai eu l’âge, en fin de lycée… Et à la fac, je me suis beaucoup investie, pendant des années, dans une association étudiante d’entraide.
Et maintenant que je travaille, je n’ai rien trouvé de mieux que de devenir entraîneur bénévole dans mon club de gym, et aussi juge de niveau national, et secrétaire de l’association qui gère le club… C’est toujours très chronophage ! Mais il faut croire que j’aime ça !
Madame Bulle
26 mai 2020Oui je pense qu’on a ça dans la peau (ou nos gênes !!!) et ça devient vite aussi addictif le bénévolat (même si c’est fatiguant et chronophage aussi)
Tiens, moi aussi, en primaire, je participais à ce genre de choses !!!! Et j’étais super fière des résultats qu’on obtenait !