C’est en lisant un témoignage sur une amitié toxique sur ce blog que j’ai eu envie de raconter mon expérience…
Cette histoire date d’il y a plusieurs années. J’étais au collège, et j’ai fait la rencontre d’une fille qui avait un an de moins que moi. C’est sur Internet qu’on s’est parlé la première fois : elle avait dû me faire une demande d’ami sur Facebook, que j’ai acceptée, et elle a commencé à me parler régulièrement, tous les soirs.
Et puis un jour, elle est venue me voir directement au collège pour qu’on papote. Je n’y voyais rien de mal, elle était sympa. Elle était très branchée fringues, un peu comme moi à l’époque. On parlait surtout de mode. Mais très vite après nos premiers échanges, elle s’est mise à me parler absolument tous les jours. Elle fonçait me voir dès qu’elle me voyait dans un couloir du collège, pendant les pauses, quand j’attendais le bus.
Et une fois qu’on quittait l’enceinte de l’école, ça continuait : messages à répétition, propositions de se voir en dehors des cours… Mais surtout, elle adorait qu’on « se pose des questions ». Par SMS, elle me proposait tous les jours : « Viens, on se pose des questions ! Tu préfères les pois ou les rayures ? Ça ou ça ? » Je n’ai pas envie que tu me prennes pour une peau de vache : c’est normal d’être curieux et de s’intéresser aux goûts des gens qu’on apprécie… Mais elle demandait toujours plus de détails, elle voulait TOUT savoir de moi : mes préférences, à qui je parlais, tout tout tout.
Crédits photo (creative commons) : cherylholt
Je te parle d’amitié toxique, mais pour ma part, je ne la considérais pas comme une amie, mais plutôt comme une petite connaissance, une fille qui aimait bien traîner avec moi. Elle me faisait énormément de compliments : « J’adore comment tu t’habilles ! » « J’aimerais trop être comme toi ! » « J’aime trop parler avec toi, on a plein de points communs ! » Bref, je sentais qu’elle m’appréciait beaucoup, et c’était assez grisant, je l’avoue : mon ego a bien profité de son excès de gentillesse.
Mais de nos points communs, parlons-en. Au fil des semaines, des mois, nous nous sommes trouvé un nombre incroyable de points communs. Du jour au lendemain, nous étions fans des mêmes groupes de musique, des mêmes films, des mêmes séries… Nous avions absolument tout en commun. Chaque fois que je développais un engouement pour une chose, elle le développait aussi.
Mais je continuais d’être son « amie », car elle en avait besoin : elle n’avait pas beaucoup d’amis autour d’elle, et elle manquait de confiance, en elle et en les autres (j’y reviendrai). Je tiens cependant à préciser que notre amitié a été marquée par beaucoup de pauses, de plusieurs mois jusqu’à plus d’un an.
Un jour en particulier, j’en ai eu marre : elle m’étouffait. Je n’arrivais plus à être son amie, à lui parler tout le temps, à la rassurer. Je ne pouvais juste plus ! Je me sentais oppressée dans cette « relation » qu’elle entretenait presque toute seule. Alors, je n’en suis pas fière, mais plutôt que de mettre les points sur les i et de lui dire que je voulais qu’on coupe les ponts, je l’ai ignorée.
Je ne répondais plus à ses innombrables messages. Je l’ai même carrément fuie. À chaque pause, chaque fois qu’on avait un moment pour se voir, je me cachais. À l’époque, j’avais deux amies avec qui je traînais souvent. Elles aussi trouvaient ma nouvelle amie collante. Alors un jour, on a commencé toutes les trois à se planquer pendant les pauses, pour ne pas qu’elle se joigne à nous. On se cachait dans l’espoir qu’elle ne nous trouve pas.
Ce n’est pas joli joli, je sais, ç’aurait été tellement plus simple de dire la vérité. Mais j’étais jeune, et gérer ce genre de relation, je t’assure que ce n’est pas facile. Quand l’autre s’accroche à toi de toutes ses forces, ne veut pas te laisser vivre ne serait-ce qu’une heure sans nouvelles, quand tu dois tout le temps rendre des comptes…
Mais je ne pouvais pas la fuir éternellement… Elle a fini par me trouver et m’a demandé pourquoi elle ne me voyait plus et pourquoi je ne lui répondais plus. Le seul truc que j’ai trouvé, ça a été une histoire bidon de perte de téléphone… Quand elle a découvert la supercherie, elle m’a fait la tête pendant un bout de temps. J’étais soulagée : elle ne me parlait plus, elle était sûrement très vexée, mais au moins, j’étais tranquille.
C’est pendant cette « pause » où l’on ne se parlait plus du tout que j’ai remarqué qu’elle avait commencé à développer un style vestimentaire très, très, TRÈS semblable au mien. Au début, c’étaient de petites choses : la même coiffure avec le même bandeau, puis ça, puis ça, et boum, copie conforme. Véridique : un jour, je m’étais habillée avec un pantacourt jaune pastel, un tee-shirt d’un certain groupe et mes cheveux noués dans un bandana d’une certaine façon, et le lendemain, elle portait un pantalon jaune pastel auquel elle avait fait des revers pour qu’il ait la même longueur que le mien, le même tee-shirt du même groupe et le même bandana, noué exactement de la même façon.
Ça a été la goutte d’eau : de la petite nana très étouffante, mais en adoration devant moi, ce qui la rendait un peu touchante, elle était passée au stade de moi n°2. On aurait dit des jumelles : habillées pareil, ayant les mêmes goûts, plus rien ne nous dissociait. J’avais l’impression qu’elle avait aspiré ma personnalité. C’était frustrant, car je ne pouvais rien faire. J’ai eu des remarques de collégiens : « Oh, vous êtes sœurs !? On dirait trop que vous êtes des jumelles ! », ce qui avait le don de bien m’agacer.
Pendant plusieurs mois, je n’ai pas eu de nouvelles. C’était les vacances, je ne la voyais plus, hourra. Et puis, elle a commencé à me renvoyer des messages sur Facebook, parce qu’elle voulait qu’on « redevienne amies ». J’ai directement bloqué son compte : je ne voulais pas entendre parler d’elle, elle m’exaspérait. Elle faisait tout pour être la plus adorable du monde, mais à côté de ça, elle me prenait tellement d’énergie ! Je ne me sentais bien que quand on était éloignées.
Elle m’a renvoyé un message sur un second compte qu’elle venait de créer. Je lui ai dit ses quatre vérités via Internet. Que je voulais qu’elle me laisse tranquille, que je n’étais pas son amie, que je ne la supportais plus.
Nous avons repris contact un an plus tard, un an et demi peut-être. Enfin ELLE a repris contact. Je lui ai répondu, je n’étais plus en colère contre elle. Plusieurs fois, elle s’était plainte de ne faire confiance à personne, qu’elle avait été trahie avant moi et que je l’avais moi-même trahie. Je me suis excusée. On a recommencé à parler régulièrement.
J’espérais quelle ait mûri, qu’elle ne soit plus aussi collante, aussi étouffante qu’avant, car nous avions tout de même un ou deux « vrais » centres d’intérêt en commun (je ne compte pas ceux qu’elle s’était étrangement découverts quand nous étions amies dans le passé). Elle semblait bien, j’avais l’impression que la moule qui s’accroche à son rocher avait fait place à une gonzesse plutôt sympa.
On a commencé à se voir en dehors des cours (nous n’étions plus dans la même école). Nous allions faire les boutiques ensemble, nous balader, faire des photos. On ne se voyait pas souvent, car malgré cette réconciliation, passer toute une après-midi avec elle me demandait toujours pas mal d’énergie. En fait, je l’appréciais, mais à petite dose. Si on passait trop de temps ensemble, je ne la supportais plus. Alors, on passait de courts moments ensemble, et c’était bien.
Mais elle en voulait plus, alors je l’invitais chez moi, elle essayait mes vêtements, tous mes vêtements, mes chaussures, elle me forçait à la prendre en photo avec mon bel appareil, et à lui envoyer les photos, pour qu’elle les poste sur son blog, ce qui me déplaisait. En fait, plein de petites choses me déplaisaient chez elle (comme par exemple, le fait qu’elle envoie des messages à mes amies pour les tenir à l’écart de moi, pour leur dire que je ne voulais plus les voir, etc.), mais j’essayais de faire abstraction car je l’avais « trahie », elle était « très rancunière » et elle ne supporterait pas que je la « trahisse encore ».
Une fois, la dernière fois que nous avons passé un moment ensemble, elle m’a invitée chez elle, une nuit. J’y suis allée, j’étais contente. Mais une fois là-bas, au bout de quelques heures, j’avais eu ma dose, je voulais rentrer. Mais non, pas question : il fallait que je reste dormir et que je fasse toutes les activités qu’elle voulait faire ! Le lendemain, j’étais toute contente de repartir chez moi, mais elle m’a suppliée de rester dormir une nuit de plus. Sur le coup, j’ai accepté (j’avais beaucoup de mal à lui dire non, et si j’y arrivais, elle faisait des sous-entendus comme quoi si je la trahissais encore une fois, elle se vengerait…).
Finalement, dans la journée, j’ai prétendu que je devais rentrer chez moi, car j’avais un repas de famille le soir même et ma mère voulait que je rentre. Elle était tellement déçue, elle faisait la gueule, elle était au trente-sixième dessous. Mais moi, j’étais soulagée. Quand ma mère est venue me chercher, je me suis dit : « C’est la dernière fois, c’est fini. », ma maman m’a dit : « Tu sais, il ne faut pas continuer de t’investir dans des amitiés aussi malsaines : ça te bouffe de l’intérieur, ça te prend toute ton énergie, ça te sape le moral, arrête ! », et j’ai arrêté.
Cette fille, je l’ai croisée au lycée, un an après, plusieurs fois. Elle a tout de même fait quelques tentatives d’approche : des dizaines et des dizaines de demandes d’ajout sur divers réseaux sociaux, que je refusais des dizaines et des dizaines de fois. Elle s’acharnait à vouloir me suivre partout, pour voir ce que je faisais, ce que je devenais, vu que nous n’étions plus amies.
J’ai oublié beaucoup de choses, c’est certain, mais il faut vraiment faire attention et être claire (ce que je n’ai pas été) avec ce genre de personnes. Cette histoire m’a un peu troublée : je me suis retrouvée avec un clone de moi-même, qui avait soif de connaître mes moindres désirs, rêves, fantasmes, ambitions, qui essayait d’intégrer mon cercle d’amis, qui avait (ou s’était inventé, je ne l’ai jamais su : c’était peut-être vrai, mais il n’empêche que c’était une drôle de coïncidence !) une meilleure amie vivant à l’étranger, comme moi-même j’avais une meilleure amie qui habitait dans le même pays étranger… Bref, fais attention.
Et toi, as-tu déjà expérimenté ce genre d’amitié ? Comment elle se manifestait ? Comment t’en es-tu sortie ? Viens nous raconter…
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Toi aussi, tu veux témoigner ? C’est par ici !
Lili
18 juillet 2016Ce genre d’amitié fait flipper! !! En tout cas, je comprends qu’il soit difficile de dire non surtout quand la personne en face de toi paraît gentille. Heureusement que ta maman a su mettre le holà! Ton histoire me rappelle le roman »d’après une histoire vraie » de Delphine de vigan, l’as tu lu?
Wangsander
21 juillet 2016Je culpabilisais d’être parfois méchante avec elle car justement, elle était tellement gentille avec moi que je me demandais si c’est pas moi qui devenait folle !
Oui, merci à ma maman car c’est elle qui m’a fait prendre conscience que j’étais trop impliquée dans cette amitié qui me faisait plus de mal que de bien !
Et pour le roman, je ne le connais pas du tout et je cherchais justement des bouquins sur ce sujet alors je te remercie de me l’avoir conseillé !
Virginie
18 juillet 2016ah oui ! carrément que ça fait flipper !
D’après toi, en tant que parents, à quels signes peut-on s’alerter sur le fait que son enfant est comme ça ? Parce qu’elle aurait surtout eu besoin de se faire soigner là, non ?
Wangsander
21 juillet 2016Honnêtement, aucune idée, je ne sais pas si les parents des concernés peuvent s’en rendre compte car les « amis toxiques » ne le sont qu’avec leur « amis ». Enfin, j’imagine! Désolée de ne pas pouvoir t’éclairer plus que ça, ce genre de comportement, bien que je l’ai apprivoisé, reste encore un vrai mystère pour moi
Madame Nounours
18 juillet 2016Ton témoignage concernant cette amitié est assez flippant. Je n’ai jamais connu ce genre de personne mais je comprends qu’au fil du temps tu as été exaspéré par le comportement de cette fille. Ce genre de personne doit être suivi par un spécialiste car son comportement relève plus d’un problème psychologique et une aide médicale peut l’aider à avancé. Après je ne sais pas à combien d’années remonte ton histoire mais je souhaite à cette fille d’avoir pu être aidé par quelqu’un.
Wangsander
21 juillet 2016J’avais 14 ans il me semble quand je l’ai connue, j’en ai maintenant 19. ça serait intéressant de savoir si une thérapie pourrait aider ses personnes a se « détacher » et a avoir moins d’emprise sur nous, car finalement malgré les apparences c’est elle qui avait de l’emprise sur moi (sous entendu, culpabilité, peur de la blesser… je devais absolument la ménager de tout)
Fanny
18 juillet 2016Quelle drôle d’histoire! Néanmoins elle résonne en moi… J’ai en ce moment même une « amie » dans ce style (dans une moindre mesure quand même car je ne supporterai pas une telle personne): c’est une fille peu sûre d’elle, qui a un lourd passif et très peu d’amis aussi. Elle est toujours après moi, à me demander mon avis, m’envoyer des tonnes de messages et souvent à des heures improbables à tel point que je laisse mon téléphone dans le salon car le fait de voir qu’elle m’écrit en plein milieu de la nuit me met de mauvaise humeur dès le matin… du coup quand ça me saoule je ne lui répond pas, ou je coupe court mais c’est vrai que c’est délicat de dire à quelqu’un qu’il nous étouffe, que son comportement n’est pas normal! Pour ma part je me suis rendue compte que j’ai tendance à me lier d’amitié avec des personnes à problèmes, peut être que je me sens utile à les aider à se retaper mais ces amitiés me prennent beaucoup d’énergie du coup j’essaye désormais de rester distante car ce sont des amitiés malsaines au final!
Wangsander
21 juillet 2016A partir du moment où ça nous prend plus d’énergie mentale que de plaisir à voir ces personnes, c’est sûr que ce ne sont pas des amitiés très saines…
Madame Fleur
18 juillet 2016Dans une certaine mesure, je reconnais certains signes que j’ai déjà eu l’occasion d’expérimenter.
Cela me trouble d’autant plus, que par certains côté j’imagine avoir été un peu collante moi aussi dans ma jeunesse (jamais à ce point là), delà me donne vraiment à réfléchir.
En ayant grandi et mûri, le conseil que je donnerai c’est que si une amitié présente un déséquilibre, tôt ou tard elle deviendra toxique.
Wangsander
21 juillet 2016Si seulement ce genre de personne pouvait prendre conscience de la façon dont ils agissent, ça sauverait peut être des amitiés !
Mam' Agrume
18 juillet 2016Je reconnais certains trucs aussi.
Heureusement la personne à laquelle je pense a toujours habité relativement loin, et l’essentiel de nos échanges ont eu lieu par internet.
Mais elle avait (a toujours je pense) une véritable obsession pour moi. Pour elle je réussissais tout (elle ne voyait qu’une minuscule partie émergée de l’iceberg, mouarf), et d’ailleurs l’obsession a varié entre jalousie, antipathie et désir d’être mon amie. Mettez ça sur une personnalité sociopathique (pas dangereuse, hein) et ça avait quelque chose de flippant.
Encore à l’heure actuelle, je l’ai en amie sur facebook pour avoir la paix, mais sur une liste où elle ne voit rien de ce que je poste. Il n’empêche qu’à chaque actu publique (concours, changement de photo de profil, …) elle aime. Systématiquement.
Karine
18 juillet 2016Pfiou rien que de lire ton histoire, ça me fatigue! C’est dingue que certaines personnes puissent agir comme ça! Et effectivement ça doit être usant et à lire ça fait flipper!
Micron
7 octobre 2016Je ne crois pas en l’amitié.
C’est un leurre.
Les amis n’existent pas. Ce ne sont que des relations ou des connaissances.
L’amitié est une fumisterie. Personne ne donnerait sa vie pour un ami;
L’amour (tant qu’il dure) peut être intense, au point d’y laisser sa raison, voire sa peau.
Pas « l’amitié ».
La seule véritable passion, sentiment extrême pour lequel on vendrait son âme et on donnerait sa vie, c’est l’amour maternel.
Le reste n’est qu’illusion.
Que l’amitié et l’amour rendent naîfs et aveugles ceux qui croient aimer.
L’amitié est nécessairement déséquilibrée dans sa réciprocité. L’amour également, avec en prime une durée plutôt limitée dans le temps.
De l’amertume dans mes propos ? Point ! L’expérience de la vie, sans rancoeur, sans regrets. Juste une analyse, un constat raisonnable que la vie apprend à décoder.
L’utopie fait souffrir, certains rêves aussi…
Mais l’espoir fait vivre.
Clotilde
27 février 2018Bonjour. Désolée, j’arrive après la bataille, mais ton histoire m’évoque certaines choses que tu ne dis pas mais que tu as peut-être compris depuis. J’espère que ça ne va pas faire trop « psychologie de comptoir »… Ton histoire d' »amitié obsessionnelle » me fait plutôt penser à de l’amour obsessionnel, voire de l’érotomanie. Etant donnée ton orientation sexuelle (peut-être encore latente à l’époque, mais probablement décelable, au moins inconsciemment, par quelqu’un ayant le même positionnement que toi), je pense que cette nana était elle aussi attirée par les filles (probablement sans le savoir), qu’elle l’a senti chez toi et que c’est pour cela qu’elle s’est tant accrochée à toi, parce que tu étais la seule personne qu’elle connaissait que semblait avoir ce point commun. Les limites entre l’amour et l’amitié ne sont pas toujours claires, surtout quand les personnes sont homo/bisexuelles… J’ai moi-même eu une relation très fusionnelle avec ma meilleure amie. Cette relation a été réciproque pendant un temps mais je pense que c’est moi qui ait dû devenir la fille collante (et nous partions faire nos études dans des villes différentes), car elle s’est éloignée, ce que j’ai assez mal vécu (trahison !!! fin de l’exclusivité). Rétrospectivement, je me rends compte que je voulais une relation de type amoureux (et exclusive !) sans vraiment le dire, quoique… : on a essayé de coucher ensemble. C’est moi qui est proposé : « j’ai l’impression que notre amitié est arrivé à un point où pour progresser, il faut passer à autre chose ». Ça n’a pas été une révélation sexuelle pour l’une ou pour l’autre (trop hétéro ?). C’est arrivé vers la fin de notre période fusionnelle, et c’est peut-être cela qui a précipité la fin. Nous sommes toujours amies maintenant (genre meilleure amie d’enfance) mais il n’y a plus de sentiments amoureux pour « polluer » notre relation (la déstabiliser en tout cas…). Je pense que l’amour refoulé est ce qui donne cette dimension disproportionnée au relations amicales… Ou l’amour est-il juste de l’amitié + du sexe + des projets ?