Je me mets à la photo : le post-traitement

Je m’en doutais un peu, mais j’en ai eu confirmation après avoir démarré les cours : bien savoir régler son appareil ne suffit pas, si on veut obtenir une image exactement fidèle à ce qu’on a observé. Attention, il ne s’agit pas de retouches invasives (corriger une imperfection sur le visage, effacer les touristes d’un monument, etc.), mais de dépasser certaines limites des réglages effectués. En effet, l’appareil photo, aussi perfectionné qu’il soit, a une capacité plus limitée que l’œil humain. Alors, tentée par l’aventure ?

Crédit photo (creative commons) : cottonbro

De quoi ai-je besoin ?

Ce post-traitement s’effectue sur des fichiers bruts (raw) qui contiennent l’ensemble des données enregistrées par l’appareil au moment où le photographe appuie sur le déclencheur. Ces fichiers ne sont lisibles que par des logiciels spécifiques et pas par les galeries d’images directement, il faut donc, après les avoir téléchargés sur un ordinateur, les ouvrir avec le logiciel de développement, les traiter puis exporter le résultat qui nous plaît dans un format d’image plus courant (souvent, le jpg).

Tiens, tu noteras que j’ai parlé de « développement » : en effet, comme à l’époque de l’argentique, le processus est similaire au développement des négatifs ! Là où la chimie permettait par différents bains, séchages, etc. (je ne pourrais pas te donner de détails, c’est un sujet que je ne connais pas du tout, nos profs de collège n’exploitaient même pas le labo photo qui était dans l’établissement, et qui ressemblait plutôt à une salle secrète !) de révéler sur papier l’image photographiée, le processus se fait aujourd’hui à l’aide de curseurs et de courbes numériques.

Crédit photo (creative commons) : freestocks.org

Bref, si je récapitule, je n’ai pas besoin de grand chose :

  • Les fichiers raws issus de l’appareil photo
  • Le logiciel pour les ouvrir et les traiter

De manière annexe, il vaut mieux avoir suffisamment de mémoire sur son ordinateur, un disque dur externe pour une sauvegarde (ce serait dommage de perdre travail et beaux souvenirs), et pour être très précis, avoir effectué un réglage fin des couleurs de l’écran avec une sonde colorimétrique. Mais ce n’est pas le sujet qui m’intéresse aujourd’hui.

Quel logiciel ? Mon choix du libre

Le logiciel le plus connu, et utilisé par les photographes professionnels, c’est Lightroom, édité par Adobe. Mais il est payant, selon divers systèmes d’achat de licence ou d’abonnement. Alors, quand je suis arrivée au chapitre « post-traitement » des cours que je suivais, et qu’il y était suggéré de mettre à nouveau la main au porte-monnaie, pour quelque chose que je n’étais pas sûre de maîtriser, ça m’a fait tiquer. Et puis, j’aime bien le challenge, et j’ai cherché des alternatives !

J’utilise déjà des logiciels libres pour d’autres activités, avec beaucoup de satisfaction. Si mon ordinateur ne tourne pas sous Linux, c’est un compromis parce que je n’en suis pas la seule utilisatrice, mais fort heureusement, de nombreux logiciels de qualités développés pour ce système d’exploitation sont aussi utilisables avec les autres systèmes.

Crédit photo (creative commons) : Lalmch

J’ai commencé par utiliser Rawtherapee, logiciel qui était aussi présenté dans le chapitre concerné des cours que je suivais. Ça m’a permis de me familiariser avec les points sur lesquels travailler, et les processus pour y parvenir (balance des blancs, exposition, traitement du bruit, recadrage, etc.). Mais Rawtherapee, ne fait que du post-traitement. On n’y retrouve pas la gestion d’un catalogue, comme dans Lightroom.

Aussi, quand Darktable a bénéficié d’une mise à jour lui permettant d’être installé sur le système d’exploitation de mon ordinateur, j’ai changé de logiciel. Les outils ne sont pas tout à fait agencés de la même manière que le précédent logiciel et il me faut un petit temps d’adaptation. Quant à la fonction catalogue, elle est gérée par un système de tags… Que je n’ai pas encore eu le temps d’explorer complètement ! Je me moque de moi-même qui voulais pouvoir me lancer dans cette fonctionnalité, et qui paraisse… Pour le moment, mon système de dossiers datés est suffisant ! 😀

Et le résultat ?

Tout ce processus prend un peu de temps, au lieu de seulement trier les photos, il faut leur appliquer quelques paramètres, mais la satisfaction d’obtenir un résultat plus fidèle à ce qu’on a vu en vrai est sans pareille.

Concernant mon choix du logiciel libre, je ne reviendrai pas dessus. Des communautés d’utilisateurs et développeurs sont disponibles partout sur le web pour écouter, conseiller les utilisateurs débutants et j’ai reçu de précieux soutiens pour prendre en main certains paramètres du logiciel.

Décidément, cette aventure photo me fait découvrir beaucoup de choses, et j’aime ça ! Et toi, t’es-tu lancée dans le post-traitement de tes photos ? Quel logiciel utilises-tu ?

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5 Comments

  • Sarah

    11 mai 2020

    Je ne connaissais pas du tout ces deux logiciels. J’avais aussi tenté un logiciel gratuit au début, mais je trouvais qu’il ne m’apportait pas assez et j’étais frustrée de ne pas obtenir le rendu souhaité. J’ai finalement changé pour Lightroom et je ne reviendrais en arrière pour rien au monde 🙂 J’ai aussi Photoshop que je n’utilise que pour des petits ajustement car je connais très peu ce logiciel, très complexe à utiliser. Ca fait un moment que je souhaiterais apprendre à le maitriser mais je ne sais même pas par où commencer 😀

    • Rusalka

      11 mai 2020

      Je comprends que tu ne souhaites pas revenir en arrière ! Une fois qu’on a des repères, une maîtrise des outils courants, c’est beaucoup mieux de ne pas changer.
      J’avais utilisé Photoshop dans un contexte pro il y a une dizaine d’années, effectivement uniquement sur des réglages simples, mais la quantité d’outils est impressionnante. Peut-être peux-tu chercher des indications sur Youtube ? C’est un peu la jungle, mais une fois qu’on a trouvé une chaîne bien présentée, ça peut vraiment servir !

  • Joy

    11 mai 2020

    Merci pour ton retour. Je lorgne sur Lightroom depuis longtemps mais le prix de l’abonnement m’arrête. Je vais aller jeter un œil du côté des logiciels que tu recommandes.

  • Croco

    15 mai 2020

    Au final, entre Rawtherapee et Darktable, lequel trouves-tu le plus facile à utiliser ? Cela fait longtemps que je me dis qu’il faudrait que je retouche mes photos (j’ai un reflex depuis 10 ans) mais je ne me suis jamais lancée, notamment parce que les logiciels les plus utilisés étaient trop chers.

    • Rusalka

      18 mai 2020

      Je n’ai pas utilisé Rawtherapee suffisamment longtemps pour me souvenir si son utilisation était intuitive. J’aimais bien l’option « préserver les tons chairs » dont je n’ai pas trouvé d’équivalent tout prêt sur Darktable, mais je ne me retrouve pas avec des visages verts ou bleus, donc je ne dois pas si mal me débrouiller avec les réglages que j’effectue !
      Et sur Darktable que j’utilise exclusivement désormais, j’ai pu regrouper mes catégories de réglages préférés dans un onglet pour les avoir tous sous la main au lieu d’aller les chercher un à un dans les catégories dont ils dépendent.

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