Cet été, Sous Notre Toit prend quelques jours de vacances… Nous serons de retour le 22 août avec de nouveaux témoignages ! En attendant, nous t’avons concocté un petit best of des articles les plus vus de l’année 2016. Ce sont donc tous tes billets préférés que tu retrouveras dans les jours à venir ! ?
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Tu te souviens de moi, par ici ? Il y a maintenant plus d’un an, je te racontais mon parcours, qui avait fini par m’amener à une sleeve. Sleeve qui allait changer ma vie (oui oui, rien que ça !). Depuis ? Une perte de trente-quatre kilos, aujourd’hui stabilisée, et de nombreux changements.
Santé
J’avais, à la base, fait la sleeve pour des raisons de santé plus que d’esthétisme. À l’époque, je cumulais : de l’asthme d’effort, deux vertèbres qui étaient un peu trop copines, des articulations qui souffraient.
Aujourd’hui ? PLUS RIEN.
Alors bien sûr, mon obésité morbide passagère laissera des traces : mon dos est sensible à certains mouvements, mais je n’ai plus d’épisodes lombaires depuis l’opération (contre environ trois par an avant). Plus d’asthme d’effort, j’ai même pu me remettre au sport. Et je peux maintenant marcher des heures sans avoir l’impression que mes chevilles vont exploser ou que mes genoux vont flancher.
J’ai par contre dû re-subir une opération (en mai 2015) pour retirer ma vésicule. Il paraît que la plupart des opérés bariatriques ont à faire cette opération quelques mois après la première, la perte de poids rapide favorisant les calculs biliaires (une vraie partie de plaisir, ces calculs !).
Ma diététicienne aimerait que je mincisse encore, mais à vrai dire, je me sens bien comme ça. Je pense avoir atteint mon poids de forme, même si mon IMC (Indice de Masse Corporelle) dit le contraire…
Crédits photo (creative commons) : Sodanie Chea
Esthétique
Bien entendu, même si ce n’était pas le but premier, un tel changement provoque aussi une évolution sur ce point.
Concrètement : je suis passée d’un 48/50 à un 40/42. Quel bonheur (et quel malheur pour ma banquière) de pouvoir rentrer dans à peu près toutes les boutiques, ça ouvre de telles possibilités… !
Ma peau a forcément subi cette perte de poids rapide : le phénomène chauve-souris sous les bras (qui est commun à quasi toutes les femmes, je pense), les cuisses et le ventre qui bloblotent (on sent qu’il y a de la peau « vide », mais mon chat adore malaxer ces endroits), les seins qui ont totalement changé de forme et de « densité » (et encore, j’ai la chance d’en avoir encore, contrairement à toutes mes amies opérées !).
Est-ce que c’est au point de faire de la chirurgie réparatrice ? Absolument pas ! D’abord, je pense avoir assez vu les tables d’opération ces derniers temps. Et puis, ces petites contrariétés ne sont pas gênantes au point de prendre le risque d’opérations si lourdes, qui laisseraient de telles cicatrices (sans compter le fait que j’espère être enceinte dans quelques années, donc que mon corps se déformera encore).
Psychologie
JE ME SENS BIEN MIEUX ! Je me sentais bien avant, mais maintenant, j’ai l’impression que ce n’était qu’une illusion, quelque chose que j’aimais me faire croire.
J’ai travaillé pendant un an avec une psychologue pour arriver à appréhender ma nouvelle image. Et même après un an et demi de perte de poids, j’ai toujours du mal. Je vais toujours choisir des vêtements une ou deux tailles plus grandes (pour ensuite embêter les très gentilles vendeuses). Mon reflet me renvoie encore mon image de 116 kg parfois, alors que consciemment, je le sais, je le sens, je le vois, que mes fesses sont dans un 40 !!!
Mais j’ai plaisir à m’habiller. Je change peu à peu de style, pour arriver à quelque chose de plus mature, qui me ressemble plus (c’est-à-dire qu’en 48/50, le choix reste malheureusement beaucoup trop restreint !).
Je suis plus souriante, plus ouverte, plus sûre de moi. Je ne compte plus le nombre de personnes qui m’ont dit qu’elles me trouvaient plus heureuse et plus encline à des rencontres, des discussions (bon, du coup, j’ai l’impression que j’avais vraiment une tête à faire peur, avant).
Relationnel
Forcément, le paragraphe d’avant amène celui-ci, puisque la perte de poids m’a ouverte au monde et m’a amené de nouvelles amitiés inattendues. Des gens que je fréquentais depuis un moment, mais vers qui je n’étais jamais vraiment allée. Un ami m’a même dit qu’il ne se souvenait pas de bons moments avec moi avant, parce qu’avant, j’étais trop fermée pour en vivre. Mon poids était une sorte de carapace que je m’étais faite.
J’ai quand même eu à gérer quelques jalousies… mais la confiance en soi permet aussi de faire du tri entre ses vrais amis, et les gens de passage. Et puis, les gens qui vont et viennent dans ma vie, ça ne me gêne pas.
L’amour avec mon homme n’a jamais été aussi fort depuis huit ans que nous sommes ensemble. Il m’a soutenue chaque jour depuis mon opération, même dans les moments de moins bien. Mon chirurgien m’avait prévenue que huit couples sur dix cassaient après une telle opération : soit la personne opérée ressentait un fort besoin de séduire, soit le conjoint devenait jaloux ou supportait mal les changements que l’opération impliquait.
Chez nous, rien de tout ça ! Cette épreuve, on l’a vécue à deux, et à vrai dire, elle a renforcé notre couple. Mon homme m’a connue obèse, il m’a connue au plus mal lors des crises de douleurs biliaires, il m’a connue avec quelques cheveux en moins quand je les perdais, trois à six mois après l’opération (il n’a presque pas râlé en débouchant la douche !), il me connaît aujourd’hui, légèrement en surpoids, mais tellement bien dans ma peau. Évidemment, ça a aussi joué sur notre libido, qui est grimpée en flèche… une redécouverte !
Je suis tellement heureuse qu’il devienne mon mari dans deux petits mois maintenant !
Même pas un peu de négatif ?
Aujourd’hui, je subis encore de petits désagréments, mais je les vis bien, car je me dis que c’est un rappel quotidien de ce que j’ai fait pour en arriver là.
- Quand je bois un verre d’eau d’une traite, j’ai des gargouillements bizarres pendant vingt minutes (qui font beaucoup rire Monsieur, c’est déjà ça !).
- Quand je mange trop vite, j’ai toujours l’impression que ça va ressortir, donc je passe de désagréables minutes.
- Je ne bois toujours pas de liquides gazeux, ne prends toujours pas de chewing-gum. Cela dit, j’ai re-goûté une gorgée de coca, et… POUAH, ce goût chimique !
Honnêtement, ces petits désagréments valent bien les gros avantages de ma perte de poids.
J’ai certainement oublié encore pas mal de choses sur mes changements de vie, mais tu as là le principal. Je souhaite à toutes celles qui me lisent, peu importe leur taille, leur poids, leur couleur, de se sentir bien dans leur peau, c’est tellement bon !
Et toi ? Tu as fait une opération de ce type ? Comment ton corps a-t-il réagi ? Comment te sens-tu à présent ? Raconte !
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Toi aussi, tu veux témoigner ? C’est par ici !
Madame Fleur
12 avril 2016Félicitation pour cette réussite. L’important c’est que tu te sentes mieux dans ton corps et que cela joue aussi sur ton mental. Merci d’être venue nous donner de tes nouvelles.
Stéphanie
12 avril 2016Ton article fait tellement écho à ce que j’ai vécu. J’ai fait une sleeve il y a 3 ans maintenant, j’ai perdu 57 kg. Aujourd’hui je me dis que ma via a changer, que moi aussi je pensais être heureuse avant mais pas vraiment en fait. Cette opération m’a changé la vie!!! Alors oui il y p-e des désagréments mais tellement minimes par rapport au tous les points positifs! Félicitation à toi et si tu te sens bien comme tues n’écoute personne 😉 Bonne continuation!
Madame Vélo
12 avril 2016Ton article respire la joie de vivre et l’optimisme, on sent que tu es bien dans ta peau et ça fait plaisir à lire 🙂
Miss Chat
12 avril 2016C’est impressionnant de voir tout ce qui peut changer quand on se sent mieux dans sa peau ! Tu as l’air épanouie et heureuse 😉
Félicitations pour ton mariage à venir !
Die Franzoesin
12 avril 2016J´ai entendu récemment une émission à la radio qui parlait de sleeve et j´ai repensé à ton article justement ! C´est tres gentil d´etre venue nous donner des nouvelles et je suis tres heureuse de lire qu´elles sont bonnes !
Toscane
12 avril 2016J’ai relu tout tes articles. Ceux ci font écho en moi en ce moment.
Je me pose pleins de questions sur cette possibilité.
J’ai toujours eu des problème de poids, depuis toute petite.
A la fin de l’adolescence, j’ai commencé à être anorexique/boulémique. Le regard des gens, les railleries, je n’en pouvait plus…
J’ai perdu 45 kgs… Mais je me faisait du mal, j’était faible et l’état de mes dents… A force de vomir mes dents ont subit beaucoup d’attaques…
Un jour j’ai rencontré l’homme de ma vie… Au bout de quinze jours on vivait ensemble…
J’ai continué à me faire vomir mais moins souvent, juste pour me stabiliser.
Et puis un jour je suis tombée enceinte.
J’ai éte très malade pendant les 6 premiers mois…Plus besoin de me faire vomir, la nature s’en chargeait d’elle même…
Je suis arrivée à la maternité je n’avait pris que 3 kgs… Un bonheur pour moi. Mon bébé allait super bien.
A cause d’un appart trop petit, on a déménagé une semaine après l’accouchement… On habitait en centre ville de Chartres ou je sortait je faisais tout à pied, un bonheur et en plus à 500 mètres de chez ma soeur. On a donc démenagé dans un petit village a 40 kms de là, un coin paume où je ne connaissais personne. Je passait mon temps à m’occuper de mon bébé et voir mon chéri (oui je ne travaillais plus). Et ce qui devait arrivé arriva… En 6 mois j’avais pris 25 kgs… Je ne voulais plus me faire vomir mais c’était une catastrophe d’avoir repris autant de poids.
A Quand mon loulou a eu 9 mois je suis retombé enceinte… Et là je n’ai pas été malade… J’ai pris encore du poids… Beaucoup…
Et maintenant cela fait 8 ans que je fais des régimes et rien je ne perd rien. Pourtant je m’y tiens… J’ai environ 35 kgs à perdre.
Le seul moment où j’ai réussi à perdre du poids, c’était pour mon mariage. Mais uniquement parce que je me suis fait revomir… Mais je n’en veux plus de ça. Je sens que mon coeur ne va pas bien quand je me fais vomir.
Et j’ai une famille maintenant… Je ne veux pas qu’il m’arrive quelques choses.
Je me suis pourtant remise au sport, je mange équilibré, je ne mange pas entre les repas…. Je ne comprend pas pourquoije n’arrive pas à maigrir.
Je n’ai pas de sensation de saciété. Peut êre est ce que ça vient de là.
Je veux maigrir. Je ne le sens pas bien du tout comme je suis. Et même si mon mari me soutient je sais bien que ça lui fait du mal à lui aussi. Je ne suis plus autant joyeuse et pleine de vie qu’avant. La moindre reflexion prend des proportions énormes. Lui ne m’en fait pas mais il voit bien que je suis malheureuse.
Toutefous si j’éais sûre de pouvoir me faire opérer je fairais les démarches mais je ne suis pas sûre que je rentre dans les cases… Est fe que mon anorexie/boulémie d’avant ne sera pas un frein…
Désolée pour le roman et meci de m’avoir lu.
Choupichette
12 avril 2016Hello Toscane !
Tout d’abord je tiens à te dire que je ne suis pas médecin, chirurgien ou spécialiste donc tout ce que je vais te dire relève de mon expérience perso, de ce que j’ai vu et/ou entendu.
Tu as l’air d’avoir eu un parcours difficile. J’expliquerais ta non perte de poids par le fait que tu as tellement fait souffrir ton corps que maintenant il résiste ! il stock tout ce qu’il peut stocker car son passif sait qu’il peut être mis en souffrance et avoir à puiser dans ses réserves. Et, je pense, que si tu veux perdre, tu devras faire doublement ce que les « autres » font pour arriver à moitié moins de résultat. Les régimes à répétitions (et encore plus les épisodes boulimiques et anorexiques) fond énormément de mal à notre corps. Il a donc une réponse logique : il se défend et se prépare à la prochaine « attaque ».
Quant à savoir si ça pourrait empêcher une opération, personnellement je te dirais que non. Si tu as encore ces troubles, si tu te fais vomir régulièrement alors là oui ça pose problème car le soucis du poids est plus psychologique que physiologique. Mais c’est l’entretien avec un psy qui doit définir si ce trouble est un frein à la bonne perte de poids. Si aujourd’hui tu es « guérie » de ça, alors il se peut que cela renforce même ton dossier (tu as réussi à vaincre ce démon pour toi et ta famille, tu as donc de la volonté !!)
Encore une fois personne ne sera mieux placé qu’un professionnel pour te conseiller.
J’espère en tout cas de tout coeur que tu trouveras la solution, quel quelle soit, pour t’épanouir dans ta vie de femme et de maman !
Toscane
12 avril 2016Merci pour ta réponse.
Effectivement j’ai arrêté de me faire vomir depuis longtemps déjà.
Je ne voulais pas montrer ça à ma fille.
Il y a déjà assez de problèmes dans le monde pour en plus lui donner ce mauvais exemple.
Je n’ai jamais de psy pour arrêter. Je pense que ça m’aurait fait du bien.
En tout cas merci beaucoup.
Il va falloir que ja fasse les démarches.
Toutefois j’aimerai un dernier enfant alors je vais attendre de faire ce dernier petit bout et puis je vais entreprendre tout ça.
J espère que tout se passera bien.
Encore félicitations pour ton parcours
Choupichette
12 avril 2016Merci à toutes pour vos commentaires si positifs eux aussi !
Et oui c’est dingue tout ce qu’une perte de poids peut changer. Je ne m’en serais jamais douté avant !
Corinne
11 mai 2016bonjour et félicitations Choupichette, je me suis retrouvée dans ton parcours, 50 ans bientôt, obésité depuis l’âge de 5 ans, avec des hauts et des bas à partir de de 20 ans jusqu’au 103.6 avant la sleeve le 9/11/15. j’en suis à 14 kilos perdus, mais depuis plus d’un mois je stagne, cela n’inquiète ni la diét, ni la psy, ni mon chirurgien, mais je suis en stress. j’ai arrêté les hormones contre l’endométriose, je fais du vélo et de la marche tous les jours, mais rien, ça ne bouge pas. j’ai ajouté des protéines car végétarienne. diét, psy et copines pensent que le stress bloque tout, j’ai commencé le yoga, mais il faut du temps. c’est déprimant. quand je vois les pertes autour de moi, de femmes et d’hommes, d’ages divers, cela m’inquiète… qu’en penses-tu ?
BELLEVUE
12 septembre 2016Bonjour. Merci Choupichette pour ton témoignage qui respire le bonheur et la joie de vivre. Moi je suis de la Guadeloupe (il fait très beau et chaud en ce moment), et j’ai rendez-vous le 19/09/16 avec le docteur en chirurgie pour une sleeve. je prête dans ma tête surtout que je souffre des lombaires et des cervicales d’hypertension artérielle, de diabète type 2 et je commence à souffrir des genoux; alors de savoir que je ne souffrirai plus de tout ça j’ai hâte que mon rendez-vous arrive. En tout cas merci pour ton récit qui m’a encore plus motivé. J’aimerais bien qu’on reste en contact.