Le parachutisme

Ahh voilà un qui fait peur. Un sport ? C’est un sport que de se jeter d’un avion qui fonctionne parfaitement ? Oui, oui, c’est un sport, parce que JAMAIS tu n’auras le coeur qui battra aussi vite qu’à ce moment précis où tu te trouves assis ou à genoux à la porte de l’avion !

Comment commencer ?

Il existe plein de bonnes raisons pour te lancer la première fois ! Tu peux le faire à l’occasion d’un EVG ou d’un EVJF, suite à un pari perdu, ou juste « comme ça pour voir ». Lorsque tu débutes, tu peux faire un vol en tandem mais tu peux également commencer par des vols en ouverture automatique ou faire une PAC (Progression Accompagnée en Chute).  Dans tous les cas, tu auras besoin d’un certificat médical de non contre-indication à la pratique du parachutisme (uniquement valable 6 mois !).

Le vol en tandem

Le plus simple ! Ton moniteur t’explique au sol ce qu’il faut faire (comment te positionner à la de l’avion -pour éviter de lui donner un coup de tête par exemple !) puis t’équipe d’un harnais conçu pour s’accrocher sur le sien. Ensuite, il gère tout, depuis la sortie de l’avion, jusqu’à l’atterrissage. Trop facile ! Tu as souvent la possibilité d’avoir un caméraman en option, pour te filmer dans ce baptême de chute libre. Le poids maximum pour cette est de 90kg (il faut que le parachute puisse vous ralentir, ton moniteur et toi !). Tu sauteras à une altitude de 4000m, et le moniteur déploiera au bout de quelques secondes un « mini parachute » stabilisateur, puis le larguera à 1500m ce qui permettra l’ouverture de la voile principale. Côté budget, en fonction du lieu, il faut compter entre 250 et 300€. A ce prix, il faudra rajouter l’éventuelle option vidéo.

Crédit photo : skeeze

L’ouverture automatique

Après une formation théorique sur une journée, tu pourras avoir la possibilité de sauter seul, sans moniteur ! Ne t’inquiète pas, l’ouverture de ton parachute sera commandée par une sangle reliée à l’avion. Par contre, tu devras gérer seul la navigation sous voile et l’atterrissage. C’est la formule la moins chère pour apprendre à sauter puisque tu ne montes qu’à 1500m (moins haut = moins de carburant !). Il faut compter environ 500€ pour le stage de 5 sauts.

La PAC (progression accompagnée en chute)

Cette formule est de plus en plus proposée par les clubs. Tu as une formation théorique sur une journée, puis tu peux sauter. Seul. Bon en vrai, tu es seul avec ton parachute, mais pour ton premier saut, deux moniteurs sont avec toi : l’un face à toi, l’autre sur le côté pour te stabiliser. Mais tu dois essayer d’ouvrir seul ton parachute à la bonne altitude, et comme pour l’ouverture automatique, tu te débrouilles pour l’atterrissage ! Pour les sauts suivants, tu as un seul moniteur qui t’accompagne. Tous tes sauts sont filmés et tu as un débriefing à chaque fois pour voir ce qui est bien ou à travailler. Il faut compter un peu plus de 1000€ pour cette formule (psst : il existe une formation à partir de 1380€ avec la PAC+l’hébergement+la nourriture à l’UCPA).

crédit photo : PublicDomainPictures

J’en pense quoi ?

J’ai sauté il y a quelques années en PAC. Je me souviens parfaitement bien de mon premier saut. J’ai complètement oublié le froid (il fait bien plus frais à 4000m), les 20min du vol d’approche m’ont semblé passer en un instant. Je me rappelle du sourire de mon moniteur à droite qui me dit « ok », et du moniteur à gauche qui me dit « ok ». Et moi qui me dit « mince, 1000€ quoi, je peux pas reculer » (oui, notons que sur le coup, j’évaluais ma vie à 1000€…). Pendant les 50 secondes de chute libre, j’étais en boucle sur « je vais mourir, je vais mourir, je vais mourir ». Finalement, je ne suis pas morte, mon parachute s’est bien ouvert, je me suis posé comme une pauvre loque dans le champ. Et j’ai re-sauté. 3 autres fois (à cause de la météo pourrie, je n’ai pas pu faire tous les sauts). En vérité, j’étais effrayée à chaque fois. Mais pas une petite peur. Non, une trouille viscérale. Il paraît que ça finit par passer ! Malheureusement, je n’ai pas pu recommencer (par manque de temps), donc je n’ai jamais validé mes sauts en autonomie. Je ne sais pas si je reprendrai. Peut-être quand les enfants seront grands et que si je m’écrabouille comme une crêpe, ça serait moins dramatique (note bien que c’est assez irrationnel : il y a très très peu d’accidents mortels). Je crois que je ne suis pas très à l’aise en chute libre, et qu’en fait, je rangerai le parachutisme dans la case des trucs pas vraiment pour moi (comme la danse par exemple, qui n’est pas non plus pour moi. Quoi ce n’est pas vraiment la même chose ?).

Et du coup ?

J’ai trouvé une activité bien moins éprouvante pour mes nerfs (et bien plus chère pour mon porte-monnaie) : la soufflerie !

Crédit photo : ifly-france Photo Gallery

C’est un énorme tube dans lequel des ventilateurs génèrent un vent d’environ 200km/h. Tu te jettes sur le ventre dans le tube et… tu voles ! Tu peux apprendre à faire plein de choses, et notamment te stabiliser. Tu apprends à monter, descendre, tourner, te retourner… Un moniteur est là pour t’aider, parce que ce n’est pas inné. Mais c’est très très sympa ! Le baptême coûte environ 60€ à Paris (iFly ou Aerokart), 55€ à Lyon (iFly), 50€ à Toulouse (Flyzone), 60€ entre Dijon et Mâcon (SkyCircus). Le plus ? Cette activité est accessible aux enfants dès 8 ans !

Alors, cap’ ou pas cap’ ?

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7 Comments

  • Madame Colombe

    25 juillet 2018

    Alors là, chapeau bas!

    J’étais déjà admirative de vos prestations en plongée sous-marine mais là, c’est carrément impressionnant.
    Merci pour cet article qui permet de découvrir un sport à mon sens très atypique et davantage générateur d’adrénaline que certains ( plus que la marche, en tout cas).
    Ce n’est clairement pas pour moi ( peur du vide, peur de l’avion…) mais je dois avouer que cela peut donner envie.
    En revanche l’activité de soufflerie paraît bien plus abordable et raisonnable, à plus d’un titre.

    • Sarah

      25 juillet 2018

      Je te promets que certaines randonnées génèrent de l’adrénaline lorsque tu randonnes à moitié dans le vide avec juste un câble pour te tenir 😉
      Pour avoir aussi testé la soufflerie je dirais que c’est plus pratique mais les sensations sont loin d’être les mêmes et ce n’est pas tellement moins cher si on parle du prix à la minute.

    • Rigel

      26 juillet 2018

      Je suis d’accord avec Sarah, il y a rando et rando ! Et marcher c’est plus fatiguant que de se jeter d’un avion :-p
      Pour la soufflerie, si tu as peur du vide, c’est une bonne solution. Pour les baptêmes ce sont des vols d’une minute mais quand tu commences à apprendre à voler seul, ce sont des sessions de 2min30 soit environ 3 chutes libres (une chute libre depuis un avion quand tu as ton brevet A coûte une trentaine d’euros avec la location du parachute). Bref j’adore la soufflerie et comme tu fais entre 2 et 3 vols.par soirée et bien, la facture monte assez vite !

  • Sarah

    25 juillet 2018

    Merci de m’avoir rappelé qu’il faut que je fasse un saut! Depuis le temps que j’en ait envie… je vais regarder le pack de l’ucpa, ce qui me rebute un peu c’est de faire ça n’importe où, pas spécialement au dessus d’un joli paysage.
    La soufflerie c’est sympa mais hyper bruyant! Par contre j’ai adoré pouvoir faire des figures avec le moniteur 😉

    • Rigel

      27 juillet 2018

      Tout est beau vu d’en haut 😉
      Il me semble que maintenant l’UCPa est partenaire d’un centre au bord de la mer et d’un autre dans les Pyrénées.
      Et oui, la soufflerie c’est méga bruyant. Sans casque ou bouchons tu sors avec la tête en compote. Mais ce qui me marque à chaque fois ce sont les cheveux en dreadlocks à la pointe de la tresse tellement le souffle les emmêle !

  • Mme Colombe

    27 juillet 2018

    Pour préciser ma pensée, quand je parlais de marche, je pensais à la marche quotidienne que j’effectue après ma pause déjeuner. J’ai la chance de travailler à la campagne et d’avoir un environnement qui incite à la promenade.

    Bien entendu, la randonnée est très différente et peut susciter de l’adrénaline.

  • Flora

    31 juillet 2018

    Aaah tu me redonnes envie d’en refaire ! ça faisait longtemps que je n’y avais plus penser. J’ai fait un vol en PAC (raconté ici) et je n’en garde que de bons souvenirs. La chute libre n’a pas été ma partie préférée par contre du coup c’est plus vers le parapente que je me dirige mais j’ai la poisse… je voulais le faire en montagne et je n’ai pas réussi ni l’année dernière au ski ni cet été pour cause de caprices météo.

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