J’ai testé pour toi : le saut en parachute

Saut en parachute

Non, je ne suis pas folle, ni suicidaire ! Il se trouve juste que j’aime les sensations fortes et que je voulais absolument faire un saut en parachute avant mes 30 ans (bucket list, bla bla bla). Ça faisait des années que j’essayais de convaincre mon mari et j’avais presque réussi, mais on a dû annuler à deux reprises pour cause d’enterrement. Mon cher et tendre, y voyant un signe du destin, a préféré renoncer, mais pas moi : je voulais le faire (ok, peut-être que je suis un peu folle).

Quand mes amis m’ont demandé ce que je voulais pour mes 30 ans, je n’ai pas hésité une seconde : je voulais mon saut ! En plus, l’avoir en cadeau donnait une bonne raison à mon homme de ne pas le faire sans avoir à se justifier sur son taux de testostérone perdre la face.

Quitte à sauter en parachute, je voulais le faire en autonome. Dans ma tête, le saut en tandem, c’est un peu comme essayer une voiture côté passager : on subit les choix du chauffeur. Heureusement pour moi, l’école de parachutisme la plus proche de chez moi propose un saut d’essai en autonomie, qui est en fait le premier saut de la formation de parachutiste.

Ne t’en va pas en courant, je ne suis pas allée sauter toute seule pour la première fois ! On est accompagné de deux moniteurs qui sont chargés de nous stabiliser pendant la chute libre et de s’assurer qu’on ouvre le parachute à temps. Et si on ne le fait pas, ils le font pour nous ! Pas folle, la guêpe !

Saut en parachute

Crédits photo : Paraclub namur

L’organisation

Pour pouvoir sauter seul, il faut apprendre deux/trois choses au préalable. Dans le centre où je suis allée, ils proposent trois heures de formation théorique pour apprendre la position adéquate en chute libre, l’ouverture de la voile et le pilotage, la conduite à adopter en cas d’incident… Et une heure d’exercice pratique au sol où on a l’air fin en position de vol sur un skateboard !

Après la demi-journée de formation, il ne reste plus qu’à attendre son tour pour monter dans l’avion. Comme on doit avoir deux moniteurs qui nous accompagnent, plus un troisième pour immortaliser le moment (ça fait déjà quatre personnes) et que les petits avions ne prennent que dix personnes, il faut attendre un peu (deux heures dans mon cas) et c’est à mon avis le pire moment de la journée. On attend son tour et on a tout le temps de se faire des scénarios catastrophe en boucle.

Quand mon tour est venu, je suis montée dans l’avion avec mes accompagnateurs, on a bien rigolé pendant le vol et ils n’ont pas pu s’empêcher de me faire la blague qu’ils doivent faire dix fois par jour : « Tu es sûre que ton mari est d’accord pour que tu t’envoies en l’air avec trois autres mecs ?  » Après quinze minutes de vol, on était à 4000m et c’était le moment tant attendu !!

Le saut

C’est à l’élève d’initier le saut. Tout se passe donc à mon rythme. Je me lève, je me mets en position, je vérifie que les moniteurs me tiennent bien, je fais un pas vers le vide… et en une fraction de seconde, je me trouve face au vent et je commence ma chute libre.

La chute libre, c’est bizarre : à part à la vitesse du vent qu’on se prend dans la face, c’est difficile d’évaluer son altitude. Du coup, comme on ne voit pas le sol se rapprocher, on n’a pas l’impression de tomber. Et tout va très vite. Il faut faire quelques vérifications guidées par les moniteurs : corriger sa position, vérifier son altimètre, localiser la poignée d’ouverture du parachute, et essayer de s’orienter dans l’espace.

Une fois à 2000m, on se prépare à ouvrir son parachute en ne lâchant plus son altimètre des yeux. À 1700m, on fait un signe d’ouverture (un peu comme mettre son clignotant), et à 1500m, on déploie son parachute. Ça fait très bizarre, parce qu’on a l’impression d’être stoppé net dans sa descente, et j’ai eu un quart de seconde d’appréhension parce que j’étais désormais toute seule.

J’ai choisi de faire le vol sous voile en mode pépère : je n’étais pas pressée, alors j’ai pris le temps d’observer les alentours et c’était agréable, presque en mode parapente. C’était peut-être un moyen de repousser l’atterrissage aussi, parce que c’est la seule partie que j’appréhendais. J’avais peur de ne pas savoir doser mon freinage et de me faire mal, ou alors d’atterrir au mauvais endroit.

Mais rien de tout ça n’est arrivé, parce que j’avais un guidage radio qui s’est avéré très efficace. Je suis donc venue me poser tout en douceur sur le terrain d’atterrissage… et je n’ai même pas goûté l’herbe !

Le bilan

J’ai adoré ! C’était tout simplement waouuuuuuh !

À toi, je peux l’avouer : juste après, je n’étais pas prête à recommencer. J’avais les doigts gelés et je trouvais que tout était allé un peu trop vite pour ce que ça coûte.

Mais quelques heures plus tard, j’étais à fond : j’ai dû regarder la vidéo une bonne douzaine de fois et il a fallu beaucoup de tact à mon mari pour me convaincre qu’on était en pleins travaux et que je ne pouvais pas mettre 1000€ dans une formation de parachutiste.

Ce qui m’amène au deuxième point du bilan : le saut en parachute, c’est cher ! J’ai la chance d’avoir des amis géniaux qui l’ont payé pour moi, mais ça fait quand même mal de payer 290€ (plus 80 pour la vidéo) pour cinq minutes de saut… Ça vaut le coup, mais ça refroidit.

Et toi ? Ça te dirait, le saut en parachute ? Est-ce aussi quelque chose qui est sur ta bucket list ? Ou selon toi ça ne vaut pas le coup/coût ? Viens nous dire !

Toi aussi, tu veux nous raconter une super expérience que tu as vécue ? C’est par ici !

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18 Comments

  • Globetrotteuse

    27 octobre 2016

    Comment je suis jalouuuuuse 🙂 le saut c’est aussi sur ma bucket list et j’avais prévu de le faire lors de notre voyage à Tahiti… malheureusement trop de vent ce jour là on n’a pas pu saute, j’étais dég. PAr contre 290e je trouve ca pas cher du tout! nous on était plutôt a 450€ par pers ! du coup j’espère faire un autre voyage avec possibilité de caler un saut au milieu car moi ce qui m’importe c’est que ce soit un lieu avec une superbe vue 😉

    • Flora

      27 octobre 2016

      J’aurais voulu le faire en vacances aussi mais déjà ça coûte en général plus cher et souvent ils ne proposent que du tandem. J’espère que tu trouveras un autre spot parfait pour sauter 😉

  • Madame D

    27 octobre 2016

    Ahhh ! J’en rêve ! Et du coup tu m’a complètement convaincu que le saut autonome ! Bon j’ai 2 ans pour faire passer l’idée du cadeau d’anniversaire !!!!

    • Flora

      27 octobre 2016

      Super 🙂
      Une amie l’a fait en tandem le même jour que moi et on a pas du tout eu la même expérience. Le moniteur qui en était à son 12 ème saut de la journée est descendu en flèche et elle a à peine eu le temps d’en profiter. Si tu peux je te recommande vivement le saut autonome 😉

  • MlleMora

    27 octobre 2016

    Aaah j’en rêve… pas du tout ! hihi je déteste la sensation de tomber, le coeur qui se soulève toussa toussa… J’admire ceux qui le font avec plaisir. J’avais une collègue qui en faisait régulièrement, c’était un peu comme une drogue quoi hihi
    On a offert ça à une de mes meilleures amies pour ses 30 ans, mais elle ne l’a toujours pas fait… je crois qu’elle flippe finalement… hihi

    • Flora

      27 octobre 2016

      Ahaha ! Comme je disais la sensation de tomber n’y est pas du tout (snif ?). Comme on ne voit pas le sol se rapprocher, on a l’impressionnant de flotter dans l’air. Je compte d’ailleurs essayer le saut à l’élastique qui doit être plus réaliste de ce point de vue ; )
      J’espère que ça ira pour ton amie, tu peux toujours lui envoyer l’article pour dédramatiser.

  • Nya

    27 octobre 2016

    Pour l’instant la chute libre d’intérieur me suffit ! Paradoxalement, ce n’est pas la chute libre qui me fait peur, mais le petit avion pour accéder à 4 000 mètres… J’ai une sainte horreur des petits coucous (si performants soient-ils) ! Mais je comprends que ce soit addictif même si, comme tu le dis, c’est un budget.

    • Flora

      27 octobre 2016

      Tu as raison ! Dans le centre où j’étais, le seul accident mortel qu’il y a eu c’était un crash d’avion… Mais un accident sur plus de 10 ans à une vingtaine de vols par jour ce n’est pas affolant je trouve. C’est tellement rare que ça n’allait pas m’arrêter (je dois prendre bien plus de risques avec mes quasi 3h de route/jour).

  • Claire

    27 octobre 2016

    J’ai fait le saut à l’élastique pour accompagner mon mari. Je suis contente de l’avoir fait mais j’ai pas forcément envie de le refaire. Du coup, le saut en parachute ne me tente pas trop.

    • Flora

      27 octobre 2016

      Ça ne te dirait pas de nous raconter stp ? Ça m’intéresse 😉
      Je pense que le saut à l’élastique est beaucoup plus effrayant et plus chargé au niveau émotionnel. Je voudrais en faire un pour comparer.

      • Claire

        27 octobre 2016

        Mais j’ai pas grand chose à en dire en fait. Mais c’était dans les gorges du Verdon et le cadre était top. Après, je suppose que c’est la même appréhension que quand tu as dû sauté de l’avion si ce n’est qu’on m’a fait le compte à rebours et que j’ai débranché mon cerveau, sinon c’est pas très naturel de se jeter dans le vide 😉
        Et il faut avoir l’estomac bien accroché quand même !

  • Madame Fleur

    27 octobre 2016

    Moi je suis juste impressionnée. Comme j’ai peur des avions et des sensations fortes dans leur globalité tu n’arriveras pas à me convaincre. Pas même de laisser mon mari le faire (j’ai tapé une crise une fois). Bref bravo et contente que ça t’ait plu.

    • Flora

      29 octobre 2016

      Je n’essayerai pas de te convaincre promis 😉 Par contre je trouve ça dommage pour ton mari. Et si je te dis que c’est officiellement pas dans la liste des sports à risque ?
      Franchement je trouve que je prends au moins autant de risques en prenant ma voiture, et j’ai eu bien plus peur en canyoning qu’en saut en parachute

  • Anne

    28 octobre 2016

    J ai offert ca à mon mari pour ses 30 ans également ! J étais morte de trouille pour lui ! Il saurait comme toi en autonomie et il a tellement aimé qu il a continué la formation et a obtenu sa pac (je crois que c’est comme ça que ca s appelle…)
    Moi je suis très bien les pieds sur terre et j ai toujours aussi peur à chaque fois qu il saute mais il s éclate tellement ! Pour notre voyage de noce il a fait saut à l élastique pendant que j essayais de le filmer sans trembler… C est vraiment pas mon truc….

    • Flora

      30 octobre 2016

      Je te comprends. Bizarrement je trouve que regarder les gens sauter ça fait peur aussi. C’est pour ça que mon temps d’attente avant le saut me semblait interminable !!! On a tout le temps de s’imaginer des catastrophes alors que quand on le fait, on a juste le temps de piloter sa voile, observer le paysage et on ne pense pas à tout ce qui pourrait mal se passer.
      C’est trop bien pour ton mari d’avoir bouclé sa formation. J’ai un collègue para aussi et sans le savoir il m’à convaincue que ce n’était pas pour moi. C’est vraiment trop gourmand en temps et en argent (formation, matériel ) donc je crois que je ne le ferai jamais :'(

  • Claire Gezillig

    29 octobre 2016

    J’ai fait un petit saut à l’élastique pour mon EVJF.
    Petit dans le sens, pas très haut (20 m dit le site : http://www.etretat-aventure.fr/infos/saut-a-elastique )

    Je sais pas si je le referai parce que c’était cool mais le côté qui m’a paru moins cool, c’est quand tu arrives au bout de l’élastique et ça remonte, j’ai la sensation des organes qui se tassent… (Mais je suis quand même super contente du cadeau de mes copines hein ˆˆ)
    Mais le saut en parachute est dans ma liste… (Ainsi que le parapente, j’ai une grosse fascination par rapport au vide et au fait de voler…)
    Tu as un lien du site où tu as fait ça ?

    • Flora

      30 octobre 2016

      Tu confirmes mon appréhensions avec l’élastique… Je rêve de parapente aussi ! c’est déjà prévu pour la prochaine fois que je pars au ski 😉
      J’ai fais mon saut à Namur (paraclubnamur.com).

      • Croco

        4 novembre 2016

        Le parachute je n’ai jamais essayé, mais le parapente c’est top ! J’ai fait un stage d’initiation de 5 jours avec 6 vols malgré une météo pas très favorable (pour 450€, ça revient moins cher que le parachute). Je n’ai pas recommencé pour cause de grossesse puis bébé en bas âge, mais j’espère avoir l’occasion de reprendre plus tard !

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