Je fais partie de cette petite minorité de français qui, passée 30 ans, n’a toujours pas son permis de conduire (Creamy t’en parlait aussi l’année dernière ici, et ouf je ne suis pas la seule chroniqueuse tardive à ce sujet :p).
Avant de t’expliquer pourquoi je me suis lancée dans le permis de conduire en ligne, il faut revenir près d’une quinzaine d’années en arrière (piouf, ça ne me rajeunit pas tout ça !). Car oui, comme la majorité des adultes en devenir, j’ai été inscrite à 18 ans dans une auto-école.
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Comment j’en suis venue à détester la conduite
À 17 ans donc, ma mère décide de m’inscrire à l’auto-école du quartier (qui est quand même à 10 minutes de bus de chez moi, mais c’était sur le trajet de mon bus scolaire : pratique donc), avec mon accord, bien sûr. Je ne sais plus exactement pendant combien de temps j’ai assisté aux cours de code, mais j’ai fini par l’avoir, au deuxième coup. J’avais fait 6 fautes lors de ma première tentative, de quoi m’en vouloir à mort, j’étais passée à pas grand chose de me débarrasser du code du premier coup. C’est un peu comme être quatrième et donc au pied du podium. Un échec un peu cuisant qui m’avait mis le moral dans les chaussettes.
Une fois le code en poche, j’ai fait environ 1 à 2 h de conduite par semaine avec un moniteur que j’ai appris à haïr de tout mon cœur. Je détestais conduire avec lui, il avait tendance à rabaisser ses élèves mais avec « humour ». Le soucis c’est que quand tu à 17/18 ans, tu n’oses pas dire grand chose à un adulte, donc je me suis laissée malmener. Jusqu’au jour où j’ai pété un plomb en plein milieu d’un carrefour en stoppant net la voiture et en me mettant à pleurer. J’ai détesté l’entendre me dire que ce n’était pas méchant ce qu’il me disait que c’était pour rigoler. Aujourd’hui, je pense que je l’aurai recadré direct. Être méchant et mesquin sous couvert d’humour, non ça ne fonctionne pas.
Bref, j’ai passé deux fois l’examen pratique que j’ai raté. Une fois car l’inspecteur a voulu me faire prendre un sens interdit et je n’ai pas osé protester. Ce que je trouve ridicule, dans la vraie vie jamais je n’aurai pas pris ce sens interdit ! Et la seconde fois, la personne avant moi a tout foiré ce qui m’a mis une pression énorme et j’ai tout foiré à mon tour.
Par la suite, je suis partie faire mes études loin de chez moi, et quand je me suis renseignée pour me réinscrire dans une nouvelle auto-école de la région, on m’a prise de haut et déclarée que vu que j’avais déjà raté 2 fois le permis il allait falloir que je patiente car ils avaient d’autres élèves à faire passer. Refroidi par cet accueil, j’ai laissé tombé l’idée de passer la pratique pour un bout de temps… jusqu’à en perdre la validité de mon code.
Tout reprendre à zéro
Quelques années plus tard, me voilà à Paris, toujours étudiante, mais avec un emploi du temps qui me laisse 2 jours sans cours dans la semaine en plus du weekend. Pleine de bonnes résolutions, je m’inscris dans une nouvelle auto-école, où je vais suivre les cours de code bon gré mal gré. Au bout de plusieurs semaines, j’ai en ai déjà ma claque mais je persiste un peu… avant de réenterrer ce projet bien au fond de mon cerveau. Oui, tu lis bien, j’ai payé deux auto-écoles et aucune ne ma fait réussir le permis de conduite. Je dois t’avouer que j’ai un peu honte de moi financièrement parlant. Mais j’en veux aussi aux auto-écoles, notamment la dernière qui ne m’a absolument jamais rappelée pour savoir où j’en étais. Pour encaisser les chèque ils sont présents, par contre pour assurer le suivi de leurs élèves, ils sont aux abonnés absents.
Depuis, c’est un sujet un peu tabou dans ma famille et ma belle-famille, même s’ils adorent l’aborder pour m’asticoter. Dans ces moments-là, j’ai envie de faire une distribution de baffes à tout le monde. Surtout qu’on me fait la remarque, alors que mon mari n’a pas le permis également, mais bizarrement on le lui rappelle moins souvent.
Pourquoi le permis en ligne
Je t’avoue que j’ai longuement hésité à m’inscrire au vu de mon passif. Mais le prix attractif – deux fois moins cher que dans une auto-école normale – a eu raison de moi. Surtout, ce que j’apprécie dans la formule c’est de pouvoir tout gérer soit-même, notamment les cours de code. Ne pas être obligée de se rendre à l’auto-école pour suivre les cours et donc perdre beaucoup de temps a été un énorme point positif dans mon choix de m’inscrire dans une auto-école en ligne.
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Après avoir étudié toutes les offres du marché, je me suis inscrite chez En voiture Simone (EVS) car le site proposait plus de points de rendez-vous proches de chez moi pour les leçons de conduite. L’inscription en ligne est ultra-facile, et une fois le paiement effectué, tu peux directement commencer les cours de code en ligne. EVS t’envoie aussi le livre de code papier. Si tu as des questions, tu as bien sûr une FAQ mais aussi des personnes qui peuvent te répondre presque immédiatement en ligne.
Passer l’examen du code
J’ai mis environ 5/6 mois pour me sentir prête à m’inscrire au code.
Sur EVS, tu as 3 types de test : la série simple, la série thématique et l’examen blanc. Chaque série te propose 40 séries de 40 questions différentes (45 séries désormais). Avec les deux premières séries, tu as la solution et l’explication à la fin de la question. L’examen blanc est, comme son nom l’indique, un examen comme si tu passais le code. Tu n’as les réponses qu’à la fin mais sans explication.
J’ai mis du temps à passer en-dessous de la barre des 6 fautes, notamment car je trouvais que les questions étaient soit mal posées, soit laissaient une ambiguïté gênante pour répondre. Travaillant dans l’édition, je pense que pour une fois mon métier ne m’a pas du tout aidée. Je me posais plus de questions sur la forme que sur le fonds des énoncés. Ce qui m’a posée pas mal de soucis pour enfin arriver à faire moins de 6 fautes réelles et non juste faussées par un problème syntaxique de l’énoncé.
En revanche, j’ai adoré pouvoir faire ça tranquillement chez moi quand j’avais du temps libre, et surtout pouvoir enchaîner rapidement les séries de questions et aller au rythme que je souhaitais. Pour info, il n’y a que mon mari qui est au courant de ce nouveau challenge (et maintenant toi, chère lectrice, alors chut !). Je ne voulais pas, en effet, qu’on me mette la pression à coup de « Alors tu en es où ? », « ça se passe comment ? » etc.
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Pour l’inscription au code, c’est extrêmement simple. Une fois le coût de l’examen du code réglé sur le site EVS (30 €) il faut aller s’inscrire sur le site de La Poste. Tu peux t’inscrire presque du jour pour le lendemain, ce qui est vraiment pratique je trouve.
Par contre, j’ai été surprise par les séries de questions de ces centres. En effet, je me suis rendue compte que les séries proposées par EVS sont en fait d’anciennes séries. Pour te dire, c’est celles que j’avais quand j’ai passé la première fois le code. Bien sûr tout est juste et prend en compte les nouveautés du code de la route, mais l’énoncé n’est pas posé de la même manière ce qui fait que j’ai raté mon premier passage de code, pour 6 fautes (oui c’est une malédiction chez moi). Sincèrement, j’ai vraiment eu peur de devoir repasser plusieurs fois le code, tellement j’étais désarçonnée par ces nouvelles questions. Mais finalement, je l’ai eu au deuxième passage avec 1 seule faute. J’étais super fière de moi, surtout que j’avais l’impression d’avoir fait plus de fautes que pour mon premier passage ! Mais vu que je fais ça en cachette, je n’ai pu partager la nouvelle avec personne, à part mon mari, ce que fût assez frustrant ahah !
À la moitié du parcours, je trouve, pour l’instant, l’auto-école en ligne hyper positive, cependant quelques couacs vont faire leur apparition en ce qui concerne l’examen pratique. Mais je te réserve ça pour une prochaine chronique !
Et toi, comment s’est passé ton permis de conduire ? Je suis sûre que tu as plein d’anecdotes à me raconter à ce sujet, n’hésite pas à les partager en commentaire !
Madame Lagon
13 janvier 2020Bravo à toi ! Je comprends tout à fait ce que tu as vécu pour les énoncés des questions du code : moi aussi je les avais trouvés particulièrement mal tournés.
Pour l’entourage qui « taquine », ça vaut la peine de répondre en retournant la situation, du genre « mais pourquoi ça te travaille autant que je ne conduise pas, alors que pour mon mari ça ne te fait rien ? ». J’ai testé ce retournement (sur un autre sujet) avec un proche, ça l’a laissé coi quelques secondes, puis il a admis qu’il avait lui-même mal vécu ce sujet dans le passé. Et depuis il me fiche la paix !
Madame Colombe
14 janvier 2020Vous êtes très courageuse d’entamer cette démarche, et je vous souhaite que votre projet aboutisse.
Mais les mamans ont des antennes, et la vôtre doit bien se douter qu’il y anguille sous roche !!
Cela dit votre choix de ne pas en parler est parfaitement compréhensible.