Je veux un enfant mais… sans avoir de bébé

Je veux un enfant mais... sans avoir de bébé

Si tu as lu ma chronique précédente et que tu ne m’as pas pointée du doigt comme « future mauvaise mère », je t’en suis très reconnaissante. Cependant, aujourd’hui je vais en remettre une couche : je n’ai pas envie de pouponner.

Petite précision : Autant ma dernière chronique exprimait ma réelle détresse face au regard des gens qui me jugent sans comprendre, autant cette chronique-ci est écrite sur un ton beaucoup plus léger et humoristique (du moins la première partie). Jeune maman comblée, tu comprendras très vite via mes propos que je n’ai rien contre toi, bien au contraire, je t’envie même beaucoup de ressentir cet état de « grâce » qui fait que tu es entièrement comblée lorsque tu tiens ton bébé dans tes bras. De mon côté, je ne vois malheureusement que les côtés très terre-à-terre et pas très agréables des premiers mois passés avec un bébé, et c’est ce dont je vais traiter ici.

Je veux un enfant mais... sans avoir de bébé

Crédit photo (CC) : Pixabay

Un bébé, moi ? Non merci…

Alors oui j’ai dit dans ma chronique précédente que je voulais un enfant, mais justement j’ai dit « enfant » et pas « bébé », la différence est marquante à mes yeux. Je vais sûrement me fâcher avec les rares mamans qui n’ont pas été outrées par mon article précédent, mais un bébé pour moi ça représente surtout une corvée.

Il te réveille tout le temps la nuit (et la journée aussi hein, ce serait trop beau sinon), il boit/mange, vomit, fait des bombes chimiques dans sa couche, pleure, renifle, pique de grosses crises de colère… Et non, moi ça ne me fait pas rêver. OK, il fait bien un sourire de temps en temps, et tout le monde craque, mais moi je trouve (et c’est mon avis personnel hein !) que la relation ne va quasi que dans un sens. Ce bébé te prend tout ton temps, ton énergie, et tu n’as pas grand chose en retour, à part un câlin de temps en temps. Tu dois mettre ta vie entre parenthèses (ou alors être super organisée et bien entourée) le temps qu’il grandisse.

Ben justement, moi j’aimerais l’avoir déjà grand. Bon pas trop grand hein, 2-3 ans je dirais, quand il est propre, qu’il marche, qu’il parle, bref que tu peux interagir avec lui. Là OK, là je veux bien, je signe tout de suite même ! Pour autant je sais bien que ce ne sera pas de tout repos non plus, un enfant de cet âge demande toujours énormément d’attention, mais au moins j’ai l’impression (encore une fois c’est mon ressenti, probablement pas le tien) que tu peux plus lui parler, jouer, apprendre, bref interagir avec lui, et que ce n’est pas que dans un sens. Y’a du positif qui en ressort, qui a plus de valeur à mes yeux qu’un simple câlin de bébé.

Toutes, j’ai bien toutes celles à qui j’ai dit ça, mamans ou pas, m’ont fait de grands yeux (quand ce n’étaient pas carrément des reproches ou insultes), en disant qu’il ne valait mieux pas me confier un enfant vu comment j’ai si peu de considération pour la grossesse et les bébés… Oui mais… je veux vraiment avoir un enfant.

Je suis l’inverse de Mme Nya, à savoir que lorsque je me projette dans l’avenir (en rêve ou dans la réalité), je me vois avec mon mari et un enfant à nos côtés. Mais jamais je ne me suis imaginée enceinte, ou avec un nourrisson dans les bras. Est-ce donc si incompréhensible de vouloir « tricher » et aller directement à la case « enfant » sans passer par les cases précédentes ? Je m’entends très bien avec les enfants, j’ai vraiment envie d’en avoir un, pourtant je suis directement cataloguée comme « mauvaise mère indigne » parce que j’ai osé dire que la grossesse et les nourrissons, c’est pas ma tasse de thé. De la même façon que l’on glorifie la grossesse, les bébés sont aussi mis sur un piédestal. Tu es sensée ne passer que de bons moments avec eux, même les corvées deviennent un plaisir, genre « Changer une couche, c’est un réel moment de connexion avec ton bébé, tu vois… », et si tout n’est pas rose et paillettes, c’est que c’est toi qui gère mal…

Oui mais quand ce sera le mien…

Bon après, je dis tout ça mais je sais bien qu’il y a de grandes chances que je change d’avis quand ce sera le mien… Et que tout ce que je dis aujourd’hui me fera bien rire à ce moment-là, parce que mon bébé sera forcément le plus beau bébé du monde, il sentira super bon, il sera propre et fera ses nuits à peine rentré de la maternité (Hum, on peut toujours rêver ^_^). C’est pour cela que je fais une grande différence entre la grossesse (qui me fait réellement peur) et la gestion d’un tout-petit (qui ne me fait pas super envie là maintenant, mais je sais aussi que je changerai très probablement d’avis quand ça arrivera donc je ne m’inquiète pas trop).

C’est juste que je n’ai jamais été du genre à fondre lorsque je croise un bébé dans une poussette, ou de celles qui s’extasient devant des photos de bébé. Je suis plutôt du côté de ceux qui se désabonnent d’une amie sur les réseaux sociaux lorsqu’elle devient maman, pour ne pas avoir à subir les 15 photos par heure de son « petit namour gouzi gouzi, il a fait une crotte en forme de cœur, trop mignon » qu’elle postera quotidiennement. À ce propos, si tu veux rire un bon coup, je te conseille cette excellente vidéo québécoise qui reflète bien toute la pression sociale qui dit qu' »un bébé c’est forcément mignon ».

En fait, à propos des bébés, je réagis exactement comme un homme (encore !). Sauf que je suis une femme, et qu’une femme ça doit aimer les bébés, surtout si elle veut un enfant plus tard. Mon mari tient exactement les mêmes propos que moi, et ça ne choque personne car ce comportement est compréhensible pour un homme (même tout à fait banal et accepté dans notre société). Je suis née du mauvais côté de la barrière sur ce coup-là (en plus ça m’aurait évité d’avoir à le porter moi-même !).

Crédit : futurestreet (CC)

Pour toi ce bébé est peut-être « trop mignon » mais pour moi… Ben c’est pas très engageant quoi…

Alors on fait quoi ?

Bon toi qui me lis et qui ne me déteste pas encore (enfin, j’espère qu’il y en a au moins une parmi vous ^_^), tu dois penser directement que l’adoption devrait répondre à tous mes souhaits ! Et tu as raison de le penser, d’ailleurs pendant longtemps c’est la solution que j’ai envisagée.

Sauf qu’en réalité ça ne se passe pas comme ça :

  • Déjà, celles se sont renseignées ou sont en plein parcours d’adoption savent que c’est un parcours très difficile et qu’il n’y a pas un enfant à la clef pour tout les demandeurs. Il faut monter un dossier béton, te faire décortiquer toi, ton mari, vos vies, vos habitudes, votre éducation (reçue et celle que vous comptez donner) par des psychologues et des assistantes sociales. Et on est d’accord, l’adoption c’est surtout la solution qui vient lorsque toutes les autres solutions n’ont pas donné de résultats (grossesse naturelle, stimulation, FIV, etc.). Imagine la dame qui me demande « Vous avez essayé d’avoir des bébés ? » et moi qui réponds « Ecoutez, je n’ai aucune idée si mon mari et moi sommes fertiles ou non, je veux surtout adopter un enfant parce que j’ai beaucoup de mal à envisager la grossesse et l’accouchement sans faire de cauchemars, et aussi parce que j’ai pas envie de pouponner. Mais je serai une bonne mère hein, je vous l’assure ! ». Je pense pas qu’on dépassera le premier rendez-vous…
  • D’ailleurs je vais en choquer certaines (encore ! mais personne ne va aller au bout de mon article !), mais je suis partisane à fond concernant l’adoption d’animaux. C’est-à-dire que je préfère de loin adopter un animal dans un refuge que d’en « commander » un dans un élevage, même si là je suis à peu près sûre qu’il aura toutes les caractéristiques qui me plaisent. Sauf que je préfère vraiment « sauver » un animal rejeté, lui donner la chance de connaitre ce qu’est l’amour d’une . « Qu’est-ce ça a avoir avec l’adoption d’un bébé ? » me diras-tu ? Et bien j’ai essayé de transposer ce concept à l’adoption d’un enfant, mais encore une fois « Comparer les animaux et les bébés ça ne se tellement fait pas, quelle mauvaise mère ! »
  • Et puis faut le dire aussi, pour être 100% honnête, il y a une petite partie au fond de moi qui contrebalance la phrase précédente, et qui fait que ça me plairait quand même que ce soit « notre » enfant à mon mari et à moi, le mélange de nos gènes à nous… Oui je sais, je demande le beurre, l’argent du beurre, le sourire de la crémière et sûrement l’échoppe aussi, tant qu’à faire !

Et la GPA (Gestation Pour Autrui) ?

Autre solution envisagée, celle qui est parfaite sur le papier : faire appel à une mère porteuse.

Sauf que :

  • Il y a très peu de pays qui l’autorisent officiellement, contrairement à l’adoption. En effet, pour beaucoup il faut à tout prix éviter le « trafic de bébé et/ou d’utérus », ce que je comprends tout à fait. Mais du coup, il faut s’adresser à quelques pays spécifiques, via des agences encore plus spécifiques, et cela demande des démarches extrêmement compliquées.
  • C’est la méthode la plus chère pour avoir un enfant. Sans rire, c’est encore plus cher que l’adoption. Le prix varie en fonction du pays dans lequel la GPA est pratiquée, mais également si en plus de te prêter son ventre, la dame doit aussi te filer quelques ovules. Pour te donner une idée, il faut compter minimum 50 000€. Voilà voilà…
  • Et en Belgique ? Et bien c’est un cas particulier, puisque notre beau pays bénéficie de ce que l’on appelle « un flou juridique » à ce sujet. En gros ce n’est pas interdit, mais ce n’est pas cadré non plus. Le seul moyen d’avoir recours à la GPA, c’est de prouver médicalement qu’il est impossible au couple de procréer. Il n’y a que 3 hôpitaux qui la pratiquent en Belgique, et leurs critères sont hyper stricts.

Je passe également vite fait sur les remarques que j’ai entendues à propos du fait de faire appel à une mère porteuse, du style « Ce n’est pas vraiment ton enfant si tu ne le portes pas ». Ah bon ? Et les pères alors ? Ah ben oui, on y pense rarement, mais en réalité les pères donnent leur matériel génétique, mais ne portent pas l’enfant. Du coup, ils ne sont pas vraiment « parents » selon ton raisonnement ? Ben voilà, moi je veux être père : que mon enfant soit issu de mes gènes, mais que je n’aie pas à le porter. Et paf, je t’ai cloué le bec !

Hum, pardon, je me suis un petit peu emballée vers la fin, désolée… C’est juste que je trouve très mal fait que certaines femmes donneraient n’importe quoi pour connaitre les joies de la grossesse, quand moi je souhaiterais ne pas avoir à porter ce fardeau qui m’effraie… Et surtout, bien que je comprenne tout à fait que l’on veuille à tout prix éviter les dérives, je ne peux m’empêcher de penser à ces femmes qui ne seraient pas contre le fait de rendre ce service (par pur altruisme, contre rémunération ou simplement pour celles qui sont « épanouies lorsqu’elles ont un petit être dans leur ventre« ) mais malheureusement, la loi ne le permet pas en France pour l’instant…

Bon, dans notre cas, la GPA en Belgique c’est d’office pas possible car je ne rentre pas dans les critères. J’ai de gros risques de santé reconnus médicalement qui pourraient se présenter lors de la grossesse et de l’accouchement, mais j’ai néanmoins tout l’appareil qu’il faut pour enfanter, donc je ne suis pas recevable. Et la GPA à l’étranger, c’est vraiment beaucoup trop cher pour qu’on l’envisage sérieusement, du moins pour l’instant.

Enfin bref, voilà la situation dans laquelle je me trouve. Pour l’instant, aucune décision concrète n’a été prise, mais tout de même, mon mari et moi mettons de plus en plus souvent le sujet d’un Mini-Nous sur la table… En réalité, nous souhaitons tout d’abord passer un certain cap dans notre projet de micro-ferme pour ensuite réfléchir sérieusement à la question de l’enfant à venir.

Comme aucune décision n’a encore été prise pour l’instant, j’évite de trop y penser, et encore moins d’en parler… Sauf ici.

Et toi, le pouponnage de bébé durant les premiers mois, étaient-ce de vrais moments de pur bonheur, ou des moments parfois pas très gais ? As-tu envisagé l’adoption ou le fait de faire porter ton enfant par quelqu’un d’autre ? Raconte-moi tout !

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31 Comments

  • Virg

    30 janvier 2019

    Alors là j’adhère totalement, jusqu’à avoir envisagé l’adoption en faisant le même parallèle sans complexe 🙂 mais en ajoutant une dimension écologique : est-il sain d’ajouter encore une bouche à nourrir à Mère Nature ?
    J’ai toujours dit que je ne changerai les couches que de mes enfants et je préferais faire des ménages plutôt que du babysitting. Nouveau né ? C’est moche, sauf pour la proche famille.
    Ma fille a 22 mois. Oui elle était moche à la naissance, c’est ce qu’elle représentait qui était beau. Les couches, en fait on s’y habitue. On le fait tellement de fois … ! Les nuits, au début t’encaisses parce que congé mat+ hormones de grossesse, encore plus si tu allaites.
    Alors je te dirai que le plus dur jusqu’ici a été deux phases : la fin du congé mat et premisces des premières nuits complètes. J’étais au bout il était temps qu’on dorme 😉 et en ce moment. Pourtant elle marche et commence à interagir mais, justement, tu n’es plus préparée aux mauvaises nuits et tu as repris le boulot. Pour moi, c’est une vraie torture, j’ai beaucoup de mal. Donc cauchemards douleurs dentaires maladies hivernales, j’ai compris pourquoi beaucoup de gens détestent l’hiver. Tous les jeunes parents savent qu’ils vont en ch…
    Je te rejoins sur l’intercation : quel parent n’a pas été frustré de ne pas comprendre pourquoi bb hurle ? Le jour où elle a appris « bobo » « faim » « soif » j’ai dit ouuuuuuf !!!!
    A contrario, c’est plus l’adolescence qui m’inquiète. J’ai tendance à dire « on l’élève jusqu’à 12, après on la refile à quelqu’un jusqu’à ses 20 ans » 😉 🙂

    • Virg

      30 janvier 2019

      Le commentaire de madeleine m’oblige à tempérer le mien : j’ai également (et je le suis toujours) été fascinée par la progression de ma fille, dès le nourrisson. C’est vrai que bb sourit vite. C’est hyper passionnant à vivre de si près.

      En plus, une chose qu’on ne vit pas beaucoup avec les adultes : les bébés sont cash en émotion. Quand ils kiffent, quand ils sont en colère, tristes, doutent, réfléchissent; tout se voit et est affiché clairement. Perso, j’adore.

  • Jeanne

    30 janvier 2019

    Autant je comprenais bien que la grossesse ne te fasse pas tellement envie (encore que sans l’avoir vécu difficile de savoir !) Mais là pour l’aspect bébé j’ai plus de mal a comprendre… Peut-être parce que j’ai justement un bébé et que j’adore cette période 😉 Je ne trouve pas du tout que la relation soit a sens unique, dès les premiers mois il y a de la communication, des échanges. Si c’est l’aspect très dependant qui te gêne ça ne s’arrête pas a 2 ans ! Et oui même a 2/3ans un enfant mange/boit, vomit, renifle, fait des colères (bien plus que bébé !) mais tu pourrais aussi ajouter qu’on ne peut plus l’emmener partout contrairement a un nouveau né qui suit sans moufter dans son landau, qui fait des crises dans les magasins… A chaque âge ces petits bonheurs !

  • Madeleine

    30 janvier 2019

    Et ben, quel tableau ! Bon, soyons clair, avant d être maman, je ne m extasiais pas sur les bébés des autres. Je ne les trouvais pas forcément mignons et leurs cacas, bah… ??
    Mais il y a de l interaction bien avant 3 ans. Dès les premiers mois, ton bébé ne vit que pour interagir et interagir avec sa maman et son papa surtout. Il cherche ton regard, veut être près de toi. Il cherche à ce que tu lui fasses des sourires. Il te regarde d un air coquin, dès 6 mois, pour que tu fasses des chatouilles ou coucou. Un bébé n est pas un animal, car il veut faire comme toi très vite, et s intéresse au langage, mais toi, tu aimes tes animaux même sans langage parlé. Bah, un bébé, ça communique tout le temps. Et en plus, ce qui est beau et incroyable, c est les progrès. Un jour, pour communiquer, il cherche ton regard. Le lendemain, il sourit, le jour d après, il rigole ou imite tes gestes. En fait, voir grandir un bébé, c est assez fascinant. Ils apprennent si vite !
    Quand tu nous a parlé de tes animaux, je me suis dit, « mais quel boulot ! », alors que s occuper d un bébé, bah, je n ai pas trouvé ça si compliqué (le nerf de la guerre, c est dormir assez, mais si le papa est présent, bah, tu fais des quarts, et ça passe, et puis ça dure 3-4 mois, et se faire aider est important aussi, babby sitter, grands-parents etc… )
    Après, une piste pourrait d en parler avec ta mère. Comment t a t elle raconté sa propre grossesse. As tu des frères et sœurs ? Comment ta mère a vécu ta petite enfance ? Si elle a mal vécu tout cela, est ce vraiment dû à la maternité ou à sa propre histoire ou sa personnalité ? Bref, d où vient cette image si catastrophique de cette période.
    Enfin, pour tes problèmes de santé, (je suis médecin), il me semble qu il faudrait que tu en reparles avec un gynécologue, car ce sont des choses qu on prend bien en charge. Les gynécologues ne prennent pas de risque, si c était trop dangereux, ils t interdiraient cette grossesse. Dis leur carrément que tu as peur de mourir. Je pense qu ils pourront te rassurer là dessus.

  • Madame Zou

    30 janvier 2019

    Je suis à nouveau dubitative sur l’article 🙂 Je sais que tu as voulu écrire une partie sur le ton de l’humour, mais c’est perturbant. Sans doute parce que je ne réagissais pas de la même manière quand je n’avais pas d’enfant ? Un bébé t’apporte énormément de choses, et se lever la nuit, faire les soins… ça me parait juste la base pour élever un enfant et créer un lien. J’ai découvert une vraie richesse dans les interactions avec mon fils. Ce sont certes principalement des besoins physiologiques et ensuite de sécurité au début (coucou la pyramide de Maslow – désolée je dévie sur de la psychologie là…), mais cela pose les bases de la relation et crée l’attachement, la confiance l’un envers l’autre. En tant que parents et d’après moi, tu construis les premières bases, « l’élémentaire », les premiers mois (même si ça continue heureusement encore après). Avec le temps, le rapport avec ton enfant évolue aussi. Un enfant de 2-3 ans non ce n’est pas non plus le Club Med : ça demande beaucoup de patience, de lui apprendre des valeurs, de lui expliquer la frustration, de s’adapter, etc… Le rapport est beaucoup plus complexe que ce tu ‘imagines. Un bébé, ce n’est pas que quelque chose qui pleure (car c’est quand même son seul moyen de s’exprimer), c’est un petit adulte en devenir. Comme un enfant ensuite 🙂 J’admire d’autant plus les parents adoptant des enfants qui ont déjà plusieurs années, car cela nécessite de prendre un petit individu en cours de route sans savoir ce qu’il a déjà reçu. Cela demande un boulot psychologique énorme et encore plus de patience, de tolérance et de remise en cause – du moins j’imagine. Voilà c’était juste mon (humble) avis, mais c’est très personnel et on réagit toutes différemment. Je te souhaite en tout cas d’avancer dans ton cheminement et merci d’avoir le courage d’écrire sur le sujet 🙂

  • Julie

    30 janvier 2019

    Je comprends ton point de vue sur la grossesse et l’accouchement. En tombant enceinte la 1ere fois, j’avais vraiment peur d’accoucher. Et sans problème de santé particulier ça peut déjà être une source de stress mais dans ton cas, je comprends que ça le soit +++.
    A propos d’un nouveau né, certes les 1ers mois peuvent être difficiles et peuvent paraître peu « gratifiant » , je l’ai plutôt ressenti comme cela aussi. Mais en contrepartie, pour moitié, cette phase d’attachement est hyper importante, la relation se construit dès le début. Sans parler d’amour fou (je sais que c’est ce qu’on dit mais pour moi ça n’est arrivé qu’au bout de quelques semaines pour le 1er) , prendre soin de son toit petit permet d’apprendre à le connaître, répondre à ses besoins etc … Et comme Mme Zou, j’admire les parents adoptifs, créer ce lien a posteriori, avec des enfants dont on ne connait pas forcément tout le parcours ou tout du moins, qu’on a pas partagé avec eux…
    En tout cas, se pose toutes ces questions, y réfléchir et échanger autour du sujet me paraît essentiel avant de construire sa famille et j’espère que votre cheminement vous mènera à construire le projet familial qui vous convient !

  • Audrey

    30 janvier 2019

    Bonjour, je te rassure je ne suis absolument pas choquée et je te rejoins sur plusieurs points. J’ai 2 enfants qui ont 18mois d’écart, ma fille vient d’avoir un an. J’ai adoré être enceinte mais je n’ai pas aimé les 6 premiers mois avec un bébé. Le manque de sommeil, l’absence de rythme pour les repas, les nuits, les siestes, le fait de ne pas toujours comprendre leurs pleurs, les dents, c’est dur! Mais après c’est du bonheur, tu les vois progresser de jour en jour et c’est fantastique. Quand je vois une jeune maman je ne m’extasie pas sur le bébé, je pense intérieurement « bon courage »!
    Je te souhaite de devenir maman car c’est le plus beau des metiers (et le plus difficile aussi?)

  • Colombine

    30 janvier 2019

    Il y a beaucoup de choses dans cet article ! Avant je pensais comme toi… mais c’était avant !

    Un bébé ça interagit. Oui, ça peut sembler stupide mais c’est le cas. J’ai lu des choses tellement surprenantes sur le sujet que ça a complètement modifié ma perception des bébés. Il faut savoir que les soins de base, qui te semblent si ingrats, sont indispensables pour créer le lien et l’attachement avec l’enfant. Sans cela, la relation future est compromise.

    Par contre, malgré tout, je ne trouve pas que ce soit la période la plus enrichissante pour un parent et oui, certains disent haut et fort qu’ils ont détesté cette période. Si absolument TOUTES les mamans autour de toi disent le contraire, ça ne m’étonne pas que tu t’agaces car cela te donne l’impression que c’est toi qui est anormale alors que pas du tout.

    Ensuite, un enfant à 2/3 ans c’est toujours extrêmement fatiguant ! Ça a une énergie folle et l’interaction avec lui n’est pas forcément toujours enrichissante ou « à double sens » comme tu sembles le supposer (va essayer de raisonner un petit bout qui fait un caprice !)

    Là où je vais m’étendre un peu plus longuement, c’est sur l’adoption puisque je connais le sujet et je suis concernée (nous sommes actuellement en procédure). Oui, c’est une procédure longue et compliqué, et si franchement on peut avoir des enfants naturellement, mieux vaut choisir cette solution. Par contre, j’ai rencontré des parents qui s’y sont lancés alors que justement ils avaient déjà des enfants et aucun souci pour en avoir d’autres mais l’adoption leur tenait à coeur et était un vrai projet de vie. Mais également des femmes qui ont choisi cette voie car comme toi une grossesse leur paraissait inenvisageable pour des raisons de santé. C’est effectivement mal reçu même par les travailleurs sociaux… alors que c’est tout à fait légitime !

    Par contre, je rejoins complètement Mme Zou : il ne faut surtout pas se lancer dans cette aventure en pensant qu’une fois l’enfant à la maison ce sera plus simple car il est déjà grand. D’une part car comme elle le souligne, l’effort à faire pour créer l’attachement est énorme et pas du tout certain. D’autre part car l’enfant adopté aura tendance à « régresser » pour retrouver les sensations de l’enfance qu’il n’aura pas connu, pour qu’on s’occupe de lui et qu’on lui prouve que oui il est aimé et non il ne sera plus abandonné. Donc un enfant de 5 ans qui arrive chez toi pourra tout à fait avoir besoin de porter des couches, ne dormira pas la nuit, piquera des colères que tu ne comprendras pas car tu ne saura pas ce qui les déclenche. Il est beaucoup plus simple d’avoir un bébé car tu as « les codes » pour savoir ce qui ne va pas. Avec un enfant adopté tu en sera toujours aux suppositions.

    En tout cas merci pour ces 2 articles courageux !

  • Sarah

    30 janvier 2019

    Je n’avais pas réagis à l’article précédent considérant que tout aveait déjà été dit dans les commentaires.
    Je ne suis pas mère et j’ai fait le choix de ne pas avoir d’enfant considérant l’alarme écologique, je ne pense pas que mon enfant serait heureux de vivre dans ce monde là. Bref, tout ça pour dire que je me retrouve beaucoup dans tes propos … quand je ne voulais pas d’enfants. N’importe quelle raison était prétexte à dire que non, les bébés, les enfants rien de tout ça n’était pour moi. Puis ma nièce est née. Et j’ai pu passer du temps avec un bébé dont j’aurais pu être la mère. Et je me suis projetée. Et oui il y a des bébés horribles, mais il y en a aussi tout autant des adorables qui font leurs nuits au bout de 15 jours (comme moi ^^). Et tous les aspects négatifs de la maternité je me sentais prête à pleinement les assumer, même la grossesse et ses milliers de piqures alors que je m’évanouie pour un rien, ça ne me faisait plus peur.
    D’après tes récits, il semble surtout que tu as encore besoin de murir ton projet. Tu sembles te focaliser sur des détails, alors que la maternité c’est bien plus que ça.
    Je te souhaite de trouver une réponse à tes questionnements, peu importe la solution choisie.

  • Celine PGD

    30 janvier 2019

    Alors, a la lecture dee tes deux articles, saches qu’on est parfois surpris !
    J’imaginais avoir tous les maux de la grossesse (oeudeme, nausées…) et par miracle cette dernière tout comme l’accouchement qui me stressait pas mal se sont bien passés (je dansais encore a un mirage 15 jours avant d’accoucher). Alors même si tu n’apprécie pas ta grossesse, peut etre ne la détesteras-tu pas non plus 😉
    Pour ce qui est du bébé, j’avais également hate qu’il grandisse et qu’on puisse avoir des interactions intéressantes et en fin de compte bien qu’aujourd’hui elle n’ait que 4 mois, je découvre plein de choses et des interactions que je n’aurais pas imaginées ! 🙂

    Je pense donc que chaque age a ses avantage et ses inconvénients mais qu’il y a toujours de tres bons moments à partager. (en comparaison de la corvée des couches, à 2 ans le terrible two peut etre un tres gros challenge 😉 )

  • Louliliou

    30 janvier 2019

    Loin de te juger, je ressentais la même chose que toi avant d’avoir des enfants (les problèmes de santé mis à part). Au bout d’un moment, l’envie d’avoir un enfant a été assez forte pour que je fasse l’autruche sur ce par quoi je devais passer (l’accouchement) et puis une fois enceinte.. ben il faut bien qu’elle sorte ! J’en ai fait des cauchemars pendant 6 mois puis on m’a finalement annoncé que j’aurais une césarienne programmée. Ensuite, j’ai vécu les premiers mois de mon aînée comme une véritable corvée, je faisais tout ce qu’il fallait pour elle (sûrement le fameux instinct maternel…)mais je n’y prennait aucun plaisir. J’étais même soulagée de reprendre le travail quand elle a eu 4 mois. Je viens d’avoir une deuxième fille, cette fois ci je n’ai pas eu peur de l’accouchement même si la grossesse n’était pas une partie de plaisir. Je redoutais vrailent les premiers mois mais enfait c’est une véritable révélation. Je ne saurais pas expliquer pourquoi c’est différent cette fois ci mais je m’épanouie vraiment a m’occuper de ma crevette (il faut dire aussi qu’elle est beaucoup plus facile que sa sœur). Par contre je n’arrive toujours pas a m’extasier devant les bébés des autres!

  • Flora

    30 janvier 2019

    Ahaha ! Il m’est arrivé de rêver qu’au lieu de me transférer un embryon de 3 jours (on est passé par les FIV), on me donnait directement un bébé à terme 😉 Et j’avais fait un deal avec ma soeur qui adoore les bébés, je lui donnait les miens et elle me les rendaient à 3 ans ! Bizarrement nos hommes respectifs n’étaient pas d’accord alors le deal est tombé à l’eau…

    Autant te dire que ni la grossesse, ni les bébés n’ont jamais été mon kif. Mais contrairement à toi, je préfère encore subir ça plutôt que tous les inconnus introduits par les processus alternatifs. Adopter un enfant OK mais il y a rarement d’enfants adoptables à 3 ans qui ont eu la vie facile jusque là ! Je préfère encore gérer les problèmes de vomis/ cacas que de vrais déficiences émotionnels/problèmes de caractères… Comme on dit petit enfant, petit problème, grand enfant, grand problème 😉 Et la mère porteuse, j’ai déjà du mal à deleguer des petites choses de la routine alors confier mon bébé à une personne dont je ne peux pas surveiller le comportement, ça me donne des sueurs froides.

    J’ai un enfant maintenant et il est fort probable que je récidive et pour te dire la vérité ça ne me fait toujours pas sauter de joie. Mais voilà ça reste la voie la plus facile malgré tout.

  • Maye

    30 janvier 2019

    Encore une fois je suis abasourdie que les gens ne te laisse pas avoir tes pensées, tes peurs et tes opinions. Je n’ai pas le même sentiment que toi sur la question mais je comprends tellement ! J’ai d’ailleurs plusieurs amies dans ton cas et ça ne m’a jamais choqué. Moi je préfère la phase bébé, c’est bien plus facile (et te lire me fait vraiment rigoler, ma fille va avoir 3 ans et c’est un putain de calvaire au quotidien avec elle en ce moment…. Aaaaah rendez moi mon bébé qui pleurait jamais….) mais ça ne me paraît ni affreux ni déconnant que tous le monde n’aime pas cette phase comme moi. Personnellement je n’aurais jamais pu adopter, bien que je trouve la démarche admirable, j’avais besoin que mon enfant soit de nous, et surtout surtout je trouvais important de connaître mon enfant depuis sa naissance. Et Franchement voir ses progrès jours après jours, ses apprentissages, ce qu’elle retiens de nous…. C’est un vrai bonheur. Mais il y a de tous sur cette terre, des femmes qui déteste les enfants, d’autres qui n’aiment que les bébés et d’autres encore qui préfère les ados ^^ C’est normal. Bon courage encore une fois pour affronter le monde, et pour ce choix qui semble peser au dessus de vos tête ^^

  • Workingmutti

    30 janvier 2019

    Merci, merci, merci pour ton billet !!Je commençais à me sentir seule.

    Je déteste la phase bébé, vraiment. Je la déteste tout autant que la grossesse. Et pourtant j’ai 3 enfants que j’aime plus que tout au monde. Ils ont aujourd’hui 3 ans, et je n’ai qu’une seule hâte: qu’ils grandissent, qu’ils aient 4/5 ans et qu’on puisse encore avoir une relation plus riche qu’aujourd’hui.

    Je ne suis pas du tout fusionnelle avec mes enfants. La phase bébé c’est juste la phase pas glop par laquelle on doit passer pour avoir des enfants. Je suis enceinte de BB4 et j’ai juste envie de faire une avance rapide jusqu’au 18 mois de ma petite dernière.

    Comme tu le dis, socialement, on ne doit pas le dire. La maman aime materner et ne veut pas que ses enfants grandissent trop vite hein …

  • Annie

    30 janvier 2019

    Je ne crois pas que ce soit plus facile d’avoir un enfant de 2-3 enfant 😀 en tout cas, chaque âge ses bonheurs et autres 😀

  • Aurélie

    30 janvier 2019

    Hello ! Tu as très bien rédigé ton article, ne t’inquiète pas ça passe crème ! « La pilule est passée » comme on dit 😉
    Alors je comprends tout à fait ton ressenti, j’ai une amie qui était comme toi, elle ce qu’elle ne voulait absolument pas c’était de « grossir » c’est limite une phobie et elle ne se voyait pas, mais alors pas du tout enceinte et finalement elle a eu une petite fille xD bref
    Moi à l’inverse je suis fascinée par les femmes enceinte et j’adore les nourrissons si bien que je voulais passer le concours d’auxiliaire puéricultrice et travailler en maternité. J’ai gardé une petite chipie de 7 mois cet été, je lui donnais à manger, changeais ces couches, et la mettais au dodo et rebelote, c’est vrai qu’en dehors de ça tu n’interagis pas beaucoup avec le bébé, mais c’était tout de même un plaisir pour moi et je pense que ça l’ai encore plus lorsque tu es sa maman, tu dois avoir plein de moyen de te « connecter » à ton bébé naturellement.
    Dans tous les cas j’ai beaucoup aimé lire ton article, n’hésite pas à nous faire savoir le jour où tu changeras d’avis 😉 haha Bises et bonne continuation

  • Emma_chan

    30 janvier 2019

    en fait en te lisant, je trouve finalement que tu projette beaucoup tes préjugés sur « les autres maman » cette catégorie bien pratique. Vu les blog dentelles, je trouve un peu gonflé d écrire que quasi 100% des mamans ne parlent que grossesse idyllique et petit bébé chou d amour. Honettement il faut avoir un regard lourdement biaisé sur la publication pour n en retenir que ça!
    Tu vois bien que les avis sont beaucoup plus divergents et moins lisses, pourquoi faire aux lectrices un tel procès d attention?

    Pour la question de la grossesse, je comprend vraiment les peurs liées a ta situation médicale particulières, elles en refroidiraient plus d une. Pour le reste, tes représentations sont assez erronées. on dirait que tu cherche a auto justifier le fait que tu n ai pas envie pour l instant d avoir un enfant. J ai envie de dire, y a pas de mal aise, pas besoin de tordre les cheveux en 4, ça viendra ptet un jour ou pas mais en tout c est pas grave et c ets ton parcours.
    quand a la description « idyllique » de ta vision d un 3 ans d ages; J ai envie de dire ha ha ha ha ah, le challenge est d un autre level qu un nourrisson (même si l amour y est)

  • LaLutotale

    30 janvier 2019

    Hello !
    Je te découvre via cet article et…je ne suis pas déçue, hahaha !
    Je suis maman d’une petite fille de 3 ans. Ma grossesse je l’ai voulue et désirée, même si elle me faisait moi aussi très peur sur certains aspects ( en revanche, l’accouchement ne me faisait pas du tout flipper, je voyais ça comme une délivrance et une découverte de ma fille ).
    Perso je suis allée jusqu’au bout de ton article sans avoir été « choquée » ou scandalisée par tes propos. Mieux que ça même : je les comprends, sans forcément partager toutes tes opinions, mais c’est ce qui s’appelle être ouverte nan ? ^-^
    Pour répondre à tes questions, les tout premiers mois de Vie de LaLutine ont été mitigés : pour le sommeil y’avait RIEN à dire puisque la miss a fait des nuits de 12 heures ininterrompues presque instantanément ( et aujourd’hui ça continue encore ). Les premiers temps, c’est même nous qui nous réveillions en pensant qu’elle avait un problème pour dormir si bien et si profondément, LOL ! Et pourtant si tu savais ce qu’on nous avait bassinés avec ces histoires de nuits sans sommeil…Ma conclusion à ce commentaire serait donc : je lis surtout beaucoup d’appréhension dans ton article, en majorité alimentée par ce que tu as pu entendre/voir sur les bébés/la grossesse et les premiers mois de maternité.
    Je pense qu’il faut OUBLIER tout ce que tu crois savoir sur ces sujets, car tu seras bien surprise de voir que chaque enfant et chaque relation parent/senfant sont uniques, tant dans leurs habitudes de vie que dans leurs sentiments. Et ça, il n’y a qu’en le vivant toi-même que tu t’en rendras compte !
    Bises et on en reparle dans quelques temps ? 😉

  • Marie

    30 janvier 2019

    Je suis partagée en lisant ton article.
    D’un côté je dis moi-même souvent que je n’aime pas trop l’âge bébé. Avec un nourrisson et un jeune enfant tu répètes 1000 fois les mêmes histoires, chansons, consignes… C’est quelque chose qui est épuisant pour moi, même si en échange je reçois de beaux shoots d’amour qui aide à compenser la fatigue (physique et psychologique !)
    Mais d’un autre côté j’ai envie de te dire qu’un enfant, quelque soit son âge, c’est un vrai engagement. J’ai des amis qui n’en veulent pas, parce qu’ils sont tellement bien dans leur vie qu’ils ne veulent rien y changer. Parfois je les envie un peu de la vie qu’ils mènent et continuerons à mener, de faire ce qui leur chante quand ils veulent ! J’ai choisi un autre chemin en ayant des enfants, et je pense que les deux chemins peuvent être très beaux chacun à leur manière.
    Mais ce que je veux dire, c’est qu’avoir des enfants c’est accepter de renoncer à une part d’égoïsme : tu vas renoncer à du sommeil, à certains voyages, à des sorties, à des projets. Même si bien sûr on continue à vivre, en devenant parents on prend en charge une autre vie que la sienne qu’on doit accompagner jusqu’à l’autonomie. Ça demande du travail et des sacrifices, qui sont à mon avis à la hauteur de l’amour qu’on donne et qu’on reçoit ! Et ça amène d’autres projets, d’autres sorties, d’autres voyages qu’on auraient pas fait sans les enfants.
    Du coup, nourrisson ou pas, grossesse ou pas, si tu veux des enfants (et idem pour ton conjoint), je pense qu’il faut se préparer à être de toute façon chamboulés, transformés, secoués dans notre fonctionnement, dans notre vie toute entière. Ça se fait plus ou moins facilement selon les personnes je pense, mais on passe forcément par là.
    C’est toute la difficulté et la beauté d’être parent !

  • Une Mummy

    30 janvier 2019

    A mon humble avis, il est difficile de savoir comment on vivra la maternité avant d’y être soi-même. On est tellement transformée quand on devient mère! Néanmoins, je fais partie de celles qui osent admettre que les tout-débuts ne sont pas la phase la plus épanouissante de la maternité. Pour ma part, j’ai vu les 3 premiers mois de ma fille comme un looooong tunnel sans fin: un bébé qui ne dort quasi pas de la journée, qui me sert 2h de pleurs de décharge chaque soir, dont les gencives travaillent dès 2 mois et demi, etc etc… La fatigue, le nouveau rythme et les pleurs fréquents ne sont pas à prendre à la légère et j’admire les mamans qui se sentent épanouies avec tous ces facteurs! Moi, j’ai commencé à me sentir mieux dans ma vie de maman aux 9 mois de ma fille, quand son RGO l’a enfin laissée tranquille et qu’on a trouvé un rythme vraiment stable. Le quotidien est alors nettement plus léger et chouette!

  • Mme Lau

    30 janvier 2019

    Je ne partage pas tes opinions mais je peux les comprendre, j’ai un petit de 1an et une grande de bientôt 3ans (dans un mois, que le temps passe vite!!!) et c’est vrai qu’il y a une différence dans la relation que je peux avoir avec l’un ou l’autre.
    Et sinon en lisant ton article j’ai pensé à une autre solution mais j’avoue ne pas connaître tout ce qu’il faut et y’a sûrement tout un tas de contraintes : être famille d’accueil, ça vous permettrai d’avoir des petits qui n’ont pas eu de chances pour leur en donner une nouvelle et souvent ils ne sont pas nourrissons.

  • Elodie

    31 janvier 2019

    C’est encore moi, j’ai lu ta réponse sur ton autre post et vite j’ai débarqué ici 😉
    Et ben tu sais quoi? Je trouve que le jour où tu auras envie d’être maman, tu auras un réel avantage sur beaucoup d’autres femmes: avoir conscience que l’arrivée d’un enfant est un véritable chamboulement et que les débuts ne sont pas toujours simples même souvent compliqués 😉
    J’ai trouvé la première année de mon fils compliquée. Il n’a fait ses nuits qu’à 16 mois, demande une attention permanente et effectivement tu n’as plus la même vie qu’avant (pourtant on continue de vivre et on est du genre pas stressés, on est parti en Asie en sac à dos alors qu’il avait 4 mois…). Devenir mère ça bouleverse ta vie et ton quotidien et en avoir conscience AVANT ça aide pas mal je pense 😉

  • Soazig

    31 janvier 2019

    Alors je comprends tout à fait. J’étais terrifiée par l’accouchement et je pensais qu’un enfant de moins de 3 ans, c’était pas très intéressant niveau interactions. J’allais lire des récits d’accouchement catastrophe pour calmer mes pulsions de grossesse. La grossesse ne m’a jamais fait peur, j’ai toujours vu des femmes enceintes qui avaient des grossesses se passant bien et heureuses d’attendre un enfant quand j’étais petite donc bon, je savais que parfois ça n’allait pas mais j’étais très curieuse de vivre ça. Et surtout je voulais 3 enfants depuis aussi loin que je m’en souvienne. Et un jour, l’envie d’enfant a pris ma terreur d’accoucher entre 4 yeux et lui a hurlé de la fermer et d’arrêter les conneries assez longtemps pour la mettre en sourdine. Et j’y suis allée simplement stressée par l’inconnu. Et j’ai encore dans mon téléphone des messages à ma soeur disant « c’est dingue j’étais vraiment pas fan des bébés mais ma fille est quand même intéressante ». Ce à quoi ma soeur m’a répondu « c’est parce que c’est pas UN bébé, c’est Prénom de ma fille ». Et c’était assez vrai. Pour l’intendance, j’ai des chevaux et franchement nettoyer un box est largement pire que changer une couche. Disons que ce que je donne en temps aux animaux je n’ai aucun mal à le donner à ma fille puisqu’elle ne peut pas le faire seule. Maintenant elle a 20 mois, elle marche, parle, fait des blagues et joue avec nous et j’attends le 2° en croisant fort les doigts d’avoir un bébé aussi génial qu’elle (le RGO en moins qui m’a volé mon bébé de publicité et rendu les 4 premiers mois infernaux).

    Quelque soit la solution choisie, je vous souhaite d’avoir les enfants que vous voulez. Je suis toujours triste de croiser des gens dans votre cas, parce que finalement c’est un désir contrarié. Au moins celles et ceux qui ne veulent pas d’enfants ils n’ont pas de regrets (enfin j’imagine)

  • Casilda

    31 janvier 2019

    Et bien en tout cas le sujet passionne les foules! 🙂
    C’est rassurant de voir qu’on est pas la seule à se poser une foule de questions métaphysiques dans la vie…
    Sur le fond, je suis d’accord la période nourrisson n’est pas forcément celle que j’ai préféré (bon bébé préma et RGO ça n’aide pas). Mais il n’y a pas que du négatif non plus et finalement c’est très court. Ma fille à 15 mois et je touve notre relation de plus en plus chouette, intéressante et profonde.
    Ce sont ces premiers mois (et même déjà la grossesse) qui posent les bases de cette belle relation.
    Pour avoir plusieurs personnes adoptées dans mon entourage très proche je trouve que c’est vraiment un « challenge » bien plus important que faire un enfant à soi. C’est très compliqué de récupérer un enfant déjà grand avec son histoire pas simple, le sentiment d’abandon et souvent maintenant une langue et une culture différente. Car justement contrairement à ton bébé qui te connait dès le début de sa vie et se construit avec toi, il faut construire quelque chose sur des bases que tu ne maîtrises pas.
    Après se poser des questions c’est sain. Mais tu auras beau prévoir tous les scénarii du monde cela ne se passera pas comme tu l’avais prévu. Et tu ne vivras pas forcément les choses comme tu le pensais.
    Il faut voir ça comme une aventure! Tu ne sais pas trop où ça te mène mais tu as envie d’y aller!

  • MlleMora

    31 janvier 2019

    Tous les parents ayant de grands enfants autour de moi (par grands j’entends plus de 15 ans…) sont unanimes : ça devient de plus en plus compliqué et ils me disent tous de profiter de la période bébé/enfant en bas-âge.
    Car certes, il y a ces soucis de sommeil/bobos etc (mais bon, c’est pas H24 non plus…), mais il y a surtout la fusion, l’attachement, le fait que notre enfant compte entièrement sur nous.
    Pour moi, c’est cette période de la petite enfance qui permet à la relation de se forger et qu’elle est plus ou moins difficile.
    Je pense que si on ne peut pas accepter l’enfant dans sa globalité, c’est à dire, du bébé jusqu’à l’age adulte (ce qui est aussi problématique pour beaucoup de parents qui n’arrivent pas à accepter que leurs enfants ne leur appartiennent pas et ne sont pas des copies d’eux-mêmes), alors on n’est pas prêt, voire on ne le sera jamais.
    Je sais que ton article est sur le ton de l’humour, et c’est drôle jusqu’à un certain point : qui t’oblige à penser comme « tout le monde » ? et qui t’oblige à avoir des enfants, tout court… Peut-être que tu serai plus à même de devenir famille d’accueil : des enfants à qui il faut redonner confiance en la vie, qui ne restent pas (et j’imagine que tu peux refuser les bébés ! :D)

  • Elise

    31 janvier 2019

    Ce que je trouve le plus choquant dans ton article, ce ne sont pas tes idées sur la grossesse et les bébés, mais plutôt la persécution dont tu sembles être victime. Dans mon entourage, les langues se délient très facilement et beaucoup de femmes (avec ou sans enfants) parlent des difficultés de la maternité ou des choses qui ne leur plaisent pas, personne n’a l’air de se sentir obligé de tout trouver formidable et de trouver tous les bébés adorables. Et sur les blogs c’est pareil, la mode est aux mères imparfaites, qui admettent que parfois elles en ont marre, que parfois c’est chiant, etc.
    Et tu sais, tu dis que tu changeras surement d’avis une fois que tu auras un bébé, j’ai envie de te dire oui et non. Tu trouveras certainement toujours que ses cacas puent, t’auras pas forcément envie de le bercer des heures quand il pleurera, mais tu le feras. Et dis-toi qu’un enfant de 2-3 ans, ça a des gastro, ça étale sa morve sur ton pull, ça pue aussi parfois, ça pleure pour des raisons parfois difficiles à comprendre, bref, il faut aussi beaucoup investir dans une relation. Mais finalement, c’est ça, être parent: beaucoup donner, faire passer un autre être avant soi.

  • Madame Rêveuse

    31 janvier 2019

    Ah la la ! Loin de te juger, tu m’as fait rire et pour cause, je pensais tout pareil que toi avant !!! En vrai, je pense que beaucoup ont eu ce genre de réflexions, plus ou moins longues, plus ou moins jeunes, avant d’avoir un bébé. Je ne vois là rien de bizarre, et c’est même plutôt sain je trouve, de penser à tout ça, car ces questionnements nous permettent de mieux nous connaître, et aussi de ne pas faire un bébé pour faire « comme tout le monde », mais bien parce qu’on y a longuement réfléchi et qu’on est prête.
    Bref, je disais que je pensais comme toi avant, car le temps avançant, ces idées-là ont fait place petit à petit aux bons côtés et surtout au lâcher-prise.
    J’ai toujours gardé en moi ce qu’une amie m’avait dit : « même si tout n’est pas facile, prends tout ce qu’il y a à prendre, tout ce que ton bébé a à te donner. Car ces moments-là ne reviendront pas. » Et en pensant comme ça, c’est vrai que je profite mieux de mon bébé ; les moments difficiles ne sont pas « effacés » par les bons, mais les deux forment un équilibre plus stable si on sait les apprécier à leur juste valeur.
    Et si ça peut te rassurer, même si l’envie d’avoir une famille à moi je l’ai depuis longtemps, j’ai toujours eu peur d’être enceinte et d’accoucher, je n’ai jamais été gaga devant les bébés, et tout comme toi je préfère les enfants à partir de 3 ans ! 😀
    Mais cela n’empêche pas d’être une bonne mère, crois-moi 😉 En plus c’est bien connu, les enfants c’est comme les pets, on ne supporte que les siens 😉 (Bouh, quelle mauvaise mère, elle compare les enfants à des pets !!!)

  • Viviane

    2 février 2019

    J’ai lu à plusieurs reprises tes deux témoignages. J’ai le sentiment que te ne souhaites tout simplement pas avoir d’enfant, et que ton conjoint est d’accord avec ça. En effet, comme Elodie, sage femme, te l’a dit sur ton article précédent, le fait d’avoir fait une embolie pulmonaire complique modérément la grossesse mais reste parfaitement érable et est très bien codifié. Par ailleurs, présupposer qu’un enfant de 2 3 ans est plus facile à gérer qu’un nourrisson est bien naïf, comme penser qu’en enfant adopté plus grand c’est plus simple qu’un bébé biologique. Mais si vous ne souhaitez pas avoir d’enfants, c’est parfaitement votre droit, il n’y a certainement pas à vous juger. Vous avez déjà un superbe projet avec votre ferme, qui va vous prendre bien plus de temps à réaliser que les 9 mois de grossesse, et qui risque sans doute de vous amener quelques occasions de contrariété ^^. Au moins aussi bien qu’un enfant en fait. Quoiqu’il en soit, si vous n’avez pas envie d’avoir d’enfant, c’est parfaitement respectable.

  • Nathalie

    4 février 2019

    Bonjour, tout d’abord ne perçois aucune méchanceté dans les propos qui vont suivre mais j’ai jugé utile de réagir. Ton discours est malheureusement très symptomatique du monde d’aujourd’hui où l’on voudrait tout, tout de suite, et de préférence en en faisant le moins possible.
    Bon, si j’ai bien compris: en gros tu voudrais un enfant mais ne pas tomber enceinte, et si possible zapper la case bébé…Sauf que comme tu t’en doutes, ce n’est pas possible. Et c’est cela qui m’agace dans tes articles: tu dis vouloir devenir maman mais tu ne veux pas jouer le jeu. Dans ce cas, je vois mal comment tu pourrais devenir maman car crois-moi la grossesse et l’âge bébé, ce n’est finalement pas grand chose à côté de l’immense challenge qui t’attend. Et l’âge 2-3 ans est très loin d’être idyllique: terrible two, enfant qui tape, mord, répond, tire la langue, rechigne à aller au pot, à manger son repas…J’en passe et des meilleures.
    Personnellement, je n’ai pas du tout aimé la grossesse, et j’en bave un peu tous les jours avec mes enfants, mais malgré tout je me dis qu’ils en valent largement la peine.
    Je crois que tu n’assumes pas de ne pas vouloir d’enfant et que tu te caches derrière tout un tas d’arguments. Or, il n’y a rien de mal à ne pas vouloir ni avoir d’enfants tant que c’est un choix conscient et assumé. En tout cas pour moi, tu n’es pas prête, réfléchis-y.

  • Magali

    6 février 2019

    Bonjour Madame Ophrys,
    Je n’ai pas d’enfant, mais je souscris totalement à presque tous les commentaires qui ont été faits.
    Je ne veux pas te juger personnellement, car je ne te connais pas, mais ce que révèle ton article, c’est que tu regardes les choses par le petit bout de la lorgnette. Ton point de vue sur cette problématique me semble très immature, il ressemble à celui d’une petite fille (penser que l’adoption serait une solution n’ayant que des avantages est très simpliste).
    En revanche, tes interrogations sur la maternité, l’interaction de l’enfant, l’amour, la construction de ta famille et ton projet pour l’avenir sont intéressantes et méritent sûrement une réflexion plus poussée, à la fois seule et avec ton conjoint.
    Pour les femmes, avoir des enfants ou non est une question plus épineuse que pour les hommes… mais comme tu es une femme, tu ne peux pas te réfugier derrière « je veux avoir le même choix que les hommes » (ça c’est enfantin aussi comme réaction).
    J’espère que tu trouveras ta voie 🙂

  • Helene

    25 mars 2022

    Salut moi je ne suis pas maman, et je suis dans une période où je ne sais pas si jai envi de le devenir… Je suis dans l’âge où tout ton entourage te fou la pression pour que tu te reproduise, d’autant plus que mon homme est plus âgé et lui qui en a très envi ne veut pas en avoir trop tard, en gros jai 4 ans pour me décider à en avoir sinon il sera trop tard… Je ne me sens pas prête jai super peur de tout ( grossesse, j’aime pas les bébés, éducation, et ça coûte une blinde bordel ! )
    Ton article me fait beaucoup de bien à lire parce que je ne sais pas à qui me confier là dessus… Ça me fait rire et je pense la même chose, qu’est ce que c’est moche un bébé au début xD En plus en ce moment je bosse dans un super marché en boulot alimentaire le temps de trouver un job, à entendre des gosses gueuler comme des putois toute la journée… ça donne envi de passer son tour.
    Mais d’un côté je me dis que je vais peut-être louper quelque chose d’exceptionnel et une personne exceptionnelle que pourrait devenir mon enfant… C’est très difficile

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