J’adore mon pays, la France, que je trouve riche et pleine de diversité. Cependant, je dois avouer que l’expatriation, dans certains pays, me fait rêver. Cependant, je crois que cela restera un rêve pour moi. Je t’explique pourquoi.
L’éloignement de la famille
Je suis quelqu’un de très famille. J’ai besoin de savoir que je peux être près de ma famille rapidement, en cas de problème, mais aussi, et surtout, pour les beaux événements (mariages, naissances, anniversaires …). Etant en plus très proche de ma mère, il est impensable pour moi de ne pas la voir souvent. Actuellement, nous habitons à 5h de route l’une de l’autre, et c’est le maximum pour moi. J’en souffre d’ailleurs parfois, même si on fait tout pour se voir souvent, et encore plus depuis que je suis moi aussi maman. Heureusement, la famille de Charmante Compagnie habite à côté de nous, cela permet de compenser.
Et les amis, ça compte aussi !
Pour moi, les amis, c’est un peu une seconde famille qu’on se choisit. Ayant souvent déménagée quand j’étais enfant, j’ai malheureusement peu d’attache avec mes amis d’enfance. Cependant, depuis que j’ai pris racine à l’adolescence, j’ai noué des liens d’amitié sacrés. Et d’autres sont nés de ma vie de jeune étudiante, d’adulte… Bref, mes amis sont essentiels dans ma vie et pour mon bien-être. Je ne supporte pas de ne pas les voir souvent. Et même si je sais qu’on peut se faire des amis partout, pour moi, ça ne remplace pas ceux qu’on a déjà.
La langue dans tout ça ?
Parlons ensuite de la langue du pays choisi … Parlant moyennement anglais, et plus du tout allemand – alors que je l’ai étudié pendant 10 ans et que j’adorais ça -, je me vois mal arriver dans un pays où je ne parle pas et ne comprend pas la langue. J’admire la vie en Suède, mais cette langue me parait trop complexes pour moi, je n’arrive même pas à prononcer le nom de mes meubles IKEA ! Alors vivre et travailler là-bas, quelle folie !
Tiens, et le travail alors ?
Là aussi, autre frein à mes yeux : trouver un travail. Soit on cherche dans notre domaine, mais encore faut-il que notre diplôme soit reconnu … Soit on cherche dans un tout autre domaine, mais là il faut donc repasser par la case étude et/ou formation (dans une langue étrangère, donc !) … Ou alors, on opte pour un job alimentaire et peu épanouissant. En tout cas, mon métier ne me permettrait pas de trouver une boîte française implantée dans un pays étranger …
Mais pourquoi je rêve de vivre à l’étranger ?
Parce que je vois autour de moi des tas de gens qui eux, ont osé franchir le cap. Sauter le pas. Faire le grand saut. Mon frère habite depuis 2012 au Québec et est désormais diplômé. Il a une belle vie. On connait pas mal de gens qui sont partis. 1 an, 2 ans, 5 ans ou pour toujours. Je suis leurs aventures de loin. Ça a l’air si simple et si difficile à la fois. Parfois, je les envie. Et puis, je repense à tous mes arguments qui m’empêchent de me lancer.
A ce jour, je continue de rêver d’aller vivre au Québec, là où on parle donc français (bien mieux qu’en France), où je pourrais travailler dans le social qui a une longueur d’avance avec notre beau pays, où je retrouverais mon petit frère et où je deviendrais amie avec Lynda Lemay ! A ce jour, donc, ce qui me retient … c’est la trouille de tout recommencer à zéro. Quitter famille et amis. Laisser notre maison. Je n’ose pas.
Je ne me sens pas prête. J’ai besoin de savoir que mes meilleures amies peuvent débarquer à l’improviste, que ma mère n’est qu’à 5h de voiture de chez moi, que je peux sans problème aller au mariage de mon cousin… J’ai même refusé de partir nous installer en Corse, là où se trouve une partie de ma belle-famille, car pour moi, la Corse étant une île, c’est loin et accessible uniquement par bateau ou avion, donc ce serait comme partir à l’étranger, même si j’adore cette île et son côté paradisiaque !
Et toi, as-tu déjà pensé à tout recommencer dans un autre pays ? Es-tu toi-même « expat » ? Comment vis-tu l’éloignement et les différences de culture et de langue ? Raconte moi tout et fais moi … rêver !
Sarah
23 août 2019J’ai vécu 11 ans à l’étranger, alors la vie d’expat, ça me connait. Je suis partie à la fin de mes études, alors que la galerie dans laquelle j’étais en stage proposait de m’embaucher mais j’avais un besoin vital de changer d’air et d’améliorer mon anglais. Je n’ai pas réfléchi pendant des plombes, et je suis partie avec l’insouciance de la jeunesse. Je ne l’ai pas regretté. Déjà, c’est à l’étranger que j’ai rencontré mon mari, et cette expérience m’a vraiment ouvert de nouvelles perspectives, fait rencontrer des gens incroyables, et j’ai appris deux langues dans la foulée. Je n’ai jamais été du genre scotchée à ma famille alors l’éloignement ne m’a pas gênée (il faut dire que j’étais avec eux à chaque Noël, et seulement à qques heures d’avion et non pas à l’autre bout de la planète, ça compte aussi). J’ai certes loupé qques événements mais pas au point de regretter. J’ai fini par rentrer car la situation économique et politique se dégradait dans le pays où j’étais, et après avoir eu un enfant, j’ai ressenti le besoin de me rapprocher de ma famille et de profiter un peu du système éducatif et de santé français très avantageux comparé à pas mal d’autres endroits. Mais je n’exclue pas de repartir un jour, j’ai chopé le virus.
Madame Bulle
23 août 2019Je pense que partir quand on est jeune et sans trop d’attache (pas encore de mari etc) aide beaucoup 🙂 Je comprends aussi ton besoin de retourner auprès de ta famille à la naissance de ton enfant ! Qui sait ce que l’avenir te réserve encore … il y a tellement d’endroits à découvrir !
Béné No Fukuoka !
23 août 2019Je vis au Japon depuis 7 ans, par choix, parce que j’adorais ce pays et que je voulais essayer d’y vivre après avoir fini mes études. Ce que j’avais ressenti pendant mes voyages était juste et j’ai trouvé le pays parfait pour moi. Aujourd’hui je suis mariée (mon mari est japonais) et je compte passer le reste de ma vie au Japon.
Je pense que les clefs d’une expatriation réussie sont la motivation, l’envie et la capacité d’adaptation. Si tu n’es pas sûre c’est que le projet n’est pas mûr et il vaut mieux y renoncer plutôt que de ce casser les dents et revenir déçue.
Bon courage !
Madame Bulle
23 août 2019Oui, je connais d’ailleurs quelques personnes qui se sont expatriées sans trop de conviction et ils se sont vraiment cassés les dents !
Severine
23 août 2019L’attachement à sa famille et à ses amis, c’est effectivement l’un des obstacles les plus difficiles à franchir et l’une des principales raisons qui ramènent les expatriés sur leurs terres natales. Tu as raison d’en tenir compte et de ne pas ignorer ce besoin que tu as d’être le moins loin possible de tes proches.
Personnellement, au moment où le choix c’est présenté à nous (Zhom et moi), je n’avais pas vraiment d’attaches – ma famille, un peu, mais pas d’amis d’enfance / adolescence. Et puis j’ai une personnalité qui fait que les attaches sociales, de toute façon, pour moi, c’est compliqué. Alors puisque les opportunités pro pour Zhom, c’était ailleurs qu’en France, ben, on est partis. Deux ans en Angleterre, puis déjà 11 ans en Autriche – et on ne prévoit pas de partir. 😉
Alors, certes, parfois, l’éloignement nous pèse un peu. Surtout quand on aimerait bien se faire une soirée, un weekend ou une petite semaine en amoureux. Mais on fait avec. Pour la langue de Goethe, je suis en perpétuel apprentissage, mais il parait que je m’en sors bien, suffisamment pour me faire comprendre en tout cas, il semblerait.
Pour ce qui est des avantages sociaux, j’avoue sans honte que je suis bien mieux en Autriche qu’en France. L’autisme y est mieux reconnu et mieux pris en charge et comme mes deux loulous ont été diagnostiqués Asperger ^^, je ne me sens pas mal lotie. Mon seul regret, c’est de penser que l’autisme de mon fils aurait sans doute été diagnostiqué plus tôt s’il n’y avait pas eu la barrière de la langue pour venir brouiller les pistes.
Reste que l’Autriche n’est pas le pays de mes rêves (trop de montagnes, pas d’accès à la mer), mais ça reste un pays agréable à vivre.
Sinon, pour en revenir à tes propres rêves, je pense que – sauf raisons professionnelles – les meilleurs moments pour s’expatrier, c’est lorsqu’on est jeunes ou lorsqu’on est à la retraite ! Tu as encore bien des années à vivre et une expatriation au Québec reste – à mon avis – un projet tout à fait envisageable ! 😉
Madame Bulle
23 août 2019J’y ai pensé à la retraite mais j’me dis que je verrais pas mes petits enfants hihiiiiii !
Colombine
23 août 2019Je n’ai jamais été tentée de partir à l’étranger. j’ai été beaucoup trop traumatisée par les déménagements dans mon enfance ! En revanche ma soeur est une grande voyageuse : elle est partie 1 an en Pologne avec le Service Volontaire Européen et a enchaîné avec l’Allemagne dont elle est tombée amoureuse et où elle habite encore. A chaque fois elle ne connaissait pas la langue !
Par contre mon chéri rêve s’expatrier à la retraite. J’ai du mal à l’envisager pour le moment mais peut-être changerais-je d’avis ?
Madame Bulle
23 août 2019J’ai déménagé de nombreuses fois petite mais heureusement à 10 ans ça s’est arrêté. Ensuite, c’est une décision personnelle à chacun de mes déménagements (changement de région) et non subie du fait du métier de mes parents !
Oui, en effet la retraite te donnera peut être envie d’ailleurs 🙂 Il faut tjs se laisser une porte ouverte !
Nora
23 août 2019Que tu ne veuilles pas partir, je le comprends. Chacun est différent.
Mais tes arguments me paraissent un peu faibles.
– l’éloignement de la famille/amis, avec l’avion de nos jours, il y a pas mal d’endroits ou tu pourrais arriver jusqu’à ta maman en moins de 5h (en supposant qu’elle habite dans une grande ville). Et on remplace souvent une rencontre toutes les semaines/mois… par plusieurs jours 100% ensemble quand on vient ous rentre visite ou rentre en France. Et Skype/ Whatsapp aident bien à garder le contact.
– la langue: en partant à l’étranger, on apprend soit très vite l’anglais, soit très vite la langue locale. Une fois qu’on a décidé de ne pas parler parfaitement mais de se faire comprendre, ca vient vite.
(En passant, le suédois est une langue assez facile à apprendre avec plus de mots qu’on le croit similaire au français ou à l’anglais, une prononciation simple pour un francophone et une conjugaison et grammaire, simples. Mais vouloir apprendre le suédois sur le catalogue ikea, c’est une peu comme tenter d’apprendre le français avec un catalogue Leroy Merlin.)
– En Europe (au moins), pas mal de diplômes sont reconnus par la majorité des pays. Et si on souhaite changer de voie, il y a quand même pas mal de pays qui proposent des formations en anglais, voir dans plusieurs langues.
Ca donne plutôt l’impression que tu n’as pas assez envie de t’expatrier pour passer outre. Ce qui se comprend, tu as une vie qui te convient ici.
Et comme Sarah, je pense que c’est aussi plus facile de partir quand tu es jeune.
Madame Bulle
23 août 2019Pour moi, l’avion n’est pas forcément une possibilité. Mon frère habite au Québec et même s’il n’est « qu’à » 7h de vol, il ne peut se permettre de venir régulièrement à cause des tarifs en avion. C’est d’ailleurs aussi pour cela que je n’ai pas voulu aller vivre en Corse comme le souhaitait mon mari car le coût des trajets est à prendre en compte …
Et je pense en effet que partir jeune est plus simple. Là ma vie est déjà bien installée … je continue à y penser malgré tout, à rêver un peu … mais pour le moment, je ne franchis pas le pas !
Cricri2j
23 août 2019Alors moi je te comprends complètement. Je n ai pas du tout envie de m expatrier même si certaines experiences de proches font envie. Je suis trop casanière et proche de ma famille et amis et j ai la chance d avoir ma mère juste à côté.
Je suis encore pire que toi car mon mari aimerait qu on aille vivre en province (on vit en île de France) et pour moi c est déjà trop loin de ma famille.
Madame Bulle
23 août 2019Je te comprends j’ai de plus en plus de mal à vivre « loin » de ma famille. Heureusement que celle de mon mari est à côté, ça compense !
Par contre moi tu vois je ne pourrais pas venir vivre en IDF je préfère la province 😉
Ferreira
24 août 2019Salut!
Alors je comprends , j’étais comme toi… jusqu’à ce que je me dise : vis pour toi!
On a décidé de partir au Quebec mi 2020. Avec nos deux filles de 3 et 7 ans.
On vends notre superbe maison, on quitte nos super jobs..une vie deja toute faite et accomplie….
Parcequon veut vivre cette expérience , on sait que ca sera pas simple de quitter famille et amis mais avec les technologies d’aujourd’hui on aura toujours un minimum de contact.
La vie est courte, si on réfléchit trop on ne fait rien car l’inconnu fait peur….
Pour moi , ca signifie couper le cordon avec ma mère, lui prouver que je peux etre heureuse ailleurs que dans le cocon familial ( parfois etouffant).
Je suis mere, épouse et je veux sortir de ma zone de confort a 33 ans…je suis prête a prendre le risque.
Au pire , on rentrera!!
Madame Bulle
4 septembre 2019Tu as raison ! Ca me fait penser à une phrase que j’ai lu ce matin « Imagine que tu oses et que tout se passe bien ! »
Je te le souhaite donc 🙂
Dominic-François
24 août 2019J’ai quitté la France en 1977. Je suis parti autour du monde pour choisir mon pays d’adoption. J’ai rencontré une québécoise est je l’ai suivi au Canada. Mon atachement pour lui a ete instentantané. Jai pu faire les etudes que je voulais, la vie etait devenue d’une simplicite inimaginable, ce qui a ete le plus difficile, perdre mes préjugés de francais. Depuis nous nous sommes marié . Retraité, et de nationalité canadienne nous vivons dans notre maison au bord du Saint Laurent un avenir et une qualité de vie que je n’avais jamais espéré avant de vivre au Canada. Ce pays est le 3 ème au monde pour sa qualité de vie et c’est pas une mentrie. Ici au Québec tu ne cherches pas du travail c’est le travail qui te cherche.
Madame Bulle
4 septembre 2019Quelle belle aventure ! Mon frère a tout quitté pour partir vivre au Québec en 2012 et je pense qu’il va lui aussi passer sa vie dans ce magnifique pays !
Élodie
28 août 2019Ici jai tout quitté pour le Pacifique sud il y-a 7 ans, des économies et un diplôme (médical) en poche + un sac à dos. Jai volontairement choisi une île où on parle français et où je peux travailler.
C’est vrai que les proches peuvent manquer, je Skype mes parents chaque jour et quand on rentre ou quand ils viennent on en profite.
Notre qualité de vie est tellement formidable que je ne souhaite pas rentrer.
Madame Bulle
4 septembre 2019Heureusement que la technologie permet des appels visio en effet, ça doit bien aider !
Camille Legros
26 août 2021Bonjour
Je ne me suis pas expatrié bien que j’ai déjà voyagé dans plusieurs pays.
Cependant c’est toujours un rêve de m’expatrier (histoire de couper le cordon avec mes parents à bientôt 34 ans bien que j’ai déjà vécu seule sans eux en appartement et aventure en solitaire choisie).
Le pays qui m’attire c’est la Norvège (j’ai appris le norvégien en autodidacte) et je me suis prise de passion pour la Norvège en me prenant de passion de la langue au point de vouloir y vivre et y travailler.
Mon aventure en solitaire m’a aussi donné le goût du nomadisme en même temps.
Ce qui me me manquerait en cas d’expatriation c’est l’éloignement géographique avec les amis que j’ai déjà (même si avec internet c’est « facile » pour communiquer lorsque l’on est loin de nos proches). Cependant entendre parler norvégien et parler norvégien me manque.